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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 01:29

 

 

resister-doit-toujours-se-conjuguer-au-present-Lucie-Aubrac.jpg

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Le peuple est en colère !
Les paysans, les familles, les chômeurs,
les artistes, les jeunes, les retraités...
et même votre notaire, votre pharmacien, ou l'Armée !
Le peuple gronde,
et l'Oligarchie n'entend pas !
Ecoutez, il se lève, il se lève !

Chantal Dupille
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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 19:18

 

OB-pub-panneau.jpg

 

Pour ne plus voir les sales pubs
que désormais, soudain, over-blog impose EN MASSE
au mépris complet des Lecteurs :
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Nous condamnons la décision unilatérale
de la plateforme Overblog de truffer ce blog
de publicités en VIOLATION des conditions générales
d'utilisation initialement définies.

et sur ce blog,

Blog devenu depuis aujoud'hui diffuseur de pubs malsaines !

 

?

 

En principe lundi soir, je publie un article sur ce que j'estime être un coup monté contre François Fillon. Mon analyse n'aura rien à voir avec celles de la Presse officielle.  En attendant... voici quelques lignes sur le 11 novembre (chantal)

 

 

  http://angely.over-blog.com/article-24692972.html

Verdun

 

Mon article : N'oublions jamais nos poilus !

 

 

La mort de la France rurale, des campagnes, du terroir scellée avec la WW1, la Première Guerre Mondiale. C'est l'âme de la France qu'on a tuée, celle-là même que François Mitterrand, inspiré, évoquait dans son affiche électorale ! (chantal)


rural-mitterrand-force-tranquille-2.1266760769.jpg

 

 

Triste commémoration du 11 novembre

Par Chantal Dupille (eva R-sistons)


 

Alerte ! Basta la mondialisation totalitaire ! On nous prépare déjà à commémorer toutes les guerres ensemble, celles qui sont destinées à défendre son pays attaqué, et celles, impérialistes, pour conquérir de nouvelles terres sur le dos des peuples opprimés ! Or le sacrifice de nos Polius, de nos parents, est unique dans l'Histoire, et il doit être évoqué comme tel ! Soit dit en passant, l'un des buts de la guerre de 14-18, toujours occulté, est déjà l'anéantissement de l'identité de la France, RURALE. Nos paysans vont mourir dans la boue, les rescapés deviendront des ouvriers, et l'autonomie alimentaire du pays sera sacrifiée !

 

Nos Poilus ne sont pas morts pour la patrie, mais pour les multinationales, et comme je l'ai entendu dans un film, tandis que sur le terrain les jeunes servent de chair à canons, à l'arrière, "c'est le festin" ! Quelle abomination !

 

La première guerre mondiale est aussi la première guerre industrielle, de masse, de massacres de masse, et elle préfigure les atrocités d'une nouvelle guerre mondiale hautement technologique, nucléaire voire bactériologique. Les politiques sont des apprentis-sorciers prêts à entraîner (par cupidité ou par esprit de domination) le monde vers la pire des apocalypses, fatalement effroyablement destructrice, celle qui signera peut-être la fin de l'humanité.

 

Pour moi, il est incongru de voir nos dirigeants commémorer la date du 11 novembre alors qu'en coulisses, ils préparent activement l'attaque de la Russie qui les dérange dans leur aspiration à voir l'Occident soumettre le monde.

 

Notre grande armée, patriote, est célébrée par une brochette de traîtres à la Patrie, Hollande, Valls et Le Drian ne songeant qu'à entraîner notre pays dans de nouvelles aventures au risque de la pire de toutes, nucléaire, contre la Russie ; Les trois personnages saluent hypocritement l'Europe de la fraternité et la paix retrouvée en multipliant les guerres et les risques de conflagration. Valls se présente comme un fan de Clémenceau : Ce qu'il ne dit pas, c'est que ce n'est pas pour son patriotisme (et pour cause, c'est Israël qu'il sert § 1), mais parce que Clémenceau a réprimé durement les manifestations, parce qu'il a été un homme d'Ordre !  Et quel patriotisme pour le Gouvernement, alors que de notoriété publique, mondiale, il est au service des intérêts anglo-saxons et israéliens ? Hollande n'aime les célébrations que pour parader, tenter de faire monter sa côte de popularité, faire diversion en revêtant l'uniforme du Chef de Guerre. La France, il s'en fiche, comme Valls ou Fabius-BHL ! Les Français sont de moins en moins dupes (§ 2), et les militaires ne le sont plus du tout. Je discutais récemment avec l'un d'eux, il me disait combien l'Armée française était excédée de voir sa mission détournée ainsi que le mépris du Gouvernement pour elle !

 

Il est intolérable de voir les commentateurs incriminer "la furie des hommes" au lieu d'accuser la cupidité monstrueuse et cynique de ceux qui ont le pouvoir.

Souverainisme OTAN

 

 

Il est intolérable de voir nos dirigeants revêtir un rôle (le jour où nous devons humblement nous souvenir du sacrifice de la jeunesse française) alors que pécisément ils "tuent" peu à peu tout ce qui fait la France, son Histoire, sa langue, ses valeurs, son patrimoine, ses idéaux, sa culture, son modèle social, son droit du Travail, etc, comme son territoire et ses familles !

 

Il est intolérable de voir une Presse vendue profiter du 11 novembre pour célébrer "la journée des Français et des Américains" alors que bientôt le Grand Marché Transatlantique va enchaîner notre pays, diluer ses traditions, imposer la Loi des investisseurs au détriment de l'environnement, des protections sociales, de la santé, etc...

 

Il est intolérable de voir Hollande piétiner la Défense de la France, l'amour de la patrie, en évoquant les nouveaux combats, contre le nationalisme (pense-t-il déjà à la future 3e guerre mondiale contre la Russie patriote, défendant les traditions, la religion, la famille, la santé de ses concitoyens - par ex en bannissant les OGM - et un monde multipolaire, de coopération et de paix ?) et contre "le racisme et l'antisémitisme" - l'obsessionnel antisémitisme alors que comme chacun sait, les actes islamophobes ou contre les citoyens noirs se multiplient plus que tous les autres !

 

Il est intolérable de voir les journalistes profiter de la mémoire de nos jeunes ancêtres, pour préparer l'opinion à "fusionner tous les types de guerre", comme si la défense de la France et l'attaque d'un pays ne nous menaçant pas (la Syrie, par exemple) étaient équivalents !

 

Il est intolérable d'entendre que "les Français ET les Américains luttent pour le même idéal de justice et de civilisation" à l'heure de toutes les injustices, de tous les mensonges, de toutes les barbaries avec un Occident qui s'appuie sur les terroristes et les néo-nazis pour parvenir à ses fins. Et d'ailleurs, ceux qui sont présentés comme "nos amis", les Américains, ne songent-ils pas, justement, à soumettre les Européens à leurs diktats, à préparer la WW3 sur le sol de l'Europe et à imposer peu à peu le Nouvel Ordre Mondial monstrueux, technologique, asexué, esclavagiste, eugénique... sur les ruines fumantes de la guerre ?

 

                                                      sur The Guardian

Hollande-soumis-a-USA-the-guardian.jpg

 

A l'heure de la mémoire des guerres, quelle politique du Gouvernement ? Des opérations militaires extérieures (soi-disant contre Daash, en Centrafrique, au Sahel...) au coût croissant, financées par des rectificatifs du Budget, alors que le budget militaire se restreint sans cesse, que des bases militaires ferment, que la sécurité des militaires est sacrifiée ... L'argent est là pour des opérations extérieures  faussement pour la démocratie et vraiment impérialistes, jamais pour la Défense de la France et pour les militaires ; Notre remarquable armée n'est plus honorée, et ceux qui y travaillent le savent. Avez-vous vu le visage des familles de soldats morts en opération, leur froideur, leur crispation, voire l'absence de poignée de mains quand François Hollande, le 11 novembre, fait son numéro devant les caméras ? Il y a des signes qui ne trompent pas !

 

L'image du jour, finalement, restera celle de l'avion passant au-dessus du Président avec une banderole : "Hollande, démission", que le monde aura pu voir en même temps que l'intéressé (3).

 

Hélas, le pouvoir s'incruste et ne cède pas...

 

Et pendant que le Président français joue son numéro au milieu de l'Armée, celle-ci brûle de mettre à la tête de la France un Gouvernement digne de ce nom.

 

Mais n'est-ce pas, aussi, le rêve de tous les Français ? Pour que les Poilus soient fiers de leurs descendants et qu'ils ne soient pas morts en vain !

 

Chantal Dupille (eva R-sistons)

 

§ 1 :

www.youtube.com/watch?v=Bb9r0OSkZQY

  ............

 

§ 2 :

https://www.upr.fr/.../la-france-est-la-vassale-des-etats-unis-voila-la-seule...

 

§ 3 :  Voir la vidéo, Celui qui veut faire honneur à ses anciens en appelant Hollande à la démission même le 11.11 !

Le deux poids deux mesures de J.J Bourdin selon son invité : étonnant !

 

 

 


pdpc.jpg

 

 

 

Voir aussi :

 

« Les causes de la Première Guerre mondiale ? Le partage du monde et la peur du mouvement social »

 

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L'Allemagne veut-elle la peau de la Russie

au risque de la WW3 ?

 

Russie-Otan.jpg

Un général allemand de l’OTAN annonce des plans pour des manœuvres militaires visant la Russie

Par Johannes Stern
11 novembre 2014

Soixante-quinze ans après le début de la Seconde Guerre mondiale qui est allée vers une guerre d’annihilation contre l’Union soviétique, l’état-major allemand est une fois de plus en train de préparer une guerre avec la Russie. C’est ce qui ressort clairement d’un article publié vendredi dernier dans le quotidien Die Welt et dans lequel le général allemand de l’OTAN Hans Lothar Domröse exprime ses opinions.

 

Les remarques faites par ce général quatre étoiles, commandant suprême du Commandement des forces alliées interarmées de l’OTAN à Brunssum (Pays-Bas), l’une des trois composantes de l’OTAN en Europe au sein de la direction opérationnelle, reviennent à une menace de guerre ouverte contre la Russie.


Dans cet article, Domröse dit que l’alliance occidentale prépare pour la première fois des manœuvres à grande échelle dans des régions frontalières de la Russie. « Jusque-là, nous n’avons mené des manœuvres de grande envergure comportant 25.000 à 40.000 hommes que dans des pays occidentaux de l’OTAN, » a-t-il dit. Il a ensuite ajouté, « Je suis tout à fait certain qu’à l’avenir nous le ferons en Europe de l’Est et dans la région de la Baltique. »


Près de 25 ans après la dissolution de l’Union soviétique, l’OTAN envisage de masser des dizaines de milliers de soldats près des frontières de la Russie.


En février dernier, Washington et Berlin ont orchestré un coup d’Etat dirigé par des fascistes à Kiev afin de mettre en place un régime pro-occidental et viscéralement antirusse. A présent, les puissances de l’OTAN poursuivent l’encerclement militaire de la Russie, une politique qui comporte un réel danger de conflit militaire avec une puissance disposant de l’arme nucléaire. Même ceux qui, parmi la presse bourgeoise, ont fait des mois durant de la propagande anti-russe, ont décrit ce plan comme une « décision provocatrice contre Moscou » (Spiegel Online).


« Nous mettrons en place une force de réaction rapide de l’OTAN comptant entre 5.000 et 7.000 soldats et qui pourra être déployée dans une région dans les deux à cinq jours », a dit le général Domröse. « Conformément à nos plans, la force de réaction rapide participera aux exercices de grande ampleur ‘Trident Juncture’ qui se dérouleront en septembre 2015 en Italie, en Espagne et au Portugal. Si tout se passe comme prévu, la force d’intervention rapide pourrait être prête à être déployée fin 2015. »


Seuls les pays de l’OTAN disposant de suffisamment d’équipements militaires de haute technologie et de soldats bien entraînés peuvent participer à cette force fer de lance, aux dires de Domröse. L’Allemagne assumera un rôle de premier plan.

« Nous projetons, » a-t-il dit, « que chacune des six à dix nations forme le fer de lance pendant un an pour être ensuite remplacée. D’après les plans actuels, chaque cycle aura une nation cadre qui inclura certainement l’Allemagne à un moment donné. Mais cette force hautement mobile doit avoir accès à une force aérienne de grande envergure et pouvoir atteindre rapidement les zones opérationnelles. » Le plus grand défi des Etats de l’OTAN est la fourniture des moyens de transport nécessaires, a fait remarqué le général.


Domröse et la direction de l’OTAN sont en train de planifier une nouvelle forme de guerre éclair (Blitzkrieg). La conférence de l’OTAN qui avait eu lieu au Pays de Galles au début de l’année avait approuvé un projet visant à accroître la volonté de déployer des forces militaires.


« L’OTAN a reconnu que nous devions être plus rapides et plus flexibles, mais aussi mieux équipés, » a dit Domröse. La précédente force de réaction rapide était trop lente.


« Il nous faut bien trop de temps pour atteindre une zone de déploiement au sein des frontières de l’OTAN, » a précisé le général. « Il s’agit de rassembler rapidement à un moment donné une force bien entraînée issue de plusieurs pays et prête à être déployée. »


Le général a parlé sans ménagement. Les plans de guerre nécessitaient une augmentation des budgets militaires et coûteraient beaucoup d’argent.


« La force doit être bien armée et bien entraînée », a-t-il dit. « Elle doit en permanence être prête au déploiement, même les week-ends. Cela ne sera pas donné. Un plus grand effort d’investissement dans la préparation de la défense de l’OTAN est requis. »


Il a ajouté que l’OTAN avait un besoin urgent de modernisation. « L’OTAN doit être prête pour une guerre potentielle au 21ème siècle. Ceci inclut la défense contre des attaques conventionnelles mais aussi la capacité de repousser des cyber-attaques et la capacité de contrôler des déstabilisations locales par des forces ennemies subversives difficilement identifiables. »


Domröse mentionna la réaction de la Russie au coup d’Etat provoqué par l’Occident en Ukraine comme justification pour de nouveaux préparatifs de guerre. « L’annexion de la Crimée et la rupture d’avec toutes les normes internationales nous a tous surpris, » a-t-il dit. « Nous ne nous y attendions pas. Nous avons vu comment le président Poutine a rendu l’armée russe encore plus combative et les troupes russes sont incroyablement rapides. »


Ces déclarations faites par l’un des généraux allemands les plus gradés soulignent le fait que l’armée allemande actuelle s’inscrit dans la tradition de l’état-major et de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale. Sous le nom de code « Opération Barbarossa, » le Troisième Reich avait attaqué l’Union soviétique le 22 juin 1941, lançant une terrifiante guerre de destruction qui a coûté la vie à 27 millions de citoyens soviétiques. Après la défaite de l’Allemagne nazie, l’impérialisme allemand a été contraint pendant plusieurs décennies d’adopter une attitude plus pacifiste. A présent politiciens, journalistes, universitaires et hauts responsables militaires allemands lancent des diatribes bellicistes contre la Russie.


Les antécédents familiaux de Domröse rendent ses déclarations encore plus sinistres. Son père, Lothar Domröse, avait combattu dans la Seconde Guerre mondiale en tant que commandant d’une unité de la Wehrmacht sur le front Est. Dans le cadre du réarmement de l’armée allemande, il lui fut permis de réintégrer l’armée allemande en 1956 et de faire une belle carrière dans l’armée.


En 1973, il fut promu major général et commandant du Groupe d’Armée Nord. En 1975, il prit les fonctions de chef des commandants divisionnaires des forces armées. Son fils s’est à présent donné pour tâche d’accomplir ce que son père n’avait pu faire au cours de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide – l’assujettissement militaire de la Russie.


Le gouvernement allemand est conscient de la signification historique des déclarations de Domröse. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Martin Schäfer, a tenté de désamorcer la situation en affirmant que des exercices de cette envergure en Europe de l’Est n’étaient pas planifiés pour un avenir proche. Il a dit, « Nous prenons très au sérieux le maintien de relations bonnes et constructives avec la Russie. »


Quelle hypocrisie! Le fait est que les déclarations de Domröse correspondent à la nouvelle politique étrangère agressive du gouvernement allemand et qu’elles ont été discutées au plus haut niveau.


Domröse a des liens étroits avec le président allemand Joachim Gauck qui a joué un rôle de premier plan dans la relance du militarisme allemand. Lors de la dernière fête officielle du Nouvel An, le général était apparu de façon démonstrative devant les médias aux côtés de Gauck et de sa compagne, Daniela Schadt, à la résidence officielle du président à Berlin.


Quelques semaines plus tard à peine, lors de la Conférence sur la sécurité à Munich, Gauck, le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, avaient annoncé la fin de la ‘retenue militaire’ allemande. Depuis lors, les événements ont évolué rapidement. Le coup d’Etat en Ukraine fut suivi de la participation allemande à l’intervention militaire au Moyen-Orient et maintenant on procède de plus en plus ouvertement à des préparatifs de guerre contre la Russie.


Si les élites allemandes parviennent à leurs fins, le militarisme, la dictature et la guerre deviendront la norme, tout comme lors de la période de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Dans une récente interview accordée au magazine Die Zeit sous le titre « Rester à l’écart n’est pas une option, » le ministre des Affaires étrangères Steinmeier a fait cette mise en garde : « Nous devons planifier le fait que des crises vont devenir chose courante dans les prochaines années. »


Lorsque Die Zeit l’interpella en disant que « contrairement à l’élite politique, les citoyens allemands n’étaient pas intéressés à entendre parler de davantage d’engagements internationaux, et encore moins d’interventions militaires, le ministre des Affaires étrangères a déclaré de manière provocatrice : « Et quand bien même, l’abstention n’est pas une option. La conviction que nous pouvons vivre sur une île tranquille en Europe et que nous serons laissés en paix par le monde ne fonctionnera pas. »


(Article original paru le 10 novembre 2014)

 

https://www.wsws.org/fr/articles/2014/nov2014/otan-n11.shtml

 

.guerres-OTAN-Russie.jpg.

  Quelques articles à voir ou vidéos,

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La France cache la vérité sur la mort d’Arafat

Selon Laurent Fabius, la France doit pouvoir commettre des “crimes de masse” en toute impunité … pour “faire de la protection de la vie humaine une priorité effective” !

Si la France ne livre pas le porte-hélicoptère Mistral, elle perd 20 milliards d’euros

Le buzz des Etats-Unis : la France doit supprimer l’Elysée, selon un rapport de Washington

 

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Vers une frappe nucléaire prévemptive
contre la Russie et ou la Chine ?

Les Etats-unis projettent dans un avenir proche une frappe nucléaire

sur la Russie ou/et la Chine.
Projection catastrophique ou réel danger?

Ruptly, une vraie chaîne d’information

avec des vrais journalistes qui posent

les problèmes actuels sur la table,

tentent d’apporter un début de réponse.

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NON A L' OTAN ET A SES GUERRES  !

 

 otan-horreur.jpg

 

 

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 12:23

 

clochard-visage.jpg

 

Chantal Dupille lance l'opération " Noël des sdf ",

à relayer pour donner des idées !

 

 

 

Mes ami(e)s,

 

bientôt Noël ! Pas pour tous... et dans ce nouvel ordre mondial si égoïste et inégalitaire, il y en a de plus malheureux que les autres ; ne les oublions pas ! Et ils peuvent être source de nos plus grandes joies ! "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir...".

 

Or donc, à Noël soit je servais la soupe aux clochards sur une péniche à Pars avec par exemple un Secours Populaire, soit je co-organisais un repas de Noël pour les sdf, vous savez, les sans toit si chers à l'Abbé Pierre... et puis j'ai toujours eu mon sans domicile attitré, auquel je fournissais sourire, vêtements, nourriture ou même de quoi lire.

 

Mais ma plus belle expérience, que j'ai même une fois partagée avec mes enfants pour leur plus grande joie (j'habitais alors Strasbourg), c'était de confectionner des paquets cadeaux avec aussi bien chaussettes chaudes que friandises, et de les porter le soir de Noël à tous ceux qui souffrent de voir les autres faire bombance, ou de voir les vitrines pleines sans jamais rien pour eux. Oui ceux que le monde ne veut pas voir cachent leur misère encore un peu plus les soirs de fête... car ils ont mal, très mal. 

 

Autour de la cathédrale de Strasbourg, quand les cloches sonnent à toute volée, les clochards, les miséreux, les abandonnés se recroquevillent derrière une porte, dans un coin, dans un recoin, dans une fente moins inhospitalière, plus protégée du froid... et ils essaient de dormir le plus vite possible. Alors réveillez-les pour leur offrir un paquet cadeau plein de bonnes choses, et vous aurez une joie que vous n'oublierez jamais ! Quoi, on ne les oublie pas, ils existent ? La fête sera partagée, avec d'un côté les larmes de reconnaissance, et de l'autre une joie indescriptible qu'aucune bombance, avec caviar et champagne, ne pourra donner. Essayez, sortez de votre cocon, improvisez le partage, et alors ce sera le plus beau Noël de votre vie ! Alors oui, tous, toutes, allez-y comme moi, même en famille, pour troquer l'esprit de compétition contre celui de partage, réellement fraternel...

 

Fraternel ? Au fait, n'est-ce pas là la fraternité réellement républicaine, en actes ?

 

Chantal Dupille dite eva R-sistons

 

 

Voici un extrait de mon autobiographie

"Arlequine" (ma Cour des Miracles).

 

 

 

Ce soir, je sers la soupe aux clochards. Comme tous les bénévoles. Comme tous ceux que la misère ne laisse pas indifférents.

Il est dix-sept heures. Les uns debout, les mains dans les poches, les autres assis, le dos rivé au mur, les sans-domicile de la capitale attendent l'ouverture du centre d'accueil La Mie de Pain, situé 54 rue de Bobillot ; la queue ne cesse de s'allonger. Bientôt les portes blindées1vont engloutir la horde des traîne patins et des ventres creux.

On assiste à de mystérieux conciliabules :

T'as pas une vieille paire de chaussette en rab, par hasard ? J'ai des tickets de métro, ça te servira pour pioncer au chaud dans la journée.

Non. Tout ce que je peux te donner, c'est un vieux mouchoir que j'ai trouvé hier sur le trottoir.

T'as pas des mégots, au moins ?

Ça, oui. Tiens. Envoie les tickets.

La porte s'ouvre, laisse passer le gardien, un ancien clochard.

Entrez. Pas tous ensemble.

Poussez pas, derrière. Y a du roulis, ce soir !

Toi, là-bas, tu rêves ou quoi ? Tu penses tout de même pas qu'on va t'héberger avec ton clebs ? Ici, c'est pas un chenil. Bon vent ! Et toi, le Marseillais, tu as de l'embonpoint, ce soir. Montre voir.

Je montre rien du tout.

Montre voir, que je te dis, ou je te fous dehors. Tiens, qu'est-ce que je sens ? Ah ça, par exemple ! C'est ta nouvelle cachette ? L'autre jour, une bouteille dans chaque jambe de pantalon, aujourd'hui tu remets ça avec ta sacrée ficelle ! Tu crois donc qu'une bedaine comme la tienne, ça se remarque pas ? Donne tes bouteilles de vin, je te les rendrai plus tard. C'est le règlement ! Après, vous vous les lancez à la tête. Avance. Toi, laisse ta poussette à l'entrée ; tu la récupéreras demain. Et puis, cesse de te gratter comme ça !

La longue cohorte des pauvres diables pénètre dans le réfectoire. Il y en a de tous les âges, de toutes les nationalités. Certains sont correctement vêtus, d'autres respirent la misère.

Bonjour, Chantal. Ça fait plaisir de te revoir, toi et ton sourire !

Un clochard débonnaire me serre la main. Il m'a reconnue.

Bonjour Monsieur2. Comment allez-vous ?

Je donne une cuiller et une gamelle bien chaude à la main qui se tend. Un petit salut discret, et le clochard s'éloigne.

Tiens, il y a de la soupe au poulet, ce soir !

Pourquoi vous dites ça ? Nous n'avons que de la soupe de légumes à vous proposer.

Je le dis parce que mon voisin porte un imper mastic. Vous ne savez donc pas qu'on envoie des agents en civil

à la Mie de Pain ?

Je l'ignorais.

Le défilé de la misère continue, morne et lent. Chaque soir de l'hiver, quatre cents à huit cents personnes trouvent à la Mie de Pain de la soupe à volonté ainsi qu'un gîte chauffé où, sans avoir à révéler le secret de leur infortune, ils peuvent dormir.

J'ai apporté une boite de conserves, dit un vagabond filiforme. Est-ce qu'on peut me l'ouvrir ? Tiens, mais voilà le mort...

Le mort ?

Oui, répond un clochard barbu et chevelu comme un patriarche. Je suis un mort qui se porte bien. Tu veux voir mon extrait de décès, mignonne ? Je l'ai eu grâce à un copain. Légalement, je suis mort. Comme ça, j'ai la paix.

Le silence retombe. La misère est la même pour tous. Que confier à son voisin qu'il ne sache déjà ?

Encore un peu de soupe, Monsieur ? Il y a pas mal de rab, ce soir.

Soudain, un homme décharné pénètre dans le réfectoire ; ceux qui viennent quêter un deuxième bol de potage s'écartent afin de lui livrer passage ; l'entraide et la solidarité ne sont pas un vain mot dans la cloche. Le nouvel arrivant semble hors de lui ; il hurle sa colère avec des gestes de pantin désarticulé :

Je viens de Clairvaux, j'ai dix-huit années de tôle derrière moi pour le meurtre de ma femme qui m'a plaqué ; c'est cher payé. On m'a fait cadeau de deux ans pour bonne conduite, c'est tout. La prison, vous savez ce que c'est ? Un univers terrible. On vous fout avec des pédés. J'ai connu Bontemps avant de passer trois mois dans une cave noire avec pour seuls aliments de l'eau et du pain. A la sortie, on m'a interdit de séjour. A l'Agence Nationale pour l'Emploi, on nous catalogue comme sans domicile. Je croyais avoir payé ma dette en sortant de prison ; je découvre aujourd'hui qu'on m'a condamné à vie ! Alors, demain je vais commettre un acte désespéré pour signaler mon cas. N'importe quoi. Un cambriolage avec effraction ou assassiner un type. Je passerai devant un tribunal et je pourrai attirer l'attention sur les libérés de prison qui, comme moi, ne trouvent pas de travail.

Cinq cents paires d'yeux las fixent l'homme qui clame sa détresse au milieu du réfectoire. Que peut-on faire ? Je m'assieds à côté de lui pour tenter d'apaiser sa juste colère.

Commettre un crime ne résoudra rien, Monsieur. Le temps travaille pour vous et bientôt, j'espère, la loi adoucira votre sort. En attendant, pourquoi ne pas faire comme William Borst, un ancien clochard réinséré après avoir apposé sous les essuie-glaces des véhicules en stationnement une centaine de S.O.S. dans lesquels il narrait sa vie tragique et sollicitait un emploi ?

C'est curieux, jamais personne ne m'a parlé comme vous.

Un jeune homme se met à pleurer. Alors le libéré de prison, oubliant sa propre colère, serre dans ses bras son voisin de table et lui murmure :

Non, mon frère, pas ça ! Je croyais être le plus malheureux et je m'aperçois que ce n'est pas vrai. Tu as la jeunesse pour toi, au moins. Tu as la vie devant toi. Sèche tes larmes. Raconte-nous ton histoire et calme-toi. On va essayer de t'aider.

Il existe chez les plus déshérités une perméabilité à la souffrance, une générosité que l'on trouve rarement ailleurs. En toutes circonstances, les enfants de l'adversité se sentent solidaires les uns des autres. Non seulement ils partagent leurs derniers sous avec un frère de misère, mais les poches les plus trouées ont des ressources inespérées lorsqu'on organise une collecte pour le colis d'un ami en prison ou quand il s'agit de fleurir la tombe de celui qui a eu la chance d'échapper au bistouri des carabins ou à la fosse commune.

Je voudrais échanger d'autres mots avec le libéré de prison et son voisin ; je voudrais que jamais ne cesse un dialogue dont les deux hommes ont tant besoin pour reprendre un peu espoir. Mais déjà la porte du dortoir aspire leur commune solitude.

Là-haut, trois cents hamacs répartis sur deux rangées sont mis à la disposition des sans-logis ; ceux qui ne peuvent y trouver place couchent par terre. Les premiers arrivés choisissent les hamacs du haut3, au risque de se rompre le cou s'ils ont trop bu. En guise de traversin, les hébergés utilisent des journaux, la musette ou des souliers. La promiscuité révèle l'incommensurable détresse des exclus de la société : les odeurs de vin mal cuvé se combinent avec la sueur rance et les haleines chargées ; toutes les cinq minutes, un pensionnaire se lève afin de satisfaire un besoin pressant, quand il ne se soulage pas sous lui ; au milieu d'un concert de gargouillements, de rots, de toux en cascade, de râles, de ronflements, de soupirs sonores, de soliloques, d'imprécations et d'injures, bienheureux celui qui trouve un sommeil réparateur ! Seuls les plus endurcis parviennent à s'endormir vers minuit. Les autres restent aux prises avec les effluves et les rumeurs innombrables, pour ne pas dire avec les poux, les puces, les punaises.

Pendant ce temps, un clochard repose paisiblement à l'entrée de la Mie de Pain ; il a choisi de coucher dans une poubelle de chaufferie qu'il a soigneusement recouverte de bouts de carton. Ce clochard solitaire et presque heureux, c'est Marcel, un ancien professeur de Lettres qui, chaque soir avant de s'endormir, lit Homère, confortablement installé sur son trône de scories.

Bien que la ville ne soit pas encore sortie de sa torpeur, les hôtes de la Mie de Pain, abrutis de fatigue et de misère, se répandent un peu partout. Mais, invisible et pourtant peut-être plus réelle que jamais, l'armée des va-nu-pieds se terre le jour, ne laissant apercevoir, ça et là, sur un banc, devant un pan de mur lézardé, à l'entrée d'une station de métro ou aux abords d'un marché, que des isolés, des francs-tireurs, véritables fantômes attardés chez les vivants et bientôt balayés par le flot populaire ou la mort.

 

1Ainsi, les retardataires ou ceux qui sont en état d'ébriété ne risquent plus de défoncer la porte d'un coup de pied.

2Rien ne réjouit autant un sans-domicile que de se voir appelé Monsieur, comme n'importe quel individu. Ce mal-aimé de la société, en dépit de la superbe indifférence qu'il affiche volontiers, souffre de se sentir rejeté, misérable, solitaire ; il aspire à retrouver sa dignité d'homme. Mon vouvoiement est de respect.

3Il paraît que l'air y est meilleur.

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Et pourquoi à Noël ne pas offrir un animal de compagnie, celui qui saura jour après jour, fidèlement, combler de joies ? Et il vous fera faire de l'exercice bon pour la santé. Vous travaillez et vous avez peur qu'il aboie ? Alors prenez un chat, ou mettez à votre compagnon un collier anti-aboiements, qui libère de la citronnelle.
Je republie un article sorti sur ce site (chantal)
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.Mercredi 27 juin 2012

JPEG - 75.6 ko

 

 

 

A l'instant, je viens de voir un reportage qui m'a fendu le coeur : Avec la crise, davantage d'abandons ! C'est intolérable ! Alors, je republie ce texte... Chantal

 

 

 

http://classes-presse-2011.ac-rennes.fr/spip.php?article1437

Histoire_de_CHIEN__de_Frenchky












































 
Sur_forum_2
...
Sur_forum_3
...
Sur_forum_4
 

Un Parson russel terrier

  Le sosie de mon précédent chien 

  (Ce sont mes préférés...)


http://www.spa.asso.fr/

 

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Le cauchemar américain !

Un nonagénaire arrêté pour avoir distribué de la nourriture à des sans-abris

5/11/14 - 00h23
Capture d'écran. © KHON.

vidéo

 

L'homme risque une peine de 60 jours de prison et une amende de 500 dollars.

La consternation. Arnold Abbott, un nonagénaire volontaire dans une association d'aide aux démunis, a été arrêté à Fort Lauderdale (Floride) dimanche pour avoir préparé et servi des repas à un groupe de sans-abris.

Accompagné de deux autres volontaires, le vieil homme est accusé d'avoir violé un décret local de la ville interdisant la distribution de nourriture aux sans abris sur les places publiques. "L'un des policiers s'est approché et m'a demandé de lâcher l'assiette, comme si je portais une arme", a déclaré Abbott au journal local KHON.

En réponse à cette arrestation, le maire de la ville, Jack Seiler, se retranche derrière sa promesse de punir ce genre de comportement. "Nous appliquons la loi ici à Fort Lauderdale", a-t-il répondu avec laconisme. En 1999, le nonagénaire avait déjà été poursuivi pour un délit identique. Il avait gagné son procès  contre la ville.

"Je vais devoir une fois encore me rendre au tribunal pour me défendre face à une ville que j'aime. (Ces gens) n'ont rien, n'ont même pas un toit où s'abriter. Ils sont plus pauvres que pauvres". Homme de foi et de conviction, Abbott a déclaré vouloir poursuivre son action, se préparant à la possibilité d'être une fois encore arrêté.


7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2111400/2014/11/05/Un-nonagenaire-arrete-pour-avoir-distribue-de-la-nourriture-a-des-sans-abris.dhtml


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Dieudonné lance aussi son opération sdf !

 

Dieudonne-sdf.jpg.

 

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 01:03

 

 

OB-pub-panneau.jpg

 

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de la plateforme Overblog de truffer ce blog
de publicités en VIOLATION des conditions générales
d'utilisation initialement définies.

et sur ce blog,

Blog devenu depuis aujoud'hui diffuseur de pubs malsaines !

 

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Malformations de Palestiniens

suite aux bombardements

 

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Un génocide qui ne dit pas son nom

Par chantal dupille (eva R-sistons)

 

 

Bonjour

 

Vous me connaissez, je suis une humaniste avant tout attachée à la paix, à la communion des individus, à la justice, à la solidarité et à la fraternité universelles. Et pour moi TOUTE vie assassinée, ou meurtrie, est un scandale.

 

Des citoyens juifs demandent à ce que la Shoah soit considérée pendant au moins mille ans comme l'événement le plus important de l'histoire de l'humanité. Certains d'entre eux ont vécu l'enfer des camps de concentration, et pourtant c'est Israël qui tolère et pire encore, programme l'horreur chez ses voisins palestiniens pourtant innocents de la Shoah. Comment est-il possible que des personnes qui ont connu tant de souffrances, puissent en infliger à leur tour, surtout à des innocents ? Il y a des moments où on ne comprend pas... Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence : Ce sont bien des descendants de victimes de la Shoah qui sont la source de tant de malheurs en Cisjordanie et surtout à Gaza !

 

Pour moi, toute vie est sacrée. Alors bien plus de deux mille morts, c'est insupportable. Mais il y a pire, et de cela, personne ne parle : Les blessés se comptent par milliers, dans leur chair ou dans leur coeur, les enfants naissent et vivent constamment avec la peur, les jeunes ne connaissent que le désespoir, et surtout, surtout... quel scandale ! Il naît de plus en plus de malformés, et les maladies incurables se multiplient.

 

Nous savons tous que les Palestiniens sont victimes d'une punition collective, qu'ils sont ensemble enfermés dans la plus grande prison du monde, à ciel ouvert, qu'ils ne peuvent ni entrer ni sortir ni pêcher vraiment ni commercer ni même manger à leur faim ou se soigner convenablement... Toutes les infrastructures sont méthodiquement, sadiquement, détruites, et les cultures sont saccagées ou volées, l'eau est de moins en moins potable - elle est d'ailleurs monopolisée par Israël, qui en retour déverse abondamment ses eaux usées en terre palestinienne. 

 

Un tiers des Gazaouis, désormais, est privé de logement, de toit, et l'aumône versée - par ceux qui ont mauvaise conscience - pour reconstruire, est gelée par Israël et reversée au compte-goutte en attendant la prochaine destruction toujours pire que la précédente. Tout cela signe la mort d'un peuple - et scandale suprême, d'un peuple innocent, bouc-émissaire !  C'est une extermination qui ne dit pas son nom. Et le monde ferme les yeux ? Et même les frères arabes s'en lavent les mains ? C'est insensé !

 

Car - et c'est là que je veux en venir - la mort de tous les Palestiniens est programmée. Songeons à Gaza, minuscule territoire où s'entassent deux millions d'individus contraints malgré eux (vu l'exiguité) à être des boucliers humains : Ce petit bout de terre toujours plus laminé, écorché, blessé, amputé, reçoit pérodiquement des tonnes de bombes ! DES TONNES DE BOMBES ! Avec à la clé toutes sortes de maladies, d'handicaps, de cancers, de leucémies... et la naissance d'enfants malformés, non viables ! Bref, c'est un génocide sournois mais bien réel. Autrement dit, à terme les Palestiniens sont condamnés, TOUT un peuple est appelé à disparaître après avoir vécu, au quotidien, un enfer unique dans l'Histoire !

 

Nos belles démocraties se vantent d'être des parangons de vertu, et elles ferment les yeux sur le plus grand scandale : Tout un peuple condamné à mort après avoir vécu quotidiennement l'horreur absolue, parce qu'il dérange ceux qui ont une soif messianique d'espace, et parce qu'il y a, offshore, du gaz juteux à exploiter ! 

 

J'avais un jour suggéré une action, une résistance non-violente sans précédent dans l'histoire de l'humanité, à l'image de l'enfer fou vécu : Que tous les Palestiniens osent entamer une grève générale de la faim pour signifier au monde indifférent qu'ils existent, qu'ils ont droit de vivre comme tous ! Que faut-il faire pour REMUER LES CONSCIENCES ? 

 

Alors peut-être le monde se décidera-t-il enfin à empêcher l'intolérable en marche...

 

Nous avons TOUS le devoir d'assistance à peuple en danger !

 

Chantal Dupille dite eva R-sistons

 

 

Gaza : Des témoignages hallucinants (Tribunal Russell)

Gaza : Des témoignages hallucinants (Tribunal Russell)

Publié par Gilles Munier sur 11 Octobre 2014

 

Revue de presse : Informations Palestine (n° 065 - 9/10/14)*


…(…)… Les chiffres figurant dans le rapport final [du Tribunal Russell sur la Palestine –NDLR] attestent de l'ampleur de l'agression : 700 t de bombes larguées, (soit 2 t/km2), contre 50 t en 2112, et 43.000 obus ; carpet bombing (tapis de bombes), sous-munitions à fléchettes, bombes au phosphore blanc et de type thermo-barique... armes pour la plupart non conventionnelles, fabriquées aux Etats-Unis ou Israël, destinées à tuer le plus grand nombre possible de personnes et à causer aux survivants le maximum de souffrances. Le dénombrement des victimes prouve que les civils ont été visés plus encore que les combattants : pour 66 soldats israéliens tués, 499 combattants palestiniens ; pour 7 civils israéliens, 837 Palestiniens (soit 119 Palestiniens pour 1 Israélien). Il y a eu 11.231 blessés graves dont 3312 enfants et 2120 femmes5, des immeubles entiers ayant été détruits pour, en principe, atteindre un responsable du Hamas. Des mosquées et des écoles, dans lesquelles la population avait espéré trouver refuge, ont été bombardées, les Israéliens affirmant que des dépôts de roquettes ou des combattants y étaient dissimulés mais aucun des témoins interrogés n'a pu confirmer cette assertion.


Au contraire, des séquences projetées ont montré comment les militaires israéliens ont pris en otage des familles et se sont installés dans leurs maisons, arrêtant et torturant des hommes supposés connaître l'entrée des tunnels, exécutant sommairement des hommes du seul fait qu'ils connaissaient l'hébreu et donc qu'ils pouvaient avoir des relations avec des personnes installées en Israël, en utilisant d'autres comme boucliers humains pour progresser dans les tunnels, etc.


Des bombardements se sont abattus aussi sur des établissements de santé qui auraient dû rester hors d'atteinte : 17 hôpitaux sur 32 ont été endommagés et 58 cliniques. Comme on demandait au Dr Mads Gilbert, chirurgien norvégien, s'il était exact que certains hôpitaux avaient servi de refuge à des combattants, il a répondu négativement ajoutant : "Si j'avais vu un homme armé dans l'hôpital où j'opérais, je lui aurais demandé immédiatement de quitter les lieux". Au total, 144 médecins, infirmiers ou ambulanciers, ont péri lors de Protective Edge...


A ces atteintes aux personnes, il faut ajouter l'envoi de missiles à l'intérieur d'un grand nombre d'établissements industriels (au moins 128 sur 300) dont une savonnerie, une menuiserie, une fabrique de charpentes métalliques, la plus importante confiserie, désormais hors d'usage, et la destruction d'au moins 18.000 unités d'habitations. Israël ayant élargi de 600 à 1500 mètres le terrain vague situé à la limite de son territoire (du côté palestinien bien sûr), 68% des terres arables ont été rendues improductives.


Ces faits ont été attestés par des Israéliens, journalistes ou anciens militaires et il a été question, par ailleurs, du déferlement de haine à l'endroit des "Arabes", présentés par certains rabbins ou hommes politiques comme des ennemis à anéantir ou des animaux nuisibles. Il n'est pas étonnant que, finalement, que 95% des Israéliens auraient approuvé Protective Edge, que 3% seulement en auraient déploré les excès. (…)

 

*Source : Retour sur la cinquième session du Tribunal Russell sur la Palestine (Bruxelles, les 24 et 25 septembre 2014 – Extrait)

 

http://www.france-irak-actualite.com/2014/10/gaza-des-temoignages-hallucinants-tribunal-russell.html

 

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Des Palestiniens ont dû s’abriter sous tente devant leurs appartements, détruits par l’offensive israélienne à Beit Lahiya le 11 août 2014 - Photo : Reuters/Suhaib Salem

 

- Les dignitaires chrétiens de Jérusalem appellent le monde à reconnaître l'Etat palestinien, comme les Suédois d'alleurs, et d'autres.

 

-Des Juifs dénoncent "l'attaque génocidaire" des Palestiniens


« Nous n’avons pas oublié la Nakba et le fait qu’avant le sionisme, juifs, musulmans et chrétiens vivaient ensemble, en voisins, en Paix sur ce territoire. […] Aujourd’hui, nous les juifs opposés au génocide, avons accepté ce défi. Nous appelons les gens conscients à en faire autant en menant des actions et en exigeant qu’Israël soit poursuivi pour ses crimes ! »

 

 

 

 

- Comment Israël va faire de Gaza

une maxi prison

www.info-palestine.eu/spip.php?article15017


 

- La Palestine appelle la communauté internationale à arrêter ... 

french.ruvr.ru/.../La-Palestine-appelle-la-communaute-internationale-a-ar...
Il y a 3 jours - Par La Voix de la Russie | Les projets d'Israël de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est constituent une violation du droit ...

 

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vidéo et retranscription des interventions de Norman Finkelstein


 

 

La bonne action du jour : Malala offre sa prime de 100 000 ... 

cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/.../la-bonne-action-du-j

 

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C'est moins grave que de tuer des enfants à Gaza, mais tout de même la réponse israélienne volontairement méprisante à la décision souveraine de la Suède de reconnaître l'état palestinien est inacceptable sinon politiquement, du moins sémantiquement....


L'arrogance israëlienne ou l'impunité sémantique sionniste

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La Palestine appelle la communauté internationale à arrêter Israël
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Tweet de  

J'ai vu des colons arroser avec leurs excréments tout droit éjectés des fosses septiques des palestiniens trop près du MUR DE LA HONTE


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Israël de la honte :
http://www.youtube.com/watch?v=ax0LnLedxRY

 

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Face aux nouvelles provocations israéliennes, la France doit agir

http://www.france-palestine.org/Face-aux-nouvelles-provocations



On assiste ces der­niers jours à une grave dété­rio­ration de la situation en Palestine occupée et tout spé­cia­lement à Jéru­salem. C’est sans état d’âme que B. Neta­nyahou accumule les pro­vo­ca­tions, non seulement dans la judaï­sation de la ville, mais avec la volonté claire de saper ce qui était le « statu quo » des lieux saints. L’esplanade des Mos­quées est désormais acces­sible presque quo­ti­dien­nement aux pro­vo­ca­tions de juifs reli­gieux alors que les fidèles musulmans s’en voient interdire l’accès. Les diri­geants israé­liens tentent ainsi déli­bé­rément, en vrais apprentis sor­ciers, d’amener le conflit sur le terrain reli­gieux exac­tement comme l’avait fait Sharon lors de sa visite pro­vo­ca­trice sur l’esplanade un certain 28 sep­tembre 2000.


Dans le même temps, les attaques de colons contre les Pales­ti­niens se pour­suivent à Jéru­salem comme dans le reste de la Cis­jor­danie… et rien n’indique que le blocus cri­minel de Gaza soit en voie d’être levé. Toutes les condi­tions sont réunies pour que se mul­ti­plient des actes de désespoir qui ser­viront de pré­textes à de nou­velles agres­sions, puni­tions et humi­lia­tions collectives.


Nous sommes arrivés à un point crucial où l’on ne peut plus continuer indé­fi­niment la litanie des regrets diplo­ma­tiques et des simples condam­na­tions verbales.


L’intervention du repré­sentant per­manent de la France auprès des Nations Unies le 29 octobre est un pas en avant positif, sous condition qu’elle ne reste pas purement déclarative.


Le temps presse : chaque jour laisse place à de nou­velles pro­vo­ca­tions. Plutôt que de condamner des actes de désespoir, la France doit parler clair. Elle doit accom­pagner ses condam­na­tions ver­bales de la colo­ni­sation et des pro­vo­ca­tions de fermes sanc­tions poli­tiques et éco­no­miques : cesser toute coopé­ration mili­taire et mettre l’embargo sur les armes avec Israël, interdire l’entrée des pro­duits des colonies sur le marché français, faire sus­pendre l’accord d’Association UE-​​Israël. Après la Suède elle doit, sans délai, recon­naître et entraîner ses par­te­naires euro­péens à recon­naître l’Etat de Palestine dans les fron­tières du 4 juin 1967 avec Jéru­salem Est pour capitale.


Le Bureau national

-


Association France Palestine Solidarité (AFPS)
(On peut aussi s'y adresser pour parrainer un petit Palestinien)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

 

...

 

 

Attention, images difficiles !

 

 

Palestine-mort-atroce-d-enfants.jpg

 

 

 

Palestine-gaza-10-7-14-copie-1.jpg

 

 

Palestiniens-la-souffrance.jpg

 

 

 

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Et voici ce que les nazis de Kiev font !

(images trouvées à l'instant sur twitter)

Nous vivons dans un monde barbare ! (chantal)

 

 


Victims of Ukraine. Inna, Lugansk on 2nd June. Cluster bombing? Kristina & baby + others, mortar? 

 

 

 


 

Le bonheur existe !

 

Sur un de mes blogs, en 2008 j'avais écrit

"Le vilage du bonheur (Marinaleda), la planète du malheur".

Allez, on finit sur une note de bonheur,

un peu d'utopie

avec ces deux articles trouvés hier sur Bastamag :

 

 

Une oasis coopérative dans un monde néolibéral :
le village utopique de Marinaleda en Espagne

par Anaël Kieber (Lutopik) 24 octobre 2014

 

 

Des maisons autoconstruites à 15 euros par mois, un salaire unique pour tous les membres de la coopérative, des assemblées générales pour décider de la politique communale : Marinaleda, petit village andalou de 2 770 habitants, tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. La nouvelle génération saura-t-elle poursuivre l’utopie mise en œuvre par les anciens ?


Cet article a initialement été publié dans le magazine Lutopik.


Dans les années 1970, Marinaleda, dans la province de Séville, en Espagne, était un village en ruine, dont la population majoritairement au chômage devait vivre dans des conditions particulièrement difficiles. À la fin de la dictature de Franco en 1975, ses habitants commencent à se réunir pour débattre des conditions de vie dans le village et des injustices sociales auxquelles ils sont confrontés, comme l’ensemble des journaliers d’Andalousie. Afin de donner plus d’ampleur et de reconnaissance à leur regroupement social, ils créent alors le Syndicat des ouvriers agricoles (SOC). Leur première revendication cible un problème récurrent dans la région : la structure de la propriété privée agricole caractérisée par les latifundiums, de grandes exploitations.

En dépit de l’important apport économique qu’elles génèrent pour la Junta de Andalucía (le gouvernement andalou), leur mode de culture des terres, très mécanisé, ne permet pas de créer d’emplois dans le secteur agricole. Pour les Marinalediens, la terre doit appartenir à ceux qui la travaillent. Ils décident alors, dès le début des années 80, d’occuper une exploitation agricole de 1 200 hectares nommée el Humoso, appartenant au Duc de l’Infantado, grand propriétaire de 17 000 ha au total. Les Marinalediens occuperont el Humoso pendant presque dix années, au cours desquelles ils mènent en parallèle de nombreuses actions symboliques, telles qu’une grève de la faim contre la faim en 1980, à laquelle participeront sept cents villageois pendant treize jours, de nombreuses manifestations à Séville et à Madrid et diverses occupations, dont la Banque Espagnole, l’aéroport de Séville et l’Exposition universelle de 1991. Cette même année, le gouvernement andalou exproprie et rachète les 1 200 ha du domaine du Duc, pour les donner au village de Marinaleda, qui en fait une parcelle agricole collective.


 

En 1999, les Marinalediens développent leur économie, que l’on peut qualifier de sociale et solidaire, en créant une usine de conditionnement des produits agricoles, elle aussi gérée par le biais d’une coopérative. Cette usine offre à Marinaleda une nouvelle étape dans la chaîne de production et permet de créer plus de postes de travail. Tous ceux travaillant pour la coopérative touchent le même salaire de 47 € par jour (pour six heures quotidiennes aux champs ou huit heures à l’usine), qu’ils soient ouvriers, gérants ou administrateurs. Quant aux bénéfices générés, ils ne sont pas redistribués aux travailleurs, mais entièrement réinvestis dans la coopérative. Les Marinalediens tentent de gérer leurs activités selon un principe fondamental : essayer d’améliorer toujours plus les conditions de travail des ouvriers et offrir le plus d’emplois possible aux villageois.

Une démocratie participative

Mais la lutte pour la terre et l’organisation économique ne sont pas les seules particularités du village. L’organisation politique est elle aussi intéressante, car elle place la participation des habitants au cœur des débats politiques et des organes de décision. C’est en 1979 que les villageois décident de s’attaquer à la mairie. Estimant que le pouvoir politique ne les représente pas et ne répond pas à leurs attentes, ils décident de se présenter aux premières élections municipales libres depuis la fin de la dictature. Ils créent alors le Collectif unitaire des travailleurs (CUT), encore au pouvoir 35 ans après, et décident lors d’une assemblée générale du groupe de personnes qui les représentera. Le CUT, mené par Juan Manuel Sánchez Gordillo, gagne la mairie avec 77,31 % des voix contre l’Union du centre démocratique (UCD), et instaure une démocratie participative.

Toutes les décisions concernant le village, la politique, les budgets, les impôts, la coopérative, etc., sont discutées et votées lors d’assemblées générales, auxquelles tous les villageois peuvent participer. Les décisions ne sont pas adoptées à la stricte majorité, car pour le maire de Marinaleda, si elles ne sont pas soutenues par 80-90 % des votants, c’est qu’elles ne sont pas représentatives de l’ensemble de la population. C’est lors d’une de ces assemblées que les villageois ont adopté la proposition des maisons autoconstruites afin de lutter contre les problèmes de logement et contre la spéculation immobilière. La Junta de Andalucía finance le matériel, la mairie fournit le terrain et l’architecte, et les futurs propriétaires travaillent sur la construction ou embauchent eux-mêmes un professionnel pour le faire. Une fois les maisons construites, les occupants payent 15 € par mois pour rembourser l’investissement de l’Andalousie et du village. Toute personne ayant vécu au minimum un an dans le village peut demander à la mairie une maison autoconstruite.


 

Les élus politiques ne perçoivent pas de salaire pour leur « service rendu » au village et aux villageois. La plupart d’entre eux travaillent à l’Humoso ou à l’usine de conditionnement, en parallèle de leur charge politique, et touchent donc le même salaire que leurs camarades, entre 1 100 et 1 200 € par mois. Le maire, qui était professeur d’histoire, est maintenant député d’Andalousie, poste pour lequel il perçoit une rémunération de 3 020 € par mois. Une autre particularité du système politique de Marinaleda est que la mairie fonctionne en coopération avec le Syndicat des ouvriers agricoles créé en 1977, renommé depuis 2007 Syndicat andalou des travailleurs (SAT). C’est cette coopération entre le peuple, le syndicat et la mairie qui a permis au village d’avoir un poids important lors des mobilisations et de ses revendications.

Le futur du village

La question de la transmission du système à la jeune génération de Marinaleda est un sujet important pour ce village, et sera dans quelques années un enjeu majeur pour sa pérennité. En effet, le fonctionnement politique, économique et social de Marinaleda est né il y a 35 ans. Les personnes actuellement en charge du maintien de ce système font encore partie de celles qui ont vécu et participé aux diverses luttes du village ou, pour les plus jeunes, qui ont grandi dans cet environnement. Ce sont donc des individus conscients de la situation du village avant tous ces changements et qui ont connu d’autres formes d’organisation sociale, politique et économique.

Mais les jeunes de moins de 25 ans qui n’ont connu que ce système ont une perception différente de celle de leurs parents. Eux n’ont pas toujours conscience de la situation du village et de l’importance de la participation citoyenne dans son fonctionnement. Ils ont tendance à considérer le fonctionnement du village comme quelque chose de normal et perçoivent moins la difficulté qu’ont leurs aînés à le maintenir. Ils sont aussi plus ouverts au monde et aux technologies actuelles. Bien que beaucoup soient affiliés au SAT, comme leurs parents, ils ne s’impliquent plus au quotidien. Si les villageois et la mairie tentent de transmettre au mieux leur idéologie à la jeune génération, plusieurs problèmes persistent, notamment en ce qui concerne l’éducation scolaire.

« Il y a beaucoup de professeurs qui viennent enseigner dans nos écoles et qui ne sont pas partisans du modèle, des valeurs que nous avons à Marinaleda. C’est un problème pour nous que ces professeurs donnent des cours aux élèves et qu’ils nous critiquent. Cela crée comme un bouclier pour que les enfants ne participent pas. C’est le principal problème que nous avons ici. Ce que nous souhaitons c’est que les professeurs du collège et du lycée soient des professeurs d’ici, des natifs. Qu’ils sachent transmettre, qu’ils sachent enseigner ces valeurs », indique Sergio, conseiller du maire.


Toutefois le renouvellement générationnel n’est pas le seul problème que devra affronter le village. Le départ de Juan Manuel Sánchez Gordillo, son maire et leader depuis 1979, est aussi une question préoccupante, puisqu’il est devenu au fil du temps le moteur du village de Marinaleda. Beaucoup de personnes se demandent, à l’heure actuelle, si le village pourra faire face à la crise économique qui touche l’Espagne, à la transmission intergénérationnelle et à la disparition de Juan Manuel Sánchez Gordillo.

 

Anaël Kieber (texte et photos)

 

Photo de une : Philippe Baqué

 

Cet article est tiré du magazine Lutopik, dont Basta ! est partenaire. Retrouvez sa présentation sur cette page.

 

- Lire notre précédent reportage sur Marinaleda : Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation

 

http://www.bastamag.net/Un-oasis-cooperatif-dans-un-monde

 

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 21:35

 

Quand un homme de terrain répond à

un oligarque russe mafieux

 

A lire, à savourer, à relayer !

Un ancien oligarque mafieux, chou-chou des Etats-Unis, parle

et un militant russe engagé lui répond !

(chantal)

 

Logo du Saker[A LIRE ABSOLUMENT] La réponse d’Igor Strelkov à Mikhaïl Khodorkovski
 

 

 Chers amis,

Aujourd’hui, je soumets à votre attention deux documents intéressants. Un discours de Mikhaïl Khodorkovski, « l’ex-oligarque et mafieux à présent devenu activiste démocratique », et une réponse d’Igor Strelkov à ce discours.


Khodorkovsky et StrelkovKhodorkovsky et Strelkov

 

Ne vous méprenez pas : une guerre est en cours. Certes, elle ne s’est pas encore transformée en guerre ouverte, avec, de chaque côté, deux armées déchaînant leur puissance, mais c’est une guerre quand même. Cette guerre oppose, d’une part, les 1 % qui constituent les élites dirigeantes de l’Empire anglo-sioniste et leurs alliés en Russie – que nous pouvons appeler la « 5ème colonne » ou les « intégrationnistes atlantistes » – et, d’autre part, les « souverainistes eurasiens russes » et leurs alliés dans le reste du monde, y compris les nombreux partisans, en Occident, d’une Russie souveraine et indépendante. Cette guerre se livre sur de nombreux « fronts » : celui qui sépare la Novorossia du Banderastan, bien sûr, mais aussi bien d’autres fronts. Il y en a un en Syrie, en Iran et en Irak. Il en est un autre à l’intérieur même de l’Union européenne. Il en est un en Extrême-Orient, le long du détroit de Taiwan, et une autre encore en Amérique latine. Dans un passé récent, on trouvait également de tels fronts en Krajina serbe de Croatie, à la frontière entre Israël et le Liban, et en Tchétchénie. En fait, il s’agit là de la première véritable *guerre planétaire* et ses « fronts » sont partout. Même la « oumma » [1] musulmane est profondément divisée entre ceux qui soutiennent le wahhabisme saoudien (lequel a l’appui des USA) et ceux qui s’y opposent (ils sont dirigés par l’Iran).

À l’heure actuelle, le plus important de ces fronts traverse le Donbass, mais cela peut changer demain.

L’un de ces fronts traverse la société russe. Khodorkovski est le symbole emblématique et le porte-parole du camp « intégrationniste atlantiste », tandis que Strelkov est le symbole emblématique et le porte-parole du camp « souverainiste eurasien ». S’il vous plaît, lisez à la fois leurs deux manifestes et comparez-les : vous constaterez que les différences entre ces deux visions du monde ne sont pas seulement profondes, elles sont inconciliables.

Un grand « merci !! » à « A » qui a traduit (en anglais) le manifeste de Strelkov pour ce blog.

J’espère que vous apprécierez cette lecture fascinante.

Cordialement,

Le Saker

 


Discours de M. Khodorkovski lors du dîner d’attribution des prix de la Maison de la liberté

Ce qui suit est le texte préparé du discours prononcé par Mikhaïl Khodorkovski le 1er octobre au dîner d’attribution des prix 2014 de la Maison de la liberté. L’original de ce texte a été publié ici.


Mikhaïl KhodorkovskiMikhaïl Khodorkovski

Le choix européen, la justice sociale et la mobilisation nationale


1. Il est une légende sur la façon dont, il y a près de 200 ans, les émigrés politiques russes de l’époque demandèrent à Karamzine, historien de la cour de Russie, des nouvelles de ce qui se passait dans la mère patrie. Karamzine réfléchit un moment et répondit d’un seul mot : « Vol ». Peu de choses ont changé en Russie depuis cette époque. Sauf peut-être que le vol est devenu encore plus sophistiqué. Tout est volé en Russie, mais le principal – et c’est, je pense, unique –, c’est qu’en Russie, on vole même le temps.

2. Il y a un peu plus de dix ans de cela, je me suis envolé des États-Unis vers la Russie, afin de rayer dix ans de ma vie et de la vie de ma famille. Ces dix ans m’ont été pris. En échange, j’ai reçu une expérience de la vie unique, qui m’a permis, sinon de tout reconsidérer, du moins assurément de reconsidérer une très grande partie de ce à côté de quoi j’avais vécu et de ce à quoi j’avais cru au cours de la décennie précédente. Mais il n’y a pas moyen de faire revenir le temps.

3. Pourtant, la pire chose que j’ai découverte, lorsque je suis sorti de prison, c’est qu’on avait volé ces dix années, non seulement à moi, mais au pays tout entier. Le temps avait rayé la décennie Poutine de la vie de la Russie. Dissimulé derrière une façade de prospérité extérieure, le fait est que le pays a cessé son développement. Et non seulement cela, mais dans la plupart des régions, le pays a été rejeté en arrière loin dans le passé : politiquement, économiquement, psychologiquement. La profusion des marchandises dans les magasins et l’argent abondant dans les poches des gens ne doivent tromper personne. Le régime ne peut se prévaloir de cela. Ce sont les cours du pétrole qui en sont la cause.

4. Ce n’est pas tout. Il s’avère que non seulement le régime a volé la Russie, mais qu’il tente de ramener le monde entier à l’ère de la guerre froide (si même il ne s’agit pas d’une guerre chaude), un temps où les conflits sont réglés à la pointe du fusil, et où la supériorité est établie, non par des taux de croissance économique, mais par l’agression militaire. La Russie et le monde en sont arrivés à un point très dangereux, au-delà duquel se profile une troisième guerre mondiale.

Le retour à l’Europe

5. Un retour aux valeurs européennes, qui sont à la base de la civilisation euro-atlantique, un retour à la fois mental et politique, est le point de départ de la nouvelle orientation politique qui pourrait aider la Russie à faire son chemin hors du piège historique dans lequel elle se trouve maintenant prise. La Russie n’a que deux voies face à elle : elle peut aller de l’avant en entrant dans l’ère post-industrielle avec l’Europe, ou elle peut retourner au Moyen-Âge, et, après cela, sombrer dans la non-existence pure et simple.

6. Tout ce que mon pays a aujourd’hui, tout ce qu’il considère vraiment comme « à lui en propre », tout ce qui lui a permis de devenir une grande puissance et qui est maintenant sa « carte de visite » : exploration de l’espace, bouclier nucléaire, littérature et art, niveau élevé d’éducation et de science (que même trente années « hors du temps » n’ont pas été capables de détruire), tout cela a été créé dans le cadre de la tradition culturelle européenne, en interaction avec la culture européenne et au sein du milieu culturel européen. Tous les actes de bravoure spirituelle du peuple russe, tous les sacrifices innombrables qu’il a apportés à l’autel de son indépendance, ont été réalisés dans le giron de la tradition chrétienne, qui a été et qui reste européenne dans sa nature.

7. Une rupture avec l’Occident, avec ses valeurs et ses connaissances, est une initiative dangereuse, une initiative qui amènera la Russie à perdre sa véritable identité culturelle. L’« eurasianisme » que l’on impose activement à la société, comme la nouvelle idéologie totalitaire, n’est rien de plus qu’une justification verbeuse à l’ignorance et à la barbarie militantes. Afin de préserver la Russie en tant qu’État unitaire, indépendant et souverain, il est impératif de la faire revenir sur cette voie de développement qu’elle avait suivie lorsqu’elle a atteint sa gloire.

8. Les valeurs européennes (ou les valeurs euro-atlantiques, comme on les appelle aujourd’hui communément) sont avant tout les valeurs d’un État fort et juste, doté d’institutions efficaces et de lois qui fonctionnent. C’est de cela que la Russie a besoin, tout autant que n’importe quel autre peuple dans le monde. La Russie a besoin d’un État de droit et d’une économie ouverte, pas parce que cela plaira à l’Europe occidentale et à l’Amérique, mais parce que, de la sorte, elle pourra collaborer avec le monde euro-atlantique – et si nécessaire entrer en concurrence avec lui – sur un pied d’égalité. Pierre le Grand n’a pas bâti une armée russe en se fondant sur les modèles européens juste pour faire plaisir aux Suédois.

9. Celui qui veut être fort ne doit pas se permettre de prendre du retard. La Russie ne peut pas se fermer au progrès en se retranchant derrière une sorte de muraille de Chine (au sens littéral comme au sens figuré de cette expression). L’hystérie anti-occidentale est une manifestation d’insécurité psychologique et de peur de la concurrence, de la part de ces éléments sociaux, qui, aujourd’hui, constituent l’élite de la Russie. Churchill a dit jadis que s’il n’y avait pas d’antisémitisme en Angleterre, c’était pour la raison que les Anglais ne pensaient nullement être, en quoi que ce soit, plus bêtes que les Juifs. Nous n’avons aucune raison de craindre l’Europe, parce que nous ne sommes pas plus bêtes que les autres Européens.

10. Se joindre à l’Europe ne veut pas dire se dissoudre dans l’Europe. La Russie a sa propre identité culturelle distincte et ses propres intérêts nationaux particuliers, qu’elle doit savoir comment protéger. Dénier à la Russie un choix européen, sous le prétexte de protéger ses intérêts nationaux, ou en utilisant le choix européen comme une explication pour avoir refusé de protéger les intérêts nationaux, sont deux attitudes également inacceptables.

Un retour à l’équité

11. La société russe moderne est structurée de façon injuste. Celui qui a les plus gros poings y a les droits les plus importants. Dans la Russie d’aujourd’hui, la force c’est le droit, alors que les choses devraient fonctionner dans l’autre sens : ce qui est juste devrait être doté de puissance. Restaurer l’« équilibre de l’équité » est une tâche hautement prioritaire pour toutes les forces qui ont pour objectif la transformation de la Russie en un État moderne et dynamique, en plein développement. Si l’on ne trouve pas une solution pour cette tâche stratégique, la société n’apportera pas son soutien à quelque réforme économique, sociale ou politique que ce soit. Pour paraphraser Engels, on peut dire que toutes les réformes précédentes dans la Russie post-communiste ont conduit à une augmentation de l’injustice sociale, et qu’à présent, il s’agit d’éliminer ou à tout le moins de réduire cette injustice.

12. Il n’est pas possible de revenir à la justice sociale en Russie, si l’on ne répare pas le préjudice causé par une privatisation injuste. La privatisation a été une tâche historique douloureuse, sans laquelle le développement ultérieur de la Russie n’aurait pu être envisagé. Mais la façon dont elle a été accomplie a conduit à l’apparition d’effets secondaires sociaux extrêmement graves. L’objet de la prochaine étape de l’histoire de la Russie devra consister à éliminer ces « distorsions ». Aujourd’hui, le pouvoir procède de facto à un réexamen des résultats de la privatisation, à sa façon très particulière, en retirant la propriété des mains de certaines personnes, pour simplement la transférer immédiatement dans d’autres mains, que l’on suppose être davantage « de notre côté ». Ce n’est pas ce que notre peuple attend. Cela ne mènera nulle part, si ce n’est à encore plus de vol et de corruption.

13. Pour commencer, il faudra, pour rétablir l’équité, aborder également la question de l’utilisation du sous-sol, qui est la principale source de la richesse du peuple russe, et à ce jour sa seule source. À ce stade de notre évolution historique, nous devons reconnaître le caractère équitable de cette formule simple : le revenu de l’exploitation du sous-sol de la Russie doit appartenir au peuple de la Russie. Le sous-sol peut très bien être la propriété privée de ceux qui en tirent des revenus pour la société – et en particulier pour la société – et qui gèrent efficacement les opérations et les accroissent. Mais il ne peut pas rester à la disposition de rentiers de la nomenklatura, qui se paient à eux-mêmes des « salaires » disproportionnés et sont incapables de travailler efficacement.

14. Il est également impératif de ramener l’équité dans la répartition des revenus dans leur ensemble, en rétablissant des taux d’imposition proportionnels. Nous devons créer l’image du « contribuable responsable », avec toutes ses obligations, mais aussi, est-il nécessaire de le dire, avec des droits. Seul celui qui paie des impôts a le droit de demander à l’État ce que celui-ci a fait pour lui des sommes ainsi collectées. Une nation de rentiers n’a pas un tel droit, et c’est pourquoi le pouvoir fait à présent ce qu’il veut de la nation.

15. Le vecteur de développement du libéralisme russe, qui est aujourd’hui exclusivement politique, doit être repensé. Élaborer des projets de constitution et des plans de réformes politiques et économiques radicales est un exercice futile, jusqu’à ce que la société commence à sentir que l’idée libérale est une idée juste.

16. La société a un énorme potentiel d’auto-organisation, dès lors qu’une matrice peut se former autour d’une idée. Pour la Russie, une telle idée ne peut être que celle d’un État-nation à vocation sociale. La seule question est de savoir si cet État-nation à orientation sociale sera libéral ou fasciste.

La guerre : l’injustice ultime

17. Le fascisme, c’est la guerre. La Russie mène déjà une vraie guerre. Ceux qui envoient des héros mourir le font, non pas au nom de l’intérêt national, non pas pour défendre la patrie, mais pour maintenir au pouvoir un petit groupe de ploutocrates, qui tentent, de cette manière, de prolonger la vie d’un régime qui a déjà fait son temps.

18. La guerre est devenue le seul pilote du régime moribond. Elle se passe en Ukraine, mais cette guerre n’est pas faite pour l’amour de l’Ukraine ou de la Russie, mais pour l’amour du pouvoir. Ce qui a suscité une réaction si follement enthousiaste de l’homme de la rue apportera des épreuves et des tribulations innombrables au peuple russe, déjà dans l’avenir le plus proche que l’on puisse prévoir.

La mobilisation nationale

19. Le régime au pouvoir est en train de faire de la Russie un protectorat chinois. Ce n’est même pas une question d’annexion de la Sibérie. Aujourd’hui, il serait suffisant pour la Sibérie d’être complètement arrimée à la Chine, laquelle, à toutes fins utiles, s’apprête à en pomper les ressources gratuitement, comme on pompe celles d’une colonie.

20. La Russie est bloquée sur une voie historique dangereuse, de laquelle sortir sera très compliqué. Ne serait-ce qu’arrêter, et d’autant plus si c’est pour changer de voie, exigera la mobilisation de toutes les énergies du peuple russe. La tâche des vrais patriotes russes n’est pas de promettre au peuple russe une croisière en douceur, mais de dire la vérité. C’est seulement s’ils comprennent l’ampleur de la menace et l’importance historique de ce moment que les gens peuvent être incités à accomplir des actes héroïques. Et sans actes héroïques, la Russie aujourd’hui ne peut être sauvée.

21. L’acte héroïque du peuple russe doit consister en un travail constructif. Il doit consister à inculquer la discipline et la modération, et à développer la capacité à travailler ensemble et à s’entraider. En d’autres termes, à faire revivre toutes ces compétences morales qui ont aidé la culture russe à se développer et qui ont dans une large mesure été perdues au cours des dernières années. Afin de tirer les gens vers le haut, pour qu’ils soient en mesure d’accomplir cet acte héroïque, la minorité pro-européenne a besoin de prouver sa solidité morale et sa volonté d’observer, non pas en paroles, mais en actes, le principe de l’égalité de tous devant la loi. C’est précisément cette égalité de tous devant une loi qui soit la même pour tous, devant une adversité qui est la même pour tous, et pour une cause commune qui est la même pour tous, qui constitue le vrai sens du libéralisme. Si les gens en viennent à croire en cela, alors tout le reste trouvera sa place : les réformes, le progrès économique et la prospérité de la Russie.

22. La Russie a perdu du temps ces dix dernières années. C’est maintenant que nous devons commencer à rattraper ce temps perdu.

Mikhaïl Khodorkovski

 

La réponse de Strelkov à Khodorkovski


Avant-propos, par le colonel CASSAD : Après un long silence, Strelkov parle. Il parle avec une critique programmatique du manifeste de Khodorkovski. Cette transition vers une controverse publique, où Strelkov oppose, à la vision de cet éloquent oligarque, diffusée depuis les États-Unis, sa vision de l’avenir de la Russie, définit dans une large mesure la vision que Strelkov a de l’avenir du pays. En général, la réponse de Strelkov à Khodorkovski reflète son point de vue que le printemps de Crimée est le début d’une « révolution depuis le sommet », qui est l’œuvre de Poutine.


Igor StrelkovIgor Strelkov

LA DÉCENNIE POUTINE A RENDU À LA RUSSIE L’ESPOIR D’UNE RENAISSANCE

 

Au début d’octobre, au siège de l’organisation internationale des droits de l’homme Freedom House (Maison de la liberté) à Washington, l’ancien patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, a prononcé un discours condamnant l’État russe et le président russe. Un discours qui a constitué la base du manifeste publié par la suite. Ayant obtenu le soutien de l’oligarchie financière mondiale, Khodorkovski a présenté quelques thèses théoriques, usant de la comparaison, de l’analogie et de l’association, lesquelles sont familières aux Russes, copiant même parfois les méthodes de la rhétorique patriotique. Avec un pathos enviable et la demande du statut d’instance ultime, l’ex-oligarque tente de combiner les incompatibles. Il « ajoute » des « valeurs » libérales, étrangères à la Russie et au peuple russe, aux notions de fierté et de justice nationales, chères au cœur russe, créant ainsi l’illusion dangereuse de leur compatibilité biologique. Khodorkovski essaie d’habituer la partie active de la société aux futures transformations libérales initiées par l’oligarchie mondiale et, plus encore, déclare qu’elles seules sont possibles et utiles. Malheureusement, il est tout simplement impossible d’ignorer cette combinaison de « chaud et de doux » et de la laisser sans réponse. Des discours par trop dangereux sont tombés déjà des lèvres de cet ennemi évident de la Russie, et la simple tentative de mettre en œuvre les scénarios qu’il propose peut s’avérer bien trop destructrice. Il nous faut donner la réponse patriotique russe au scénario libéral mondialiste imposé par Khodorkovski, sous le couvert d’un nouveau cycle de « réformes ». Après tout, il ne s’agit pas simplement de raisonnements de loisirs émanant de ce criminel riche et peu commun, qui s’est enfui de la patrie, il s’agit du programme idéologique d’une nouvelle révolution en Russie, de la « feuille de route » de la révolte oligarchique dirigée, comme toujours dans l’histoire de la Russie, contre le gouvernant, contre le peuple et contre le pouvoir. Eh bien, nous allons faire le tri de tout cela point par point.


Le choix russe, la justice sociale et la mobilisation nationale


1. Il y a 100 ans, le dernier tsar-martyr de Russie, Nicolas II, a écrit : « Tout autour, trahison, lâcheté et tromperie ». Il ne parlait pas du tout du peuple, ni des « imbéciles ou gens des routes », mais de l’élite politique, militaire et économique qui l’entourait pendant cette période. La trahison de l’élite a fini en effondrement de ce qui était la plus grande puissance mondiale, l’Empire russe. Il y a 200 ans, l’élite politique a, sous la direction de l’envoyé britannique, participé au régicide de l’empereur Pavel, ce qui a conduit à l’invasion par Napoléon et à la guerre patriotique de 1812 qui s’en est suivie. Il y a 400 ans, pendant la Période des Troubles, l’élite politique de la Russie prêta serment à des imposteurs et au roi de Pologne, commettant une trahison, tant envers la patrie qu’envers la foi, et seule la révolte de la milice russe sauva à la fois la Russie et l’orthodoxie, au cours de cette période difficile, en jetant les bases d’une nouvelle dynastie de tsars de Russie. Depuis lors, en Russie, peu de choses ont changé. Les gouvernants de la Russie, avec le soutien du peuple russe, apportent leur vie sur l’autel de la patrie, tandis que les élites de compradores engraissés et corrompus ne dédaignent pas de trahir la patrie, d’aucune manière, se faisant lâchement traîtres au souverain, volant le peuple et le tenant en état de subordination, au nom de leur seul profit personnel instantané. C’est alors, toujours, qu’est venue la pacification, après de longues et pénibles années de désarroi : ayant laissé derrière elle la crise et des guerres sanglantes, la Russie a commencé à se développer progressivement à nouveau. L’histoire s’est répétée il y a 23 ans (sous nos yeux), une fois de plus. « L’empire rouge » avait rendu nécessaire une réforme sérieuse et extrêmement prudente. Au lieu de cela, il fut pillé, volé et détruit par le racket de hauts fonctionnaires du parti, simplement « repeints » pour l’occasion. Il fut vendu aux « ennemis idéologiques » récents, et avec eux à des nouveaux riches sans scrupules. L’histoire s’est accélérée… Ses cycles deviennent plus courts. Et, aujourd’hui encore (pour la deuxième fois au cours de notre petit siècle), il apparaît que le pays, qui commence à peine à connaître une restauration, après le dernier « désordre », est sous la menace d’une ruée cupide. Ceux qui, en fin de compte, n’avaient pas été autorisés à piller notre patrie en détresse dans les années 1990, sont aujourd’hui avides de revanche.

2. Dix ans d’emprisonnement pour vous, M. Khodorkovski, c’est une véritable tragédie. Après tout, combien vous aurait-il été possible de voler pendant cette période ! Votre seule tâche est maintenant de rattraper le temps perdu. Regardons les dix dernières années de votre activité. Depuis 1991, avant votre arrestation, vous, M. Khodorkovski, « en partant de rien » (sans investir un rouble, mais en vous étant approprié des dizaines de milliards de dollars de bien national), vous avez créé cet énorme empire financier et industriel, et vous êtes devenu l’un des hommes les plus riches du pays. De la même façon, vous avez, en outre, comme d’ailleurs tous les oligarques de l’époque, généreusement « marché sur des cadavres », vous ne vous êtes embarrassé d’aucune restriction morale, et vous avez pillé et ruiné le gigantesque patrimoine industriel soviétique. Vous vous êtes roulé dans l’argent et dans « l’élitisme », sans vous refuser quoi que ce soit. Pendant ces mêmes années, moi ainsi que beaucoup de mes amis et camarades, nous étions presque en permanence à la guerre, pour le peuple russe et pour la Russie, contre les ennemis de la patrie. Tout d’abord en Transnistrie, puis en Bosnie, puis en Tchétchénie. Tandis que nous subissions défaite sur défaite, à cause de la trahison de celle qui se disait la « nouvelle élite », que nous reculions, en serrant les dents, accompagnés de commentaires méprisants et pleins de haine de la part des prétendus médias « démocratiques », vous, M. Khodorkovski, et vos semblables, ne vous êtes pas même souvenu des besoins du pays et de ses habitants. Par conséquent, nos expériences sont de nature entièrement différente. Vous avez appris à voler, à piller et à mentir, et nous à protéger la Russie et le peuple. Alors même que nul ne l’exigeait de nous. La prison change toujours les gens, parfois en mieux. Vous, hélas, n’avez rien retenu de cette expérience. Après tout, vous n’avez pas plaidé coupable de quoi que ce soit, même après votre retour à la liberté. De surcroît, vous avez alors fait votre apparition immédiatement dans le camp des ennemis, à nouveau, confirmant par là même que c’était pour une bonne raison, que vous vous trouviez en prison.

3. De quoi parlez-vous donc lorsque vous utilisez le mot « volé » ? Vous, dont le credo était de « voler, voler et encore voler » ? Avez-vous jamais construit ou fabriqué quelque chose dans votre vie, quelque chose qu’il serait possible à un autre de vous voler personnellement à vous ? Non. Parce que vous n’étiez pas engagé dans quoi que ce soit, si ce n’est dans le vol, la fraude et le brigandage, avant qu’on ne vous mette en prison. De tous vos accomplissements, le seul que je sois personnellement prêt à reconnaître comme un résultat socialement utile, ce sont les « bottes » que vous avez « cousues » en prison. Du point de vue moral, c’est là également votre seule œuvre digne, dans cette vie passablement sale (pour user d’un euphémisme) de voleur hautement professionnel et d’escroc talentueux, qui est la vôtre. Mais le pire de tout, c’est que cette activité manuelle ne vous a fait aucun bien du tout, à en juger par ceux en compagnie desquels vous agissez aujourd’hui ; elle ne vous a en rien conduit à la compréhension de vos erreurs et de vos crimes. Quand les vrais patriotes de la Russie et les Russes s’engageaient en Novorossia, vous, après avoir reçu le pardon du président Poutine, vous avez immédiatement pris le parti de ses ennemis et des ennemis de la Russie. Vous étiez sur place, au sein d’un Maïdan russophobe, et vous rassembliez sur le territoire de l’ennemi toutes les « couleurs » de traîtres russes, sur un forum destiné à lutter contre le Printemps russe. Vous dites que « la Russie a cessé de croître » ? C’est là le résultat direct de votre activité, de votre privatisation, de votre politique de comprador. Maintenant, vous appelez à des réformes capitales ? En vous associant avec qui ?? Avec d’évidents ennemis de tous les Russes ? Et cela pour des motifs patriotiques ?

4. De manière particulièrement brillante, vous démontrez votre « patriotisme », Mikhaïl Borissovitch, par votre répétition d’un véritable « film d’horreur » à propos de la Russie, que vous présentez comme une « menace pour l’Europe et pour le monde entier ». Jadis, Goebbels, et bien avant lui, Napoléon et les Britanniques Lord Palmerston et Disraeli, ont eux aussi vociféré haut et fort (et de manière bien plus talentueuse) à propos de cette « menace ». Puis ce fut le tour de Winston Churchill et du président américain Ronald Reagan, lequel, sans le moindre temps d’hésitation, donna à l’Union soviétique le nom d’« Empire du mal ». Ainsi, Mikhaïl Borissovitch, vous vous êtes engagé sur un chemin déjà largement frayé. Il semble que vous ayez cette pleine confiance d’être, vous seul, « le plus intelligent », et le seul à connaître l’histoire, tandis que tous les Russes seraient des crétins profonds et de complets ignares. Et, en vérité, des lâches aussi, qu’il serait facile de tromper et d’intimider en agitant un fantôme de « troisième guerre mondiale », pour leur faire accepter facilement de renoncer à la Patrie et de renoncer à aider leurs frères, qui périssent en Novorossia, au nom de ce fameux « tout sauf la guerre ». Cependant, le principal destinataire de cette adresse n’est pas du tout en Russie. Il s’agit bien plutôt, de votre part, d’une sorte de « serment » fait à ceux, qui, durant toute l’histoire de la Russie, ont rêvé de la liquider. À mon avis, il s’agit là d’un accueil « shulersky » typique, par lequel, lorsqu’il comprend qu’il est sur le point d’être démasqué, le joueur qui se sert lui-même de cartes marquées accuse immédiatement ses partenaires de tromperie. Le monde occidental, dirigé par l’oligarchie financière mondiale dont vous êtes partie intégrante, Mikhaïl Borissovitch, s’efforce de nous présenter, nous les Russes, comme nous apprêtant à détruire ou à conquérir nos voisins. Toujours et partout, c’est ainsi qu’on commence à accuser les futurs adversaires, en leur attribuant précisément ses propres intentions. Alors il est possible d’affirmer que la Russie constitue vraiment une menace de guerre. Dans l’espoir qu’elle en sera effrayée et capitulera, qu’elle se désarmera elle-même. Dans l’espoir d’en terminer une bonne fois pour toutes. Qu’y a-t-il à dire ici ? La tâche des vrais patriotes russes (mais pas des habitués de la « Maison de la liberté » de Washington) consiste à préparer la réflexion sur l’agression de l’Occident, parce que c’est seulement comme cela que la Russie pourra avoir l’occasion de prévenir ladite agression et de défendre sa souveraineté.

Le retour à la Russie

5. Lorsque vous parlez de « valeurs européennes », vous, M. Khodorkovski, soit vous ne comprenez pas, soit vous faites simplement semblant de ne pas comprendre qu’elles n’ont aucun rapport avec les véritables valeurs, les valeurs traditionnelles de l’Europe. Ces valeurs revivent aujourd’hui en Russie, grâce au président Poutine. Et ces « valeurs », qui sont imposées par l’oligarchie financière mondiale sous le nom d’« européennes », suscitent aujourd’hui des actions de protestation de la part de centaines de milliers de personnes en Europe. Il y a plus de vingt ans de cela, la dernière fois que la direction de l’URSS a décidé de « se tourner » vers ces prétendues « valeurs », cela n’a eu d’autre résultat que de diviser le pays, qui s’est trouvé pillé et humilié : le peuple russe est soudainement apparu comme étant la plus grande nation divisée du monde. Depuis le moment où il est arrivé au pouvoir, Poutine a commencé à corriger la catastrophe des années 1990, en maîtrisant le pouvoir absolu de l’oligarchie, en nationalisant les possessions de l’élite, en restaurant l’économie détruite. Tandis qu’il s’efforçait de rétablir un certain ordre, le président a jugé possible de montrer de la miséricorde, même à l’égard d’un salaud tel que vous, puisque c’est ainsi que vous vous montriez au monde, M. Khodorkovski, avant la prison. Mais vous n’avez pas su apprécier. Probablement parce que vous avez considéré la faveur qui vous était faite comme une manifestation de faiblesse. Après tout, vous, M. Khodorkovski, vous ne vous embarrasseriez pas bien sûr d’un semblable sentiment, n’est-ce pas ? Et maintenant, après avoir trompé le président par de faux remords, avez-vous l’intention de vous venger de tout ce qu’il a fait ? De ce qu’il se soit appuyé sur le renforcement de l’État et la protection des intérêts nationaux, au détriment de l’élite des compradores ? De ce qu’il n’ait pas permis de vendre pour une bouchée de pain les plus grands stocks de ressources naturelles à des « Rothschild », ce qui aurait voué la Russie à une gestion depuis l’extérieur ? De ce qu’il vous ait puni pour vos intentions ouvertement déclarées de le démettre de ses pouvoirs par des moyens inconstitutionnels ? D’après vos propres paroles : tandis que vous étiez en prison, vous avez « réévalué beaucoup de choses ». Pourtant, à peine aviez-vous été libéré que vous êtes apparu du côté opposé de ce front sur lequel le peuple russe se bat pour le monde russe, en opposition directe et inflexible sur la question du Donbass, à nouveau. Votre haine de Poutine vous a amené dans le camp des ennemis, non seulement du président personnellement, mais dans le camp des ennemis de l’État russe et de tous les Russes. Comment osez-vous reprocher à Poutine de s’être levé pour la défense du peuple de la Crimée et de la Novorossia, de n’avoir pas permis aux nazis ukrainiens soutenus par l’Occident de mettre en place sur la Crimée et le Donbass une dictature sanglante ? N’était-ce pas là, après tout, les Russes se protégeant eux-mêmes et protégeant leurs vies ? Vous accusez les victimes de ce qu’elles auraient eu le courage de se défendre. Une troisième guerre mondiale est exclue, tant que la Russie sera assez forte et assez puissante pour garantir une parité, certes asymétrique, mais en tout cas stratégique, et tant qu’il y aura aux responsabilités des gens qui ne sont pas prêts à troquer leur pays et le peuple contre la promesse de faire partie de l’élite financière supranationale. À votre aspiration à vendre ce qui ne vous appartient pas, aspiration persistante et qui ne s’est pas infléchie durant les années de votre emprisonnement, nous ne donnerons d’autre réponse que celle du dégoût mérité qu’elle nous inspire. Et nous ne nous laisserons pas emporter une fois de plus par les faux slogans, comme ce fut le cas il y a vingt-trois ans.

6. Ces choses dont vous nous parlez, telles que « les valeurs européennes et la civilisation euro-atlantique », non seulement sont sans relation avec la Russie, mais contredisent directement notre histoire, notre psychologie et notre destin, en tant que nation. L’Europe s’est détournée de ses propres valeurs chrétiennes depuis longtemps, après avoir plongé dans l’abîme des défauts les plus vils, et l’« euro-atlantisme » tant vanté n’est guère plus que la doctrine géopolitique de la domination mondiale des États-Unis, dirigée contre les peuples du monde entier qui gardent encore leur religion propre, leur souveraineté et leurs traditions nationales. À deux reprises déjà, ces derniers temps, la Russie a été touchée par la lèpre des « idées progressistes européennes », et sévèrement endommagée par les passe-temps insensés de ses propres élites et de ses intellectuels. Devant elle s’ouvrent aujourd’hui deux routes : soit revenir à elle-même, en retrouvant sa foi, sa tradition, ses valeurs, sa souveraineté, soit être dissoute dans l’Occident mondial, entrer en esclavage et disparaître en tant que civilisation, une fois qu’elle aura tout perdu. Je soulignerai une fois encore de quelle hypocrisie exceptionnelle vous êtes doté, M. Khodorkovski, quand vous déplorez la perte de l’art, de la littérature, de la science, de l’aventure spatiale et d’autres réalisations de notre « passé totalitaire » impérial et soviétique. En vérité, vous êtes comme « le loup qui se sent désolé pour un cheval à qui ne restent que la crinière et la queue » ! Mais, même en supposant que, dans ce que vous dites, quelque chose soit vrai, même de loin, je vous demanderais de bien vouloir apprendre un peu d’histoire : ce n’est pas de l’Occident catholique, mais de l’Orient orthodoxe que la Russie a reçu la foi chrétienne, directement de cet Empire romain d’Orient de Byzance, qui est resté le gardien du vrai christianisme tout au long du millénaire tout entier. Mais comment pourriez-vous débattre de la foi chrétienne ?

7. Tout ce que la Russie est aujourd’hui, tout cela a été créé par notre peuple et par notre État, au cours d’une lutte désespérée pour la préservation de notre originalité propre, de notre liberté et de notre souveraineté. Au cours d’une lutte, à la fois contre les ennemis de l’Occident et de l’Orient. La Russie s’est développée, d’abord comme un État national, qui a grandi jusqu’à devenir un grand empire, parce qu’il était suffisamment souple dans sa capacité à discerner les expériences positives de ses voisins. Rien là qui soit, ni honteux, ni outre-mesure honorable : c’est la façon de faire de toutes les nations qui ont des dirigeants sensés, des dirigeants qui bâtissent et développent leur propre État. Emprunter ne signifie pas copier aveuglément. Trop c’est trop, et copier à ce point… Seul le marxisme a importé d’Europe à l’identique, et à quel coût pour le pays ! Chaque nation et chaque État sont uniques. Comme une prairie herbeuse est belle des différentes herbes qui la composent et de l’éparpillement des diverses fleurs qui en parsèment l’étendue, ainsi l’humanité est belle dans la floraison de peuples dont chacun est unique, dans la lutte entre les uns et les autres, à celui qui aura « la meilleure place sous le soleil », mais pas dans ce qui rappelle cette « pelouse publique et plate », en laquelle « les hommes universels euro-atlantiques » veulent tout changer.

8. Les valeurs euro-atlantiques seraient les « valeurs d’un État fort et juste » ? Bien joué, Mikhaïl Borissovitch ! En ce moment même, ces valeurs conduisent cette grande Europe, dont nos libéraux brassés maison aiment tant à parler, à l’extinction de ces peuples de l’Europe qui les ont suivies, et qui jadis même les ont créées. Est-ce en cela que consiste votre prétendue « justice » ? Vous-même, cependant, pour des raisons évidentes, ne vous souciez en rien des destinées historiques d’aucun de ces Allemands, Français ou Britanniques. Non plus que des Russes, des Bachkirs, des Tatars, des Lezguiens et ainsi de suite. À moins que « l’État fort », puisque c’est ainsi que vous en parlez, ne signifie les États-Unis ? Après tout, il ne reste plus d’État « fort » (c’est-à-dire relativement souverain et indépendant) en Europe. Le dernier État souverain d’Europe, en dehors de l’ancienne URSS, qui ait osé défendre les intérêts de ses citoyens, était la Yougoslavie, qui a été écrasée et soumise il y a quinze ans de cela. Elle fut incitée à faire « le choix euro-atlantiste », par des bombes et des roquettes, par le blocus et la mutinerie de l’étranger. Maintenant, c’est le tour de la Biélorussie et de la Russie, n’est-ce pas ? La base en était déjà créée en Ukraine : il ne reste plus que la percée finale. Les valeurs propagées par l’oligarchie financière mondiale (« européenne », « euro-atlantiste », « universelle », etc.), ce sont des valeurs d’élimination des États nationaux et d’annulation radicale de tout ce qui ressemble un tant soit peu à la justice sociale. Ici, M. Khodorkovski, vous êtes, soit un ignorant, soit consciemment un menteur. Il va de soi que je ne fais mention d’« ignorance » que pour conserver à mon propos l’apparence d’une « boutade », n’ayant pas d’illusion sur la qualité de l’éducation que vous avez reçue. Le libéralisme que vous défendez a pour objectif ultime la mondialisation totale, le nivellement de toutes les personnes et de toutes les communautés religieuses, tous et toutes coiffés par le même « peigne » du consommateur, et tous assujettis à la déclaration de puissance de l’oligarchie financière mondiale, laquelle est en train de mener à bien l’abolition de tous les États historiquement développés (le projet de l’Union européenne, qui fut la première étape dans cette direction). Dans le domaine de l’économie, les politiques libérales nient de manière inflexible la justice sociale, non seulement en pratique, mais même en théorie. La liberté du marché, à propos de laquelle les libéraux sont intarissables, est incompatible avec la redistribution des bénéfices que réclament avec insistance les partisans de la justice sociale. Plus la Russie sera impliquée dans les processus de mondialisation, plus vite elle perdra sa souveraineté et la possibilité de poursuivre une politique sociale. Venons en maintenant à la « mobilisation ». Nous avons, bien sûr, besoin d’une puissante mobilisation nationale contre l’agression des « euro-atlantistes », qui ne visent que le pillage accéléré et définitif de la Russie, sous le prétexte de son « intégration dans la communauté internationale » et dans l’« économie mondiale ». Mobilisation à la fois de l’État et du public. Parce que la menace est suspendue, non seulement au-dessus de la souveraineté de l’État russe, mais également au-dessus de l’identité culturelle et morale de son peuple, identité décomposée sans relâche par ces tares de l’« euro-atlantisme », que la propagande nous assène et voudrait introduire chez nous : débauche sodomite, pédophilie, meurtre d’enfants et de personnes âgées (avortements et euthanasies), toxicomanie, terrorisme, etc., tous bienfaits de ce « nouvel ordre mondial humain ».

9. « Celui qui veut être fort ne peut pas se permettre de rester en arrière ». C’est là une thèse tout à fait exacte. Pour cette raison, la décision prise par le président Poutine d’entreprendre la modernisation complète de l’armée d’ici à 2020 est une réponse parfaitement appropriée à l’hystérie russophobe de l’Occident. L’armée russe, des chefs de complexes de l’industrie de la défense, des industriels et des hommes d’affaires régionaux doivent prendre la place de l’élite des compradores des années 1990, ceux que l’on dénomme « oligarques », dont vous êtes un représentant typique, M. Khodorkovski. Les oligarques sont étrangers à la Russie, leurs capitaux et leur famille sont à l’Ouest, alors même qu’ils ont bâti leur fortune en exploitant le peuple russe. Ils représentent les intérêts de l’oligarchie financière mondiale, pensent selon les catégories de l’ultra-libéralisme et, de fait, se considèrent eux-mêmes comme une sorte d’administration coloniale. Il est donc logique que ce soit depuis Washington D. C. qu’ils préfèrent faire part de leurs « révélations », par vos lèvres « prophétiques ».

10. Aujourd’hui, ce n’est pas l’Europe qui importe, mais la Russie. Notre voie est un retour à nous-mêmes. Il est nécessaire de revenir à la Russie, à notre histoire, à notre culture, à notre mission. Cette mission a toujours été, et reste de porter la lumière de la foi du Christ, les idéaux du bien et de la justice sociale pour les peuples du monde, d’être des « gardiens » contre le mal, comme a dit l’apôtre Paul. Nous avons eu un passé très lourd. La Russie a été secouée durant tout le 20ème siècle dans les fièvres de révolutions sanglantes et de guerres destructrices. Mais, grâce à ces lourds tests que nous avons passés, la Russie a réussi à sauver beaucoup de choses, que l’Europe a perdues de façon quasi irrévocable. Si l’Europe veut revenir à ses propres traditions et aux principes chrétiens, c’est avec nous que sera son chemin, pas avec l’oligarchie financière des États-Unis, qui amène aux peuples du monde une civilisation athée de la décadence morale, leur transformation en zombies idéologiques, leur mort spirituelle et physique.

La création d’une société juste

11. « La société russe moderne est structurée de façon injuste », dites-vous. Je suis entièrement d’accord avec cela. Mais je dois répéter ce que j’ai écrit précédemment : c’est par vous et par vos semblables que cela a été fait. Profitant de la crise que connaissait l’URSS, vous avez commencé à piller et à tuer, vous appropriant les biens nationaux. Vous et vos complices avez, par conséquent, posé les bases de la « société russe moderne », où la couche [sociale] la plus cynique et la plus vicieuse, qui œuvre d’après les plans et selon les instructions d’administrateurs d’outre-Atlantique, a entre les mains tous les leviers du développement économique, et pour partie le pouvoir politique. Juste après son arrivée au pouvoir, Poutine a commencé à corriger la situation, mais l’injustice, qui était devenue le principe dans les années 1990, a des racines profondes. C’est pourquoi un retour à notre société de justice sociale sera un long et difficile processus. Mais je crois que nous saurons y faire face sans les conseils d’un éloquent ex-oligarque, qui s’est constitué une fortune par le pillage de la richesse nationale, autrefois créée par le travail acharné de générations du peuple russe.

12. En lisant votre critique de la privatisation (soit dit en passant, tout à fait raisonnable), j’ai été surpris par votre cynisme : ce sont vous et vos semblables qui, par cet accaparement criminel de la propriété publique, avez acquis ces énormes capitaux. Et voici que vous tentez à présent d’en accuser celui-ci ou celle-là, en évitant soigneusement de viser ceux qui sont en fait les véritables coupables. La privatisation, du moins telle qu’elle s’est produite, n’était pas une « distorsion », mais un crime. Sa conséquence, c’est que les propriétés en question tombèrent aux mains, non de gens ordinaires, mais d’une minorité aussi prompte que sans scrupules. Et les plus gros « morceaux » furent acquis avec le soutien direct du capital financier étranger, qui a littéralement marché « sur des cadavres ». Qui sait cela mieux que vous ? Poutine a commencé à rétablir les bonnes proportions, rendant à l’État les domaines stratégiques les plus importants de l’économie. Ce faisant, il essaie simplement de corriger les conséquences catastrophiques d’une privatisation criminelle. Sans éradication de l’oligarchie qui s’est constituée à la suite de cette privatisation criminelle, il n’y aura ni justice sociale, ni plein développement de l’entreprise privée.

13. En affirmant que les ressources naturelles doivent appartenir au peuple, vous avez entièrement raison. J’ai déjà dit que, parfois (même si c’est rare), la prison corrige en bien. Sur ce point, le changement est sans aucun doute positif. C’est exactement ce qui vous est arrivé : les actifs de vos compagnies d’énergie, créés de façon criminelle, sont passés sous la gestion de l’État, donc de son peuple. Comment est-il possible, autrement, de faire des ressources naturelles un bien national, si ce n’est par leur nationalisation et par la redistribution des profits en faveur de tous les citoyens ? Cela exclut la propriété privée des grandes structures d’extraction des hydrocarbures. L’histoire de Ioukos est un exemple de la façon dont les ressources naturelles reviennent au peuple. L’efficacité de leur utilisation est une autre question. Pour commencer, il y a lieu de les soustraire aux gens tels que vous et vos semblables, et, alors seulement, il faudra les utiliser le plus efficacement possible. Il est difficile d’argumenter contre le fait que l’utilisation du revenu généré par une ressource donnée est loin d’être idéale. Le principal, cependant, est de ne pas laisser quelque ressource naturelle que ce soit à la propriété privée d’une oligarchie.

14. Un barème d’imposition proportionnel, c’est une façon de faire absolument correcte. C’est aussi aller dans le sens de la justice sociale. En revanche, il n’est pas correct pour vous, M. Khodorkovski, qui êtes devenu riche en spoliant la population, et qui avez emmené votre fortune à l’étranger, de faire valoir quoi que ce soit à ce sujet. Dans quel pays avez-vous payé vos impôts ? En Suisse ? En Angleterre ? Aux États-Unis ? Pourquoi ne pas rendre à ceux que vous avez volés ? Commencez par vous-même : payez des impôts en Russie. Ou vous faut-il pour ce faire devenir d’abord président ? Un oligarque qui vous ressemble a tout récemment prodigué à l’électorat du pays voisin le même genre de serment. Son nom est Petro Porochenko. Il a juré de donner à la population de l’Ukraine le produit de tout ce qu’elle avait semé par son labeur éreintant ! Mais il n’est pas pressé. Commencez donc par vous-même ! Montrez au monde une image de ce « contribuable responsable » ! Alors, peut-être quelqu’un (s’il est vraiment naïf) sera-t-il également porté à vous croire.

15. Le libéralisme comme vous le comprenez, M. Khodorkovski, est une illusion absolue. C’est une fausse doctrine, qui ignore complètement Dieu, l’esprit, la culture, l’humanité, la société, et, s’agissant de l’individu, n’attache d’importance qu’à ses intérêts privés matériels et au domaine financier, une importance primordiale. Le libéralisme, compris de cette manière, est absolument incompatible avec la liberté d’origine : comment quelqu’un peut-il être libre, si la société dans laquelle il vit est un esclavage du taux d’intérêt, une servitude de la dette à l’égard de l’oligarchie financière internationale et de ses superviseurs locaux ? Si toute vie humaine est subordonnée à la recherche et au renforcement de ses avantages matériels, et si le relevé du compte bancaire est seul un critère ? Aujourd’hui, le libéralisme est une idéologie totalitaire, et c’est par sa diffusion que les États-Unis construisent leur hégémonie mondiale. Il est inacceptable pour la Russie, sous quelque forme que ce soit : ni acceptable en politique, ni sur le plan économique, ni sur le plan juridique. Cela est extrêmement important. Pour vous, M. Khodorkovski, le libéralisme est la vérité ultime, et le développement national, comme la justice sociale, sont bons pour le populisme. Mais en Russie, le libéralisme est condamné, il n’est acceptable, ni pour la droite, ni pour la gauche. C’est une idéologie coloniale, qui va à l’encontre de notre identité russe. En essayant de détruire cette identité, au nom de la célébration de l’idéologie libérale, vous détruisez aussi la Russie. J’en suis venu à penser que c’est là votre but ultime.

16. Un État à orientation sociale, fondé sur des valeurs chrétiennes, c’est le but, un point de référence, et la stratégie des vrais patriotes russes. Dans la réalisation de cet objectif, la « droite » comme la « gauche », les partisans de la monarchie comme ceux du socialisme, peuvent s’unir en toute liberté. Et, bien sûr, cet État doit être fondé sur un strict respect des préceptes de la loi. Mais vous, quelle relation avez-vous avec tout cela ? Après tout, il ne vous est besoin que de tenter les gens pour qu’ils soient maintenant enclins à écouter des mots d’ordre tels que création « d’un État national à vocation sociale » (sans qu’ils comprennent comment il sera possible de construire cet État « national » à la place de l’Empire russe vieux de plusieurs siècles, au sein duquel des centaines de nations vivaient en paix et se développaient). Vous nous jetez cet os, à nous le peuple russe. Mais les Russes ne sont plus le troupeau confiant qui, au cours du siècle passé, a, par deux fois « tâté du bec » des promesses « de lait et de miel », et, pour résultat, n’a fait que répandre des océans de sang. J’espère sincèrement que nous avons appris quelque chose et que nous réussirons à distinguer le vrai de ce faux enveloppé dans un bel emballage. L’État national à vocation sociale, c’est tout sauf vous, les oligarques, valets de pied des Rothschild. Laissez cela, M. Khodorkovski, laissez les questions nationales et sociales : ce sont là des concepts qui exigent des mains propres et une biographie irréprochable.

La guerre est la tragédie qu’il est parfois impossible d’éviter

17. Les États-Unis et l’hégémonie américaine sont en guerre. Nous le voyons en Libye, en Syrie, en Irak et en Afghanistan, en Ukraine. Partout, les États-Unis contribuent à mener à bien des « révolutions de couleur ». Des fascistes, des extrémistes, des fondamentalistes arrivent au pouvoir. Être le défenseur des États-Unis, de l’Occident et de l’OTAN signifie se faire l’assistant des fascistes, l’avocat de la guerre. Cette guerre, c’est contre toute l’humanité qu’elle est menée, cette humanité qui ne souhaite pas vivre selon les règles américaines et servir docilement et servilement les intérêts de l’oligarchie financière mondiale.

18. Cette guerre est menée contre la Russie, contre l’Ukraine. Ces héros, qui se lèvent pour la défense du monde russe qui se bat en Novorossia, ils ne voulaient pas de cette guerre. Ils voulaient la paix. Mais la paix ne peut pas être acquise au prix de la liberté et de la dignité. Selon les conditions imposées par la junte néo-nazie portée au pouvoir à Kiev par vos maîtres, M. Khodorkovski, et que vous soutenez vous-même personnellement, la vie n’est pas une vie, et la paix n’est pas la paix. Des Russes, en Crimée comme en Novorossia, se sont levés pour la liberté et la justice, pour le droit à un développement national, pour la langue et la culture. C’était la guerre contre la guerre. Vos appels à la paix ne sont pas de la simple hypocrisie, ils sont de la traîtrise. Comme tout le reste, au demeurant. Nous sommes tout simplement d’un côté différent de la ligne de front, et, pour moi, qui ai pris une part active dans les opérations militaires en Novorossia, vos paroles sonnent comme des appels de l’autre côté : « Russe, abandonne. Il y aura une paix ! Tu as été trompé ! ». En conditions de combat, il ne peut y avoir qu’une seule réponse à un tel appel. Devinez laquelle. Le problème de la Russie d’aujourd’hui n’est pas qu’une guerre serait (comme vous dites) le « pilote » du régime. Au contraire, Poutine a fait tout son possible et fait tout son possible pour éviter une « grande » guerre (la petite, les USA l’ont déjà lancée par les mains de Kiev, et elle se poursuit en prélevant chaque jour son lot de vies humaines). Reprocher aux autorités de la Russie de ne pas laisser le monde russe à la merci du destin, c’est parler de manière blasphématoire. À défendre cette thèse, vous trouvez certes l’appui de l’élite compradore occidentalisée qui, régulièrement, convie à des « marches pour la paix » anti-russes, mais vous devez dire au revoir pour toujours à ceux qui se tiennent du côté de la Russie historique et de la justice sociale, ce qui est le cas d’une grande majorité des gens. S’agissant de la Crimée et de la Novorossia, vous êtes dans l’autre camp : l’une comme l’autre, maintenant plus que jamais, se rallient aux Russes, en soutenant inconditionnellement les pas décisifs que Poutine fait dans cette direction.

La mobilisation nationale

19. Les autorités agissantes ont amené la Russie au seuil d’une percée décisive vers l’indépendance, un pouvoir et une liberté qui sont capables de la faire sortir de la zone d’influence directe de l’hégémonie américaine. Malheureusement, c’est là mon jugement privé, la percée en question se

trouve manifestement ralentie (je soupçonne vos partisans, secrets et manifestes, d’en être la cause, eux qui ont encore un énorme ascendant, grâce aux richesses volées et à l’influence dans les hautes sphères de la politique interne qu’ils ont achetée grâce à ces richesses). Certaines hésitations, quant à la nécessité d’avancer plus avant, sont visibles également. Mais les gens du pays, eux, y sont tout à fait prêts, et cela vous fait peur. C’est là qu’intervient cette hystérie concernant la menace d’un « protectorat chinois ». La « menace chinoise » n’est à ce jour qu’une théorie. À l’inverse d’un protectorat à visage découvert des États-Unis, tel qu’il a été établi sur la Russie en raison de la trahison de Gorbatchev et d’Eltsine. Ce protectorat est une réalité de la vie. La principale menace pour la souveraineté de la Russie, c’est l’impact agressif que pourrait avoir l’oligarchie financière mondiale, effrayée par la possibilité de perdre la Russie du fait d’un simple creux de décantation de « l’économie coloniale ». La menace pour la Russie est aussi dans sa cinquième colonne, dont vous êtes l’un des idéologues.

20. L’oligarchie financière mondiale se bat désespérément et frénétiquement contre une renaissance de la Russie. Si la Russie résiste, elle a de l’avenir, elle fera retour à l’histoire, et elle gagnera. Mais si l’agent commercial de l’oligarchie financière mondiale, qui hait tous les Russes (comme vous), arrive au pouvoir en Russie, nous échouerons dans un gouffre, en comparaison duquel l’ère des gangsters des années 1990 semblera un jeu d’enfants. Ce sera la désintégration du pays, avec tout ce que cela implique, sous forme de guerres, de pauvreté généralisée, de faim, d’épidémies et de catastrophes d’origine technologique à grande échelle. Voilà ce qui nous attend dans cette boite. Comment de telles choses se passent, à ce jour, j’ai eu l’occasion de l’observer personnellement sur une échelle beaucoup plus petite, plus d’une fois, et pas seulement deux. Tout récemment, en Ukraine, où les « cerises » sont encore à venir. Après tout, M. Khodorkovski, votre intention est d’aider l’Occident à détruire à nouveau ce que Poutine, dans les années 2000, a commencé à restaurer. Mais vous n’y parviendrez pas, parce que nous sommes Russes, et que Dieu est avec nous ! L’oligarchie financière mondiale, les prêtres de Mammon, s’étant mis à la place de Dieu et entendant diriger pour leur propre compte les destinées du monde, sont allés trop loin. L’hégémonie américaine s’effondre, comme un colosse aux pieds d’argile. L’Occident s’effondre. Ses populations autochtones s’éteignent. Les pays européens deviendront musulmans d’ici vingt ans. La culture chrétienne y est reléguée à la périphérie de la vie publique. La Chine est devenue officiellement la plus grande économie du monde. Les États-Unis ne sont pas en mesure de payer leur énorme dette nationale, ils sont eux-mêmes secoués par des troubles sur les terrains racial et social. Dans son agonie, l’Ouest ne sème sur le monde que chaos et destructions, sang et souffrances. C’est dans un autre sens que nous devons aller, vers une renaissance de la Grande Russie, envers et contre toutes les menaces et tous les appels. Un gigantesque virage a déjà été opéré à cet égard : Poutine a de nouveau assemblé la Crimée et la Russie, et personne ne sera en mesure de nous la prendre !

21. Vous avez commencé à parler des exploits russes, mais vous les avez réduits à la sobriété et au travail. Probablement croyez-vous que le bonheur futur du peuple russe serait dans un travail d’esclave pour un bol de skilly [2], au seul profit de l’oligarchie financière mondiale que vous représentez. Pour un bol de skilly et pour le genre de « spectacles » de bas niveau que vous offrirez en plus d’une skilly, de ceux qui garantissent le retour de la personne à la condition d’un animal suivant ses instincts les plus simples. Eh bien, dans ce cas, ce sera « seulement en passant sur nos cadavres » ! Les Russes ont de tout autres horizons et de tout autres desseins qu’une soumission muette aux élites occidentales corrompues. Ici, je vais laisser de côté vos thèses, et je vais formuler brièvement notre réponse russe, laquelle est exprimée par une formule simple : « Pour la foi, le tsar et la patrie ». Pour ces concepts sacrés, depuis des temps immémoriaux, les Russes sont allés mourir, comprenant parfaitement que se battre pour ces concepts, c’est se battre pour eux-mêmes et pour l’avenir. Aujourd’hui, cela signifie une loyauté très concrète : à l’Église orthodoxe russe, et au commandant suprême de l’État russe, Vladimir Vladimirovitch Poutine.

22. Au cours des quinze dernières années, la Russie s’est préparée à une percée dans le grand avenir russe. À présent, il est temps de la faire.


Igor Strelkov
Traduit par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

 

Notes de traduction


[1] La « oumma » (Ummat islamiyya, « la Nation Islamique ») est la communauté des musulmans, indépendamment de leur nationalité, de leurs liens sanguins et des pouvoirs politiques qui les gouvernent.

[2] Nourriture légère présentée sous forme de bouillie liquide, de gruau ou de soupe, communément fabriquée à partir de farine d’avoine, et traditionnellement servie dans les prisons et les hospices.


Source : Igor Strelkov replies to Mikhail Khodorkovsky (vineyardsaker, anglais, 20-10-2014)

 

 

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L’ordre mondial : de nouvelles règles, ou un jeu sans règles ? Discours de Vladimir Poutine au Club Valdaï, le 24 octobre 2014
 

Vladimir Poutine au Club de Valdaï le 24 octobre 2014Vladimir Poutine au Club de Valdaï le 24 octobre 2014

Préambule

 

Depuis 2004, le Club international de discussion de Valdaï réunit une fois par an des experts et des politiques de différents pays pour débattre de la politique internationale. Cette année, la rencontre a eu lieu les 22, 23 et 24 octobre, à Sotchi, dans un hôtel de la station de montagne de Krasnaïa poliana.

108 experts, historiens et analystes politiques, originaires de 25 pays, dont 62 étrangers à la Russie ont ainsi analysé durant trois jours le thème de cette édition 2014 : L’ordre mondial : de nouvelles règles ou un jeu sans règles ?

Vendredi 24 octobre, lors de la synthèse des travaux des trois journées précédentes en séance plénière, Vladimir Poutine est intervenu. Nous vous présentons ici des extraits de cette intervention du Président de la Fédération de Russie.

Et quand vous aurez lu ce discours impressionnant, nous vous invitons à lire l’article que Philippe Grasset lui a consacré aujourd’hui 25 octobre : L’ours de la taïga, la dédollarisation et la question du fou.

 

Le Saker francophone

 

 

RETRANSCRIPTION DU DISCOURS DE VLADIMIR POUTINE AU CLUB VALDAÏ, LE 24 OCTOBRE 2014

 

 

Chers collègues, Mesdames et Messieurs, chers amis,

 

C’est un plaisir de vous accueillir à la XIe réunion du Club Valdaï.

 Il a déjà été mentionné que le Club a de nouveaux co-organisateurs cette année. Ils comprennent des organisations non gouvernementales russes, des groupes d’experts et de grandes universités. Il a également été suggéré d’élargir les discussions à des questions qui ne sont pas seulement liées à la Russie elle-même, mais aussi à la politique et à l’économie mondiales.

J’espère que ces changements dans l’organisation et le contenu des sessions renforceront l’influence du Club en tant que forum de discussion et d’experts de premier plan. Dans le même temps, j’espère que « l’esprit de Valdaï » sera conservé – cette atmosphère libre et ouverte, cette opportunité d’exprimer toutes sortes d’opinions très différentes et franches.

Permettez-moi de dire, à cet égard, que je ne vais pas vous décevoir et que je vais parler directement et franchement. Certains de mes propos pourront sembler un peu trop rudes, mais si nous ne parlons pas directement et honnêtement de ce que nous pensons vraiment, alors il est absolument inutile de tenir de telles réunions. Il serait préférable, dans ce cas, de se contenter des rencontres diplomatiques, où personne ne dit rien qui ait une véritable portée et, reprenant les paroles d’un célèbre diplomate, où vous vous rendez compte que les diplomates ont une langue faite pour ne pas dire la vérité.

Nous nous réunissons pour d’autres raisons. Nous nous réunissons pour nous parler franchement. Nous avons besoin d’être directs et francs aujourd’hui, non pas pour s’envoyer des piques, mais afin de tenter de faire la lumière sur ce qui se passe dans le monde, d’essayer de comprendre pourquoi le monde est de moins en moins sûr et de plus en plus imprévisible, et pourquoi les risques augmentent partout autour de nous.

Les débats d’aujourd’hui se sont tenus sous le thème : De nouvelles règles ou un jeu sans règles ? Je pense que cette formule décrit avec précision le tournant historique que nous avons atteint aujourd’hui et le choix auquel nous sommes tous confrontés. Bien sûr, il n’y a rien de nouveau dans l’idée que le monde est en train de changer très rapidement. Je sais que c’est quelque chose dont vous avez parlé durant les échanges d’aujourd’hui. Il est certainement difficile de ne pas remarquer les transformations dramatiques dans la politique mondiale et dans l’économie, dans la vie publique, dans l’industrie, l’information et les technologies sociales.

Permettez-moi de vous demander dès maintenant de me pardonner si j’en viens à répéter ce que certains des participants à la discussion ont déjà dit. C’est pratiquement inévitable. Vous avez déjà eu des discussions détaillées, mais je vais exposer mon point de vue. Il coïncidera avec le point de vue des participants sur certains points et divergera sur d’autres.

Tandis que nous analysons la situation d’aujourd’hui, n’oublions pas les leçons de l’histoire. Tout d’abord, les changements dans l’ordre mondial – et tout ce que nous voyons aujourd’hui constitue des événements de cette ampleur – ont généralement été accompagnés sinon par une guerre et des conflits à l’échelle mondiale, du moins par des chaînes de conflits locaux intenses. Deuxièmement, la politique mondiale est avant tout une question de leadership économique, de guerre et de paix, avec une dimension humanitaire, incluant les droits de l’homme.

Aujourd’hui, le monde est plein de contradictions. Nous devons être francs en nous demandant mutuellement si nous avons un filet de sécurité fiable et bien en place. Malheureusement, il n’y a aucune garantie et aucune certitude que le système actuel de sécurité mondiale et régionale soit en mesure de nous protéger des bouleversements. Ce système a été sérieusement affaibli, fragmenté et déformé. Les organisations internationales et régionales de coopération politique, économique, et culturelle traversent également des temps difficiles.

Oui, un grand nombre des mécanismes actuels visant à assurer l’ordre mondial ont été créés il y a très longtemps, y compris et surtout dans la période suivant immédiatement la Seconde Guerre mondiale. Permettez-moi de souligner que la solidité du système créé à l’époque reposait non seulement sur l’équilibre des forces et les droits des pays vainqueurs, mais aussi sur le fait que les « pères fondateurs » de ce système se respectaient mutuellement, n’essayaient pas de mettre la pression sur les autres, mais tentaient de parvenir à des accords.

L’essentiel est que ce système doit se développer, et malgré ses diverses lacunes, il doit au moins être capable de maintenir les problèmes mondiaux actuels dans certaines limites et de réguler l’intensité de la concurrence naturelle entre les nations.

Je suis convaincu que nous ne pouvions pas prendre ce mécanisme de freins et contrepoids que nous avons construit au cours des dernières décennies, parfois avec les plus grands efforts et difficultés, et tout simplement le détruire sans rien reconstruire à sa place. Sinon, nous serions laissés sans instruments autres que la force brute.

Ce que nous devions faire était de procéder à une reconstruction rationnelle et de l’adapter aux nouvelles réalités du système des relations internationales.

Mais les États-Unis, s’étant eux-mêmes déclarés vainqueurs de la Guerre Froide, n’en voyaient pas le besoin. Au lieu d’établir un nouvel équilibre des forces, essentiel pour maintenir l’ordre et la stabilité, ils ont pris des mesures qui ont jeté le système dans un déséquilibre marqué et profond.

La Guerre Froide a pris fin, mais elle n’a pas pris fin avec la signature d’un traité de paix comprenant des accords clairs et transparents sur le respect des règles existantes ou la création d’un nouvel ensemble de règles et de normes. Cela a créé l’impression que les soi-disant « vainqueurs » de la Guerre Froide avaient décidé de forcer les événements et de remodeler le monde afin de satisfaire leurs propres besoins et intérêts. Lorsque le système actuel des relations internationales, le droit international et les freins et contrepoids en place faisaient obstacle à ces objectifs, ce système était déclaré sans valeur, obsolète et nécessitant une démolition immédiate.

Pardonnez l’analogie, mais c’est la façon dont les nouveaux riches se comportent quand ils se retrouvent tout à coup avec une grande fortune, dans ce cas sous la forme d’un leadership et d’une domination mondiale, au lieu de gérer leur patrimoine intelligemment, pour leur propre bénéfice. Aussi bien sûr, je pense qu’ils ont commis beaucoup de folies.

Nous sommes entrés dans une période de différentes interprétations et de silences délibérés dans la politique mondiale. Le droit international a maintes fois été forcé de battre en retraite, encore et encore, par l’assaut impitoyable du nihilisme légal. L’objectivité et la justice ont été sacrifiées sur l’autel de l’opportunisme politique. Des interprétations arbitraires et des évaluations biaisées ont remplacé les normes juridiques. Dans le même temps, l’emprise complète sur les médias de masse mondiaux a rendu possible, quand on le désirait, de présenter le blanc comme noir et le noir comme blanc.

Dans une situation où vous aviez la domination d’un pays et de ses alliés, ou plutôt de ses satellites, la recherche de solutions globales s’est souvent transformée en une tentative d’imposer ses propres recettes universelles. Les ambitions de ce groupe sont devenues si grandes qu’ils ont commencé à présenter les politiques qu’ils concoctaient dans leurs corridors du pouvoir comme le point de vue de l’ensemble de la communauté internationale. Mais ce n’est pas le cas.

La notion même de « souveraineté nationale » est devenue une valeur relative pour la plupart des pays. En essence, ce qui était proposé était cette formule : plus la loyauté de tel ou tel régime en place envers le seul centre de pouvoir dans le monde est grande, plus grande sera sa légitimité.

Nous aurons une discussion libre après mon propos et je serai heureux de répondre à vos questions et je tiens également à utiliser mon droit à vous poser des questions. Que personne n’hésite à essayer de réfuter les arguments que je viens d’exposer lors de la discussion à venir.

Les mesures prises contre ceux qui refusent de se soumettre sont bien connues et ont été essayées et testées de nombreuses fois. Elles comprennent l’usage de la force, la pression économique et la propagande, l’ingérence dans les affaires intérieures, et les appels à une sorte de légitimité « supra-légale » lorsqu’ils ont besoin de justifier une intervention illégale dans tel ou tel conflit ou de renverser des régimes qui dérangent. Dernièrement, nous avons de plus en plus de preuves que le chantage pur et simple a également été utilisé en ce qui concerne un certain nombre de dirigeants. Ce n’est pas pour rien que « Big Brother » dépense des milliards de dollars pour tenir sous surveillance le monde entier, y compris ses propres alliés les plus proches.

Demandons-nous à quel point nous sommes à l’aise avec tout cela, à quel point nous sommes en sécurité, combien nous sommes heureux de vivre dans ce monde, à quel degré de justice et de rationalité il est parvenu. Peut-être n’avons-nous pas de véritables raisons de nous inquiéter, de discuter et de poser des questions embarrassantes ? Peut-être que la position exceptionnelle des États-Unis et la façon dont ils mènent leur leadership est vraiment une bénédiction pour nous tous, et que leur ingérence dans les événements du monde entier apporte la paix, la prospérité, le progrès, la croissance et la démocratie, et nous devrions peut-être seulement nous détendre et profiter de tout cela ?

Permettez-moi de dire que ce n’est pas le cas, absolument pas le cas.

Un diktat unilatéral et le fait d’imposer ses propres modèles aux autres produisent le résultat inverse. Au lieu de régler les conflits, cela conduit à leur escalade ; à la place d’États souverains et stables, nous voyons la propagation croissante du chaos ; et à la place de la démocratie, il y a un soutien pour un public très douteux, allant de néo-fascistes avoués à des islamistes radicaux.

Pourquoi soutiennent-ils de tels individus ? Ils le font parce qu’ils décident de les utiliser comme instruments dans la voie de la réalisation de leurs objectifs, mais ensuite, ils se brûlent les doigts et font marche arrière. Je ne cesse jamais d’être étonné par la façon dont nos partenaires ne cessent de marcher sur le même râteau, comme on dit ici en Russie, c’est-à-dire de faire les mêmes erreurs encore et encore.

Ils ont jadis parrainé des mouvements islamistes extrémistes pour combattre l’Union soviétique. Ces groupes se sont formés au combat et aguerris en Afghanistan, et ont plus tard donné naissance aux Talibans et à Al-Qaïda. L’Occident les a sinon soutenus, du moins a fermé les yeux sur cela, et, je dirais, a fourni des informations et un soutien politique et financier à l’invasion de la Russie et des pays de la région d’Asie centrale par les terroristes internationaux (nous ne l’avons pas oublié). C’est seulement après que des attaques terroristes horribles aient été commises sur le sol américain lui-même que les États-Unis ont pris conscience de la menace collective du terrorisme. Permettez-moi de vous rappeler que nous avons été le premier pays à soutenir le peuple américain à l’époque, le premier à réagir comme des amis et partenaires après la terrible tragédie du 11 Septembre.

Au cours de mes conversations avec les dirigeants américains et européens, je parlais toujours de la nécessité de lutter ensemble contre le terrorisme, de le considérer comme un défi à l’échelle mondiale. Nous ne pouvons pas nous résigner et accepter cette menace, nous ne pouvons pas la couper en morceaux séparés à l’aide du deux poids deux mesures. Nos partenaires ont exprimé leur accord, mais après quelques temps, nous nous sommes retrouvés au point de départ. Ce fut d’abord l’opération militaire en Irak, puis en Libye, qui a été poussée au bord du gouffre. Pourquoi la Libye a-t-elle été réduite à cette situation ? Aujourd’hui, c’est un pays en danger de démantèlement et qui est devenu un terrain d’entraînement pour les terroristes.

Seule la détermination et la sagesse de la direction égyptienne actuelle a sauvé ce pays arabe clé du chaos et de l’emprise des terroristes. En Syrie, comme par le passé, les États-Unis et leurs alliés ont commencé à financer et armer directement les rebelles et leur ont permis de remplir leurs rangs de mercenaires provenant de divers pays. Permettez-moi de vous demander où ces rebelles obtiennent leur argent, leurs armes et leurs spécialistes militaires ? D’où tout cela vient-il ? Comment l’État Islamique notoire a-t-il réussi à devenir un groupe aussi puissant, de fait une véritable force armée ?

Quant aux sources de financement, aujourd’hui, l’argent ne vient plus seulement de la drogue, dont la production a augmenté non pas de quelques points de pourcentage mais dans des proportions considérables depuis que les forces de la coalition internationale sont intervenues en Afghanistan. Vous êtes au courant de cela. Les terroristes obtiennent également de l’argent en vendant du pétrole. Le pétrole est produit dans le territoire contrôlé par les terroristes, qui le vendent à des prix de dumping, le produisent et le transportent. Mais d’autres achètent ce pétrole, le revendent, et font du profit, sans penser au fait qu’ils financent ainsi les terroristes qui pourraient venir tôt ou tard sur leur propre sol et semer la destruction dans leur propre pays.

Où trouvent-ils les nouvelles recrues ? En Irak, après que Saddam Hussein ait été renversé, les institutions de l’État, y compris l’armée, ont été laissés en ruines. Nous avons dit, à l’époque, soyez très, très prudents. Vous mettez les gens à la rue, et que vont-ils y faire ? N’oubliez pas que légitimement ou non, ils faisaient partie de la direction d’une grande puissance régionale, et en quoi est-ce que vous les transformez maintenant ?

Quel fut le résultat ? Des dizaines de milliers de soldats, d’officiers et d’anciens militants du parti Baas se sont retrouvé à la rue et ont aujourd’hui rejoint les rangs des rebelles. Peut-être cela explique-t-il pourquoi l’État islamique s’est avéré si efficace. En termes militaires, il agit très efficacement et il a certains cadres très compétents. La Russie a mis en garde à plusieurs reprises sur les dangers des actions militaires unilatérales, des interventions dans les affaires des États souverains, et des flirts avec les extrémistes et les radicaux. Nous avons insisté pour que les groupes luttant contre le gouvernement syrien central, surtout l’État islamique, soient inscrits sur les listes des organisations terroristes. Mais avons-nous vu le moindre résultat ? Nous avons lancé des appels en vain.

Nous avons parfois l’impression que nos collègues et amis sont constamment aux prises avec les conséquences de leurs propres politiques, et qu’ils dépensent tous leurs efforts dans le traitement des risques qu’ils ont eux-mêmes créés, en payant un prix de plus en plus élevé.

Andrei Bystritsky (Président du conseil de la Fondation du Club international Valdaï), Wolfgang Schüssel (ancien chancelier fédéral autrichien) and Vladimir Poutine (président de la Fédération de Russie)Andrei Bystritsky (Président du conseil de la Fondation du Club international Valdaï), Wolfgang Schüssel (ancien chancelier fédéral autrichien) and Vladimir Poutine (président de la Fédération de Russie)

 

Cette période de domination unipolaire a démontré de manière convaincante que le fait d’avoir un seul centre de pouvoir ne rend pas les processus mondiaux plus faciles à gérer. Au contraire,

(..)

 

Vladimir Vladimirovitch Poutine 

 

 

suite ici, faute de place :

 

http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/25/lordre-mondial-nouvelles-regles-jeu-regles-discours-vladimir-poutine-au-club-valdai-24-octobre-2014/

 

..


Voir aussi :

 

 

Analyse du discours de Vladimir Poutine

 

Le choc des civilisations selon Vladimir Poutine

 

Vers un Nouvel Ordre Mondial ? : Le discours de Poutine au Club Valdaï (vidéo)

UPR : Les enseignements du très important discours de Vladimir Poutine à Sotchi

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 02:35

    

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Dérives du journalisme,
et "gêneurs" éliminés
Par chantal dupille (dite eva R-sistons)

Le journalisme a totalement dévié de sa fonction d'information, surtout en France (Lanterne Rouge de la Presse en Europe, depuis que Sarkozy a tout verrouillé) : Il désinforme, ment, occulte, excelle dans la propagande de guerre.. et les journalistes sont aujourd'hui souvent des espions, des AGENTS de l'impérialisme occidental, parfois au péril de leur vie comme en Syrie ou en Irak. Triste époque ! On a le choix entre la prostitution, la trahison de la déontologie - ou Pôle Emploi. Et parfois, on n'a même plus le choix entre le journalisme de cour ou le chômage, mais entre le service servile de la Pensée Unique (mondialiste, euro-atlantiste, et sioniste), ou la mort.
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Voici le cas d'une journaliste qui vient de payer de sa vie son amour de la vérité, en un mot son professionnalisme :

Une journaliste de Press TV tuée par les services secrets turcs pour avoir dévoilé les liens entre Ankara et Daesh

 

" Une journaliste de Press TV tuée par les services secrets turcs pour avoir dévoilé les liens entre Ankara et Daesh "

Disparition des vidéos impliquant l’Onu dans le soutien à Daesh

 

 

Valls.Nobs.jpgValls-lobs.jpg
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Un des exemples les plus flagrants des dérives du journalisme, est le Nouvel Observateur qui s'était au départ hypocritement présenté comme de Gauche pour piéger les lecteurs, alors que DSK et Valls (1) représentent son idéal politique, alors aussi qu'il défend la politique étrangère la plus néo-conservatrice et qu'il soutient le Nouvel Ordre Mondial asexué avec des rubriques comme "l'homme-femme de la semaine" ! 
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Si vous êtes un journaliste honnête, intègre, neutre, et surtout d'investigation, alors vous êtes black-listé, diffamé, stigmatisé, discrédité, présenté abusivement comme "complotiste", "raciste" (antisémite, car aujourd'hui il est de bon ton d'être islamophobe), voire "négationniste" ! 
 

 

Tout ce que nous disent les médias, est mensonge décliné sur tous les tons - même s'il y a d'heureuses exceptions (2). Ainsi, les Etats-Unis ou la France, soi-disant, combattent le terrorisme alors que ces deux pays l'orchestrent et ne songent qu'à éliminer Assad, ou encore la Russie qui milite pour un monde multipolaire est honteusement diabolisée tandis que l'Ukraine liée aux nazis, est présentée comme "démocratique". Voici des exemples de ce que vous n'entendrez pas dans les meRdias (3).

 

Et dans TOUS les domaines, ceux qui cherchent la vérité, ceux qui la disent, ceux qui s'écartent de la Pensée Unique... sont censurés ou diffamés (comme le Président de l'UPR, François Asselineau), voire menacés de mort comme Dieudonné, ou éliminés comme nombre de Chercheurs ou de Scientifiques.

 

Finalement, les gêneurs sont éliminés d'une façon ou d'une autre. J.F. Kennedy avait promis de dire la vérité aux Américains sur le Nouvel Ordre Mondial, il a été assassiné juste avant ; Le chanteur Jackson venait de se convertir à l'Islam et commençait à dénoncer le NWO, tué également ; La gracieuse Princesse Diana allait épouser un Arabe et attendait un enfant de lui, elle disparaît dans un accident de voiture ; et tant d'autres meurent prématurément, comme l'un des Beatle, ou Balavoine, ou Coluche, ou Nestor Kirchner et Chavez, ou le patriote afghan Massoud, ou le Président polonais trop critique vis-à-vis de la modernité... La liste est longue. Et voici que Christophe de Margerie meurt subitement, alors qu'il a de trop bonnes relations avec la Russie aujourd'hui diabolisée, et qu'il a osé envisager qu'on puisse payer le pétrole autrement qu'en dollars. Se passer du dollar ? Kadhafi l'a payé de sa vie !

 

Lorsque l'on s'écarte de la Pensée Unique, il faut s'attendre à être discrédité, diffamé (je suis placée pour le savoir), censuré, menacé... et même éliminé.

 

Sans doute le PDG de Total a-t-il été, lui aussi, trop indépendant... Nos pseudo démocraties ne tolèrent aucun écart !

 

 

Chantal Dupille

 
(1) Choisi par les Bilderberg pour mettre en place le Nouvel Ordre Mondial en France (ainsi, en commençant à désintégrer la France, son territoire ancestral), se disant "éternellement lié à Israël" (donc pas au service des intérêts de la France), ultra libéral, et pour moi, "le Franco français" (despotique, totalitaire, fasciste). 
.
(2) Parfois, un spécialiste du Renseignement est invité, comme le remarquable Eric Denécé, ou deux journalistes publient un ouvrage sur le rôle trouble de la France, "Les chemins de Damas", voir par ex l'article "Comment l'Elysée a manipulé les rapports".
Extrait :
Le livre français, les chemins de Damas, publié il y a quelques jours, provoque un scandale en révélant des éléments secrets sur la manière dont la présidence française a forcé le corps diplomatique et les services secrets français à se soumettre à la décision politique de renverser Assad, ainsi qu’à manipuler les rapports sur les armes chimiques et la réelle puissance du régime syrien.
(3) Le rôle trouble de la France, on le voit par ex dans ces deux articles, et ensuite voici des analyses que vous ne trouverez pas dans nos meRdias :

- See more at: http://www.oulala.info/2014/09/isisisil-la-cle-du-repositionnement-strategique-disrael/#sthash.T8wkm8jU.dpu

(lutte contre la Syrie, en fait)

L’Irak : entre les Etats-Unis et l’Iran

Géopolitique de la guerre contre la Syrie et de celle contre Daesh

 

Washington parviendra-t-il à faire nettoyer ethniquement le Nord de la Syrie ?

 

Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

- See more at: http://www.oulala.info/#sthash.w8IuJ5i1.dpuf

L’épidémie d’Ebola

 

 

 

L’ambassadeur français aux États-Unis : en Ukraine, Vladimir Poutine nous a imposé une partie de poker

Comment commencer une guerre et perdre un empire, par Dmitry Orlov

Renseignement militaire de la République populaire de Donetsk (DNR) : Une attaque de notre république par les fascistes est prévue pour la période du 28 au 30 octobre.

Ukraine - l'assault de Donetsk

L’ordre mondial : de nouvelles règles ou un jeu sans règles ? Discours de Vladimir Poutine au Club Valdaï, le 24 octobre 2014
Analyse du discours de Vladimir Poutine

Bon anniversaire, M. Poutine ! Quelle popularité !...

 

Poutine a trouvé le talon d'Achille de l'Occident

Opinions - de la complicité des médias occidentaux...

 

Criminels de guerre - les CyberBerkut (Vidéos)

 

Fascisme ordinaire - à propos de viols en Ukraine

 

Bilan sanglant de l'Ukraine {vidéo 18+}

 

Réflexion - les Allemands et les Néonazis

 

Ukraine - les Polonais choqués du culot ukrainien

 

Fascisme ordinaire - le Français torturé

 

Réflexion - les Allemands et les Néonazis

 

 

 

 

Etats-Unis-et-de-Gaulle.jpg

EI - 911 - Le pouvoir veut profiter du terrorisme
qu'il a lui-même commandité, pour censurer internet !
 
 
L'image en fichier joint montre
 
le célèbre sénateur américain McCain décorant un djihadiste
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Reçu de notre fidèle Lecteur AHURA le 21 ocotobre 2014
Il y a trois mois, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a osé prononcer la phrase entendue dans le monde entier "Il n'y a aucune raison de devoir payer le pétrole avec des dollars"

"L'Anti-pétrodollars" Le chef et géant de l'énergie totale meurt dans un Accident d'avion à Moscou

Il y a trois mois, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a osé prononcer la phrase entendue dans le monde entier les pétrodollars, "Il n'y a aucune raison de devoir payer le pétrole avec des dollars,"

Article ICI

Aujourd'hui, RT rapporte dans les nouvelles qu'il a été tué dans le crash d'un avion privé à l'aéroport de Vnoukovo à Moscou après que l'avion est heurté un chasse-neige au décollage.

 ( apparemment le conducteur du chasse-neige est indemne)

Voir aussi article ICI

L'aéroport a publié une déclaration confirmant "qu'une enquête criminelle a été ouverte sur la violation des règles de sécurité", ajoutant que 3 membres de l'équipage et le chauffeur du chasse-neige ont été tué.

De Margerie, 63 ans, avaient rejoint Total en 1974 après avoir été diplômé de l'École Supérieure du Commerce de Paris. Il a servi dans plusieurs postes au ministère des Finances et de l'Exploration & Production. En 1995, il devient directeur général de Total Moyen-Orient avant de rejoindre le comité exécutif de total en tant que président de la division Exploration & Production en mai 1999 En mai 2006, il a été nommé membre du conseil d'administration. Il a été nommé président et chef de la direction de Total le 21 mai 2010.

Bien sûr, cela pourrait n'être qu'un triste accident ... mise à part la coïncidence récente ...
Christophe de Margerie, PDG de Total ( 13 plus gros producteur de pétrole au monde et 2e d'Europe estime"Qu'il n'y a aucune raison de payer le pétrole avec des dollars." De toute évidence,des commentaires, que nous avons passé le pic des pétrodollars .

Le Chef de la direction de Total a déclaré samedi que l'euro devrait avoir un rôle plus important dans le commerce international, bien que ce n'était pas possible de le faire sans le dollar américain.
Christophe de Margerie a répondu à des questions sur les appels lancés par les responsables politiques français pour trouver des moyens au niveau de l'UE pour soutenir l'utilisation de l'euro dans le commerce international après un paiement record de BNP.
"Il n'y a aucune raison de payer le pétrole en dollars," a t-il dit. Selon lui, le fait que les prix du baril de pétrole soient libellés en dollars ne signifie pas que les paiements soit en dollars.

Ainsi, même que certain des principaux bénéficiaires du statu quo semble voir la fin du pétrodollar.
En outre, malgré les sanctions occidentales imposées à la Russie qui interdisent le financement occidental et le transfert de technologie pour certains projets énergétiques russes, Total continue de poursuivre un projet de gaz naturel dans le Yamal, une joint-venture avec Novatek en Russie et le chinois CNPC.
"Pouvons-nous vivre sans gaz russe en Europe? La réponse est non. Y a t-il des raisons de vivre sans elle? Je pense - et je ne suis pas défendre les intérêts de Total en Russie - c'est un non », avait déclaré le patron de total à Reuters en été.

Et bien sûr, cela devait arriver en Russie!
Extraits : Quand il avait des choses à dire, il ne mâchait pas ses mots. C'était quelqu'un de décalé par rapport à l'establishment", a commenté Gérard Mestrallet, le PDG de GDF Suez, sur RTL.
Réunion avec Dmitri Medvedev
Il a pris part lundi dans l'après-midi à une réunion consacrée aux investissements étrangers en Russie avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev dans sa maison de campagne près de Moscou, selon le quotidien russe Vedomosti.
Bon rapport avec l'Etat russe
Bénéficiant de bons contacts au sommet de l'Etat russe, le patron faisait partie des hommes d'affaires français qui prônent l'investissement en Russie, un pays important dans la stratégie du groupe qui ambitionne d'en faire sa principale zone de production d'hydrocarbures à l'horizon 2020. Total est partenaire avec le russe Novatek dans le gigantesque projet gazier Yamal, dans le Grand Nord russe. L'action Total perdait 1,49% à 42,30 euros peu après l'ouverture de la Bourse de Paris.
http://alalumieredunouveaumonde.blogspot.fr/2014/10/le-pdg-de-total-decede-dans-un-accident.html

Autres articles sur Total :
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Poutine-Total.jpg
Le PDG de Total décédé,
souhaitait mettre fin au paiement du pétrole en dollars

Ce que disait le PDG de Total sur la Russie … et le dollar



Le PDG de Total Christophe de Margerie, décédé dans le crash de son jet privé à Moscou dans la soirée du lundi 20 octobre, était un des plus grands défenseurs des relations franco-russes et souhaitait mettre fin au paiement du pétrole en dollars. Voici une sélection de ses déclarations.
Plus d'infos »
Source: "Ce que disait le PDG de Total sur la Russie … et le dollar " (noreply@blogger.com (Rorschach) Oct 26, 2014 02:44 pm)

Voici une sélection de ses déclarations :
Sur le rattachement de la Crimée à la Russie :
C'est l'Alsace-Lorraine.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel observateur
Note : par ces mots, De Margerie expliquait que selon lui, la Crimée qui retourne à la Russie est l’équivalent de l’Alsace-Lorraine qui revient à la France en novembre 1918. C’est une chose logique.
Sur la sortie de la Russie du G8 :
Exclure la Russie du G8, c'est offrir 20 % de voix en plus à Poutine.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur.
Sur la livraison des Mistrals :
Bloquer la livraison des navires de guerre Mistral ? Le patron du Kremlin s'en contrefiche, c'est la France qui sera dans la mouise.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur
Sur la volonté de l'UE de réduire sa dépendance gazière vis-à-vis de la Russie :
Allons-nous construire un nouveau mur de Berlin ? […] La Russie est un partenaire et nous ne devrions pas perdre notre temps à nous protéger d'un voisin. Notre but est de ne pas être trop dépendant d'un pays – peu importe lequel. Sauf de la Russie, qui nous a sauvés à plusieurs reprises.

Interview du 8 juillet 2014 pour l'agence Reuters
Sur les liens entre économie et politique :
Total n'est ni un outil politique, ni une ONG. La mission de Total n'est pas de restaurer la démocratie dans le monde. Ce n'est pas notre métier.

Interview du 11 septembre 2009 pour le quotidien Le Parisien
Total ne fait pas de politique. Et tant que ce n'est pas interdit, c'est permis. (…) Si on ne fait pas de politique, je suis convaincu qu'au-delà des considérations économiques, une entreprise comme Total peut avoir un rôle à jouer : en faisant partager aux politiques français son expérience en Russie et en montrant aux Russes que la poursuite d'une relation est possible […] Nous ne sommes pas une diplomatie parallèle, mais j'estime important de ne pas couper les ponts et d'expliquer, pour que chacun s'efforce de comprendre l'autre. Il faut croire que les choses peuvent changer, s'améliorer.

Interview du 16 mai 2014 pour le quotidien français La Tribune
Sur l'image de la Russie à l'étranger :
Nous ne devons pas nous laisser persuader que la Russie est un ennemi, d'autant que notre approvisionnement en énergie dépend en grande partie de ce voisin […] On ne doit pas tomber dans la caricature des gentils Ukrainiens pro-occidentaux et des méchants pro-Russes.

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung
Sur les sanctions
Les sanctions ? Elles ne servent à rien et ne feront que pousser les Russes et les Chinois à mieux coopérer, sur le dos de l'Europe. La vérité, c'est que l'Ukraine va très mal économiquement et que l'Europe n'a rien fait pour l'aider.

Interview du 5 mai 2014 pour Le Nouvel Observateur
Je ne plaide pas pour la Russie mais pour plus de compréhension. Les sanctions sont une voie sans issue ; l'interdépendance économique, en revanche, exige un dialogue constructif.

Entretien du 4 septembre au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung
Les Russes sont nos amis, nos partenaires ; je ne comprends pas vraiment à quoi on joue en prenant la direction d'un embargo au lieu de parler de conciliation.

Rencontre du 3 septembre à Paris avec le représentant de la Douma, Sergueï Narychkine.
Nous sommes contre les sanctions parce que nous pensons que l'entreprise est une force positive, un canal de dialogue et un chemin vers la compréhension mutuelle. L'entreprise a besoin d'être protégée et encouragée, surtout dans les moments difficiles. Aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit : l'entreprise est prise en otage par les politiciens. Par conséquent, nous devons agir.

Dernière allocution, lundi 20 octobre à Moscou, à l'occasion d'une réunion avec le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, sur les investissements étrangers en Russie
Sur les projets de Total en Russie :
La Russie est un pays important dans la stratégie de Total, qui ambitionne d'en faire sa principale zone de production d'hydrocarbures à l'horizon 2020 […] Certes, nous ne voulons pas accroître notre exposition aux risques en Russie tant que la situation n'est pas normalisée, mais je ne serais toutefois pas un bon dirigeant si je revenais maintenant sur tout ce que nous avons édifié dans ce pays.

Entretien du 4 septembre pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung
Sur le paiement du pétrole en dollars :
Le prix du baril de pétrole est coté en dollars. Une raffinerie peut prendre ce prix, et en utilisant le taux de change euro-dollar sur un jour donné, se mettre d'accord pour effectuer le paiement en euros.
Il n'y a aucune raison de payer le pétrole en dollars.

Entretien du 5 Juillet 2014 pour Reuters.
http://bestofactus.blogspot.fr/2014/10/le-pdg-de-total-decede-souhaitait.html
 
       La campagne de propagande contre la Russie est en train de tourner à la bérézina.
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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 03:08

 

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Wikipedia dénaturé par de faux antifascistes,

mon témoignage - par Chantal Dupille

 

 

Wikipedia, via la contributrice Euterpia, me diffame depuis que j'ai pris position pour que le Gaulliste social François Asselineau ait sa fiche Wikipedia (elle a écrit sur son compte twitter qu'elle se "vengeait" de mon choix ! Il faut dire qu'elle hait Asselineau, contraire à SES engagements). Mes orientations sont l'inverse de celles qui sont insinuées : Toute ma vie, j'ai combattu fascisme (pour moi menace majeure) et racisme (pour moi il y a une seule race, humaine). Voir par ex ma vidéo de 1982 R-sistons vidéo 7. En 1982, eva interviewée par un journaliste-

 

Voici par exemple la preuve de la mauvaise foi (à charge) de Wikipedia à mon égard (via la contributrice Euterpia) : 

 

- Marie-Anne Boutoleau et Ornella Guyet sont citées comme si elles étaient deux "journalistes", alors qu'elles sont une seule et même personne, d'ailleurs très sulfureuse et poursuivie pour diffamations entre autres (voir sur les moteurs de recherche).


- Article 11  a été démasqué (voir article plus bas, entre autres).


- Je n'ai écrit qu'un seul article sur le site Le Grand Soir ("L'Europe tremplin du Nouvel Ordre Mondial") qui est Front de Gauche. En quoi est-ce une "dérive" ? Faites-vous une opinion vous-même ! Quant à Dazibaoueb, par ex, c'était un support très engagé à Gauche, comme Oulala. Alter Info est un site musulman, j'apprécie ce site pour ses articles alternatifs à la Pensée Unique mondialiste.

 

- Ce n'est pas le Site Rue89 qui ne me "considère pas" comme conspirationniste, mais Melle Boutoleau-Guyet qui y avait alors publié juste cet article ; d'ailleurs voici ce que psy et sociologies américains et anglais disent des "conspirationistes" (Nouvelle étude: les "conspirationnistes" sont sains; les suiveurs des gouvernements sont fous, hostiles)


- Et dans ma fiche Wikipedia, que d'errements ! Par exemple, ma mère s'est toujours dite Russe (d'origine Ukrainienne, je l'ai appris avant sa mort), mon second prénom est Eve (devenu eva sur Internet, comme pseudo), je n'ai jamais travaillé à Radio-France (une seule intervention, voir ma biographie Arlequine), ou encore les trois derniers ouvrages que j'ai publiés ne sont pas annoncés alors que la maquette de mon futur roman (déposée à la Bibliothèque Nationale pour que personne n'usurpe mon sujet) l'est (comme ce n'est pas sérieux, crédible !), ou encore Roger Garaudy est cité à mon sujet alors que j'ai instantanément aimé ce mervelleux humaniste pour son amour universel, sa foi, ses engagements pour la justice sociale... ou pour la danse (l'une de mes passions). Le reste à l'avenant !

 

A cause de contributrices non sincères et de parti-pris douteux comme Euterpia, Wikipedia est désormais partout mis en cause pour sa "prétendue neutralité".

 

Les journalistes honnêtes (denrée de plus en plus rare), des Boutoleau-Guyet ou des Euterpia sur Wikipedia se chargent de les diffamer pour discréditer leurs analyses sincères et lucides. Sale société où seuls les journalistes laquais, courtisans, vendus, menteurs, ont droit de cité ! Honneur à ceux qui contre vents et marées, résistent à la Pensée Unique mensongère...

 

Chantal Dupille

 

Tweets reçus sur Boutoleau-Guyet à la suite du mien (Alerte ! De faux sévissent sur le Net juste pour discréditer )


2 c'est la même qui avait écrit un article totalement diffamatoire sur Asselineau qui d'ailleurs avait déposé plainte - Les autorités ont elles peur de la montée de l'UPR ? C'est pourtant un mouvement citoyen libre pour l'indépendance de la France ...

Ma réponse : à  C'est ce que justement les ENNEMIS de la France ne supportent pas : Asselineau est indépendant, il défend la souveraineté de la France.

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Voici un nouvel article sur les intervenants comme Boutoleau-Guyet ou Article11 se prétendant abusivement comme "antifascistes"

 


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Faux antifascistes et Indymedia Paris

soumis au détecteur de mensonge

 

In Articles on 20 mars 2014 at 18 h 30 min


Depuis quelques années nous avons vu fleurir de nombreux groupuscules se réclamant de la lutte antifasciste.

Ces activistes sont-ils les dignes héritiers de l’antifascisme historique, celui issu de la coalition de partis de gauche à l’origine de la formation du Front populaire qui, sous l’occupation, résista à l’Allemagne nazie et au régime de la collaboration ?

Mais s’agit-il de protestations de bonne foi ? Quelles sont leurs sources ? Leur raisonnement tient-il debout ? Qui se cache derrière ces pseudo « antifas »?

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I- L’alerte antifasciste : décryptage d’une manipulation 


los+ssimmssonn+no+bailan+pogoL’alerte (pseudo)-antifasciste s’apparente à une chasse aux sorcières maccarthyste, déguisée en combat contre le racisme. Elle est menée par quelques publications aux méthodes insidieuses et bien rodées (voir la propagande néoconservatrice déguisée en gauche progressiste). Derrière une façade pétrie d’idéaux et de symbolique d’inspiration libertaire, il s’agit pourtant bien d’outils de propagande néoconservatrice, donc raciste et guerrière. 

Le procédé utilisé par de faux antifascistes mais vrais néoconservateurs est simple : une campagne médiatique haineuse contre une personne ou un groupe, avec pour seuls arguments l‘amalgame, l’insinuation et le procès. Par le biais d’un tract ou d’un article infamant, ces soi-disant défenseurs des libertés tentent, par exemple de faire annuler une conférence si elle sort de la ligne éditoriale des néoconservateurs.

 

Exemples d’alertes : Alerte antifasciste paris.indymedia ou encore Alerte antifasciste Rebellyon.info

Les personnes décriées, intimidées, diabolisées, ont pour seul point commun la contestation du leadership étatsunien sur le reste du monde, et de la politique d’apartheid et de spoliation du gouvernement israélien contre le peuple palestinien. Nous retrouvons constamment les mêmes cibles : Des gens de gauche, de droite et d’extrême droite, systématiquement assimilés sans distinction. Par ailleurs, l’extrême droite y représente un point d’ancrage argumentaire permanent, signe d’une manipulation évidente également en usage dans les rangs des réseaux néocons comme nous allons le voir.


A- Une source néoconservatrice commune à ces pseudo alertes antifascistes

rudyA la source des alertes, nous retrouvons généralement le blog administré par Rudy Reichstadt « Conspiracy Watch », le doigt inquisiteur qui sert de grille de lecture à l’ensemble des protagonistes de la galaxie néocons. Pour le contenu de leurs alertes, nos petites frappes rééditent en permanence le même papier et si la démarche n’était pas aussi perverse, nous pourrions parler de « comique de répétition ».

 

B- Trois marqueurs révélateurs de l’idéologie contenue dans la pseudo alerte antifa

memri-logo-red11- Parmi les dossiers antimusulmans, Rudy Reichstadt cite 22 fois le MEMRI, l’officine de propagande néoconservatrice, considérée par beaucoup de médias de gauche américains comme l’usine à fabriquer du consentement occidental aux guerres pétrolifères, et de l’islamophobie. Rappelons que l’on retrouve au sein du MEMRI des acteurs décisionnels de la gouvernance G.W. Bush (dossier complet ici). Dans son utilisation du MEMRI, Rudy Reichstadt se paie même le luxe de battre le site d’extrême droite Riposte Laïque, qui pourtant n’est pas avare dans le domaine de la haine antimusulman.


taguieff2- La recherche « Pierre-André Taguieff » sur le moteur de recherche du site Conspiracy Watch donne 69 résultats. Or, Monsieur Taguieff était un théoricien zélé du Cercle de l’Oratoire, groupuscule intellectuel omniprésent dans les médias français pour vous faire avaler la pilule des guerres bushiennes en Afghanistan et en Irak, grâce à l’image d’intellectuel de gauche de certains de leurs membres. Pendant de longues années et jusqu’il y a encore quelques mois, Monsieur Taguieff était administrateur du site d’extrême droite Dreuz.info (dont les auteurs affichent une islamophobie décomplexée), et bien entendu le MEMRI représente aussi une source de premier choix pour Dreuz.


3- Palestinian Media Watch, l’autre site de propagande antimusulmane, est géré par Itamar Marcus, un israélien qui vit dans une colonie d’Efrat en Cisjordanie située en territoire palestinien, en violation du droit international. Jusqu’à récemment, Itamar Marcus occupait le poste de vice-président de la Caisse Centrale d’Israël (Central Fund of Israël), une ONG de droite basée à New York, en réalité en charge du financement des groupuscules colons israéliens les plus violents. Ces dernières années, Itamar Marcus est l’auteur de nombreux rapports douteux, censés documenter une agressivité palestinienne à l’égard d’Israël. Ces rapports témoignent d’une diabolisation dans le but d’empêcher la création d’un Etat palestinien.

Source : Israel News | HaaretzIsrael News | HaaretzCounterPunch

Palestinian_Media_Watch_logoPalestinian Media Watch est présent deux fois sur Conspiracy Watch, et exploité à l’extrême par Dreuz, la continuité idéologique du site de Rudy Reichstadt. Mais la palme revient au site du CRIF qui se réfère abondamment à Palestinian Media Watch. Il n’y a donc rien de très surprenant de voir cette agence être soutenue par le CRIF, qui visiblement n’est pas très regardant sur l’origine de ses sources et détient, selon toute vraisemblance, le record français absolu pour la diffusion des dépêches du MEMRI (22 pages d’articles). Il n’est pas non plus surprenant de retrouver sur le site du CRIF Pierre André Taguieff via Dreuz, pris en flagrant délit d’insulte à la mémoire de Stéphane Hessel, sans que ce média ne soit rappelé à l’ordre par les autorités compétentes, ni dénoncé par la moindre alerte antifasciste.

Rappelons que Stéphane Hessel avait rejoint les Forces française libres en 1941. Arrêté, puis torturé, il sera déporté à Buchenwald.

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II- Deux poids deux mesures, ceux que l’alerte antifasciste épargne


A. L’extrême-droite d’obédience néoconservatrice, systématiquement épargnée

 

Les nervis néocons déguisés en antifas épargnent donc systématiquement tout un pan de l’extrême droite Française, d’où ils tirent pourtant leurs sources théoriques.

Pas la moindre « alerte antifa» contre l’extrême droite néoconservatrice française, comme par exemple les anciens voyous du groupe Occident. Parmi eux, Xavier Raufer qui collaborait à l’Elite européenne, une revue qui faisait la promotion de l’agence portugaise Aginter-Press, contrôlée par la PIDE, la police politique du dictateur António de Oliveira Salazar. Raufer s’est depuis reconverti dans le Business sécuritaire.

Pas d’ « alerte antifa » contre Alain Robert qui constitua l’équipe dirigeante du Groupe union défense, puis d’Ordre nouveau l’année suivante. En 2004, il entre au Conseil national de l’UMP. Des cas similaires à MM. Raufer et Robert furent fabriqués et recyclés par dizaines grâce à « la planche à billets » du patronat : L’IUMM, via le duo Georges Albertini/Claude Harmel, les deux anciens du RNP, parti acquis à la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Pour aller plus loin : Droite et extrême droite : autopsie d’un lien de consanguinité.


B. Les théoriciens de l’islamophobie, eux aussi systématiquement épargnés

Bat Ye’or - Recherche GoogleEn effet, pas d’« alerte antifa » non plus pour les adeptes de la théorie Eurabia. Inventé par l’essayiste Bat Ye’or, ce fantasme islamophobe voudrait nous faire croire que les élites européennes chercheraient à soumettre l’Europe au monde arabe afin de former une nouvelle entité appelée Eurabie. Cette thèse délirante fut comparée à la théorie du complot juif des Protocoles des Sages de Sion par le journaliste et écrivain Johann Hari.

Voir : Ils se revendiquent islamophobes 


Egalement épargné par les « alertes antifa », le théoricien Pierre-André Taguieff, auteur et administrateur durant plusieurs années de l’officine de propagande de Bat Ye’Or, DREUZ.info. Rappel sans appel : « Deux millions de musulmans en France, ce sont deux millions d’intégristes potentiels. » Pierre-André Taguieff, France Inter, 1997.

Pourquoi les antifas n’alertent-ils pas contre le racisme non voilé de Finkielkraut

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III- Ceux qui sont ciblés par l’alerte antifasciste


A- Pourquoi les militants anti-guerres de gauche en sont arrivés à accepter les bombardements de l’OTAN ?


Domenico Losurdo est un philosophe qui enseigne l’histoire de la philosophie à l’université d’Urbino (Italie). Dans une chronique publiée sur son blog, intitulée « du mensonge dans le cadre de la machine de guerre impérialiste », Losurdo décrypte la rhétorique belliqueuse qui a servi à justifier un grand nombre d’interventions de l’Occident ces dernières années :

« L’année 1989 est celle où le passage de la société du spectacle au spectacle comme technique de guerre se manifestait à l’échelle planétaire. Nicolae Ceaucescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser ? Les médias occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du « génocide » opéré à Timisoara par la police précisément de Ceaucescu. Deux ans après, en 1991, survenait la première guerre du Golfe. La situation n’était pas facile pour le Pentagone (et pour la Maison Blanche). Il s’agissait de convaincre de la nécessité de la guerre une population sur laquelle pesait encore le souvenir du Vietnam. Alors généreusement ou fabuleusement récompensée, une agence publicitaire trouvait remède à tout. Elle dénonçait le fait que les soldats irakiens coupaient les « oreilles » aux Koweitiens qui résistaient. Mais le coup de théâtre de cette campagne était ailleurs : les envahisseurs avaient fait irruption dans un hôpital « en sortant 312 nouveau-nés de leurs couveuses et en les laissant mourir de froid sur le pavement de l’hôpital de Koweït City » (Macarthur 1992, p. 54). Brandie à l’envie par le président Bush junior, réaffirmée au Congrès, avalisée par la presse la plus autorisée et jusque par Amnesty international, cette information si horrible mais si circonstanciée aussi, au point d’indiquer avec une précision absolue le nombre de morts, ne pouvait pas ne pas provoquer une bouleversante vague d’indignation : Saddam Hussein était le nouvel Hitler, la guerre contre lui était non seulement nécessaire mais urgente même et ceux qui s’y opposaient ou étaient récalcitrants devaient être considérés comme des complices, plus ou moins conscients, du nouvel Hitler ! L’information était évidemment une invention savamment produite et diffusée par»

L’article complet : Industrie du mensonge et guerre impérialiste

 


B- Les « mauvais régimes » selon les imposteurs maquillés en antifascistes

Logo_PNACIls ont été soigneusement sélectionnés par les administrations américaines successives, largement inspirées par le texte néoconservateur fondateur du PNAC, un document édifiant que chacun devrait avoir à l’esprit avant de lire une « alerte antifa » ou un article géopolitique. Ces pays sont désormais parqués dans un univers médiatique consensuel qui les désigne depuis 2000 sous le nom d’Axe du Mal, sémantique illustrant une terreur de Satan et donc une guerre religieuse, ce qui a de quoi sidérer quand on se veut une démocratie laïque. Les pays sélectionnés font l’objet de sanctions diverses restreignant leur activité économique et/ou subissent une invasion barbare occidentale mortifère. Pour repérer les discours faussement antifascistes des vrais, il suffit d’observer les pays que ces alertes ciblent … et surtout ceux qu’elles épargnent. En effet, les publications « antifas » tentent toujours de mobiliser les opinions de gauche contre tous les opposants aux guerres d’ingérence (fussent-ils de gauche et d’extrême-gauche, voire anars), et pratiquent « l’indignation humanitaire sélective » ou le grossier mensonge par omission. Sous les paroles d’apparence libertaire et toujours sous un prétexte humanitaire culpabilisant, la police de la pensée néoconservatrice est omniprésente.


C- Syrie : point Godwin pour un massacre


Lorsque « Indymedia Paris » titre sa chronique « Alerte antifasciste Lille conférence de soutien à Bachar-el-Assad », en substance la méthode est habituelle et consiste à faire croire qu’il y a un rapprochement entre le Parti Baas Syrien, la gauche anti-impérialiste pacifiste, et l’extrême droite dont une partie reste antisioniste. Pour ce faire, la novlangue néocons usuelle se fonde sur l’utilisation du point Godwin, lui-même appuyé sur l’idée que le dirigeant désigné à la vindicte planétaire (par des coalitions variables sous contrôle de l’OTAN) est un nouvel Hitler et que celui ou celle qui pense que la paix passe par la diplomatie est un négationniste voire un nazi. Pour ce faire, il convient de placer des mots magiques tels que « Hitler », « Staline », « Rouge-brun » et autres anathèmes dans un minimum d’espace, se dispensant ainsi de tout argument politique puisque l’adversaire est un infâme avec qui il ne convient pas de dialoguer. Ce dessin de Fakir illustre avec humour ces campagnes d’infamie par la méthode de l’amalgame :

cope

 

D- Une propagande identique servit de prétexte en Irak


En 2002, les membres du cercle de l’oratoire diffusaient un message digne de la novlangue Orwellienne de « 1984 ». Le but, à cette période, était de faire la promotion de la guerre menée par Bush en Irak avec une constante invariable en toile de fond : le Front National, monstre utile des néocons français, qui leur permet de faire oublier leur propre monstruosité. Pour faire la promotion d’une guerre, il ne faut surtout pas négliger d’assimiler tout pacifiste à l’épouvantail FN. Pascal Bruckner, André Glucksmann et Romain Goupil écrivaient :

« Force est de constater que l’antiaméricanisme n’est pas un accident de l’actualité ou la simple réticence face à l’administration de Washington, mais le credo d’une politique qui soude les uns avec les autres, en dépit de leurs divergences, le Front national et les Verts, les socialistes et les conservateurs, les communistes, les souverainistes… A droite comme à gauche, ils sont rares ceux qui n’ont pas cédé à ce « nationalisme des imbéciles » qui est toujours un symptôme de ressentiment et de déclin. »


1. « Saddam Hussein utilise des gaz de combat » (comme en Syrie) :


Le lecteur n’aura pas manqué de remarquer que la méthode développée est adaptable au cas syrien, nous aurions pu prendre pour titre « Assad utilise des gaz de combat sur sa population ».

En réalité, si Saddam Hussein a bien utilisé des gaz à des fins militaires, ce fut dans les années 80, contre les troupes iraniennes. En aout 2013, le magazine Foreign Policy apporte d’ailleurs la preuve que les Etats Unis avaient connaissance de ce crime de guerre dès 1983.

Cependant, les Etats-Unis attendront 20 ans avant de s’en offusquer, et à ce moment là, aucune expertise n’a pu confirmer que l’Irak était toujours en possession d’un tel arsenal, et encore moins qu’il ait eu quelque intention guerrière à l’égard d’une autre nation ni à l’égard de son propre peuple.


colin-powell-irak-600x285Qu’à cela ne tienne, nous sommes priés de ne pas contester le bien-fondé du subterfuge abject mis en œuvre par le gouvernement US pour assaillir l’Irak sans raison morale, dans le discours que le débat public surnommera « l’affaire du flacon d’urine ». La motivation géostratégique à désorganiser un pays pour y gérer les puits de pétrole et la reconstruction est pourtant transparente à tout lecteur de bonne foi.

 

2. « Le régime irakien opprime son peuple »


Si le régime irakien n’était pas un régime souple, les pires crimes infligés à la population irakienne ne sont pas imputables à Saddam Hussein mais à l’alliance atlantique. On estime qu’entre 1991 et 2003, un million d’enfants irakiens sont morts suite à l’embargo imposé par les Etats-Unis. La liste des produits interdits allait de simples denrées alimentaires à la quasi totalité des produits pharmaceutiques. En 1996, ce crime fut assumé par Madeleine Albright, secrétaire d’État de l’administration Clinton. Des informations qui ne posent pas le moindre problème de conscience à nos super résistants « antifas ». 10 ans plus tard, la Libye puis la Syrie ont droit au même traitement de mauvaise foi : l’intervention des intellectuels français.

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IV- Leur but non-avoué : interdire le débat public contre le néocolonialisme


« Les guerres ne commencent pas par des bombes, elles commencent par des médias-mensonges« .


Le journaliste Michel Collon lutte contre la désinformation et ces guerres d’ingérences. Il s’en explique dans de nombreux articles sur son site Investig’Action. Pour cette raison, il est souvent en première ligne face aux chantres de l’idéologie néoconservatrice déguisés en antifascistes.


Selon lui, la propagande de guerre repose sur 5 principes :

  1.  Occulter l’histoire
  2.  Occulter les intérêts économiques
  3.  Diaboliser l’adversaire
  4.  Présenter notre camp comme n’attaquant pas un peuple, mais seulement un dirigeant
  5.  Monopoliser l’information, empêcher le vrai débat

Ces principes, on les retrouve dans tous les conflits, affirme Collon. Il illustre ses propos en réexaminant plusieurs cas de propagande en Yougoslavie, en Afrique, ainsi qu’au Proche et au Moyen-Orient.

La leçon à en tirer : toutes les guerres sont économiques. Les raisons humanitaires ne sont faites que pour emporter l’adhésion des populations des pays agresseurs.

Les 5 principes de la propagande de guerre

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V- L’exemple type : Indymedia Paris soumis à l’épreuve du détecteur de mensonges


indymedia_org_spip_php_article14825Pour le lecteur inattentif, peu au fait de la géopolitique, ou crédule, ce site semble relayer des informations d’inspiration libertaire, anarchiste, humanitaire et antiraciste. Une source antifa s’il en est, mais a priori seulement. Car ce que nous avons vu plus haut n’est pas une anecdote : nous avons soumis Indymedia Paris à son propre moteur de recherche en guise de détecteur de mensonge par omission :

Comparons les résultats de recherche pour « Hugo Chavez » (une liste entière d’articles qui l’attaquent directement) et pour « Arabie saoudite » (trois articles critiques) ou « Qatar » (une critique directe de ce régime). Nos « antifascistes » sont très bruyants quand il s’agit de désigner les cibles choisies par les néoconservateurs et leurs théoriciens fascisants (Rassemblement solidarité Syrie devant l’Ambassade d’Iran – paris indymedia).


A- Les régimes réellement fascistes épargnés


tumblr_inline_mtpvvwxJJO1rrefayEn revanche, l’émirat du Qatar qui de facto possède tous les critères d’un régime fasciste, reste lui miraculeusement épargné par la critique alors même que notre régime entretient en notre nom des relations privilégiées avec ses gouvernants. Dans ce régime, la liberté d’expression est soumise à des restrictions strictes, des cas de torture sont régulièrement signalés, les femmes continuent de subir des discriminations et des violences, dans la législation et en pratique, et les travailleurs migrants, qui forment la majorité de la main-d’œuvre, sont exploités et maltraités. Ainsi, le lundi 21 octobre 2013, 15 années de prison furent confirmées pour le poète Mohamed Ibn Al Dheeb, qui a écrit un poème considéré comme critique envers la famille royale.

Autre allié historique des occidentaux généralement épargné par les imposteurs, l’Arabie Saoudite. Liée aux États-Unis par des intérêts financiers depuis la ratification du Pacte de Quincy en février 1945, cette monarchie absolue autoproclamée est l’un des régimes les plus violents que l’Histoire du monde ait connu, comme par exemple sur le dossier accablant des violences faites aux LGBT. Pas de commentaire sur Indymedia Paris, voir les résultats de la recherche. A l’exception de quelques rares notes, les atrocités commises par le Royaume wahhabite ne semblent pas être prioritaires sur ce site.

Une omission révélatrice quand nous comparons ce traitement avec celui qui fut réservé à l’ancien président socialiste du Venezuela Hugo Chavez. Il est instructif de constater qu’un site puisse dépenser autant d’énergie pour s’acharner sur un chef d’un Etat laïc qui a échappé à un coup d’état organisé par les États-Unis grâce au soutien de son peuple. Et malgré des problèmes récurrents (approvisionnements, corruption, inflation, banditisme, insécurité), le Venezuela a su fait des efforts pour développer une vraie structure sociale et des services jusqu’aux villages les plus reculés.

Ci-dessous l’illustration de notre soutien réel aux monarchies du Golfe :

Sarkozy


B- L’assimilation du défenseur des opprimés à un oppresseur fasciste


S’il est assez aisé de voir que le « néolibéralisme » a remplacé le « capitalisme » dans le vocabulaire des élites gouvernantes contemporaines, les autres euphémismes et exagérations de la novlangue néocon ne sont pas toujours aussi faciles à reconnaître. Cela correspond malheureusement à une technique de déculturation politique des lecteurs par le vol des mots issus des luttes populaires. Maxime Vivas milite contre les guerres impériales et est coadministrateur du site Le Grand Soir. Le journal revenait en 2012, à l’occasion d’un débat sur les médias libres, sur la campagne de diffamation dont il avait été victime : une action menée par plusieurs médias qui se présentent comme appartenant à la « gauche » dont certains pratiquent « l’alerte antifa » : Rue89, Charlie Hebdo, article 11, CQFD et le site lyonnais Rebellyon, qui conclut comme à l’accoutumée : «les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ». On pourrait en rire quand on connaît la plume de Maxime Vivas et la ligne éditoriale du Grand Soir, mais au final cette dérive est extrêmement dangereuse. En effet, des slogans qui parlent « d’écraser les fachos » (alertes antifascistes), ou des encouragements guerriers tels que « pas de quartiers » (rebellyon) sont susceptibles de faciliter le passage à l’acte de castagneurs contre des cibles ainsi désignées et qui, de plus, sont tout sauf fascisantes.

A l’occasion de cette rencontre, Maxime Vivas expliquait aussi le rôle de Reporters sans Frontières (RSF) au service d’une cause sans rapport avec les objectifs affichés. Il dévoile les paravents de RSF en dollars, il revient longuement sur la personnalité de Robert Ménard, ancien président de RSF et peut-être futur Maire de Béziers, soutenu aujourd’hui par le Front National.

La face cachée de Reporters sans frontières


VI- Extrême droite en Ukraine : sans surprise, pas d’alerte antifa


svoboda-party-nai4Pour comprendre l’intérêt des stratèges pour l’Ukraine, il faut avoir lu « Le grand échiquier », du théoricien Zbigniew Brezinski. Il déclare sans ambage « celui qui gouverne le heartland (l’Europe de l’est et le continent nord asiatique) domine l’île monde (le Nord riche, l’Eurasie et les sources d’énergies) et qui gouverne l’île monde domine le monde [...] Le pivot géopolitique est un Etat dont l’importance tient moins à sa puissance réelle et sa motivation qu’à sa situation géographique sensible et sa vulnérabilité potentielle.« 

Pour ce géostratège qui a conseillé les présidents Carter, George W. Bush et Obama, l’Ukraine est l’un de ces 5 pivots. Et il a des projets pour elle : « L’indépendance de l’Ukraine modifie la structure de l’Etat russe. De ce seul fait, cette case importante de l’échiquier géopolitique est un pivot : sans l’Ukraine, la Russie n’est plus un empire en Eurasie.« 


Repassons Indymédia Paris au détecteur de mensonges par omission. Sans plus de surprise nous ne trouvons pas le moindre dossier sur les néo-nazis en Ukraine qui sont pourtant bien présents dans le gouvernement actuel non élu de Kiev. Rebellyon affiche le même vide sidéral face à un nouveau gouvernement composé vice-premier ministre et trois autres ministres membres du parti d’extrème-droite Svoboda… L’antifascisme à décidément des œillères très sélectives.


Rappelons qu’en 1998, lors d’une conférence, Brezinski déclarait : « L’Ukraine constitue l’enjeu essentiel (pour soumettre l’Eurasie) [...]. Si l’occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante, ce sont les intérêts stratégiques et non des considérations démocratiques qui devront déterminer notre position.« 

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Conclusion :

Heckle_Jeckle Il arrive que l’histoire se répète, les corbeaux sont là pour nous le rappeler : à l’instar des militants de l’extrême droite identitaire des années 60 et 70 qui produisaient des brochures anonymes anti-Mitterrand et anti-communistes via la « Société d’Etudes et de Recherches Visuelles d’Impression » financée par l’UIMM (la caisse noire du patronat), les petites frappes de la nébuleuse néocon utilisent la même stratégie d’intimidation. Une seule différence : la couleur des publications, adaptée à notre époque. Elles ont viré aux couleurs libertaires et altermondialistes, dans des publications qui se réclament de l’antifascisme. Pour le reste, très peu de différences : le corbeau de droite d’hier était un jeune cogneur nostalgique du colonialisme, alors que le néo-corbeau d’aujourd’hui est un défenseur acharné du néocolonialisme guerrier sur fond de thèses fascistes. Cependant, vous en conviendrez, l’erreur serait impardonnable de confondre quelques barbouzes au service de la pensée néoconservatrice prédatrice et fascisante avec le véritable esprit libertaire, solidaire et pacifiste. Pour cette raison, il nous a semblé utile de rappeler le sens de ces valeurs en laissant la conclusion de ce billet à Léo Ferré :

 

 

 

 

 

http://anticons.wordpress.com/2014/03/20/indymedia-paris-et-les-antifas-soumis-au-detecteur-de-mensonge/

 

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Sergents du néoconservatisme et extrémisme, lutte ou alliance ?

In Articles on 1 juin 2014  


Une série de bouleversements internationaux a fait d’eux les acteurs incontournables de la scène politico-médiatique. Ils sont ceux que les rédactions consultent en priorité pour des événements tels que les crises en Libye et en Syrie, ou récemment la crise ukrainienne.

L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, le président français « le plus pro-américain depuis la IIe guerre mondiale », de l’aveu même des diplomates américains, donna l’occasion aux sergents du néoconservatisme de franchir un nouveau palier. Leur rôle dans la société s’est alors considérablement accru notamment dans le service public, ou à des postes comme patrons de presse, chroniqueurs radio ou encore réalisateurs de reportages TV.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux. Décryptage.

 

Rappel succinct


 Comment fonctionne la propagande néocon ?

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De Gauche à Droite les néoconservateurs veillent

 

Dans les précédents dossiers (ici), nous avons pu démontrer que les néocons étaient détectables grâce à 4 critères déterminants :

 

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http://anticons.wordpress.com

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 02:08

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Note de Chantal Dupille (eva R-sistons) :

 

Notre remarquable Armée française

honteusement "dégraissée" et humiliée !

Elle est trop patriote,

elle gêne les tenants du Nouvel Ordre Mondial

totalitaire, d'essence nazie, anti Nations !

Les Décideurs ne veulent pas d'une Armée de la nation

attachée à des valeurs traditionnelles

et défendant un Etat souverain.


L'avenir est à une armée de mercenaires européens

ne respectant pas les lois de la guerre,

et ensuite aux robots servant seulement

les intérêts de l'Oligarchie cupide et égoïste

qui dévaste la planète !

Il ne s'agira plus de défendre la France

(d'ailleurs avec la réforme du territoire,

elle n'existera bientôt plus)

d'une attaque de l'Etranger,

mais d'attaquer les Français de l'intérieur

s'ils ne sont pas d'accord avec le totalitarisme fou

qui se met progressivement en place

avec le Nouvel Ordre Mondial !

C'est absolument intolérable !

 


Défense : Le Drian dévoile les restructurations 2015

 

par Grégoire Lecalot mercredi 15 octobre 2014 12:04, mis à jour le mercredi 15 octobre 2014 à 14h04
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Jean-Yves Le Drian a dévoilé les restructurations qui vont toucher l'armée en 2015 dans le cadre de la LPM 2014-2019. © Maxppp


Le ministère de la Défense a donné mercredi des précisions sur les restructurations qui vont toucher l'armée en 2015 dans le cadre de la loi de programmation militaire :


Il a confirmé la fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce

et la dissolution d'un régiment.

Pour le reste, cinq bâtiments de la Marine vont être désarmés

et une base navale sera fermée.

Au total, 7.500 postes seront supprimés.


C'est par un communiqué de trois pages que le ministre de la Défense a fait connaître mercredi ses arbitrages. Les grandes lignes des restructurations qui vont toucher l'armée en 2015 dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019 sont désormais officielles. Ce sont bien 7.500 postes qui seront rayés des cadres.

A LIRE AUSSI :

►►► Une journée à 7.500 suppressions de postes dans l'armée

Au chapitre des surprises, la dissolution de la base aérienne 102 de Dijon-Longvic, bien connue des fans de la série "Tanguy et Laverdure, les chevaliers du ciel". Elle a été lancée, dit le ministère. Le Commandement des forces aériennes va être transféré sur la base 106 de Bordeaux-Mérignac. L'armée de l'air devra aussi rendre des postes sur la base aérienne de Dachenbronn, dans le Bas-Rhin , qui sera transformée en "élément air rattaché" à la base 133 de Nancy : 190 postes militaires et trois civils disparaissent au passage.


Cinq navires désarmés


La Marine passe aussi à la moulinette avec le désarmement de cinq bâtiments : la Meuse, un pétrolier-ravitailleur et le Siroco, un transport de chalands de débarquement, tous deux basés à Toulon, du patrouilleur austral Albatros, à La Réunion et des patrouilleurs de surveillance Athos et Aramis, à Anglet. Une base navale sera fermée, celle de l'Adour, à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le commandement maritime de Strasbourg subira le même sort. Objectif de la manoeuvre : renforcer la concentration des forces de la Marine sur Brest et Toulon.


La fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce confirmée

 
Les autres points étaient attendus car les informations circulaient, parfois depuis plusieurs jours : l'armée et le ministère se sont refusés à le confirmer jusqu'ici, mais les propos de Jean-Yves Le Drian sur l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce ne laissaient pas beaucoup de place au doute : "efficacité civile et militaire pas avérée", avait-il lâché. En période de vaches maigres, une telle déclaration équivaut à un coup de tranchant. Ce sera bien le cas : les activités hospitalières vont être transférées progressivement vers deux autres hôpitaux militaires en Ile-de-France, en l’occurrence Percy, à Clamart et Bégin, à Vincennes. Le site historique parisien ne sera toutefois pas démilitarisé puisqu'il accueillera un "pôle d'excellence" pour les activités de recherche et de formation.


Châlons-en-Champagne perd ses troupes


Autre information déjà connue : la dissolution d'un régiment, le 1er régiment d'artillerie de marine, à Châlons-en-Champagne, ainsi que celle de l'état-major de la 1ère Brigade mécanisée, dans la même ville. L'armée de terre verra également le 8ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres, dans le Tarn et le 1er Régiment de tirailleurs d'Epinal, dans les Vosges, seront "transformés en régiment d'infanterie de nouvelle génération". Sa capacité d'engagement, avec 66.000 soldats projetables, a été confirmée.


Services administratifs et soutiens


Les hauts gradés seront pour leur part priés de faire mouvement vers le tout nouveau ministère parisien, en phase d'achèvement à Balard, dans le sud-ouest de la capitale : états-majors, directions de services, le personnel de la Direction générale de l'armement, actuellement à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine et d'une partie de celui de la très secrète direction du renseignement militaire, située à Creil, dans l'Oise.

Les services de soutien et certains services administratifs devront aussi rationaliser leur organisation : le commissariat des armées, la direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'informations, le service des essences et celui des munitions poursuivent leur "transformation", de même que le secrétariat général pour l'administration.

 

 

http://www.franceinfo.fr/vie-quotidienne/emploi/article/defense-les-activites-du-val-de-grace-transferees-une-base-navale-fermee-5-navires-desarmes-un

 

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free.niooz.fr
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L’armée française est mise en vente

 

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C’est ce que nous apprend Le Figaro, généralement bien informé en ce qui concerne le militaire : le gouvernement français, en mal de crédits, se propose de faire appel au secteur privé pour financer une partie des dépenses militaires. Voici la Défense, que l’on pensait naïvement devoir rester le dernier bastion du secteur public, face aux intérêts du secteur privé qui ont envahi tout le reste, mise en vente à son tour. 


 Comment « poursuivre la modernisation et l’équipement des armées » ? La solution imaginée le gouvernement français passe par la création de « sociétés de projet » capitalisées en tout ou en partie avec le produit de cession de participations détenues par l’État dans des entreprises, mais aussi avec de l’argent privé. La société de projet utilisera ensuite cette rentrée d’argent immédiate pour acheter un matériel que l’armée détient déjà, puis lui concédera « un droit d’usage contre un loyer dont la durée et les modalités restent à définir ».


Faut-il rappeler qu’il s’agit d’une solution depuis longtemps pratiquée par l’US Army, sous la pression du lobby militaro-industrialo-bancaire, avec le résultat qu’elle emploie maintenant des armées privées devenues sur certains territoires (l’Ukraine par exemple) totalement incontrôlables  – n’assurant par ailleurs aux personnels aucune prestation sociale, même pas les soins post- traumatiques. Ils sont renvoyés chez eux, à la charge d’institutions charitables exsangues.


En France on appelait cela jusqu’à présent des Partenariats publics privés (PPP) fonctionnant sur le principe au secteur privé les bénéfices, au secteur public les déficits. Auquel s’ajoute le principe de l’absence de contrôle, ni durant les appels d’offres, ni durant l’exécution des marchés, ni à la recette. Les résultats sont souvent lamentables, non pas seulement par les coûts finaux, mais par la qualité du produit. Ce fut ainsi le cas d’un hôpital de la région parisienne que nous ne nommerons pas : malgré l’argent investi, il n’a pu encore ouvrir ses portes, du fait de diverses malfaçons. La Cour des Comptes, semble-t-il, s’en serait inquiétée, comme on dit : « Regrettable confusion entre maître d’ouvrage et maître d’œuvre ».


Le gouvernement socialiste français n’hésitera pas cependant à suivre l’exemple américain, tant en ce qui concerne la défense que la police. Mais il n’y a pas d’argent, dira-t-on. On ne peut rester sans rien faire, alors que l’ennemi est à nos portes.


Or l’ennemi, pour reprendre une phrase devenue tristement célèbre, n’est pas celui que l’on pense. C’est la Finance. C’est elle qui nous gouverne, à partir de ses fiefs de Wall Street et de la City, et qui a fait en sorte que la Banque centrale européenne ne puisse, comme le fait cependant son homologue américaine, la Fed, prêter directement aux États. Les États européens sont donc obligés de s’endetter auprès des marchés. Aujourd’hui, ne pouvant plus le faire, ils vont, comme le fait depuis deux ans l’État grec, renoncer à leurs missions de service public les plus essentielles. Voici revenu le temps des Grandes compagnies, narguant le pouvoir royal.  


Rappelons, en ces jours de Fête de la science, qu’il en de même de la recherche fondamentale ex-publique.

 

Jean-Paul Baquiast


Source : Les armées françaises vont recourir à la location (lefigaro.fr, 03-10-2014)

 

 

http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/04/larmee-francaise-mise-en-vente/

 

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Défense France :
Adieu l'armée française,
bienvenue aux ennemis étrangers !


Voilà comment les traîtres à la nation, à commencer par SARKOZY, affaiblissent et vendent  la FRANCE aux lobbys étrangers !


Qui viendra nous défendre sans armée opérationnelle et amputée de ses corps d'armée ? Une preuve de plus que nous serons tous exposés aux Nazis de l'OTAN et de l'UE !

 

On vous donne en mille que l'armée sera vendue à des sociétés privées, cotées en Bourse de préférence, et qui formeront des groupements de mercenaires qui constitueront des armées privées pour les faire se retourner contre nous, en alliance avec les forces armées de l'UE ! !


Dans tous les pays du monde, le budget de l'armée est l'un des plus importants, mais chez nous, il vaut mieux financer avec l'argent des contribuables l'Europe Nazie, les BANKSTERS et les guerres d'Israël au détriment du Peuple !


Il n'y a plus de généraux dans ce pays dignes de se révolter au bénéfice du Peuple ?


PAUVRE FRANCE RUINEE PAR LES BANKSTERS  !

 

Déjà que depuis des années l'armée n'avait pas assez de budget et que dernièrement l'armée à été mise en vente ! Là c'est le pompon !

 


http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2014/10/15/defense-france-adieu-l-armee-francaise-bienvenue-aux-ennemis-5469297.html

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Russie, suite.
14:34 14/10/2014
Entretien avec l'historien et sociologue français Emmanuel Todd

L'historien et sociologue français Emmanuel Todd il n'a jamais été prisonnier des idéologies, bien qu'il les ait minutieusement étudiées du point de vue scientifique. Auteur de nombreux livres et monographies, il a accepté de répondre aux questions de Rossiïskaïa gazeta.


Le monde occidental est parti en guerre contre la Russie, l'accusant de tous les péchés capitaux et de mauvaises intentions. Qu'en pensez-vous?


Emmanuel Todd: Avant les événements ukrainiens déjà, j'avais attiré l'attention sur cette tendance antirusse, manifestement planifiée, dans les médias occidentaux. Les premières attaques régulières contre Moscou ont porté sur le "rejet" des minorités sexuelles. Ensuite, de nombreux articles ont avancé que la politique de Poutine était "impossible à comprendre" et qu'il était "imprévisible". Pour être franc, cela m'a beaucoup amusé. Car à mon avis, la ligne politique du gouvernement russe est au contraire très rationnelle et réfléchie. Les Russes sont fiers d'être Russes et s'ils disposent des moyens nécessaires, ils font tout pour éviter la cabale. Ainsi, le soutien affiché à la population russophone dans le sud-est de l'Ukraine s'inscrit parfaitement dans cette logique.

En ce qui concerne les préoccupations des Baltes ou des Polonais, persuadés que demain Moscou compte les engloutir, elles sont complètement infondées. Cela n'a absolument aucun sens. La Russie a déjà suffisamment de soucis pour aménager son vaste territoire.


Cela fait longtemps que vous vous intéressez à la Russie - essentiellement comme anthropologue et sociologue. En 1976 déjà, à l'âge de 25 ans, vous avez écrit un livre intitulé La Chute finale où vous évoquiez les causes susceptibles de désintégrer l'URSS. Ce livre, qui a fait beaucoup de bruit, n'a pas été pris au sérieux à l'époque. Quelle est votre vision de la Russie contemporaine?


Emmanuel Todd: Si vous vous penchez sur l'histoire de la Russie, vous comprenez que son rôle dans les affaires mondiales - et en particulier européennes - a toujours été positif. La Russie a subi une humiliation dans les années 1990, juste après l'effondrement de l'URSS. L'attitude de l'Ouest fut alors insupportable et injuste mais en dépit de cela, la transition a pu se faire dans une certaine dignité. Aujourd'hui, ce pays a retrouvé sa place dans les affaires mondiales et a atteint un équilibre interne. Il a atteint une stabilité démographique et enregistre même une croissance de sa population plus élevée que dans le reste de l'Europe. L'espérance de vie augmente. A terme, le taux de mortalité infantile sera inférieur à celui des États-Unis selon les statistiques. Le fait que la Russie attire un flux d'immigrés en provenance des pays voisins montre qu'elle revêt pour eux un intérêt économique.

À mon avis, la Russie joue un rôle particulier dans les affaires internationales, dont elle a hérité de la Guerre froide, qui est d'assurer l'équilibre mondial. Grâce à son arsenal nucléaire, la Russie est aujourd'hui le seul pays capable de contenir les Américains. Sans elle, le monde aurait connu un sort catastrophique. Tous les libéraux occidentaux devraient l'applaudir: contrairement aux démocraties européennes, elle a accordé l'asile à Edward Snowden. Quel symbole explicite: la Russie, bastion des libertés dont les pays européens se veulent les porte-drapeaux.


En 2002 sortait votre livre Après l'Empire, où vous évoquez les causes de l'affaiblissement, lent mais sûr, des USA. Qu'en est-il aujourd'hui?


Emmanuel Todd: En effet, j'ai écrit à l'époque que l'agressivité de l'Amérique n'était absolument pas une manifestation de sa puissance. Au contraire, elle cachait la faiblesse et la perte de son statut dans le monde. Ce qui s'est passé depuis a confirmé mes conclusions de l'époque. Et cela reste exact aujourd'hui également. Ne croyez pas que j'ai été motivé par un anti-américanisme quelconque. Pas du tout. Néanmoins, je constate que l'"empire" américain est en phase de déclin. Et cela peut être vu particulièrement dans la manière dont les États-Unis, à chaque fois qu'ils perdent l'un de leurs alliés, prétendent que rien de significatif ne s'est produit. Prenez l'exemple de l'évolution des relations de Washington avec l'Arabie saoudite. Les échecs permanents des Etats-Unis au Moyen-Orient sont flagrants pour tout le monde, notamment à travers les derniers conflits en Irak et en Syrie. Et Riyad, qui était autrefois leur plus proche allié dans la région, est en fait sorti du contrôle américain, même si bien sûr personne ne l'admet. Même chose pour la Corée du Sud, qui s'éloigne des États-Unis pour coopérer de plus en plus activement avec la Chine. Le seul véritable allié loyal des Américains en Asie reste le Japon. Mais à cause de sa confrontation avec Pékin, ce pays ne sait plus où se mettre.


Et l'Europe?


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© RIA Novosti.

Emmanuel Todd: Le processus est similaire en Europe. La principale évolution que le Vieux continent ait connue ces dernières années est la montée en puissance de l'Allemagne. Avant, je pensais que l'Europe allait continuer à se développer, tirée par la locomotive d'intégration Berlin-Paris. Mais les choses se sont passées autrement. Tout d'abord, l'Union européenne ne s'est pas transformée en union des nations "libres et égales", comme le rêvaient ses fondateurs. Elle a pris la forme d'une structure hiérarchique sous l'égide de l'Allemagne, qui a largement dépassé sur le plan économique tous les autres pays de l'UE. Par nature, les Allemands ne peuvent pas percevoir le monde autrement qu'à travers un prisme hiérarchique. Cette ascension de Berlin s'est accélérée notamment après la crise financière de 2008. Aujourd'hui, l'Europe est contrôlée par l'Allemagne. Les premiers signes d'une perte de contrôle sur Berlin par les Américains sont apparus au début de la guerre en Irak quand Paris, Moscou et Berlin, qui marchaient jusque-là dans le sillage des USA, s'y sont opposés. Ce fut une étape fondamentale.

Depuis, dans un domaine aussi crucial que l'économie internationale, l'Allemagne mène sa propre ligne pour défendre ses intérêts nationaux. Elle ne cède pas à la pression des Américains, qui croient que tout le monde devrait jouer selon leurs règles et insistent pour que les Allemands renoncent, par exemple, à leur politique d'austérité budgétaire. Cette ligne est imposée sous la pression de Berlin à l'ensemble de l'Union européenne, et les Etats-Unis ne peuvent rien y faire. Dans ce domaine, les Allemands n'accordent pas d'importance à l'avis des Américains. Nous pouvons aussi rappeler les récents scandales impliquant les écoutes téléphoniques, quand les Allemands – un cas sans précédent – ont expulsé le chef de la CIA à Berlin. Mais l'économie reste le plus important. Les Américains n'adoptent pas, dans ces circonstances, une attitude menaçante. Pas parce qu'ils ne veulent pas, mais parce qu'ils ne peuvent pas. En l'admettant tacitement, ils reconnaissent en quelque sorte que leur pouvoir touche à sa fin. Cela ne saute probablement pas aux yeux, mais c'est la réalité.


Néanmoins, certains pensent que les USA restent une puissance dirigeant les affaires mondiales, notamment européennes.


Emmanuel Todd: Il y a l'ancien monde et le nouveau monde. L'ancien monde, c'est la vision héritée de l'époque de la Guerre froide. Elle reste bien ancrée dans la conscience des faucons américains, dans les pays baltes et en Pologne. Il est clair que l'expansion de l'OTAN vers l'Est après la chute du mur de Berlin est un exemple typique de l'inertie de la pensée dans l'esprit de la Guerre froide, peu importe les termes employés. Dans l'ancien monde, l'Allemagne jouait plutôt un rôle de modérateur, d'élément rationnel préconisant une solution pacifique aux problèmes et favorable au partenariat économique. Mais un nouveau monde est apparu et il n'est plus contrôlé par les Américains.


Après le mur de Berlin, le mur des sanctions >>


L'Europe a aujourd'hui sa propre dynamique. Elle n'a pas d'armée, mais elle est dirigée par l'Allemagne. Et tout se complique, car cette dernière est forte, mais elle est instable dans ses concepts géopolitiques. A travers l'histoire, le pendule géopolitique allemand a oscillé entre une approche raisonnable et des élans mégalomanes qui ont conduit, rappelons-le, à la Première Guerre mondiale. C'est la "dualité" de l'Allemagne. Par exemple, Bismarck cherchait la paix universelle et l'harmonie avec la Russie, alors que Guillaume II, dans l'esprit "l'Allemagne est au-dessus de tous", s'est brouillé avec tout le monde, à commencer par la Russie. Je crains que nous retrouvions aujourd'hui cette dualité. D'une part, l'ancien chancelier Schröder a prôné l'expansion des relations avec Moscou et il a maintenant beaucoup de partisans. D'autre part, on constate une position étonnamment ferme de Merkel dans les affaires ukrainiennes. L'agressivité du monde occidental envers la Russie ne s'explique donc pas uniquement par la pression des Etats-Unis.


En effet, tout le monde s'attendait à une médiation active de Berlin dans la crise ukrainienne, mais ce n'a pas été le cas.


Emmanuel Todd: Il me semble que l'Allemagne s'engage de plus en plus dans une politique de force et d'expansion voilée. La réalité de l'Allemagne après la réunification est qu'elle a miné les structures étatiques fragiles en Europe. Rappelez-vous la défunte Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, et aujourd'hui il semble que ce soit le tour de l'Ukraine. Pour la plupart des Européens, l'Ukraine n'aucun intérêt particulier. Pas pour les Allemands. Depuis l'époque de la réunification, l'Allemagne a mis la main sur la quasi-totalité de l'ancien espace de domination soviétique et l'utilise à ses propres fins économiques et industrielles. En c'est, je pense, l'un des secrets de la réussite de l'économie allemande. Face à un grave problème démographique et un taux de fécondité faible, elle a besoin d'une main-d'œuvre qualifiée et bon marché. Donc, si vous restez dans cette logique, obtenir par exemple les deux tiers des travailleurs ukrainiens est une opération très bénéfique pour Berlin.


D'ailleurs, le 23 août, Angela Merkel a été la seule des chefs d'Etats de l'UE à se rendre en visite à Kiev à l'occasion de la célébration de l'indépendance de l'Ukraine.


Emmanuel Todd: D'après moi, c'était un événement marquant. Et je pense que Moscou l'a également remarqué.


Pourquoi, d'après vous, les États-Unis montrent-ils un tel zèle dans les affaires ukrainiennes?


Emmanuel Todd: Parce que leur stratégie vise à affaiblir la Russie. En l'occurrence par la crise ukrainienne. Mais n'oublions pas qui l'a provoquée. Après tout, le point de départ était la proposition de l'UE de conclure un accord d'association avec Kiev. Puis l'Union européenne a soutenu le Maïdan conduisant au coup d'Etat, qui s'est déroulé avec le consentement silencieux des capitales européennes. Quand les événements en Crimée se sont produits, les Américains ne pouvaient pas rester à l'écart, au risque de "perdre la face". Les "faucons", partisans des idées de la Guerre froide, sont alors passés au premier plan pour définir la politique américaine vis-à-vis de la Russie. Je ne pense pas que les Américains souhaitent l'exacerbation de ces conflits, mais nous devons suivre de près jusqu'où pourrait aller leur désir de "sauver la face".


http://fr.ria.ru/discussion/20141014/202702019.html

 

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Ali Khamenei
19:12 13/10/2014
MOSCOU, 13 octobre - RIA Novosti

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei a accusé, dans une déclaration, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'implication dans la création du groupe djihadiste Etat islamique (EI), rapportent lundi les médias internationaux.


"Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont créé Al-Qaïda et Daesh (acronyme arabe de l'EI, ndlr) pour semer la discorde entre chiites et sunnites et lutter contre la République islamique d'Iran, mais aujourd'hui, ils sont concentrés eux-mêmes sur la lutte contre l'EI", lit-on dans le document cité dans la presse.


Et d'ajouter que les efforts des Etats-Unis et de leurs alliés dans la lutte contre les djihadistes de l'EI ne faisaient que diviser encore plus les musulmans au lieu d'éradiquer le terrorisme.


Auparavant, Téhéran a rejeté une demande de coopération des Etats-Unis contre l'EI.

"Notre ambassadeur en Irak nous a transmis cette demande, qui a été bien accueillie par certains responsables (iraniens), mais je m'y suis opposé. Je ne vois aucun intérêt à coopérer avec un pays aux mains sales et aux intentions troubles", a déclaré à cette occasion l'ayatollah, cité par l'agence IRNA.


L'EI, appelé autrefois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sévissait au départ principalement en Syrie où il combattait les troupes gouvernementales, s'imposant comme l'une des organisations terroristes les plus cruelles. Il y a quelques mois, l'EI s'est soudainement activé en Irak, s'emparant d'importants territoires.


En juillet l'EI a proclamé un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle. Depuis le 8 août, l'aviation américaine effectue des frappes contre les positions des djihadistes en Irak, et dès le 23 septembre, en Syrie.


Fin septembre, le chef d'état-major interarmées américain Martin Dempsey a estimé que seules les frappes aériennes ne suffisaient pas dans la lutte contre les djihadistes de l'EI et qu'une opération terrestre était nécessaire en Irak et en Syrie.

 

http://fr.ria.ru/world/20141013/202696866.html

 

 

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De l'Afghanistan jusqu'à la Syrie en passant par la Libye, la même justification fonctionne à chaque fois : il faut protéger les populations civiles des actes de barbaries. La situation en Afghanistan - après 13 ans d’occupation de l’OTAN - démontre à suffisance qu’aucune guerre impérialiste ne vient à bout de ces terroristes, qui sont combattus d’un côté et financés de l’autre...


Mardi 16 septembre 2014, vers 8h00, en plein trafic, une explosion a secoué Kaboul. Une voiture piégée et un kamikaze ont explosé à Makroyhan, près du Ministère de la Justice.

Cet attentat - revendiqué par les Talibans- aurait tué trois militaires et en aurait blessé 13 autres. C’est du moins ce qu’affirme Hashmat Stanikzai, le porte-parole de la police de Kaboul. "Des" victimes civiles ont été emmenées à l’hôpital.

Pajhwok, l’agence de presse afghane, confirme ces chiffres. Pourtant les témoins à Kaboul parlent de 50 à 100 tués. Les forces de police ont passé la journée et une partie de la nuit à rechercher des corps mutilés. Le lendemain, des citoyens ont trouvé des morceaux de cadavres humains méconnaissables à plus d’un kilomètre du lieu de la déflagration. La capitale afghane était endeuillée.

Contacté par téléphone, un fonctionnaire du Ministère de la Justice a affirmé :

"Il y avait des corps partout. C’était une vraie boucherie, il y avait du sang, des morceaux de cadavres, ... C’était indescriptible ! Ce que nous avons entendu à la télévision ne correspond pas du tout à la réalité. Il y avait des enfants qui partaient à l’école, des jeunes qui se rendaient à leur université, des gens qui allaient travailler... Pourquoi ne parlent-ils que des militaires ? " 

Dix jours plus tard, dans la province de Ghazni, les Talibans exterminent tout un village, incendiant les maisons, les récoltes et massacrant les habitants et le bétail. 

Mohammad Ali Ahmadi, le vice-gouverneur de la province de Ghazni, parle de 80 à 100 personnes tuées.

L’AFP titre : "Les Talibans décapitent 12 civils".

Pourquoi des chiffres aussi sous-évalués ? Que les Américains revoient à la baisse le nombre de morts civils lors de leurs "dommages collatéraux" peut aisément se comprendre. Par contre, cette sous-évaluation des crimes de l’ennemi n’est pas habituelle.

Aucune évaluation correcte du nombre de morts civils n’existe

Alors qu’une coalition internationale - qui se veut démocratique - opère en Afghanistan depuis 13 ans, il n’y a aucune évaluation correcte du nombre de morts causées par le conflit armé.

Il existe deux méthodes pour calculer le nombre de victimes d’une guerre.

Le système de surveillance passive se base sur le relevé « passif » des morts violentes opéré par les autorités locales (ministères de la Santé, de l’Intérieur), les incidents rapportés par les ONG sur place, les registres dressés par les morgues, les dépêches de presse et les informations récoltées par les médias. 

Lorsque le gouvernement en place veut prétendre que tout va bien et quand les médias n’ont aucune indépendance, le nombre de morts civils est revu à la baisse.   La méthode épidémiologique d’échantillonnage (« cluster survey ») est une méthode scientifique beaucoup plus fiable. Elle relève du domaine de la santé publique. L’épidémiologie est l’étude de la répartition des maladies humaines et des facteurs qui influencent leur fréquence. La partie de l’épidémiologie qui s’intéresse à la mortalité tente de fournir des estimations objectives et précises des taux de mortalité humaine et d’en décrire, si possible, ses causes les plus directes.

En pratique, des civils, résidant dans différentes localités et sélectionnés au hasard, sont interrogés au sujet des morts violentes récentes survenues dans leur foyer. Un certificat de décès est le plus souvent produit afin de confirmer leurs dires. Les résultats sont ensuite extrapolés au pays entier en intégrant plusieurs marges d’erreur, exactement de la même façon que pour les sondages d’opinion.

La méthode épidémiologique est une pratique courante largement acceptée par la communauté scientifique.   Selon le GRIP, aucune évaluation fiable du nombre de morts n’est disponible pour l’Afghanistan car aucune étude épidémiologique n’y a été réalisée. Les quelques collectes de données réalisées principalement par les ONG présentes sur place, les autorités locales et les rapports de presse se basent sur la collecte passive d’informations et sous-estiment donc très vraisemblablement, et de façon très importante, le nombre de victimes du conflit, que ce soit à Kaboul ou dans les autres provinces afghanes.

Les similitudes quant aux conditions de collecte des informations entre l’Irak et l’Afghanistan permettent d’extrapoler à l’Afghanistan le ratio de 1 à 5, voire de 1 à 10, le nombre de victimes dénombrées par la surveillance passive et le nombre réel de victimes du conflit. La sous-évaluation est de pire en pire...

La volonté des Etats-Unis et de la coalition qui les suit est clairement de se désengager de l’Afghanistan et de se retourner vers l’Irak et la Syrie. On constate alors que les crimes commis par les Talibans sont sous-évalués dans les médias et ceux commis par ISIS sur-commentés.

Or il s’agit du même phénomène, des mêmes djihadistes qui, par leurs crimes horribles contre les populations civiles, justifient l’intervention étrangère. Nos médias sont dans une nouvelle logique de guerre, celle contre l’Etat Islamique. Les Talibans peuvent massacrer autant qu’ils veulent, ils ne sont plus aussi intéressants qu’en 2001.

La situation en Afghanistan - après 13 ans d’occupation de l’OTAN - démontre à suffisance qu’aucune guerre impérialiste ne vient à bout de ces terroristes, qui sont combattus d’un côté et financés de l’autre. 

Al Qaeda, djihadistes, ASL, ISIS et autres, amis ou ennemis selon les circonstances

Pendant les dix années d’occupation soviétique en Afghanistan, des groupes comme Al Qaeda qui recrutait des adeptes du Djihad dans le monde entier, étaient plutôt bien vus des Américains. D’anciens amis sont devenus des ennemis.

A quel point cela a-t-il changé ? En réalité, pas tellement. Si ce n’est que cela peut se passer dans l’autre sens, d’anciens ennemis peuvent devenir des amis.

L’exemple de la guerre en Libye est très révélateur à ce sujet. Abdelhakim Belhaj, l’un des chefs militaires rebelles, est ainsi passé d’ennemi à ami. 

Le journal Libération a publié une stupéfiante biographie de cet homme. 

« Pour les services secrets américains, l’homme qui a pris Tripoli à la tête des rebelles libyens et en est aujourd’hui le gouverneur militaire de facto, est une vieille connaissance.(…)

Abdelhakim Belhaj, plus connu sous le nom d’Abou Abdallah al-Sadek, né le 1er mai 1966, a déjà derrière lui une belle carrière de djihadiste qui a commencé, comme pour tant d’autres militants, en Afghanistan, en 1988.

Mais si la CIA le recherche, c’est d’abord parce qu’il est l’un des fondateurs et même l’« émir » du Groupe islamique combattant (GIC) libyen, une petite formation ultra radicale qui, dans les années précédant le 11 Septembre, possédait au moins deux camps d’entraînement secrets en Afghanistan. 

L’un d’eux intéressait au plus haut point la CIA, celui de Shahid Cheikh Abou Yahya, à une trentaine de kilomètres au nord de Kaboul, dans lequel le GIC accueillait des volontaires liés à Al-Qaeda. (…) 

Après l’Afghanistan, la piste de Abdelhakim Belhaj mène au Pakistan, puis en Irak. Dans ce dernier pays, il aurait été proche d’Abou Moussab al-Zarqaoui, le chef d’Al-Qaeda dans ce pays, où les Libyens constituent le second contingent de volontaires islamiques après les Saoudiens. Après avoir été longuement interrogé à Bangkok, probablement torturé, par la CIA, il est remis en 2004 aux services secrets libyens. »

L’actuel gouverneur militaire de Tripoli est loin d’être le seul membre d’Al Qaeda (ou d’autres réseaux plus ou moins affiliés) dans le Conseil National de Transition (CNT).

C’est à leur propos qu’on peut entendre Bernard-Henry Levy dire avec fierté :

« D’accord ! Et je vous répète que j’aime ces gens du CNT ! J’aime ces juges, ces professeurs, ces avocats qui ne savent de la démocratie que ce qu’ils en ont appris dans les livres et qui en réinventent pourtant les principaux réflexes. Et j’aime aussi, par parenthèse, cette idée d’un peuple de Bédouins choisissant pour les représenter des hommes de lettres et de loi. Alors, après, la France…

Je recommande à Nicolas Sarkozy, c’est vrai, de court-circuiter le Quai d’Orsay… Mais je pense, en mon âme et conscience ce jour-là, que laisser agir le quai d’Orsay, s’en remettre à un Alain Juppé qui, la veille de ma première entrevue avec Sarkozy, excluait encore, clairement, le recours à la force, c’était accepter que « Benghazi soit un autre Srebrenica. »

Le philosophe télévisé a parlé, Il ne reste plus qu’à applaudir. Sauf si on fait le lien avec la guerre de la terreur qui a coûté et coûte encore tant de vies en Afghanistan (et à Guantanamo) et qui était motivée par la nécessité d’anéantir Al Qaeda partout dans le monde. A moins d’être un fervent adepte du double discours, on y perd son latin.

La recette fonctionne encore

La même justification fonctionne à chaque fois : il faut protéger les populations civiles des actes de barbaries. 

Le même discours - au mot près - a été martelé à propos de l’Armée Syrienne Libre, pour justifier une attaque contre le gouvernement de Bachar Al Assad.

On assiste à la même absurdité quand on voit que le gouvernement américain soutient les rebelles syriens, dont on sait qu’ils sont infiltrés par des djihadistes venus du monde entier.

Le prince saoudien Bandar Ibn Sultan, ancien ambassadeur aux Etats-Unis, proche du clan Bush, est nommé chef des services secrets saoudiens et se rend en Syrie pour accueillir les djihadistes et organiser des attentats (qualifiés d’actes de résistance par la presse bien pensante). 

Exactement la même mission que celle de Ben Laden en Afghanistan en 1979. 

La propagande n’a pas fonctionné dans un premier temps. Il fallait plus de radicalisme, plus de sang, plus de décapitations.

L’Armée Syrienne Libre s’est progressivement transformée en ISIS, pour repasser du camp d’amis à celui d’ennemis. Les médias ont allègrement diffusé les mises en scènes macabres des djihadistes en Syrie et en Irak. Les victimes décapitées cette semaine en Afghanistan ne font plus la une des journaux.

Nos médias ne s’intéressent aux victimes que quand elles justifient une nouvelle guerre.

A lire aussi.......

Source : Investig’Action

Publié par : http://www.michelcollon.info/


 

Sur ce blog,

 

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APPEL au PEUPLE & APPEL aux ARMEES !
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[La Révolution des Oeillets - un exemple à méditer -
"Pays de Fraternité, C’est le peuple qui commande ... Ici, oh cité"]-
DES APPELS aux peuples et aux armées, de la Résistance citoyenne en France et en Europe, nous voulons témoigner  !

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Résistance 2012

APPELS du RESEAU VERCORS

"Vers un coup de force prochain en France ? (Réseau Vercors)" - Avril 2010

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RESEAU CINCINNATUS

APPEL AUX ARMEES ! APPEL AUX PATRIOTES !

(Réseau CINCINNATUS) - Appel du 2 décembre 2013 -

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 23:23

 

 

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Vers un monde multipolaire avec les BRICS ?

Par Chantal Dupille

 

 

Les médias ne remplissent plus leur fonction d'information ; même les débats sont truqués, ou inexistants : Par exemple, où parle-t-on de la menace du Nouvel Ordre Mondial ou du sionisme international qui orchestre la plupart des chaos de la planète ? Où parle-t-on de la montée d'un monde multipolaire, grâce à la détermination et à la bonne entente de la Russie et de la Chine ? C'est pourtant ce qui est en train de se produire, et le visage du monde est peut-être en train de changer !

 

Un Etat, surtout brutal et hors-la-loi comme les Etats-Unis, peut-il dominer seul la planète et imposer ses vues au monde ? Certes non. Et cet Etat, en plein effondrement économique, ne tient que par sa puissance militaire... Tout est fait pour affaiblir le rival russe, en Ukraine, avec des sanctions iniques, en tentant de provoquer une Révoluton Orange, en finançant le terrorisme au Caucase,  en infiltrant des milieux russes pour s'appuyer sur une cinquième colonne... En effet, la Russie est la bête noire des Occidentaux : Elle milite pour un monde multipolaire où la collaboration de tous remplace la confrontation de tous, elle défend les valeurs traditionnelles (la souveraineté nationale, la famille, la religion, la santé, etc), elle rêve d'un monde de paix.... et elle est avec la Syrie d'Assad ou l'Iran et la Chine, le principal obstacle à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial dictatorial ! De surcroît, à l'ONU elle bloque avec la Chine les résolutions internationales qui visent seulement à consolider les intérêts de l'Empire.

 

Le couple Chine-Russie, avec l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud dans les BRICS (des Etats comme l'Argentine songent à les rejoindre), surtout à l'heure où il est question d'évincer le dollar, donne des sueurs froides aux Anglo-Saxons et à Israël. A eux seuls, ces Etats représentent plus de la moitié de la planète ! Et tout est fait (notamment par les Services Secrets US), actuellement, pour abattre Mme Rousseff au Brésil, afin que l'Opposition sorte le pays des BRICS et le rapproche des Etats-Unis. Et pour affaiblir la Chine, après avoir tenté de détacher le Tibet (soit un tiers du continent), l'Occident orchestre actuellement une nouvelle "Révolution pour la démocratie" à Hong-Kong, afin ensuite d'installer une base militaire aux portes de la Chine en prévision de la guerre mondiale à venir.

 

Bref, nous avons désormais un puissant ensemble capable de contrebalancer l'hégémonie américaine. D'autant que le pouvoir vient de changer de mains en Inde, et qu'il est bien décidé à renforcer ses liens avec la Russie et la Chine.

 

Empire qui pleure, peuples qui rient ! Car peut-être qu'enfin un espoir se lève, en Orient ! Et seul un monde multipolaire peut éviter le pire à l'humanité...

 

Chantal Dupille (eva R-sistons)


.

Commentaire de notre ami Lecteur AHURA :


Eva... le soleil se lève à l'Est et l'espoir de voir capoter le projet de monde unipolaire des américains vient de cette direction. La troisième prédiction de Fatima parlait de l'Ukraine et de la Russie !!!! Le noyau dur constitué de la Russie et de la Chine auquel viendra s'agglutiner l'Inde, l'Afrique du Sud , le Brésil et les Brics vont mettre à mal le dollar et faire effondrer le château de cartes que constituent les Etats-Unis et leurs toutous (car on ne peut parler d'alliés tant ils sont traités avec mépris comme de simples sous traitants ou de vulgaires porte flingues). On ne peut pas impunément voler des pays souverains et semer le chaos partout sur la planète ! Poutine mène le combat contre ce projet messianique et grâce à Dieu il a des alliés de poids tant technologiquement que financièrement. Le dénigrer et tenter de déstabiliser ses soutiens est peine perdue ! Un nouveau monde plein d'espoir pour les peuples opprimés est en marche et plus rien ne peut l'arrêter sauf une guerre, mais je pense que les américains vont y réfléchir à deux fois car ils savent qu'ils sont en retard et que chinois et russes peuvent les frapper sur leur territoire et cela change tout !

  

 

Les BRICS ET l’OSC face à l’hégémonisme occidental

 

 

La Russie et la Chine se sont alliées et ont attiré des partisans dans leur camp dans le but de défendre les intérêts des Etats qui ne font pas partie des coalitions et des unions occidentales. Moscou et Pékin étaient d’ailleurs les initiateurs de l’OCS et des BRICS. Dans ces organisations, les membres ne dépendent pas les uns des autres, et leur coopération est tout à fait réelle.


Les États-Unis et l’Europe cherchent à instaurer leur contrôle sur tous les marchés, que cela soient des marchés financiers, des marchés d’écoulement des marchandises, et des marchés du travail. Grâce à ce contrôle, les pays occidentaux arrivent à tirer un bénéfice maximal pour eux-mêmes. Ils utilisent pour y parvenir la pression politique, en spéculant les principes de la démocratie et des droits de l’Homme. Et tous les moyens sont bons pour que les pays occidentaux y parviennent : le contrôle ou les manipulations. Si certains capitulent face à une telle pression, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l’alliance Brésil-Russie-Inde-Chine Afrique du Sud (BRICS) ne veulent pas capituler.

« L’objectif des BRICS et de l’OCS est de renforcer l’influence des pays-membres de ces organisation sur l’arène internationale en contrepoids à la politique hégémonique de l’Europe et des Etats-Unis », explique Nikolaï Mironov, directeur général de l’Institut des projets régionaux prioritaires. « En se rendant compte de cela, les pays se réunissent pour garantir leurs intérêts et le respect des règles du jeu, notamment en ce qui concerne la concurrence globale. Les relations entre les pays qui font partie des BRICS ou de l’OCS ne portent pas de caractère politique, à la différence des unions construites entre les pays européens. Nous menons des transactions commerciales, nous interagissons les uns avec les autres, mais nous ne réalisons jamais ensemble des missions politiques. De ce point de vue, ces alliances sont beaucoup plus utiles pour la Russie ».


Du point de vue géographique, l’OCS et les BRICS représentent près de la moitié de la planète.


« Les BRICS, c’est la concentration de l’Orient global face à l’Occident global, car cette union inclut des pays de quatre continents », commente Gleb Ivachentsov, directeur adjoint du Centre d’études russe de l’APEC à l’Académie russe de l’économie nationale. « Quant à l’Organisation de coopération de Shanghai, c’est une percée sur le territoire de l’Asie, qui s’étend du Nord au Sud. Outre ses six membres, l’OCS inclut aussi des pays-observateurs – l’Inde, le Pakistan, la Mongolie et l’Iran. Il n’est pas exclu que ces pays puissent également rejoindre l’organisation à l’avenir.
Ainsi, l’OCS aura la forme d’un arc sur le continent asiatique, regroupant la plus large partie de l’humanité ».


Craignant le renforcement de l’OCS et des BRICS, les Etats-Unis sont en train de promouvoir un pacte commercial transatlantique qui devrait réunir l’Amérique et l’Europe au sein d’un seul marché libre. Mais cela risque de porter atteinte aux producteurs européens. On voit donc clairement qui va contrôler ce marché « libre ». Un autre projet des États-Unis - un accord commercial transpacifique, a pour objectif de rendre l’Asie dépendante de l’Amérique. Ces tentatives des Etats-Unis ne sont pas très bien vues par d’autres acteurs mondiaux.
On peut donc affirmer avec assurance que les organisations comme l’OCS et BRICS auront une longue vie.


Svetlana Kholodnova
26 septembre 2014

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5089

 

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Voir aussi :

 

La grande révolution anti-oligarchique de Poutine

;

 

Le dernier sondage en Angleterre met Pourine à + de 80 %, Mme Merckel à 35%, Obama à 4%, et le pauvre Hollande à 1%. Note de Ch D.

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Extraits :
Un rapide regard sur le bilan de Poutine

Comme je l’ai écrit dans le passé, contrairement à d’autres blogueurs et commentateurs, je ne suis ni voyant ni prophète, et je ne peux pas vous dire ce que Poutine pense ou ce qu’il fera demain. Mais ce que je peux vous dire, c’est ce que Poutine a déjà fait dans le passé. Il a (sans ordre particulier) :
• brisé le dos de l’oligarchie soutenue par les anglo-sionistes en Russie ;
• obtenu un succès vraiment miraculeux en Tchétchénie (un succès que personne, prophètes compris, n’avait prévu) ;
• littéralement ressuscité l’économie russe ;
• reconstruit les forces armées, les forces de sécurité et les forces de renseignement russes ;
• gravement perturbé les capacités de subversion des ONG étrangères en Russie ;
• fait plus pour la dé-dollarisation de la planète que quiconque avant lui ;
• fait de la Russie le leader incontesté à la fois des BRICS et de l’OCS ;
• ouvertement contesté le monopole de l’information de la machine de propagande occidentale (avec des projets comme Russia Today) ;
• arrêté une frappe US/OTAN imminente sur la Syrie par l’envoi d’un corps expéditionnaire de la Marine russe (qui a procuré à la Syrie une couverture radar complète de l’ensemble de la région) ;
• permis à Assad de l’emporter dans la guerre civile syrienne ;
• rejeté ouvertement le « modèle de civilisation universelle » de l’Occident et déclaré son soutien à un autre modèle, fondé sur une religion et des traditions ;
• ouvertement rejeté un « nouvel ordre mondial » unipolaire sous la conduite des Anglo-Sionistes, et déclaré son soutien à un ordre mondial multipolaire ;
• soutenu Assange (à travers Russia Today) et protégé Snowden ;
• créé et promu un nouveau modèle d’alliance entre le christianisme et l’islam, sapant ainsi le paradigme du « choc des civilisations » ;
• viré les Anglo-Sionistes de certains endroits clés dans le Caucase (Tchétchénie, Ossétie) ;
• viré les Anglo-Sionistes de certains endroits clés en Asie centrale (base de Manas au Kirghizstan) ;
• donné à la Russie les moyens de défendre ses intérêts dans la région de l’Arctique, y compris les moyens militaires ;
• établi une alliance stratégique à spectre complet avec la Chine, alliance qui est au cœur à la fois de l’OCS et des BRICS ;
• Il est actuellement en train de faire adopter des lois empêchant des intérêts étrangers de contrôler les médias russes ;
• Il a donné l’Iran les moyens de développer un programme nucléaire civil dont ce pays a grand besoin ;
• Il travaille avec la Chine à la création d’un système financier sous forme entièrement séparée de l’actuel système contrôlé par les Anglo-Sionistes (comprenant notamment un commerce en roubles ou en renminbi) ;
• Il a ré-établi un soutien politique et économique de la Russie à Cuba, au Venezuela, à la Bolivie, à l’Équateur, au Brésil, au Nicaragua et à l’Argentine ;
• dégonflé de manière très efficace la révolution colorée pro-américaine en Russie ;
• organisé le « Voentorg » [4] qui a armé les FAN ;
• donné refuge à des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens ;
• envoyé une aide humanitaire vitale dont la Novorussie avait absolument besoin ;
• fourni aux FAN un soutien russe direct en matière de puissance de feu et peut-être même une couverture aérienne dans des endroits clés (le « chaudron sud », par exemple).
• enfin, et ce n’est pas là la moindre de ses actions, il a parlé ouvertement de la nécessité pour la Russie de rétablir elle-même sa propre « souveraineté » en l’emportant sur la 5ème colonne pro-américaine.

Et la liste s’allonge encore et encore. Ce que j’illustre ici, c’est qu’il y a une très bonne raison à la haine que les Anglo-Sionistes vouent à Poutine : la longue histoire du combat efficace qu’il mène contre eux. Donc, à moins de supposer que Poutine ait soudainement changé d’idée et d’intention, ou qu’il soit tout simplement venu à manquer d’énergie ou de courage, je soutiens que la notion d’un brusque virage à 180 degrés de sa part n’a pas de sens. Et d’ailleurs, les politiques qu’il mène actuellement sont parfaitement cohérentes, comme je vais maintenant essayer de l’expliquer.

Si vous êtes du genre à penser que « Poutine a trahi la Novorussie », s’il vous plaît mettez cette hypothèse de côté pour un moment, juste pour la commodité du raisonnement, et supposons ensemble que Poutine soit à la fois quelqu’un de raisonné et de logique. Que pouvait-il faire en Ukraine ? Pouvons-nous donner un sens à ce que nous observons ?

Des impératifs que la Russie ne peut ignorer

Tout d’abord, je considère que la séquence suivante n’est pas contestable :

Premièrement, la Russie doit l’emporter dans la guerre que les Anglo-Sionistes mènent actuellement contre elle. Ce que l’Empire veut en Russie, c’est un changement de régime, suivi par une absorption complète du pays dans la sphère d’influence occidentale, avec aussi une dislocation probable de l’intégrité de la Russie. Ce qui est menacé, c’est donc l’existence même de la civilisation russe.


Deuxièmement, la Russie ne sera jamais en sécurité avec un régime russophobe néo-nazi au pouvoir à Kiev. Les monstres nationalistes ukies ont prouvé qu’il est impossible de négocier avec eux (à ce jour, ils ont rompu absolument chacun des accords qu’ils ont signés), que leur haine pour la Russie est totale (comme le montrent leurs constantes références à l’utilisation d’hypothétiques armes nucléaires contre la Russie). Par conséquent,


Troisièmement, un changement de régime à Kiev suivi d’une dénazification complète est la seule voie possible qui permette à la Russie d’atteindre ses objectifs essentiels.

Encore une fois, et au risque que certains viennent à tordre et déformer mes mots, je dois répéter ici que la Novorussie n’est pas ce qui est en jeu ici. Ce n’est même pas l’avenir de l’Ukraine qui est en jeu. Ce qui est en jeu ici, c’est une confrontation planétaire (c’est bien la seule des thèses de Douguine avec laquelle je sois entièrement d’accord). L’avenir de la planète dépend de la capacité des pays des BRICS et de l’OCS à remplacer l’Empire anglo-sioniste par un ordre international multi-polaire qui serait véritablement très différent. La Russie est un élément crucial et indispensable dans cet effort (entrepris sans la Russie, un semblable effort serait voué à l’échec), et ce qu’elle fera en Ukraine décidera de son avenir. Quant à l’avenir de l’Ukraine, il dépend en grande partie de ce qui va arriver en Novorussie, mais pas exclusivement. D’une manière paradoxale, la Novorussie est plus importante pour la Russie qu’elle ne l’est pour l’Ukraine. Voici pourquoi :


Pour le reste de l’Ukraine, la Novorussie est perdue. POUR TOUJOURS. Même un effort conjoint Poutine-Obama ne pourrait empêcher cela. En fait, les Ukies le savent, et c’est pourquoi ils ne font aucun effort pour gagner les cœurs et les esprits de la population locale. Au point que, j’en suis convaincu, la prétendue destruction « aléatoire » et « délibérée » des infrastructures industrielle, économique, scientifique et culturelle de la Novorussie a été un acte intentionnel de vengeance haineuse, similaire à la façon dont les Anglo-Sionistes en viennent à chaque fois à tuer des civils lorsqu’ils ne parviennent pas à vaincre les forces militaires (les exemples de la Yougoslavie et du Liban viennent à l’esprit). Bien sûr, Moscou peut probablement forcer les dirigeants politiques novorusses sur place à signer une sorte de document d’acceptation de la souveraineté de Kiev, mais ce sera une fiction ; il est bien trop tard pour cela. Si ce n’est pas de jure [2], alors en tout cas de facto [3] la Novorussie n’acceptera jamais d’en revenir à la primauté et au gouvernement de Kiev, et tout le monde le sait, à Kiev, en Novorussie et en Russie.


A quoi pourrait ressembler une indépendance de facto mais non de jure ?


Pas de militaires ukrainiens, pas de garde nationale, pas de bataillons des oligarques ou de SBU, une complète indépendance économique, culturelle, religieuse, linguistique et éducative, des dirigeants élus localement et des médias locaux, mais tout cela avec des drapeaux ukies, pas de statut d’indépendance officielle, pas de forces armées novorusses (elles seront dénommées « forces de sécurité régionale » ou quelque chose d’approchant, voire même « forces de police ») et pas de monnaie novorusse (même si le rouble – avec le dollar et l’euro – sera utilisé quotidiennement dans la région). Les hauts fonctionnaires devront être officiellement approuvés par Kiev (ce que Kiev fera, bien entendu, de peur que son impuissance ne devienne visible). Ce sera un arrangement temporaire, transitoire et instable, mais il devrait suffire pour fournir à Kiev un moyen de sauver la face.

Cela posé, je dirais que Kiev et Moscou ont toutes deux intérêt à maintenir la fiction d’une Ukraine unitaire. Pour Kiev, c’est une façon de ne pas apparaître comme complètement vaincue par les maudits Moskals. Qu’en est-il de la Russie ?

Que feriez-vous si vous étiez à la place de Poutine ?

 

suite ici :

Le bilan de Poutine. Que doit faire la Russie? Enjeux pour elle et le monde

L'Allemagne en «déclin» :
des économistes donnent l'alerte

Effondrement des naissances, manque cruel d'investissements, répercussions du conflit entre l'Ukraine et la Russie... Le PIB allemand a été revu à la baisse. Certains économistes parlent ouvertement d'échec, de déclin et même de chute du pays.

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/09/29/20002-20140929ARTFIG00137-l-allemagne-en-declin-des-economistes-donnent-l-alerte.php

 

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La Russie et la Chine
évinceront le dollar

IRIB-Moscou et Pékin facilitent les relations commerciales mutuelles
sur le fond des sanctions économiques. La Banque centrale de Russie et la Banque populaire de Chine se sont mises d’accord sur l’organisation des échanges financiers (des swaps) en roubles et en yuans. Il s’agit des transactions qui prévoient simultanément l’achat et la vente d’une monnaie en échange de la monnaie d’un autre pays.

Le projet d'accord sur les swaps a enfin été coordonné par les gouvernements des deux pays. Cependant la Banque centrale de Russie et la Banque populaire de la RPC n’ont fait aucun commentaire sur le volume éventuel des swaps en monnaies nationales. Et elles n’ont pas donné la date du lancement de ce programme. Pourtant, ce qui est évident, c’est que les deux pays vont faire tout leur possible pour ne pas s’entraîner dans des procédures formelles trop longues avant la signature de l’accord. Car les régulateurs ont déjà donné leur feu vert, ce qui permettra aux sociétés russes d’avoir l’accès au renminbi (yuan chinois). Quant à leurs partenaires chinois, ils auront également un accès direct au rouble russe.

Cet accord entre les régulateurs russe et chinois est également un signal pour les Etats-Unis, qui montre que la Russie et la Chine construisent un nouveau modèle de collaboration sur le fond des sanctions, et ce modèle leur permettra de se passer du dollar américain.

« Le renforcement de la pression de la part des pays occidentaux sur la Russie suscite naturellement l’élargissement des relations financières et commerciales de Moscou avec d’autres pays, et en premier lieu avec les pays d’Asie », analyse Sergueï Khestanov, administrateur délégué du groupe de société Alor. « Un accord pour une durée de 30 ans sur la livraison du gaz russe en Chine a été conclu en mai dernier. Et après la signature de ce contrat, il est devenu évident que le vecteur des intérêts économiques de la Russie est en train de se déplacer progressivement des pays occidentaux vers les pays orientaux. Cela ne peut ne pas déplaire aux pays occidentaux ».

Les sanctions des pays occidentaux contre la Russie avec sa position sur l’Ukraine ont déjà fait remonter le pouvoir financier du yuan chinois auprès des sociétés russes, alors que la monnaie chinoise bénéficiait d’une grande confiance sur le marché financier. En juillet, le volume des transactions « yuan-rouble » a fait un bond de 52% comparé au mois de juin. Et le 31 juillet dernier le binôme yuan-rouble a montré le meilleur résultat de toute son histoire des cotations à la Bourse de Moscou. Selon le chercheur de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales (IMEMO) de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Salitski, cette tendance ne fera que s’atténuer à l’avenir.

« Nous allons devenir de plus en plus dépendants de la Chine », explique-t-il. « Il s'agit d'une tendance objective dans le développement de l'économie mondiale. La Chine est déjà une grande nation commerciale. Et la part des marchandises que nous allons acheter en Chine va inévitablement augmenter. En conséquence, notre part dans l'exportation des marchandises vers la Chine va augmenter aussi, notamment grâce aux contrats sur les hydrocarbures que nous avons signés. Il est donc important de prévoir que nos sociétés du complexe pétrolier et gazier puissent accepter les yuans pour les transactions commerciales réalisées avec la RPC. Peut-être que l'un des moyens d'accroître leur intérêt pour ce genre de transactions pourrait être la présence croissante de nos sociétés sur le marché intérieur chinois. Cela permettra d'accroître considérablement le volume des transactions en yuans et en roubles, faisant sortir de la circulation le dollar dans ce secteur d’économie ».

Les experts soulignent que pour les États-Unis, les événements en Ukraine ne sont qu’un prétexte pour imposer les sanctions sur les livraisons de l’équipement gazier et pétrolier vers la Russie. Leur objectif – c’est de redessiner la carte mondiale de l'énergie, où la Russie joue actuellement un rôle dominant. Mais Moscou peut répondre à ces sanctions en évinçant progressivement le dollar de ses transactions avec les hydrocarbures. Le règlement des ventes du gaz et de pétrole en monnaies nationales avec la Chine, l'Inde, l'Iran, la Turquie, et en roubles et euros avec l'Union européenne, priverait les Etats-Unis de ce levier monétaire qui leur permettait jusqu’à présent de faire pression sur la Russie. Et ce nouvel accord créera une nouvelle marge de manœuvre permettant de se débarrasser de l'hégémonie du dollar dans le monde.


Pékin et Moscou se dirigent vers la suppression du dollar
Pékin et Moscou se dirigent vers la suppression du dollar  
IRIB-La Chine envisage d'augmenter la part des monnaies nationales dans ses échanges commerciaux avec la Russie,

a annoncé le vice-premier ministre chinois  Wang Yang lors du 9e forum économique russo-chinois qui se déroule samedi à Sotchi.Le forum est consacré la coopération entre les deux pays dans le commerce, l'industrie et les investissements. Selon M. Yang, la Chine envisage de poursuivre l'ouverture de ses marchés nationaux et de développer les échanges commerciaux avec ses partenaires étrangers. "Nous continuerons à augmenter les règlements en monnaies nationales et à élargir l'utilisation de ces dernières dans nos échanges commerciaux", a souligné le vice-premier ministre chinois. Il a également fait savoir que les deux pays envisageaient de renforcer leur coopération économique au niveau régional.

 

http://linkis.com/french.irib.ir/info/p9UF2

 

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