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Malformations de Palestiniens
suite aux bombardements
Un génocide qui ne dit pas son nom
Par chantal dupille (eva R-sistons)
Bonjour
Vous me connaissez, je suis une humaniste avant tout attachée à la paix, à la communion des individus, à la justice, à la solidarité et à la fraternité universelles. Et pour moi TOUTE vie assassinée, ou meurtrie, est un scandale.
Des citoyens juifs demandent à ce que la Shoah soit considérée pendant au moins mille ans comme l'événement le plus important de l'histoire de l'humanité. Certains d'entre eux ont vécu l'enfer des camps de concentration, et pourtant c'est Israël qui tolère et pire encore, programme l'horreur chez ses voisins palestiniens pourtant innocents de la Shoah. Comment est-il possible que des personnes qui ont connu tant de souffrances, puissent en infliger à leur tour, surtout à des innocents ? Il y a des moments où on ne comprend pas... Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence : Ce sont bien des descendants de victimes de la Shoah qui sont la source de tant de malheurs en Cisjordanie et surtout à Gaza !
Pour moi, toute vie est sacrée. Alors bien plus de deux mille morts, c'est insupportable. Mais il y a pire, et de cela, personne ne parle : Les blessés se comptent par milliers, dans leur chair ou dans leur coeur, les enfants naissent et vivent constamment avec la peur, les jeunes ne connaissent que le désespoir, et surtout, surtout... quel scandale ! Il naît de plus en plus de malformés, et les maladies incurables se multiplient.
Nous savons tous que les Palestiniens sont victimes d'une punition collective, qu'ils sont ensemble enfermés dans la plus grande prison du monde, à ciel ouvert, qu'ils ne peuvent ni entrer ni sortir ni pêcher vraiment ni commercer ni même manger à leur faim ou se soigner convenablement... Toutes les infrastructures sont méthodiquement, sadiquement, détruites, et les cultures sont saccagées ou volées, l'eau est de moins en moins potable - elle est d'ailleurs monopolisée par Israël, qui en retour déverse abondamment ses eaux usées en terre palestinienne.
Un tiers des Gazaouis, désormais, est privé de logement, de toit, et l'aumône versée - par ceux qui ont mauvaise conscience - pour reconstruire, est gelée par Israël et reversée au compte-goutte en attendant la prochaine destruction toujours pire que la précédente. Tout cela signe la mort d'un peuple - et scandale suprême, d'un peuple innocent, bouc-émissaire ! C'est une extermination qui ne dit pas son nom. Et le monde ferme les yeux ? Et même les frères arabes s'en lavent les mains ? C'est insensé !
Car - et c'est là que je veux en venir - la mort de tous les Palestiniens est programmée. Songeons à Gaza, minuscule territoire où s'entassent deux millions d'individus contraints malgré eux (vu l'exiguité) à être des boucliers humains : Ce petit bout de terre toujours plus laminé, écorché, blessé, amputé, reçoit pérodiquement des tonnes de bombes ! DES TONNES DE BOMBES ! Avec à la clé toutes sortes de maladies, d'handicaps, de cancers, de leucémies... et la naissance d'enfants malformés, non viables ! Bref, c'est un génocide sournois mais bien réel. Autrement dit, à terme les Palestiniens sont condamnés, TOUT un peuple est appelé à disparaître après avoir vécu, au quotidien, un enfer unique dans l'Histoire !
Nos belles démocraties se vantent d'être des parangons de vertu, et elles ferment les yeux sur le plus grand scandale : Tout un peuple condamné à mort après avoir vécu quotidiennement l'horreur absolue, parce qu'il dérange ceux qui ont une soif messianique d'espace, et parce qu'il y a, offshore, du gaz juteux à exploiter !
J'avais un jour suggéré une action, une résistance non-violente sans précédent dans l'histoire de l'humanité, à l'image de l'enfer fou vécu : Que tous les Palestiniens osent entamer une grève générale de la faim pour signifier au monde indifférent qu'ils existent, qu'ils ont droit de vivre comme tous ! Que faut-il faire pour REMUER LES CONSCIENCES ?
Alors peut-être le monde se décidera-t-il enfin à empêcher l'intolérable en marche...
Nous avons TOUS le devoir d'assistance à peuple en danger !
Chantal Dupille dite eva R-sistons
Gaza : Des témoignages hallucinants (Tribunal Russell)
Publié par Gilles Munier sur 11 Octobre 2014
Revue de presse : Informations Palestine (n° 065 - 9/10/14)*
…(…)… Les chiffres figurant dans le rapport final [du Tribunal Russell sur la Palestine –NDLR] attestent de l'ampleur de l'agression : 700 t de bombes larguées, (soit 2 t/km2), contre 50 t en 2112, et 43.000 obus ; carpet bombing (tapis de bombes), sous-munitions à fléchettes, bombes au phosphore blanc et de type thermo-barique... armes pour la plupart non conventionnelles, fabriquées aux Etats-Unis ou Israël, destinées à tuer le plus grand nombre possible de personnes et à causer aux survivants le maximum de souffrances. Le dénombrement des victimes prouve que les civils ont été visés plus encore que les combattants : pour 66 soldats israéliens tués, 499 combattants palestiniens ; pour 7 civils israéliens, 837 Palestiniens (soit 119 Palestiniens pour 1 Israélien). Il y a eu 11.231 blessés graves dont 3312 enfants et 2120 femmes5, des immeubles entiers ayant été détruits pour, en principe, atteindre un responsable du Hamas. Des mosquées et des écoles, dans lesquelles la population avait espéré trouver refuge, ont été bombardées, les Israéliens affirmant que des dépôts de roquettes ou des combattants y étaient dissimulés mais aucun des témoins interrogés n'a pu confirmer cette assertion.
Au contraire, des séquences projetées ont montré comment les militaires israéliens ont pris en otage des familles et se sont installés dans leurs maisons, arrêtant et torturant des hommes supposés connaître l'entrée des tunnels, exécutant sommairement des hommes du seul fait qu'ils connaissaient l'hébreu et donc qu'ils pouvaient avoir des relations avec des personnes installées en Israël, en utilisant d'autres comme boucliers humains pour progresser dans les tunnels, etc.
Des bombardements se sont abattus aussi sur des établissements de santé qui auraient dû rester hors d'atteinte : 17 hôpitaux sur 32 ont été endommagés et 58 cliniques. Comme on demandait au Dr Mads Gilbert, chirurgien norvégien, s'il était exact que certains hôpitaux avaient servi de refuge à des combattants, il a répondu négativement ajoutant : "Si j'avais vu un homme armé dans l'hôpital où j'opérais, je lui aurais demandé immédiatement de quitter les lieux". Au total, 144 médecins, infirmiers ou ambulanciers, ont péri lors de Protective Edge...
A ces atteintes aux personnes, il faut ajouter l'envoi de missiles à l'intérieur d'un grand nombre d'établissements industriels (au moins 128 sur 300) dont une savonnerie, une menuiserie, une fabrique de charpentes métalliques, la plus importante confiserie, désormais hors d'usage, et la destruction d'au moins 18.000 unités d'habitations. Israël ayant élargi de 600 à 1500 mètres le terrain vague situé à la limite de son territoire (du côté palestinien bien sûr), 68% des terres arables ont été rendues improductives.
Ces faits ont été attestés par des Israéliens, journalistes ou anciens militaires et il a été question, par ailleurs, du déferlement de haine à l'endroit des "Arabes", présentés par certains rabbins ou hommes politiques comme des ennemis à anéantir ou des animaux nuisibles. Il n'est pas étonnant que, finalement, que 95% des Israéliens auraient approuvé Protective Edge, que 3% seulement en auraient déploré les excès. (…)
*Source : Retour sur la cinquième session du Tribunal Russell sur la Palestine (Bruxelles, les 24 et 25 septembre 2014 – Extrait)
http://www.france-irak-actualite.com/2014/10/gaza-des-temoignages-hallucinants-tribunal-russell.html
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- Des Palestiniens ont dû s’abriter sous tente devant leurs appartements, détruits par l’offensive israélienne à Beit Lahiya le 11 août 2014 - Photo : Reuters/Suhaib Salem
- Les dignitaires chrétiens de Jérusalem appellent le monde à reconnaître l'Etat palestinien, comme les Suédois d'alleurs, et d'autres.
-Des Juifs dénoncent "l'attaque génocidaire" des Palestiniens
« Nous n’avons pas oublié la Nakba et le fait qu’avant le sionisme, juifs, musulmans et chrétiens vivaient ensemble, en voisins, en Paix sur ce territoire. […] Aujourd’hui, nous les juifs opposés au génocide, avons accepté ce défi. Nous appelons les gens conscients à en faire autant en menant des actions et en exigeant qu’Israël soit poursuivi pour ses crimes ! »
- Comment Israël va faire de Gaza
une maxi prison
www.info-palestine.eu/spip.php?article15017
- La Palestine appelle la communauté internationale à arrêter ...
french.ruvr.ru/.../La-Palestine-appelle-la-communaute-internationale-a-ar...
Il y a 3 jours - Par La Voix de la Russie | Les projets d'Israël de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est constituent une violation du droit ...
- Norman Finkelstein : Israël a toujours privilégié l'expansion au détriment de la paix (VOSTFR)
vidéo et retranscription des interventions de Norman Finkelstein
- La bonne action du jour : Malala offre sa prime de 100 000 ...
cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/.../la-bonne-action-du-j
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C'est moins grave que de tuer des enfants à Gaza, mais tout de même la réponse israélienne volontairement méprisante à la décision souveraine de la Suède de reconnaître l'état palestinien est inacceptable sinon politiquement, du moins sémantiquement....
L'arrogance israëlienne ou l'impunité sémantique sionniste
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Face aux nouvelles provocations israéliennes, la France doit agir
http://www.france-palestine.org/Face-aux-nouvelles-provocations
On assiste ces derniers jours à une grave détérioration de la situation en Palestine occupée et tout spécialement à Jérusalem. C’est sans état d’âme que B. Netanyahou accumule les provocations, non seulement dans la judaïsation de la ville, mais avec la volonté claire de saper ce qui était le « statu quo » des lieux saints. L’esplanade des Mosquées est désormais accessible presque quotidiennement aux provocations de juifs religieux alors que les fidèles musulmans s’en voient interdire l’accès. Les dirigeants israéliens tentent ainsi délibérément, en vrais apprentis sorciers, d’amener le conflit sur le terrain religieux exactement comme l’avait fait Sharon lors de sa visite provocatrice sur l’esplanade un certain 28 septembre 2000.
Dans le même temps, les attaques de colons contre les Palestiniens se poursuivent à Jérusalem comme dans le reste de la Cisjordanie… et rien n’indique que le blocus criminel de Gaza soit en voie d’être levé. Toutes les conditions sont réunies pour que se multiplient des actes de désespoir qui serviront de prétextes à de nouvelles agressions, punitions et humiliations collectives.
Nous sommes arrivés à un point crucial où l’on ne peut plus continuer indéfiniment la litanie des regrets diplomatiques et des simples condamnations verbales.
L’intervention du représentant permanent de la France auprès des Nations Unies le 29 octobre est un pas en avant positif, sous condition qu’elle ne reste pas purement déclarative.
Le temps presse : chaque jour laisse place à de nouvelles provocations. Plutôt que de condamner des actes de désespoir, la France doit parler clair. Elle doit accompagner ses condamnations verbales de la colonisation et des provocations de fermes sanctions politiques et économiques : cesser toute coopération militaire et mettre l’embargo sur les armes avec Israël, interdire l’entrée des produits des colonies sur le marché français, faire suspendre l’accord d’Association UE-Israël. Après la Suède elle doit, sans délai, reconnaître et entraîner ses partenaires européens à reconnaître l’Etat de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem Est pour capitale.
Le Bureau national
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Association France Palestine Solidarité (AFPS)
(On peut aussi s'y adresser pour parrainer un petit Palestinien) 21 ter Rue Voltaire 75011 Paris Tél. : 01 43 72 15 79 Fax. : 09 56 03 15 79 Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter
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Attention, images difficiles !
Et voici ce que les nazis de Kiev font !
(images trouvées à l'instant sur twitter)
Nous vivons dans un monde barbare ! (chantal)
@Novorossiyan
Le bonheur existe !
Sur un de mes blogs, en 2008 j'avais écrit
"Le vilage du bonheur (Marinaleda), la planète du malheur".
Allez, on finit sur une note de bonheur,
un peu d'utopie
avec ces deux articles trouvés hier sur Bastamag :
Une oasis coopérative dans un monde néolibéral :
le village utopique de Marinaleda en Espagne
par Anaël Kieber (Lutopik) 24 octobre 2014
Des maisons autoconstruites à 15 euros par mois, un salaire unique pour tous les membres de la coopérative, des assemblées générales pour décider de la politique communale : Marinaleda, petit village andalou de 2 770 habitants, tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. La nouvelle génération saura-t-elle poursuivre l’utopie mise en œuvre par les anciens ?
Cet article a initialement été publié dans le magazine Lutopik.
Dans les années 1970, Marinaleda, dans la province de Séville, en Espagne, était un village en ruine, dont la population majoritairement au chômage devait vivre dans des conditions particulièrement difficiles. À la fin de la dictature de Franco en 1975, ses habitants commencent à se réunir pour débattre des conditions de vie dans le village et des injustices sociales auxquelles ils sont confrontés, comme l’ensemble des journaliers d’Andalousie. Afin de donner plus d’ampleur et de reconnaissance à leur regroupement social, ils créent alors le Syndicat des ouvriers agricoles (SOC). Leur première revendication cible un problème récurrent dans la région : la structure de la propriété privée agricole caractérisée par les latifundiums, de grandes exploitations.
En dépit de l’important apport économique qu’elles génèrent pour la Junta de Andalucía (le gouvernement andalou), leur mode de culture des terres, très mécanisé, ne permet pas de créer d’emplois dans le secteur agricole. Pour les Marinalediens, la terre doit appartenir à ceux qui la travaillent. Ils décident alors, dès le début des années 80, d’occuper une exploitation agricole de 1 200 hectares nommée el Humoso, appartenant au Duc de l’Infantado, grand propriétaire de 17 000 ha au total. Les Marinalediens occuperont el Humoso pendant presque dix années, au cours desquelles ils mènent en parallèle de nombreuses actions symboliques, telles qu’une grève de la faim contre la faim en 1980, à laquelle participeront sept cents villageois pendant treize jours, de nombreuses manifestations à Séville et à Madrid et diverses occupations, dont la Banque Espagnole, l’aéroport de Séville et l’Exposition universelle de 1991. Cette même année, le gouvernement andalou exproprie et rachète les 1 200 ha du domaine du Duc, pour les donner au village de Marinaleda, qui en fait une parcelle agricole collective.
En 1999, les Marinalediens développent leur économie, que l’on peut qualifier de sociale et solidaire, en créant une usine de conditionnement des produits agricoles, elle aussi gérée par le biais d’une coopérative. Cette usine offre à Marinaleda une nouvelle étape dans la chaîne de production et permet de créer plus de postes de travail. Tous ceux travaillant pour la coopérative touchent le même salaire de 47 € par jour (pour six heures quotidiennes aux champs ou huit heures à l’usine), qu’ils soient ouvriers, gérants ou administrateurs. Quant aux bénéfices générés, ils ne sont pas redistribués aux travailleurs, mais entièrement réinvestis dans la coopérative. Les Marinalediens tentent de gérer leurs activités selon un principe fondamental : essayer d’améliorer toujours plus les conditions de travail des ouvriers et offrir le plus d’emplois possible aux villageois.
Une démocratie participative
Mais la lutte pour la terre et l’organisation économique ne sont pas les seules particularités du village. L’organisation politique est elle aussi intéressante, car elle place la participation des habitants au cœur des débats politiques et des organes de décision. C’est en 1979 que les villageois décident de s’attaquer à la mairie. Estimant que le pouvoir politique ne les représente pas et ne répond pas à leurs attentes, ils décident de se présenter aux premières élections municipales libres depuis la fin de la dictature. Ils créent alors le Collectif unitaire des travailleurs (CUT), encore au pouvoir 35 ans après, et décident lors d’une assemblée générale du groupe de personnes qui les représentera. Le CUT, mené par Juan Manuel Sánchez Gordillo, gagne la mairie avec 77,31 % des voix contre l’Union du centre démocratique (UCD), et instaure une démocratie participative.
Toutes les décisions concernant le village, la politique, les budgets, les impôts, la coopérative, etc., sont discutées et votées lors d’assemblées générales, auxquelles tous les villageois peuvent participer. Les décisions ne sont pas adoptées à la stricte majorité, car pour le maire de Marinaleda, si elles ne sont pas soutenues par 80-90 % des votants, c’est qu’elles ne sont pas représentatives de l’ensemble de la population. C’est lors d’une de ces assemblées que les villageois ont adopté la proposition des maisons autoconstruites afin de lutter contre les problèmes de logement et contre la spéculation immobilière. La Junta de Andalucía finance le matériel, la mairie fournit le terrain et l’architecte, et les futurs propriétaires travaillent sur la construction ou embauchent eux-mêmes un professionnel pour le faire. Une fois les maisons construites, les occupants payent 15 € par mois pour rembourser l’investissement de l’Andalousie et du village. Toute personne ayant vécu au minimum un an dans le village peut demander à la mairie une maison autoconstruite.
Les élus politiques ne perçoivent pas de salaire pour leur « service rendu » au village et aux villageois. La plupart d’entre eux travaillent à l’Humoso ou à l’usine de conditionnement, en parallèle de leur charge politique, et touchent donc le même salaire que leurs camarades, entre 1 100 et 1 200 € par mois. Le maire, qui était professeur d’histoire, est maintenant député d’Andalousie, poste pour lequel il perçoit une rémunération de 3 020 € par mois. Une autre particularité du système politique de Marinaleda est que la mairie fonctionne en coopération avec le Syndicat des ouvriers agricoles créé en 1977, renommé depuis 2007 Syndicat andalou des travailleurs (SAT). C’est cette coopération entre le peuple, le syndicat et la mairie qui a permis au village d’avoir un poids important lors des mobilisations et de ses revendications.
Le futur du village
La question de la transmission du système à la jeune génération de Marinaleda est un sujet important pour ce village, et sera dans quelques années un enjeu majeur pour sa pérennité. En effet, le fonctionnement politique, économique et social de Marinaleda est né il y a 35 ans. Les personnes actuellement en charge du maintien de ce système font encore partie de celles qui ont vécu et participé aux diverses luttes du village ou, pour les plus jeunes, qui ont grandi dans cet environnement. Ce sont donc des individus conscients de la situation du village avant tous ces changements et qui ont connu d’autres formes d’organisation sociale, politique et économique.
Mais les jeunes de moins de 25 ans qui n’ont connu que ce système ont une perception différente de celle de leurs parents. Eux n’ont pas toujours conscience de la situation du village et de l’importance de la participation citoyenne dans son fonctionnement. Ils ont tendance à considérer le fonctionnement du village comme quelque chose de normal et perçoivent moins la difficulté qu’ont leurs aînés à le maintenir. Ils sont aussi plus ouverts au monde et aux technologies actuelles. Bien que beaucoup soient affiliés au SAT, comme leurs parents, ils ne s’impliquent plus au quotidien. Si les villageois et la mairie tentent de transmettre au mieux leur idéologie à la jeune génération, plusieurs problèmes persistent, notamment en ce qui concerne l’éducation scolaire.
« Il y a beaucoup de professeurs qui viennent enseigner dans nos écoles et qui ne sont pas partisans du modèle, des valeurs que nous avons à Marinaleda. C’est un problème pour nous que ces professeurs donnent des cours aux élèves et qu’ils nous critiquent. Cela crée comme un bouclier pour que les enfants ne participent pas. C’est le principal problème que nous avons ici. Ce que nous souhaitons c’est que les professeurs du collège et du lycée soient des professeurs d’ici, des natifs. Qu’ils sachent transmettre, qu’ils sachent enseigner ces valeurs », indique Sergio, conseiller du maire.
Toutefois le renouvellement générationnel n’est pas le seul problème que devra affronter le village. Le départ de Juan Manuel Sánchez Gordillo, son maire et leader depuis 1979, est aussi une question préoccupante, puisqu’il est devenu au fil du temps le moteur du village de Marinaleda. Beaucoup de personnes se demandent, à l’heure actuelle, si le village pourra faire face à la crise économique qui touche l’Espagne, à la transmission intergénérationnelle et à la disparition de Juan Manuel Sánchez Gordillo.
Anaël Kieber (texte et photos)
Photo de une : Philippe Baqué
Cet article est tiré du magazine Lutopik, dont Basta ! est partenaire. Retrouvez sa présentation sur cette page.
Lire notre précédent reportage sur Marinaleda : Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation
http://www.bastamag.net/Un-oasis-cooperatif-dans-un-monde
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