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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 11:00




Tableaux d'un monde en perdition.
L'Actualité ? Un théâtre d'ombres.
Et des peuples broyés...




Nous sommes sur une poudrière. Il y a ce que l'on nous dit, les ombres que nous voyons défiler, et, à l'arrière plan, toutes sortes d'acteurs qui tirent les ficelles, en coulisses. Quel poids, aujourd'hui, pèsent les peuples, face au rouleau compresseur impitoyable, mortifère, de la mondialisation financière ? Nous sommes devenus des numéros, des consommateurs, ou bien les marche-pieds des grandes fortunes, la chair à canon des multinationales de l'armement. Le CAC40 est roi aujourd'hui. Et nous, nous sommes sacrifiés à ce Dieu - diable ? - vivant .

Oui, nous sommes tous confrontés au même mal : La voracité des maîtres du monde. Leur appétit est insatiable, leurs portefeuilles ne sont jamais assez remplis, leur avidité ne connaît pas de limites. Partout, des cris, des larmes, de la fureur, des vies meurtries, déchiquetées, broyées, anéanties. Et l'inertie généralisée répond aux drames humains qui se multiplient aux quatre coins de la planète; N'y a-t-il donc plus aucune voix pour protester, pour défendre les damnés de la terre, pour réclamer le respect de la vie humaine ?

Les politiciens courageux sont en voie de disparition.

Les intellectuels ne songent plus qu'à défendre leur communauté d'origine, au mépris de l'universel, de l'indépendance.

Les médias ont choisi leur camp. Celui de la honte ! Celui de la collaboration avec les industriels de mort.

Les citoyens sont amusés, distraits, incités à chevaucher des racines et des ailes - et laminés. Dans le travail, ou l'absence de travail, dans l'abêtissement, dans l'indifférence de l'autre. Citoyens pions que l'on place et déplace à volonté, au gré des caprices de ceux qui ont le pouvoir de faire la pluie, le beau temps, et surtout les tempêtes. Financières, militaires...

Ingrid nous a émerveillés, ainsi en ont décidé les médias. Le temps de nous faire oublier qu'à l'arrière plan, toutes les protections auxquelles tiennent les Français étaient détricotées les unes après les autres, avec la complicité des élus. Et mondialisation oblige. Hubert Védrine, ce grand sage, disait l'autre jour que les peuples ne veulent pas du libéralisme. Et pourtant il est là, imposé par ceux qui ont le pouvoir. Au mépris de ceux qui le leur confient.

Et pendant ce temps, le narco-trafiquant Uribe a revêtu les habits du Rambo bienfaisant, celui qui délivre les princesses captives. La Colombie est la tête de pont du combat de l'Amérique pour la reconquête de l'Amérique Latine - au seul bénéfice de ses multinationales. Et pour le malheur des peuples en voie de libération.




Et puis le Tibet est apparu, à point nommé : Au moment où la Chine, qui s'éveille à grande vitesse, allait ravir la vedette à l'Occident, jeux obligent. Les moines armés par la CIA ont crié à la face du monde leur malheur de ne pas être libres - de ne pas être asservis à l'Amérique du rêve, et du rêve seulement, démocratique. Les médias serviles ont juste oublié de dire qu'ils voulaient passer d'une féodalité, la leur, ancrée dans une tradition cruelle, à  une autre, plus insidieuse, occidentale. Une seule chose importait : Se saisir des J.O. pour dénigrer le puissant futur rival chinois. En vain. Car la Chine est en marche vers son destin, et rien ne pourra l'arrêter, et c'est tant mieux.

La Russie s'éveille aussi. Elle en a assez d'être piétinée. L'ogre américain lui a ravi une partie de son territoire, elle a décidé de ne plus se laisser faire. Génial Poutine ! Certes entaché du sang de la Tchetchenie, mais déterminé, efficace, attaché à son pays, et toujours aux commandes. C'est rare, aujourd'hui, pour un dirigeant ! Poutine ne cherche ni la gloire, ni les honneurs, ni l'argent. Il veut voir son pays debout, fort de ses ressources, de son potentiel retrouvé. Et puisqu'on lui a confisqué tant de terres, il est décidé à défendre celles qui lui restent, légitimement. Surtout si un autocrate au service de Wasghinton, je veux parler du Président de Georgie, décide de tuer ses soldats de la paix en mission. Ainsi que les Ossètes profondément, intimement, russes. Désormais, il faudra compter avec la Russie. Elle a retrouvé sa place, la première, et c'est tant mieux pour l'équilibre du monde soudain, grâce à elle et à l'émergence de la Chine, redevenu multipolaire.

L'Iran, cette civilisation millénaire, voudrait trouver sa place dans le concert des nations. Y apporter une voix arabe - l'une des dernières qui n'ait pas encore été éteinte par les armes occidentales, la corruption, ou l'indifférence. Et il veut légitimement assurer sa Défense, au cas où il serait attaqué. Autour de lui, les adversaires ne manquent pas. Prêts à le déchiqueter, à le mettre en pièces, et à dévorer ses ressources. Objet de toutes les convoitises, et bientôt broyé, lui aussi, comme tant d'autres avant, éclaté, à l'instar de la Yougoslavie ou, bientôt, de la Bolivie dépecée, oui, malmené, meurtri, laminé - et peut-être même rayé de la carte. Selon le bon vouloir des maîtres du monde anglais, américains, israéliens, et maintenant européens, vassaux de l' Empire. 

Le Pakistan n'a pas été oublié par les stratèges du monde. Au moment où la carte du monde se redessine, ou est redessinée, il est victime d'un coup d'Etat, perpétré dans l'ombre - et l'indifférence générale. Les médias ont présenté cela comme une victoire de la démocratie. En réalité, c'est une nouvelle défaite des citoyens, un peu plus asservis à la puissance corrompue et criminelle de l'Amérique prédatrice et va-t-en guerre - quel qu'en soit le prix pour les peuples.

Et dans leur coin, dans l'oubli général, les Palestiniens comptent leurs morts du jour, et perdent leurs dernières oliveraies, leurs derniers villages, leurs dernières espérances. A l'abri du mur de notre silence criminel. Un peuple est à l'agonie, et nous nous taisons. Ne sait-on pas que l''indifférence tue autant que la misère ?

L'Occident semble triompher.

Mais il est des victoires qui sonnent le glas de l'humanité. Parce que le théâtre d'ombres ne représente pas la vie, celle des peuples, mais la mort des déserts arides, des régions dépeuplées par la misère, la famine, les affrontements incessants...

Pour échapper à la crise financière, pour ne pas voir la réalité en face et la résoudre, l'Amérique va projeter l'univers dans un chaos indescriptible.

Le compte à rebours a commencé. A quelle vitesse ? C'est toute la question..


TAGS : Chine, Russie, Ossétie, Poutine, Hubert Védrine, Iran, Irak, Georgie, Pakistan, Tibet, Colombie, Bolivie, Uribe, Tchetchenie, Yougoslavie, CIA, CAC40...




 

L'Afghanistan, et ses canyons meurtiers pour la
coalition de l'OTAN !

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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 10:49

Clochards by graziasolare.
http://www.flickr.com/photos/39967728@N00/193818940/



Lu :


Merci les pauvres


Rendons grâce aux pauvres
de tous les pays
pour tous leurs bienfaits !


Merci les pauvres d’accepter des conditions de vie déplorables qui nous permettent de nager sans partage dans le luxe et le gaspillage.
Rendons grâce aux pauvres pour le caviar quotidien qu’ils versent dans nos mains implorantes.
Merci les pauvres pour tous les travaux pénibles que vous exécutez à bas prix pour améliorer le confort de nos familles.
Merci les pauvres d’être incapables de s’unir pour changer le monde.
Merci les pauvres de soutenir sans trop de réserves le système qui vous exploite.
Merci les pauvres de laisser ceux qui savent diriger le monde pour le bien des riches.
Rendons grâce aux pauvres de voter pour les candidats que nous avons choisis pour eux.
Merci les pauvres d’assurer à vos frais la compétitivité de nos entreprises.
Merci les pauvres d’être aussi égoïstes et avides que nous.
Gloire aux pauvres qui s’en prennent à plus pauvres qu’eux au lieu de refaire le monde.
Merci les pauvres pour toutes nos richesses.
Merci les pauvres d’adorer le maigre travail qui nous nourrit grassement.
Merci les pauvres de vous reproduire sans cesse pour alimenter notre puissance.
Merci les pauvres de mourir à notre place dans les guerres que nous fomentons pour notre gloire.
Merci les pauvres d’acheter sans compter les produits bas de gamme que vous fabriquez pour notre plus grand profit.
Merci les pauvres pour votre pauvreté qui rachète les péchés que nous avons la triste charge de commettre à votre place.
Merci les pauvres qui nous donnent généreusement la joie d’exercer la charité à bon compte et sans changer en rien l’ordre social qui nous est si favorable.
Merci les pauvres de nous laisser les beaux quartiers des centres ville pour aller vivre dans des banlieues sordides loin de tout.
Merci les pauvres de boire si avidement les bonnes paroles que nous déversons dans nos médias pour vous endormir.
Merci les pauvres qui savez sagement vous contenter du spectacle des richesses que nous étalons pour vous dans vos télévisions.
Heureux les pauvres qui trouvez votre bonheur dans un minuscule appartement loué à prix d’or dans un de nos immeubles.
Merci les pauvres de mourir plus jeunes que nous dans des conditions misérables après avoir financé nos retraites dorées dans des résidences de luxe au soleil.
Merci les pauvres de vous coltiner les maladies professionnelles dues à notre volonté d’augmenter toujours nos profits dans un marché concurrentiel.
Gloire aux pauvres qui trouvent une consolation spirituelle chez nos amies les Eglises au lieu de se tourner vers le Dieu de la Justice.
Paix à tous les pauvres de bonne volonté qui ont pour seule légitime ambition de gagner un peu plus d’argent que leurs parents.
Merci les pauvres de vous sacrifier pour les pseudo-révolutions contre les aristocraties et autres tyrans que nous retournons ensuite toujours à notre profit exclusif.
Merci les pauvres délinquants et voleurs qui essaient de faire aussi bien que nous malgré les faibles moyens dont vous disposez.
Merci les pauvres de réclamer les systèmes de surveillance et de répression qui permettent de vous contrôler efficacement.
Merci les pauvres qui souhaitent par dessus tout devenir riches.
Merci les pauvres
Merci
Du plus profond de notre cœur : merci.
Et encore merci, mille fois merci.


(mutations-radicales.org)

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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 22:11



Campagnes massives de désinformation
Après la Chine, voici la Russie sur la sellette,
et la Bolivie. Il ne fait pas bon être
indépendant de Washington....
Tentative d'assassinat de Sarkozy en Israël.




Décidément, les médias se surpassent ! Après l'acharnement contre la Chine, voici le temps des attaques contre la Russie. L'agresseur est la Georgie, mais par un retournement dont les moyens d'information, pardon, de désinformation, ont le secret, c'est la Russie qui est présentée comme l'assaillant, à l'origine d'une "campagne de terreur" ! On passe en boucle les interventions du porte-parole de la Georgie en France, dont chaque mot est une flèche : La Georgie est "agressée", la Russie est un "monstre monolithique", pas moins, qui perpétue des "massacres" ... On croit rêver ! Tout est fait pour accréditer l'idée que la Russie est l'agresseur, et la Georgie la victime. Alors qu'en sous-mains les Etats-Unis et leurs alliés font tout pour destabiliser le Caucase, où passe un oléoduc que l'on voudrait indépendant de la Russie, et complaisant envers la coalition occidentale.

Il s'agit seulement de la renaissance de la rivalité Est-Ouest. La Russie veut maintenir son influence, et protéger ses ressortissants russes. L'Ouest veut affaiblir la Russie, et accroître ses zones de contrôle à travers des pantins serviles comme le Président de Georgie, à l'image de ceux qu'il a placés en Irak, au Pakistan, en Afghanistan. Zones de contrôle qui sont en même temps stratégiques, au moins pour l'or noir pour lequel les USA mettraient à feu et à sang la planète.

Il est légitime de penser que la Russie sortira renforcée du conflit, et que les USA essuieront une nouvelle déconfiture à travers son allié georgien, surtout avec un Bush affaibli et en période pré-électorale. L'alternative serait un affrontement des deux puissances, une hypothèse peu probable. Mais la carte de la région sera probablement modifiée.

En Bolivie, même stratégie des USA, diviser pour permettre à ses multinationales de régner. Le pouvoir populaire est miné de l'intérieur par les tentatives de destabilisation du diable américain, qui ne respecte rien, et surtout pas la démocratie dont pourtant il alimente la planète en paroles. Afin de mieux la dominer, de l'asservir à ses intérêts mercantiles. Pour les USA, la Bolivie doit devenir une nouvelle Yougoslavie. Morcellée, éclatée, pillée, asservie.

Tous les Etats non-alignés, comme la Chine, la Russie, l'Iran, la Syrie, le Venezuela ou la Bolivie, sont dans le collimateur des USA. Ils sont priés de se soumettre ou de se démettre.

La planète va mal. Les luttes d'influence, en sous-mains, sont le cancer qui la ronge. Pour le profit des multinationales, et le malheur des peuples.

Un dernier mot : A l'issue de sa visite en Israël, Sarkozy a bel et bien été victime d'une tentative d'attentat contre lui, fruit d'un extrémiste israélien. Chut ! Les Médias ont tu l'affaire. Circulez, il n'y a rien à voir. En Israël, tout va très bien Mme la Marquise... C'est la chasse gardée de l'Occident. Comme la Colombie en Amérique Latine.

La désinformation bat son plein...


TAGS:

Caucase, Russie, USA, Georgie, Iran, Pakistan, Afghanistan, Irak, Bolivie, Yougoslavie, Israël, Occident, médias, Amérique Latine, Syrie, Venezuela, Chine, Sarkozy, Bush, Est-Ouest..


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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 06:48

Christine-M.jpg

 

 

Reçu ce poème d'une blogueuse,
Christine (photo plus haut)


http://chris2breizhcorsica.over-blog.com/

  ..

Pour  
Marina Petrella
 

Pour Marina PETRELLA
 
Jamais je n'aurais pensé à ça
C'est arrivé dans mon pays à moi
 
Dans mon cher hexagone
Le pays des droits de l'homme
Hypocrisie d'état
 
Je suis désolée
Mais comment le dire
Mais comment l'écrire
Je suis dégoûtée
Jamais ça n'aurait dû arriver
Je me sens triste et souillée
 
Soi-disant recherchée
Alors que jamais tu ne t'es cachée
Tu avais un beau métier
Tu avais fondé une famille
On a brisé la confiance de tes filles
 
Mais où est donc la justice
Qui se doit d'être impartiale
Qui se doit d'être sensée et réfléchie
Qu'est-ce que j'aurais dit, à dix ans,
Si on m'avait volé ma maman ?
Si elle était en train de mourir
A cause d'un pays qui la fait souffrir ?
Si j'avais déjà compris l'équation
"Extradition de Marina
égal mensonge d'état" ?
 
Maudit soient ceux d'où vient cette décision !
 
Je suis désolée
Mais comment le dire
Mais comment l'écrire
Je suis dégoûtée
Jamais ça n'aurait dû arriver
Je me sens triste et souillée
 
Ils ont commencé par Paolo Persichetti
continué par Cesare Battisti
maintenant c'est toi...
Mais pourquoi ?
 
A croire que faire le mal
Est un métier qui réussit !
 
Par pure démagogie
Pour tenter de nous duper
Essayer de nous apaiser
Le président de mon pays
"Demande ta grâce" à l'Italie
Ce n'est pas "ça" qui va calmer
Tes soutiens et tes amis
 
avec toi nous sommes désolés
Et nous sommes tous en colère
Le mot "France" a un goût amer
Nous continuerons à dire
Que nous sommes dégoûtés
Nous continuerons à écrire
que nous sommes tristes et souillés
 
Et que jamais, jamais
Cela n'aurait dû arriver
 
POUR TOUS ET TOUTES IL EST PAR NOUS EXIGÉ
 
LA VIE, LA PAIX, LA LIBERTÉ
 
LA VIE, LA PAIX, LA LIBERTÉ
 
LA VIE, LA PAIX, LA LIBERTÉ
 
Écrit le 1er août 2008, à Paris
Christine Mirété



_____________________________________________________________________________________________________






Marina,
la parole donnée et reprise,
Marina,
la vie en sursis
Marina
la vie qu'on a achevée
Marina,
pas de miséricorde pour elle !

Bush tue des innocents partout,
et on lui déroule le tapis rouge,
rouge du sang de nos vies, pourtant,

Marina était rouge,
elle a versé du sang, certes,
combien, à côté du maître du monde ?
Marina va payer,
Bush ne paiera jamais.

Où est la Justice ?
Selon que vous serez puissant ou misérable,
rouge...  ou très noir,
le verdict n'est pas le même.

Marina,
Y-a-t-il encore un peu d'humanité
sur cette terre ?
Ou l'Argent va-t-il tout engloutir,
même la compassion ?

Marina, nous t'avons pardonné,
Mais Sarkozy ne fait grâce qu'aux riches, lui,
et la France a honte.
Honte d'avoir donné une parole
et de l'avoir reprise,
Honte d'avoir perdu son coeur,
Honte d'avoir perdu son âme.

Il n'y a pas de pardon pour les pauvres.
Et c'est bien triste.
Et c'est ainsi.


Chantal, qui a eu envie d'improviser ces quelques mots à la suite de Christine.
Je ne suis pas poète, mais j'aime jeter les mots sur le papier.
Avec mon coeur,
avec ma tendresse pour les pauvres,
les souffrants et les malheureux,
avec ma compassion et ma miséricorde.
Je ne suis pas Présidente,
je joue juste avec les mots.
Pour Christine,
et pour Marina,
tout simplement.
Mais avec mon coeur, moi.
Comme Christine.
Pour Marina.
Tout simplement !

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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 15:46

 

Les J.O., des jeux fraternels, une vaste entreprise commerciale, l' occasion de détourner de nos problèmes intérieurs, ou... enfin la possibilité de calomnier dans le monde entier l'hyper-puissance émergente, la Chine ?

On assiste à une véritable entreprise de dénigrement de ce pays millénaire. Parce qu'il dérange, parce qu'il est en pleine expansion, parce qu'il menace la domination de l'Occident, par son dynamisme, sa santé insolente, sa réussite financière, le nombre de ses habitants...

Les médias s'acharnent, d'une manière éhontée. En faveur du Tibet, d'abord, pour mieux porter atteinte aux intérêts de la Chine, dans l'espoir de voir l'ancien Etat féodal se détacher de l'encombrant nouveau rival des Etats-Unis. Avec des journalistes indépendants comme Michel Collon, les véritables ressorts de cette campagne hystérique ont été révélés. Ne soyons pas dupes : Il s'agit tout simplement de pousser le Tibet à se détacher de la Chine, en se servant des moines d'ailleurs armés par la CIA, en sous-mains, afin d'affaiblir la puissance de l'Etat qui  menaçe l'hégémonie américaine sur la planète. Or, n'est-il pas temps de souhaiter l'avènement d'un monde bi-polaire, opposant l'Occident américano-européen à un axe qui pourrait aller de la Chine à l'Inde, en passant par des pays non-alignés à Washington comme la Russie, l' Iran, la Syrie, le Vénézuela...? Question d'équilibre planétaire... L'hégémonie d'un seul pays sur le monde est intolérable !

Nous devons nous réjouir de l'arrivée sur la scène internationale de deux grandes puissances comme la Chine et la Russie, heureusement alliées. Et faire confiance à la Chine pour remédier aux inégalités sociales, aux atteintes aux Droits de l'Homme - mais à son rythme ! De quel droit devrions-nous dicter nos idéaux, d'ailleurs très pervertis dans les faits, à d'autres pays ? C'est une ingérence intolérable. Les Chinois sont sages, travailleurs, patients, calmes, amicaux, humbles.  Les arrogants Américains devraient plutôt s'inspirer de leurs valeurs ! Pour ma part, je regrette seulement que ce grand pays troque de plus en plus ses traditions de solidarité familiale et ancestrale, contre celles de l'Occident individualiste, matérialiste, inhumain. Le capitalisme doit tenir compte de l'Histoire du pays où il s'installe. Et en l'occurrence, il ne doit jamais être imposé, pas plus que la démocratie d'ailleurs. Ce n'est pas du "prêt-à-porter" !

Les Médias occidentaux, une fois de plus, montrent leur limites, leur mauvaise foi, disons-le clairement. Les J.O. qui devraient être la fête de la fraternité, fournissent le prétexte à une campagne de propagande éhontée contre la Chine. Tout est retourné contre eux. Encore aujourd'hui, une grande chaîne de télévision annonce le plus sérieusement du monde : "La Chine n'est pas prête à engager un examen de conscience".

Outre le fait que la démocratie dans nos pays est seulement d'apparence, pour moi ceux qui devraient se livrer à un douloureux examen de conscience, justement, sont les Occidentaux eux-mêmes. Ils ont pillé la Chine pendant un siècle, et se sont livrés aux pires atrocités. Sans s'excuser. Et ils oseraient se permettre de critiquer la Chine, qui n'a jamais commis dans le monde de telles abominations ?  

L'Occident n'a pas de leçons de démocratie à donner, et la Chine n'a de leçons à recevoir de personne !

La journaliste que je suis s'élève contre la campagne de désinformation et de dénigrement en cours.


Voici un superbe texte pour vous montrer tout ce que les Chinois ont enduré par la faute des Occidentaux !

 http://dany.enchine.over-blog.com/

Blog de Dany et ses passions


Excuses d'un français
au peuple Chinois.


Mes Amis Chinois

J'ai honte.


Depuis des semaines, dans mon pays, en France, votre peuple, votre pays, vos institutions, votre gouvernement, votre Histoire sont traînés dans la boue, dans une hystérie collective entretenue par nos médias. Médias qui se prétendent "libres"... Les manifestations antichinoises qui ont eu lieu à Paris, lors du passage de la flamme olympique, sont indignes de mon pays, des valeurs qu'il prétend défendre, et des lois élémentaires de l'hospitalité.


Dans l'arrogance et l'ignorance, l'imbécillité en résumé, des journalistes, présentateurs de radio et de télévision, politiciens, et autres ballots en quête de publicité gratuite, se disputent l'opportunité de se mettre en valeur, en vous donnant des leçons de morale, de liberté et de "droits de l'homme".


Mais, vous le savez. En Occident, et chez ses vassaux, des manifestations, soigneusement organisées depuis longtemps, ont la volonté de perturber vos Jeux Olympiques, fanatisant les populations et les opinions publiques contre vous. Nos castes au pouvoir ne supportent pas votre succès. Vous sortez d'une longue histoire, douloureuse, héroïque, magnifique. Elles ne supportent pas votre indépendance.


Vous parlez d'égal à égal, avec ceux qui se sont comportés en maîtres du monde, pendant des siècles. Aveugles, ils ne se rendent même pas compte, qu'ils ne le sont plus. Dans votre réussite, ils y voient le basculement prochain du rapport de forces. Ils le redoutent, car cela remet en cause leur règne sans partage dans la domination, et le sentiment de supériorité, à l'égard du reste de la planète.


Ils ne souhaitent, en conséquence, qu'une chose : entraver votre développement, en vous isolant, vous divisant. Comme ils le font dans d'autres pays, ou sur d'autres continents. Comme ils l'ont fait dans votre pays. Mais tout cela, vous le savez...


Au nom de beaucoup de français, à qui nos médias soi-disant "libres" ne donnent pas la parole, je voudrais vous présenter nos excuses, et mes excuses personnelles.


Oui, "Excuses". Mais, auparavant, je voudrais vous demander "Pardon"...



Pardon, au nom du Passé, pour avoir envahi votre pays, nous être livrés à des atrocités et participé à son pillage, pendant un siècle


Vous, vous n'avez jamais envahi l'Europe. Ni aucun autre continent, d'ailleurs. Votre Grande Muraille, est là pour en témoigner. Vous avez toujours voulu vous défendre des agressions extérieures, et vous concentrer sur votre unité. Ce qui ne fut pas une entreprise facile, dans votre immense pays, au cours des siècles de votre histoire. Une des plus longues de l'humanité.


Nous, nous avons envahi votre pays. Nous avons contribué à son pillage, pendant un siècle. Il est si grand, que nous nous sommes réunis à plusieurs pour le faire.

 

 


Quand vos autorités ont interdit l'usage et l'importation de l'opium en 1839, nous n'avons pas apprécié. Ce trafic était géré par nos amis britanniques, à partir de leurs possessions en Inde, de la province du Bengale plus précisément. Faire rentrer la drogue à partir du port de Canton (Guangzhou), était une véritable mine d'or pour beaucoup en Occident. Civils, militaires, politiciens...


Les promoteurs de ce trafic, à l'origine d'immenses fortunes personnelles, ainsi que de celle des politiciens européens qu'ils soudoyaient, méritaient d'être pendus. Ils ont été anoblis par la Couronne britannique... Une bonne partie de la Chambre des Lords actuelle est constituée, ainsi, des héritiers de ces trafiquants, de ces dealers. Nous, dans notre République, il n'y a plus de titres de noblesse, on donne des promotions, des décorations ou, mieux, des rentes de situation.


Les puissances occidentales ont considéré votre refus d'importer la drogue, produite et transportée par les occidentaux, comme une atteinte grave au "Libéralisme Economique". On n'a pas le droit d'interdire, dans le commerce international. C'est un blasphème. Du moins, quand l'Occident le décide...


Alors, on vous a fait la guerre, sachant que vous n'aviez pas les moyens de la soutenir. On vous savait en difficulté, à l'époque. C'était l'occasion idéale. Ce fut officiellement la "Première Guerre de l'Opium", de 1839 à 1842. L'essentiel, de l'effort militaire était assuré, initialement, par les britanniques. Etaient réunis dans cette coalition (l'OTAN n'existait pas encore), la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et le Japon.


Les britanniques, par le traité de Nankin de 1842, vous ont donc obligé à importer la drogue, vous arrachant Hong-Kong par la même occasion. Tout le monde s'y est mis. Les Etats-Unis vous ont imposé le traité de Wanghia (ou Wangxia), en 1844. Nous, français, en avons profité pour vous imposer le traité de Whampoa (ou Huangpu), la même année.


Elle fut complétée par une "Deuxième Guerre de l'Opium", de 1856 à 1860. Pour confirmer la légalisation du commerce de l'opium sur le territoire chinois, arracher d'autres ports, concessions et sommes d'argent, par des traités spécifiques Tianjin et Aigun (1858) et, surtout, Convention de Pékin, du 8 octobre 1860. Finalité : déchiqueter votre pays, le rendre exsangue.


Nous vous avons même livré une guerre particulière, dite franco-chinoise, de 1883 à 1885. Pour vous arracher la province de l'Annam et du Tonkin, et les incorporer à notre colonie de l'Indochine (1). Pour cela, nous sommes allés jusqu'à débarquer à Taiwan ! Nous nous sommes calmés, les autres puissances commençaient à ne pas apprécier notre expansion. Le "gâteau chinois" devait être partagé en parts égales...


Les japonais ont pris le relais, de 1894 à 1895. Cela n'en finissait plus, vous sortiez d'une guerre pour rentrer dans une autre. D'un traité à l'autre. De concession en concession. De "réparation" en "réparation". De dédommagement en dédommagement. L'épuisement... Tous ces traités vous dépossédaient de votre commerce extérieur et intérieur, arrachant des concessions territoriales, dépeçant progressivement votre pays, épuisant votre Trésor Public.


Sans armes, sans ressources financières, uniquement entouré de nations hostiles. Pratiquement désarmé, votre pays a résisté. Les révoltes n'ont jamais cessé. Votre résistance a été courageuse, héroïque. Schéma classique : vos résistants ont été considérés, par les puissances occupantes, comme des terroristes, des sauvages, des barbares, des fanatiques. Dans la propagande et dans les répressions horribles qui s'ensuivaient. Et, même dans nos livres d'histoire actuels, lorsqu'ils en parlent ...


Une des révoltes les plus connues est celle dite des "Boxers". Caricaturée, par la propagande en Occident. Même soixante ans plus tard, dans un film sous le titre : "Les 55 jours de Pékin" (2). Elle a duré de novembre 1899 à septembre 1901. Suivie d'une répression par les puissances occidentales, auxquelles s'étaient ajoutées l'Italie et l'Autriche-Hongrie, dont les atrocités résonnent encore dans vos mémoires : pillages, massacres, tortures, viols, de masse.


Suivie d'un traité aux conditions encore plus dures, le "Boxer Protocol", signé le 7 septembre 1901, avec d'énormes compensations financières pompant la majorité des droits de douane et des taxes au profit des nations occidentales. Appauvrissant davantage le Trésor du pays. La Chine a dû s'acquitter de ce véritable racket jusqu'en 1939.


En fait, jusqu'à ce que les japonais chassent les européens de Chine, pour prendre leur place. Avant qu'ils ne soient, à leur tour, chassés de votre pays, en 1945. Mais, les occidentaux n'ont pas lâché prise et ont tout fait pour maintenir la guerre civile sur votre territoire, en créant, finançant le maximum de dissensions. Il a fallu attendre 1949, pour que vous soyez enfin libérés et réalisiez votre unité. Retrouvant votre identité. Malgré un embargo international, et les menaces permanentes de l'Occident.


Oui. Vous, Chinois, n'êtes jamais venus sur notre continent, dans notre pays, bardés d'armes supérieures aux nôtres, pour nous imposer la consommation d'opium ou d'héroïne. Saisir notre commerce extérieur et intérieur. Prendre nos ports et nos provinces. Infliger des dommages et réparations colossales, à payer sur plusieurs générations. Semant désolations, pillages, divisions, guerres civiles.


Nous, si. Durant un siècle...


Alors, Pardon, encore.



Mille excuses pour les imbéciles qui prétendent que le Tibet n'est pas la Chine


Certains prétendent que le Tibet ne fait pas partie intégrante de la Chine. Ne leur en voulez pas. Ils sont ignares. Leurs livres d'histoire sont vides, et les programmes d'information à la radio ou à la télévision sont composés, majoritairement, de gens payés pour assurer la propagande antichinoise.


Je sais : un ignare qui n'effectue aucun effort pour sortir de son ignorance, et exercer son esprit critique, devient un fanatique. Il faut se rendre à l'évidence : nous ne sommes plus un Pays des Lumières, mais un pays de fanatiques. Du moins, dans l'oligarchie qui le dirige.


Le Tibet est une des provinces de votre pays depuis des siècles. Officiellement, au moins, depuis le 13° siècle (3). Alors, ils formulent des arguties : ce serait "trop récent", pas "probant". Oubliant, ou dissimulant, que nous, pays occidentaux, la France en particulier, avons annexé de nouveaux territoires, tout récemment. Que voulez-vous, imbu de sa force, l'Occident s'estime tout permis...


Je ne vais pas vous parler de nos voisins européens qui prétendent la même chose. Exemples ?... Le Danemark, assure que le Groenland est danois après avoir tué la culture des peuples eskimos et leur identité. Ou encore, la Grande-Bretagne qui estime que les îles Malouines dans l'Atlantique sud, qui appartiennent en fait à l'Argentine, sont aussi britanniques que la Tour de Londres. D'autres encore... Les exemples seraient trop nombreux de toutes ces possessions, considérées comme naturellement intégrées dans une nation occidentale, alors qu'elles ont été envahies militairement. En un mot, volées à leurs peuples véritables.


Que dire, aussi, de ces pays formés aux 19° et 20° siècle, les Etats-Unis d'Amérique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, à partir de l'extermination de leurs populations d'origine : Amérindiens ou Peaux Rouges, Aborigènes, Maoris, Polynésiens ?...


Non, je veux vous dire un mot sur mon pays, la France. En donnant quelques exemples récents de notre histoire.


La Corse, qui était un pays indépendant, a été envahie militairement et rattachée à la France en 1769, à la fin du 18° siècle (4). Le premier geste de la France a été de supprimer l'Université corse, dans la ville de Corte. C'est toujours le premier acte d'un "génocide culturel" : supprimer la langue d'un peuple. Depuis, la résistance, à ce rattachement, ne semble pas faiblir...


Nous avons acquis d'autres département français, encore plus tard : la Savoie et le Comté de Nice. Annexés à la France par le Traité de Turin, à la fin du 19° siècle, en 1860 (5). Qui forment actuellement trois départements : Savoie, Haute-Savoie et Alpes Maritimes. Il semble qu'en Savoie, ou à
Nice, de nos jours, certains n'apprécient toujours pas cette annexion...


Pourtant, la France ne mettrait jamais en doute la francité de ces départements, liés à ses frontières immédiates. Mais, c'est d'autres territoires dont je voudrais vous parler, qui sont à des milliers de kilomètres de mon pays. Les plus importants, dans l'hémisphère sud. Et, qu'on prétend français.


Tahiti, capitale de la Polynésie "française", dans l'Océan Pacifique, que nous occupons depuis que nous nous en sommes emparés en 1842, et officiellement considéré comme une colonie en 1880. C'est dans l'hémisphère sud, à 17.100 km de la France. Douze heures de décalage horaire. Plus d'une centaine d'îles, sur une superficie comparable à celle de l'Europe : 2.500.000 km2.  Cela n'a rien à voir avec la France, ni par son histoire millénaire, ni par sa culture, mais nos milieux coloniaux prétendent que si. Nous opprimons son peuple qui souhaite vivre libre. Les Polynésiens ont, d'ailleurs, un mouvement qui réclame l'indépendance. Mais nous nous arrangeons pour étouffer cette aspiration et sa formulation politique.


La Nouvelle-Calédonie, avec pour capitale Nouméa, dont la France s'est emparée, comme colonie, officiellement en 1853. A 18.000 km de la France. Neuf heures de décalage horaire, en été. C'est un archipel avec une grande île et d'autres plus petites. Le peuple d'origine est Mélanésien, les Kanaks. Ils appellent leur pays Kanaky, et non pas Nouvelle-Calédonie. Ils ont toujours résisté, héroïquement. Ils veulent un pays libre, indépendant.


Mais leur pays contient du nickel. Beaucoup de nickel. C'est un des trois premiers producteurs mondiaux.  La France ne veut pas entendre parler de leur indépendance. La colonisation a été très dure : génocide culturel, massacres, humiliations. En 1931, lors de l'exposition coloniale, la France a amené de force des Kanaks pour les exposer, comme des animaux, dans un enclos avec des cases (au lieu de cages)...


Il y a aussi d'autres îles, avec de forts mouvements d'indépendance. Comme l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, à l'est de l'Afrique, à 9.000 km de la France. Dans la mer des Caraïbes, du côté de Cuba,  la Martinique à 6.800 km, la Guadeloupe à 6.700 km. Sur le continent sud-américain, frontalier du Brésil, la Guyane, à 7.000 km. D'autres encore, Mayotte, à 8.000 km, dans l'archipel des Comores, au nord-ouest de Madagascar. D'autres encore... Je m'arrête...


Les imbéciles qui disent que le Tibet n'est pas la Chine, vous jureront la main sur le coeur que toutes ces lointaines possessions, issues d'autres civilisations, sur d'autres continents, dans d'autres hémisphères, envahies militairement et arbitrairement annexées : c'est la France !...


Preuve que la bêtise ne connaît ni frontières, ni hémisphères, ni kilométrages. Quant à connaître l'Histoire, ce serait trop lui demander ...



Mille excuses pour les cyniques qui prétendent vous donner des leçons de "Droits de l'Homme"


Je n'insisterai pas sur ce point. Tellement il est ridicule. Les cyniques ont pour particularité de n'avoir ni valeurs, ni conscience. Comment prendre au sérieux leurs déclarations de "belles âmes" sur les droits de l'homme, la dignité humaine et tutti quanti ?...


Eux, qui ne disent rien pour les détenus dans les prisons françaises. Des hommes que l'ont fait vivre dans des cloaques, dans des locaux parmi les plus insalubres du monde. Où folie et suicide sont, souvent, les seules portes de sortie...


Eux, qui ne disent rien sur l'indignité avec laquelle sont traités
les immigrés, qu'on expulse parce qu'ils sont "sans papiers". Immigrés, issus de pays que nous avons colonisés et pillés pendant des siècles. Nous n'avons même pas la reconnaissance du ventre...


Eux, qui ne disent rien devant le soutien indéfectible de notre pays aux pires dictatures africaines, se succédant de décennie en décennie, dans des élections truquées, le pillage et l'oppression de leurs peuples...


Eux, qui ne disent rien quand le gouvernement des USA légalise la torture, dite du waterboarding. Supplice popularisé par l'Inquisition et plus tard par la Gestapo, pendant l'occupation allemande lors de la deuxième guerre mondiale, sous le nom de "supplice de la baignoire"...


Eux, qui ne disent rien sur Abu Ghaïb et Guantanamo, les plus grands centres de tortures du monde. Rien sur les milliers d'Irakiens internés, sans procès, sans que leurs familles sachent s'ils sont vivants ou morts...


Eux, qui ne disent rien devant la destruction de l'
Irak, fondée sur des mensonges, avec un million de morts et des souffrances innommables...


Eux qui ne disent rien contre l'envoi de troupes en Afghanistan, fondé, comme pour l'invasion de l'Irak, sur des mensonges. Avec des morts civils, dont de nombreux enfants, tous les mois...


Eux, qui ne disent rien sur les
crimes contre l'humanité commis au quotidien en Palestine, dans la bande de Gaza, avec des massacres de civils et d'enfants. Rien sur les 11.000 prisonniers Palestiniens, sans procès, dont un tiers sont des enfants et des adolescents...


Eux, qui s'étouffent sur notre passé colonial, imbibé d'horreurs sans nom.


Le cynisme de l'Occident, de ses castes au pouvoir, est permanent. C'est le socle de sa philosophie politique...


Respecter les droits de l'homme ?... Si vous, Chinois, avez des progrès à accomplir, nous, occidentaux et français, en avons tout autant. C'est la main dans la main, dans l'humilité et l'estime réciproque, que nous devons y travailler.


Et, non pas en vous crachant dessus, pour nous donner bonne conscience. Comme on a craché sur les sportifs tenant la flamme olympique, dans les rues de Paris...



Mille excuses pour nos médias dont l'arrogance n'a d'égale que la malhonnêteté


Médias "libres" ?... N'y prêtez pas attention. J'ai vu un présentateur de TV apostropher une de vos compatriotes, travaillant dans une de vos agences de presse à Paris : "Comprenez-vous la colère des français ?...". Le culot : parler au nom de tous les français !


Nous avons l'habitude de leurs campagnes de dénigrement, de diffamation : quand ce n'est pas contre les Arabes, c'est contre Poutine et les Russes, quand ce n'est pas contre Chavez et Cuba, c'est contre l'Islam et les Musulmans ... Tout est bon pour exciter la colère et le mépris contre des "boucs émissaires". C'est la seule politique de développement et de croissance, ici. Entretenir la peur et le mépris, à l'égard de "l'Autre"...


A quelques rares exceptions près, ils ne sont pas "libres". Ils appartiennent à des groupes financiers et industriels, et ne produisent, dès qu'il s'agit de politique étrangère, que de la propagande. Alors, ces médias ne font que véhiculer, vous l'avez compris, une campagne de propagande antichinoise.


Propagande dictée par des lobbies, en coulisse. Assenée dans l'arrogance. Arrogance, qui n'est que l'insolence du "vendu". Ils n'informent pas, ils désinforment. C'est tout ce qu'ils savent faire. Nous sommes de nombreux français à le dire, le déplorer. Ici, c'est ce que nous appelons le régime de "la pensée unique"...


S'ils étaient honnêtes, avant n'importe quel débat, tout ce que j'ai cité sur le plan historique, il l'aurait rappelé dans leurs émissions, leurs "documentaires", ou leurs articles. Ils auraient alors traité le sujet avec sérieux, sachant qu'avant de regarder la paille dans l'œil du voisin, il convient de regarder la poutre dans le sien.


Et, puis s'ils étaient honnêtes, ils auraient traité votre pays, votre peuple et votre gouvernement avec respect. Mais, savent-ils que le respect de l'Autre est le fondement du dialogue ?


En fait, "le dialogue" : ils n'en ont rien à faire. Ne sont-ils pas payés, avant tout, pour désinformer et endoctriner ?...

 

 

 

 

Tous mes vœux de succès pour les jeux Olympiques de Pékin


Notre Président de la République veut discuter avec vos dirigeants de la "situation" au Tibet, et du "comportement" de votre gouvernement. Ce seront, probablement, des échanges fructueux.


Il vous parlera, certainement, de la séparation du religieux et du politique en France : la laïcité. La France est un pays rigoureux sur le plan de la laïcité. Il présentera le modèle français, dont nous sommes fiers. Ce modèle pourrait vous aider, pour ramener à la raison certains membres du clergé bouddhiste.


Nous avons une loi, qui date de 1905, qui nous a permis de signifier à nos clergés et instances religieuses, qu'un religieux n'avait pas à interférer dans la conduite politique de notre nation, encore moins à dicter de ligne politique. Le clergé féodal bouddhiste devrait signer un accord de ce genre, se consacrant au salut des âmes et aux prières, au lieu de se préoccuper de son patrimoine et de son rôle politique. Et, agir pour le compte de puissances étrangères...


Cette laïcité a été récemment renforcée par une loi complémentaire sur "l'interdiction des signes religieux à l'école". Si vous vous en inspirez, les jeunes moines voulant étudier, aussi, dans les écoles publiques du pays, devront abandonner leurs toges et venir en jeans avec un blouson. 


Nous sommes, aussi, très stricts quant à la coiffe sur la tête : pas de turban, de kippa ou de voile. Chez vous, le signe ostentatoire religieux est "le crâne rasé". Pour éviter cela, il conviendra d'exiger le port d'un chapeau ou d'une casquette dans les locaux des écoles, y compris en classe...
Mais, notre Président vous en expliquera les détails : il en est un des concepteurs, avec ses partenaires politiques.


En contrepartie, nous espérons, que votre gouvernement profitera de cet échange de vue pour poser, en priorité, les problèmes de tous ces territoires qui sont à des milliers de kilomètres de la France et qui souhaitent leur indépendance. Territoires, pays et nations, qui sont, actuellement,
d'authentiques colonies, malgré les appellations, souhaitant le respect de leur culture et de l'identité de leurs peuples authentiques. Maoris, Polynésiens, Mélanésiens, Kanaks, en particulier...


Oui, il conviendrait de mettre un terme au génocide culturel et à
l'exploitation économique de ces peuples.



Merci.


C'est avec joie que je vous retrouverai à Pékin, pour les Jeux Olympiques.


Avec tous mes vœux de succès et...


... mes Amitiés.

 

(1)  Par le Traité de Hué, du 9 juin 1885.
(2)  " 55 Days at Peking ". Film, de Nicolas Ray, sorti en 1963, avec Charlton Heston, Ava Gardner et David Niven, notamment.
(3)  Sous la dynastie Yuan, par Khubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan, en 1279.
(4)  La Corse a été indépendante en 1755, sous le gouvernement de Pascal Paoli, avec son drapeau, sa monnaie (1762), et son Université à Corte (1765). Son annexion a suivi la défaite de l'armée corse devant les troupes françaises à Ponte Nuovo, en 1769, et l'exil de Pascal Paoli.
(5)  Sous Napoléon III. En fait, cette annexion avait fait l'objet d'un accord secret, le 26 janvier 1859, entre le gouvernement français et les représentants du gouvernement italien. Ceux-ci souhaitant obtenir le soutien militaire de la France contre l'Empire Austro-Hongrois, qui occupait une partie de l'Italie.




Illustrations :

>  Caricature française de 1890, représentant les grandes puissances de l'époque se partageant le "gâteau chinois". On y reconnaît : la reine Victoria (UK), l'empereur Guillaume II (Allemagne), l'empereur Nicolas II (Russie), le Japon représenté par un samouraï. La France est pudiquement représentée, sans couteau entre les mains, par Marianne, derrière l'empereur de Russie... Le caricaturiste devait avoir peur de la censure !...  Manque une représentation des USA, qui participaient, eux aussi, à la curée.

>  Le splendide stade olympique, en "nid d'oiseau".

 

  http://stanechy.over-blog.com/article-18658527.html

Mercredi 25 juin 2008
 
Un des meilleurs analystes de l'impérialisme US révèle les dessous du "mythe du Tibet", du Dalaï Lama et de certains aspects du bouddhisme... Comment vivait-on lorsque les moines dirigeaient le Tibet ? Quelle a vraiment été la politique de la Chine dans cette région ? Et celle de la CIA ?


http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-08-24%2011:39:05&log=invites


voir aussi :
Maxime Vivas, «La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone», Bruxelles : Aden, 2007.

Le servage féodal au Tibet

(pardon pour ces douloureuses images)


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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 15:32

J'ai trouvé ce portrait de femme.
Trop beau pour le laisser dans l'oubli !



Arundhati Roy.


L’Année de l’Inde, au Salon du Livre, réveille en moi l’admiration que j’éprouve pour une personnalité indienne fascinante : Arundhati Roy.


Pourtant, elle n’a plus écrit de roman depuis 1997. Dix ans… Mais, quel roman ! Un succès mondial (1),
ponctué d’une pluie de prix internationaux, dont le prestigieux Booker Prize.

A la suite de ce succès, elle aurait pu débiter en rondelles son petit filon romanesque, comme les « business women » de l’industrie romancière, bien de chez nous ou d’ailleurs.  A la Amélie Nothomb ou Virginie Despentes. Avec un bon marketing, relayé par la « presse féminine », les gogos de la critique médiatique, elle aurait été publiée, chaque année, quoi qu’elle écrive. Par réflexe moutonnier, chacun aurait suivi. Prospérer gentiment…

Belle, elle avait de quoi séduire les magazines féminins internationaux et leurs principaux sponsors : les fabricants de cosmétiques et autres bâtons de rouge à lèvres. Elle aurait pu minauder, dans un clip, en demandant : " Tu l’aimes ma bouuuuche ?… ". Avec une féminité autrement plus rayonnante et crédible que les baudruches peinturlurées des films publicitaires…

Non. Trop talentueuse. Trop belle. Trop femme. Trop courageuse.

Vous ne la trouverez jamais dans cette presse ou sur ces plateaux de télévision. Elle est devenue la bête noire de leurs propriétaires : les marchands de canons et de béton ! Elle s’est consacrée à la lutte pour la défense des paysans indiens et pour la paix dans le monde. Impardonnable ! Au lieu de se contenter de tartiner sur le misérabilisme et le sort tragique de la femme indienne... Elle veut s’attaquer aux « racines de la misère » …

Ecrivant, militant, elle n’a cessé de dénoncer les injustices provoquées par la politique des grands travaux (2), en particulier, des barrages en Inde : spoliation des populations de centaines de villages, expulsées de leurs terres sans indemnisations, terrorisme de l’Etat et de ses entrepreneurs mafieux. Témoignages accablants des « procédures démocratiques » pour instaurer une implacable dictature des forts sur les faibles. Elle en a fait un documentaire (3), car elle a fait du cinéma, jouant et écrivant des scénarios pour le cinéma (4), ou pour des séries TV (5)
.

Dans ses conférences, ses écrits, elle est une des plus ardentes pasionarias contre la guerre en Irak et le génocide de la Palestine (6). Pour le droit des peuples à l'autodétermination, le droit à disposer et décider de leurs destins. Contre le nucléaire et pour la paix dans le monde (7)
.

Une partie de la presse indienne, soudoyée par la business mafia associée à des politiciens corrompus, l’a traînée dans la boue. On est allé jusqu’à l’interner une journée en prison, pour injure à magistrat. Bien sûr, les extrémistes américains l’ont accusé d’anti-américanisme. Comme on sait le faire en France (8),
lorsqu’on critique la politique étrangère américaine. Rien n’a pu la briser.

Une citation, extraite d’un de ses ouvrages de combat (2)
, montre à quel point cette génération, très représentative, d’Asie, d’Amérique du sud ou d’Afrique, est lucide et ne se laisse pas impressionner par la propagande de l’Occident :

« … Quant à la dénonciation de l’hypocrisie occidentale, n’a-t-on pas déjà fait le nécessaire dans ce domaine ? Qui sur terre nourrit quelque illusion à ce sujet ?  Voilà des gens dont l’histoire est teintée du sang des autres. Colonialisme, apartheid, esclavage, purification ethnique, guerre bactériologique, armes chimiques. C’est à eux que l’on doit tout cela. Ils ont pillé des pays, effacé des civilisations, exterminé des populations entières.
     
Ils se tiennent sur la scène du monde nus comme des vers mais pas le moins du monde embarrassés, parce qu’ils savent qu’ils ont plus d’argent, plus de nourriture et des bombes plus grosses que n’importe qui d’autre. Ils savent qu’ils peuvent nous balayer de la surface de la terre en moins de vingt quatre heures. Davantage que de l’hypocrisie, je dirais que c’est du cynisme pur et simple
. »

Si ce n’est déjà fait, lisez ses livres : une passionnante introduction dans la vie de ce pays gigantesque, au cœur de l’évolution géopolitique en cours...

 

(1)    Le Dieu des petits riens.
(2)    Le coût de la vie
.
(3)    DAM/AGE : A Film with Arundhati Roy (2002).
A noter le jeu de mots entre "DAM/AGE"  (L’ère des barrages)  et  "DAMAGE"  (dégâts, préjudices).
(4)    In Which Annie Gives it Those Ones
(1989) Electric Moon (1992).
(5)    The Banyan Tree
.
(6)   
L’écrivain - militant.
(7)   
Elle a obtenu le Sydney Peace Prize, en mai 2004, pour sa lutte contre les injustices sociales et la non violence.
(8)    Hoover Institution, National Review, Todd Gitlin, Stanley Kurtz…


http://stanechy.over-blog.com/article-6183137.html

Tags : Femme, femme engagée, écrivain, Inde, Arundhati Roy, Occident, Palestine, Irak, médias, Asie, Amérique du Sud, Afrique, terrorisme d'Etat, France, anti-américanisme..


Pourquoi ne pas la proposer
comme Prix Nobel de la Paix ?

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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 16:28
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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 01:49

J'ai trouvé cet article publié aujourd'hui sur le site sego-dom.

Chers confrères et conseurs journalistes, comment pouvez-vous travailler sereinement ??? En toute indépendance ???

Sans pluralisme ? Alors que tout est concentré entre les mains de quelques groupes inféodés au pouvoir ? Je sais que vous avez manifesté, voici quelques mois, pour protester contre cette main-mise, mais le public ne le sait pas. Car rien n'a été ébruité... Un comble !

Quand je travaillais à la télévision, une seule de mes interviews pour mon émission "Libre à Vous" (un titre inapproprié !) a été interdite... Parce qu'il s'agissait de laisser parler la Présidente de l'Association Internationale des Femmes pour la Paix !

Or, vous le savez sans doute, sinon je vous l'apprends, les grands médias sont surtout aux mains des Industriels de l'Armement. Alors, parler de paix quand cela risque de faire perdre des marchés aux industriels de la mort, c'est très mal vu. Pour pasticher Molière, disons donc : "cachez cette paix que je ne saurais voir"...

L'article que vous allez lire date de 2006. Il est toujours d'actualité ! Plus que jamais, même, depuis que Sarkozy est élu. Concentration ! Communautarisme ! Désinformation ! Manipulation ! Et j'en passe...

Amis journalistes, quelle information aujourd'hui ?  Posons-nous cette question, encore et toujours...

Quel courage vous avez pour exercer cette si belle profession qui informe de moins en moins, et fait de plus en plus la propagande du "Chef", en France comme en Italie...

L'auto-censure est la pire des censures, car elle est  sournoise, muette et invisible ! Notre démocratie est décidément de moins en moins "irréprochable"... sauf dans les discours du Gouvernement ! Parce que sans liberté d'opinion, d'expression, d'information, de publication, il n'y a plus de liberté et donc plus de démocratie...

Vigilance !


Sarkozy et l’oligarchie des médias

Septembre 2006

La courte défaite électorale de M. Silvio Berlusconi, en avril 2006, a porté un coup au système clanique italien, bien déterminé à contrôler l’opinion grâce à un mélange de marketing politique, d’intérêts croisés avec la presse et l’édition, et de mainmise directe ou indirecte sur le paysage audiovisuel. Certes, un an plus tôt, en France, le référendum sur la Constitution européenne établissait qu’il ne suffisait pas de disposer de la quasi-totalité de l’espace médiatique pour convaincre une majorité de citoyens. Toutefois, la perspective de l’élection présidentielle, au printemps 2007, va permettre d’apprécier si un laborieux travail de domestication des médias ne finit pas, malgré tout, par se révéler payant. N’est-ce pas ainsi que certains ont interprété la réélection à la tête de l’Etat de M. Jacques Chirac en 2002, sur fond de campagne de presse matraquant le thème de l’insécurité ?


Tout est en place, en tout cas, pour favoriser l’intronisation de M. Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Chef du principal parti de droite, l’Union pour un mouvement populaire (UMP), ministre de l’intérieur et président du conseil général du département le plus riche de France, les Hauts-de-Seine, l’homme s’est employé à construire depuis vingt ans un étonnant réseau d’influence dans les médias. Au service de ses ambitions suprêmes. Ce réseau a une nouvelle fois donné sa mesure pendant l’été 2006. Le nouveau livre de M. Sarkozy, Témoignage (Xo, Paris), paru en juillet, fut aussitôt salué par une couverture souriante du Point (la troisième en quatre mois) et, entre autres exemples, par un entretien d’une complaisance presque burlesque avec Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Pour l’intervieweur et patron de la radio privée appartenant au groupe Lagardère – qui comprend aussi Paris Match, Le Journal du dimanche, Elle... –, M. Sarkozy a cette qualité remarquable qu’il refuse la « docilité ». Une vertu qu’on sait très prisée par M. Arnaud Lagardère, dont Jean-Pierre Elkabbach est aussi le conseiller : en juin 2006, l’éviction d’Alain Genestar, directeur de Paris Match, coupable d’avoir publié en couverture une photo de l’épouse du président de l’UMP avec son compagnon de l’époque, démontra les limites de l’indocilité permise aux médias du groupe en question. Un patron de presse limogé pour complaire à un ministre et chef de parti ? Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas connu pareille marque d’allégeance journalistique au pouvoir politique...


Il y a là le résultat d’un long et patient travail entrepris par le candidat de l’UMP pour se rapprocher des grands patrons propriétaires de médias. M. Sarkozy possède un épais carnet d’adresses d’amis influents dans la presse et l’audiovisuel. On y remarque d’abord les familiers, comme M. Martin Bouygues, actionnaire de TF1 et parrain de son fils, ou M. Bernard Arnault (La Tribune, Investir, Radio Classique), dont la fille Delphine se maria en présence de M. Sarkozy. Habitant Neuilly, MM. Bouygues et Arnault furent tous deux témoins aux épousailles du maire de la ville.


Des compagnons de route... cyclable

Ces relations professionnelles ont affermi les amitiés. Ainsi, M. Lagardère doit à M. Sarkozy le règlement, en 2004, du conflit d’héritage qui l’opposait à sa belle-mère Betty, lorsque l’homme politique et ancien avocat d’affaires avait, en tant que ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, la haute main sur l’administration fiscale. « On signe ton truc fiscal et on passe à autre chose », aurait dit le ministre, sitôt nommé à Bercy (1). Décédé en 2003, Jean-Luc Lagardère avait lui aussi eu l’occasion d’apprécier, lors de la faillite de La Cinq en 1992, les conseils de l’associé du cabinet Claude-Sarkozy.


En avril 2005, le président de l’UMP fut l’invité d’honneur d’un séminaire du groupe Lagardère à Deauville. L’héritier Arnaud le présenta « non pas comme un ami, mais comme un frère ». Un mois plus tard, le patron du principal groupe de presse et d’édition français affichait son amitié en participant à un meeting de M. Sarkozy (animé par le journaliste Michel Field) en faveur du « oui » à la Constitution européenne. M. Lagardère dévoila ce soir-là la nature de son engagement : « Quand il y a un but à marquer, je préfère être dans l’équipe que dans les vestiaires (
2). » Stéphane Courbit, président d’Endemol France, producteur des émissions de Marc-Olivier Fogiel et de Karl Zéro, assistait également à cette réunion électorale.


De son côté, M. Serge Dassault (Le Figaro, Valeurs actuelles) se souvient que l’actuel ministre de l’intérieur a « démêlé » la succession de son père Marcel (
3). Et il n’ignore pas que M. Sarkozy est devenu un familier de son fils aîné Olivier, par ailleurs député UMP. Parfois, les rôles s’entrecroisent : proches de la famille, MM. Bouygues et Arnault comptèrent aussi au nombre des clients du cabinet d’avocats. Enfin, avec un homme politique amateur de vélo, on ne saurait oublier les compagnons de route... cyclable. MM. Bouygues et Arnault sont à nouveau du nombre, tout comme M. Jean-Claude Decaux, leader mondial de l’affichage urbain, et M. François Pinault, propriétaire du Point. Sans oublier Michel Drucker, animateur populaire de France 2.


La construction d’un tel réseau n’est nullement le fruit du hasard. En 1983, lorsqu’il conquiert, à 28 ans, la mairie de Neuilly, M. Sarkozy s’attelle très vite à bâtir un cercle de relations susceptibles de favoriser son ascension politique. Sa ville, une des plus prospères de France, compte deux mille quatre cents entreprises, donc de nombreux patrons qui s’intéressent à lui en voisins ou en simples administrés, à titre personnel ou professionnel. Dès 1985, le maire crée le club Neuilly Communication, lequel compte parmi ses membres M. Gérald de Roquemaurel, président-directeur général d’Hachette Filipacchi Médias, M. Nicolas de Tavernost, président de M6, ou encore M. Arnaud de Puyfontaine, patron de Mondadori France (ex-Emap France, troisième éditeur de magazines). M. Sarkozy veille également à s’entourer de publicitaires, comme MM. Thierry Saussez, président d’Image et stratégie, Philippe Gaumont (FCB), puis Jean-Michel Goudard (le « G » d’Euro RSCG). Il fréquente enfin les grands annonceurs Philippe Charriez (Procter & Gamble) et Lindsay Owen-Jones (L’Oréal).


En juillet 1994, l’actuel président de l’UMP devient simultanément ministre de la communication et ministre du budget du gouvernement de M. Edouard Balladur, ce qui lui permit d’être à la fois le décideur politique et le pourvoyeur de fonds publics des grands groupes de médias... Mais c’est surtout sa position de porte-parole du gouvernement, puis du candidat Balladur, entre 1993 et 1995, qui l’amène à rencontrer les hommes d’influence que sont Alain Minc – lequel le conseillera dix ans plus tard à l’occasion du référendum européen – et Jean-Marie Colombani, en train de consolider leur pouvoir au Monde. M. Sarkozy s’emploie à orchestrer l’engouement médiatique en faveur de M. Balladur, dont M. Minc est un des partisans déclarés, et à présenter son élection comme acquise. Il bénéficie à cette fin de l’appui du sondeur Jérôme Jaffré, alors directeur général de la Sofres. Le 22 mars 1995, Le Monde titre en « une » : « et Mme Chirac ont tiré profit d’une vente de terrains au Port de Paris ». L’information émane de la direction du budget chapeautée par... M. Sarkozy.


TF1 est également de la partie (
4). Une de ses présentatrices, Claire Chazal, signe une hagiographie de M. Balladur tandis que M. Bouygues ouvre les portes de sa chaîne à celui qui passe déjà pour un vice-premier ministre. « Pour Martin [Bouygues], explique un observateur, Sarkozy est une espèce de maître à penser. Pour Sarkozy, Martin est une force. Leur duo est une association, une PME. Ce qui explique en partie pourquoi, pendant la campagne de 1995, TF1 est devenue “télé Balladur”. Bouygues ne rendait pas service à Balladur, mais à l’un des lieutenants (5). » C’est l’époque où l’ambitieux ministre est surnommé « Darty » en raison de sa propension à être omniprésent avant et après la météo... Alors directeur de l’information de France 2, Jean-Luc Mano suit le mouvement ; il participera plus tard à la conception de la campagne menée par M. Sarkozy pour les élections européennes de 1999. L’échec sera cuisant (6).


Déjà en 1995, M. Sarkozy a choisi le mauvais camp. Qu’importe, il profite de son ascension-éclair pour imposer son style et son image. En mai 1993, une spectaculaire prise d’otages dans une maternelle de Neuilly le fait connaître des téléspectateurs. « Il était toujours devant les caméras, sans parler, rappelle Jean-Pierre About, rédacteur en chef au service enquête de TF1. Mais le lendemain, lorsque HB [Human Bomb, nom donné au preneur d’otages] a pris une balle, il avait disparu du dispositif. Un coup de maître, puisqu’il n’est pas lié à la polémique sur l’opportunité de tuer le ravisseur qui a suivi (
7). » Cette technique dite du « mouvement permanent », qui consiste à se saisir de l’actualité immédiate pour apparaître à son avantage dans les médias, puis à foncer sur un autre événement, constitue la marque de fabrique de M. Sarkozy.


« Je sais ce qui se passe dans vos rédactions »

En 2002, après (*) la campagne présidentielle, un premier passage au ministère de l’intérieur lui permet de systématiser cette méthode de communication. TF1, dont les journaux télévisés mettent en scène un climat d’insécurité, se fait le relais zélé de la riposte ministérielle. Le 22 mai 2002, une intervention à Strasbourg du groupe d’intervention régional, à l’occasion de laquelle l’homme politique se fait omniprésent, donne le ton. TF1 évoque alors la saisie d’« armes de guerre » : deux pistolets, quatre caméscope, trois ordinateurs et deux appareils photo numériques (8)... Très vite, le ministre devient l’unique émetteur de la parole policière. En novembre 2005, les émeutes dans les banlieues illustrent ce basculement. Une cellule de communication est installée Place Beauvau et, dorénavant, l’information officielle passe par le prisme du ministre de l’intérieur. Lequel – « Kärcher », « racaille » – aime jouer les pompiers pyromanes.


Dépendants de sa parole, les médias en sont aussi les dépositaires. A l’évidence, M. Sarkozy a une faconde et un style imagé qui leur plaisent. « C’est le nouveau présentateur du JT de 20 heures », ironise M. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, en guise de décompte des apparitions du ministre dans les journaux télévisés. Aucun homme politique n’a été, comme lui, trois fois l’invité de l’émission « 100 minutes pour convaincre » de France 2. Chaque fois, l’audience est au rendez-vous (entre 4 et 6 millions de téléspectateurs).


Son adresse oratoire doit beaucoup aux « ficelles » du métier d’avocat : recours emphatique aux formules interrogatives et aux anaphores (« Parce que vous croyez que... »), effets de sidération par les images (« On ne peut pas violer impunément une adolescente dans une cave »), posture du « parler vrai » et populaire (« Moi, j’essaye d’être compris des gens »)... La séduction joue auprès des journalistes. « Il a une manière de poser les questions qui fait qu’on est toujours d’accord avec la réponse. On fait un peu office de sparring partner (...), avoue Thomas Lebègue, journaliste à Libération. Il voit comment les arguments passent auprès des journalistes avant de les diffuser à grande échelle (
9). » Fût-il ministre de l’intérieur, un poste qui ne garantit pas d’ordinaire une grande popularité chez les journalistes, un homme qui montre qu’il adore les médias et qui se prête à leur jeu de l’image ne saurait être mauvais...


Cette idylle s’exprime en chiffres : depuis son retour Place Beauvau, en mai 2005, M. Sarkozy a eu droit à une moyenne mensuelle de 411 articles, contre 220 pour M. Dominique de Villepin lorsqu’il exerçait les mêmes fonctions (
10). L’homme a compris comment amadouer ce que la presse est devenue. Ministre du budget ou des finances, il s’est gardé de toucher à l’abattement fiscal contesté des journalistes (7 650 euros par an déductibles du revenu imposable). Simultanément, il a pris des positions très libérales sur la défiscalisation des entreprises, l’impôt sur la fortune ou les droits de succession. Elles ne peuvent que satisfaire ces magnats-héritiers que sont MM. Lagardère, Bouygues, Dassault, Edouard de Rothschild, etc. (11).


« Un journaliste qui me critique est un journaliste qui ne me connaît pas »,
a coutume de dire M. Sarkozy. N’est-il pas d’ailleurs une sorte de confrère, lui qui rêva un temps de devenir présentateur du « 20 heures » ? En 1995, quand il publie sous pseudonyme une série d’articles intitulée « Lettres de mon château », dans Les Echos, il montre qu’il s’intéresse autant à la vie des médias qu’à la politique. Du coup, l’homme a l’habitude de valoriser les journalistes, de s’intéresser aux nouvelles recrues. De les tutoyer aussi, comme Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, ou Jean-Marie Colombani. Dans ce dernier cas, Edwy Plenel s’en déclara troublé... mais en mars 2006, six mois après avoir quitté la rédaction du Monde. En 2003, au moment de la sortie du livre de Pierre Péan et de Philippe Cohen consacré au quotidien du soir, le même avait néanmoins sollicité le conseil du ministre dans son bureau de la place Beauvau (12).


M. Sarkozy sait également se rendre disponible auprès de journalistes moins chevronnés. Il impose d’ailleurs à son conseiller à la presse, M. Franck Louvrier, de ne jamais laisser un appel sans réponse. Mais gare à ceux qui pourraient être tentés de faire dissidence. « Je sais tout ce qui se passe dans vos rédactions », lance-t-il un jour de janvier 1995 à des reporters lors d’un déplacement dans le Nord (
13). De fait, il peut compter sur Jean-Pierre Elkabbach pour être consulté quand Europe 1 envisage de recruter un journaliste chargé de suivre l’UMP (14). Ou sur M. Bouygues : c’est ainsi M. Sarkozy qui, avant un voyage délicat aux Antilles, annonce – y compris à la rédaction de TF1 – qu’un journaliste noir, Harry Roselmack, prendra les rênes de la présentation du « 20 heures » pendant l’été 2006.


Le président de l’UMP dispose à présent des cartes lui permettant d’espérer l’épilogue présidentiel de cette puissante orchestration médiatique. Peu importe qu’il se trompe ou qu’il se contredise dès lors que nul ou presque dans la presse ne le souligne. Le 25 janvier 2006, il estime, par exemple, que le contrat première embauche (CPE) constitue « une très bonne mesure pour l’emploi de jeunes ». Six mois plus tard, il se ravise : « J’étais persuadé que le CPE serait vécu comme injuste pour la raison simple qu’il l’était. » En juillet dernier, il approuve chaudement les bombardements et les préparatifs d’invasion du Liban sud : « Israël se défend » (Europe 1, 18 juillet). Plus tard, il se déclarera néanmoins d’accord avec le président de la République, assurément plus réservé sur le sujet (
15).


De même qu’il a séduit nombre d’acteurs, de chanteurs et de stars du show-business (Jean Reno, Christian Clavier, Johnny Hallyday, etc.), M. Sarkozy parvient à être apprécié de journalistes réputés de gauche. M. Saussez s’en félicite : « Il a une bonne image chez des gens qui n’ont pas ses opinions : c’est très nouveau (
16).  » Naviguant entre la clémence relative, avec l’abrogation de la double peine, et la répression, avec la nouvelle loi sur l’immigration, le président de l’UMP offre à chacun motif à se laisser séduire. « Il considère que son rôle est de convaincre. Et d’abord les journalistes », concède son fidèle lieutenant, le ministre délégué aux collectivités territoriales Brice Hortefeux (17).


Si ces derniers constituent bien la cible de M. Sarkozy, c’est qu’ils vont ensuite relayer une image susceptible de prospérer dans des cercles influents, lesquels eux-mêmes influenceront d’autres cercles concentriques dans leur entreprise, leur club de sport, leur voisinage... sans être nécessairement un vecteur d’opinion direct, les médias comptent auprès de ceux qui pensent que les médias influencent le public.


En tout cas, M. Sarkozy a le temps et l’occasion de s’exprimer. Le matin sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach lui octroie couramment vingt minutes supplémentaires d’entretien ; LCI, filiale de TF1, retransmet en direct ses vœux à la presse ; il fait la couverture de TV Magazine, ce supplément du Figaro diffusé auprès de cinq millions de lecteurs potentiels, à l’occasion d’un entretien sur Canal+ avec son ami Michel Denisot, déjà coauteur d’un livre avec le ministre. Quant à sa relation avec son épouse, Cécilia, elle fait le bonheur de la presse « people » (Gala, Paris Match...) chaque fois qu’elle sert les intérêts du présidentiable, mais provoque désormais l’autocensure, voire la censure, sitôt qu’elle cesse d’être à son avantage. Ainsi, lorsqu’une journaliste de Gala, Valérie Domain, décida en 2005 d’écrire un livre qui n’agréait pas à M. Sarkozy, Entre le cœur et la raison, l’éditeur – M. Vincent Barbare – fut convoqué Place Beauvau.


Une inhabituelle passion

La volonté de contrôler les médias peut être assez naturelle chez un responsable politique. Plus inhabituelle est la passion d’une communauté de dirigeants de médias et de journalistes (Denis Jeambar, qui vient de quitter la direction de L’Express pour celle des éditions du Seuil, et Franz-Olivier Giesbert, président-directeur général du Point, par exemple) à lui servir de relais. Encouragés par l’aura dont bénéficie le présidentiable auprès de leur propriétaire ou de leurs annonceurs, ils surestiment sans doute la séduction qu’il exerce et ils occultent trop volontiers l’échec de sa politique, par exemple sur le terrain des violences aux personnes (elles ont officiellement augmenté de 12 % entre mai 2002 et avril 2006). Inversement, quand les mêmes faiseurs d’opinion soulignent la médiocrité du bilan de M. de Villepin, ils font mine d’oublier que M. Sarkozy est un des principaux ministres de son gouvernement. Et que la querelle entre les deux hommes constitue aussi un moyen artificiel de permettre à la droite de s’offrir une alternative à elle-même.


En rebondissant sans cesse sur l’actualité, M. Sarkozy teste des idées qu’il calibre empiriquement en fonction de l’écho médiatique qu’elles reçoivent. Son objectif est de construire ainsi une légitimité cathodique et de demeurer au zénith des instituts de sondage avec une autorité conférée par les « unes » plutôt que par les urnes. Sur ce point précis, certains candidats socialistes, dont Mme Ségolène Royal, ne se comportent pas toujours différemment. Pour expliquer qu’elle ait, à son tour, décidé de s’installer sous les feux de la rampe, un conseiller de la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes admet : « La présence médiatique donne l’apparence de l’action. On a décidé de faire comme Nicolas Sarkozy, on prend toutes les occasions. On cannibalise tout (
18). »


Dans le cas du ministre de l’intérieur, tout le monde – ou presque – y trouve son compte, tant que le « produit » se vend : « C’est le seul homme politique dont les régies publicitaires sont contentes quand il fait la couverture », avance M. Jérôme Peyrat, directeur général de l’UMP (
19). Ce genre de considération n’est pas sans importance dans la presse, compte tenu du déclin de sa diffusion. Quant aux Français, ils auront bientôt à se prononcer sur le profit qu’ils retirent de l’exposition avantageuse d’un homme entièrement tourné vers la satisfaction de son ambition et de son clan.


Marie Bénilde.

Journaliste.

 (1) Airy Routier, Le Complot des paranos, Albin Michel, Paris, 2006, p. 119.

(2) Cité par Serge Halimi, Les Nouveaux Chiens de garde, réédition de 2005, Raisons d’agir, Paris.

(3) Cf. « Sarkozy et les patrons », Le Point, Paris, 26 août 2004.

(4) Lire Pierre Péan et Christophe Nick, TF1. un pouvoir, Fayard, Paris, 1997.

(5) Victor Noir (nom d’un collectif de journalistes sous la direction de Laurent Valdidié et Karl Laske), Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus, Denoël Impact, Paris, 2005, p. 56.

(6) Le Rassemblement pour la France (RPF) de M. Charles Pasqua (13,05 %) avait alors devancé le Rassemblement pour la République - Démocratie libérale de M. Sarkozy (12,82 %). Le Parti socialiste, allié au Mouvement républicain et citoyen, totalisait 21,95 % des suffrages.

(7) Claire Artufel et Marlène Duroux, Nicolas Sarkozy et la communication, Pepper, Paris, 2006, p. 37.

(*) Rectificatif : contrairement à ce que laissait entendre ici une formulation erronée liée à une coupe malencontreuse, c’est bien sûr après la réélection de M. Chirac que M. Sarkozy a été nommé ministre.

(8) Aymeric Mantoux, Nicolas Sarkozy ou l’instinct du pouvoir, First Editions, Paris, 2003, p. 35.

(9) Claire Artufel et Marlène Duroux, op. cit., p. 70.

(10) Selon Claire Artufel et Marlène Duroux, ibid.

(11) Lire « Médias français, une affaire de familles », Le Monde diplomatique, novembre 2003.

(12) Cf. la lettre d’Edwy Plenel dans Marianne, Paris, 18mars 2006.

(13) Victor Noir, op. cit., p. 181.

(14) Cf. Le Canard enchaîné, Paris, 22 février 2006.

(15) Le revirement de M. Sarkozy dans le cas de la fusion entre Gaz de France (GDF) et Suez a été plus souvent évoqué par la presse : ministre de l’économie, des finances et de l’industrie en 2004, M. Sarkozy s’engage solennellement à ce que la part de l’Etat ne descende jamais en dessous de 70 % dans GDF. En 2006, il se prononce cependant en faveur de la fusion de l’entité publique avec le groupe privé, ce qui rendra minoritaire la part de l’Etat dans la nouvelle entité.

(16) Aymeric Mantoux, op. cit., p. 75.

(17) « Comment Sarkozy cherche à contrôler les médias », Marianne, Paris, 11 mars 2006.

(18) Cité par Le Point, Paris, 17 août 2006.

(19) « L’entreprise Sarkozy », Challenges, Paris, 16 mars 2006.

Voir aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de novembre 2006.


Source : Le Monde diplomatique (article de septembre 2006)


http://sego-dom.over-blog.com/article-21604584.html

 

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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 01:23
                                                                  Explosion atomique de 14 kilotonnes lors de l'essai américain XX-27 CHARLIE dans le site d'essais du Nevada en 1951

Ex guetteplosion atomique de 14 kilotonnes lors de l'essai américain XX-27 CHARLIE dans le site d'essais du Nevada en 1951 wikipedia.org

Dans les années 80, j'étais journaliste à l'ORTF, présentant chaque matin à 7h 15 précises le Journal Parlé. Levée à 4 h 30, et à 5 h 30 en train d'éplucher les journaux pour en extraire la substantifique moëlle, comme dirait Montaigne - je crois. Très peu de temps pour choisir les nouvelles intéressantes, les résumer, les mettre en forme.

Un jour, un chercheur du CNRS m'a contactée (il faisait la tournée des journalistes de la ville de Strasbourg) pour me signaler le taux anormal de radio-activité suite à la catastrophe de Tchernobyl. Il avait lui-même pris les mesures, en toute indépendance... loin des communiqués officiels lénifiants.

Alarmant ! J'alertais aussitôt la Rédaction, rien n'y fit. Le nuage radio-actif s'était arrêté à la frontière allemande. Point. Et l'on continua, dans l'une des régions les plus exposées de France, à consommer salades radio-actives et lait de vache contaminée.

Aujourd'hui, tout va très bien Mme la Marquise,  il y a les JO, bientôt de quoi alimenter les chroniques quotidiennes anti-chinoises, juste avant c'était le disque de Carla offert aux membres du gouvernement et en pâture, gratuite, à l'opinion publique,  ou bien  les concerts médiatisés d'Ingrid la nouvelle coqueluche des faiseurs d'opinion, ou encore le Tour de France, les dernières prouesses de Sarkozy, etc. Pardon, "Sarko", c'est comme ça qu'on l'appelle dans les Médias pour nous le rendre plus proche alors qu'il ne cesse de s'éloigner des Français pour faire des cadeaux à ses copains-coquins.

Voire... Car pendant qu'on amuse les Français avec... ce qui les amuse, en coulisses on nous prépare un beau feu d'artifice nucléaire, d'abord contre l'Iran, et puis ensuite contre tous les autres (liste non exhaustive). Chut ! Sujet sensible... Les grands médias appartiennent aux marchands d'armes, et ces derniers préparent leurs guerres en coulisses, sans bruit surtout ! Nous sommes toujours mis en présence du fait accompli. Hier pour le Charbon et l'Acier, aujourd'hui pour le Dieu pétrole...

A la suite de l'expérience de Tchernobyl, j'avais fait provision de capsules d'iode, censées protéger contre les effets d'un nucléaire un peu trop envahissant. Pour toute la famille.

J'ai donc décidé d'actualiser le stock, largement périmé. Que croyez-vous qu'il arrivât ?

"Il faut une ordonnance" - "Nous avons mille doses, c'est tout, réservé aux femmes enceintes et aux enfants" - "On attend un signal" - "On n'en vend pas en ce moment. Pas de panique. On aura ce qu'il faut le moment venu", etc...

Quel moment ? Quand on daignera nous informer ? Quand le nuage radio-actif aura déjà traversé notre pays ? Quand il y aura des doses ? Quand il y aura rupture de stock ? Pfff....

Si vous avez le temps, lancez une pétition pour qu'on puisse faire provision des doses nécessaires, avant, et non après quand il sera trop tard. C'est facile, regardez sur la présentation de mon blog, il y a à la rubrique "liens" ce qu'il faut pour cela. Je signerai.


Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités. Gouverner, c'est prévoir ! Exigeons qu'il s'assure que toutes les pharmacies pourront satisfaire les demandes, et en temps utile. Exigeons !

Amis blogueurs, soyons actifs avant d'être radio-actifs ! Moi, je vous informe, vous, vous mettez en place cette pétition, et puis vous relayez cette campagne de salubrité publique !



Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Test d'une bombe atomique américaine de 23 kilotonnes, le 18 avril 1953
Test d'une bombe atomique américaine de 23 kilotonnes, le 18 avril 1953

Tags : Nucléaire, FR3,Tchernobyl,
Allemagne, Sarkozy, CNRS...

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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 01:08

Chantal Dupille a choisi pour vous un article du journal Le Monde :

 


                                     

 

 

 


Voilà un article important.


Certaines pensées sont essentielles. Je les souligne à votre intention en caractères gras. Oui, je les mets en valeur. Car elles méritent vraiment qu'on y réfléchisse....

 

 

 

 

 

 

 

 


Point de vue dans "Le Monde"

Nous serons courts. La gauche ne doit pas s'abîmer dans une discussion creuse comme un puits sans fond sur les avantages et inconvénients de s'opposer un peu, beaucoup, à la folie ou passionnément.


Fallait-il s'associer à la réforme constitutionnelle proposée par Nicolas Sarkozy ? Si la réponse a été non, la faute en revient à son promoteur. Il n'a pas su résister à la gourmandise de la majorité sénatoriale qui a sanctuarisé la Chambre haute pour se l'adjuger ad perpetuam. Ainsi, avant même d'en débattre, la moitié du Parlement avait été préemptée.


La réforme pouvait discuter de tout, sauf de l'attribution du Sénat à la droite. Au moins est-on sûr qu'une majorité applaudira le président lorsqu'il viendra chercher des félicitations sur les bancs du Parlement. Il n'a pas su non plus résister à la tentation de limiter le droit d'amendement, droit fondamental des parlementaires. Curieuse conception de la revalorisation des assemblées ! La méthode elle-même supposait une conférence de consensus entre les grandes familles politiques. Le pouvoir a préféré faire son marché en débauchant ici ou là telle pièce que, à l'image d'un jeu d'échecs, on prend à son adversaire. D'emblée, c'est une stratégie de contournement des partis institués de l'opposition et de la gauche que le pouvoir a mise en place.


Enfin le succès supposait du président lui-même une exemplarité qu'on est bien en mal de trouver dans sa pratique du pouvoir.


De la justice aux médias, la présidence exerce déjà une emprise que la réforme ne viendra nullement contrecarrer, puisque, en matière de nominations, la majorité parlementaire souscrira aux vœux de la présidence. D'où le verrouillage bien compris du Sénat.


Nous disons à nos amis qui s'interrogent sur la bienséance de l'opposition : pour être courtois, encore faut-il ne pas être contraint de s'excuser lorsque l'on vous a marché sur les pieds !


Nous voyons en effet

peu à peu s'esquisser un

régime politique de type nouveau,

qui entend concentrer

tous les pouvoirs,

pour installer une domination

idéologique et culturelle durable.


La droite décomplexée suffirait au bien du peuple.


Quelques-uns à gauche

sont sélectionnés par elle,

dès lors qu'ils consentent

aux règles du jeu

qu'elle leur a imposées.


Tous les autres sont rejetés du côté de la force obscure.


Cette concentration des pouvoirs est non seulement dangereuse, mais elle est de surcroît inapte à réformer réellement le pays.


Seule la mise en mouvement de toute la société permettrait de mener des réformes justes et durables.


En fin de compte,

ce pouvoir et cette droite

veulent une société de la résignation.


La France dévisse, l'inquiétude grandit parmi nos concitoyens confrontés à une grave crise économique, sociale et écologique.


Une France inégalitaire se fabrique sous nos yeux, où tous ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois paient une politique dont les bénéficiaires sont les "importants" et les "puissants".


Pendant les travaux constitutionnels, le détricotage des droits sociaux continuait : suppression massive de postes dans l'éducation, cadres pressurés par l'augmentation du forfait jours, accords d'entreprises d'autant plus valorisés que le syndicalisme y est faible, couteau placé sous la gorge des chômeurs, priés d'être enfin raisonnables...


Quelle fraternité peut-on espérer d'une telle déchirure ? Quel dynamisme, quelle volonté, quel espoir dans l'avenir quand tout semble joué et que les réseaux d'influence et de cooptation l'emportent sur les efforts et le travail ? Et ce n'est que le début.


C'est pourquoi

la domination culturelle,

dans les médias notamment,

est un enjeu capital

car elle peut fabriquer

de la résignation

et brouiller la perception

qu'une autre politique est possible.


La politique d'un tel pouvoir ne se divise ni ne s'épluche comme les quartiers ou la peau d'une orange. Elle est un bloc. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle se présente et qu'elle se rengorge pour reprendre, depuis un an, le même couplet inquiétant et lancinant sur la fin de la gauche ou la mort du Parti socialiste.


Nous nous opposerons à chaque fois que cela sera nécessaire, sans tomber dans la première embuscade tendue.


Nous nous opposerons

d'autant plus fermement

que nous proposerons

d'autres valeurs

et une autre politique :


Révolution fiscale, préparation de l'après-pétrole, consolidation de notre protection sociale, VIe République.


Combattre

et proposer

vont évidemment de pair :


Un combat sans propositions est vain, mais des propositions qui ne sont pas forgées dans un combat politique seraient désarmées.


Il n'est pas juste de confondre la fermeté avec le sectarisme. En matière de convictions, la fermeté n'est pas un réflexe conditionné, elle est une preuve, celle qui nous est demandée dès aujourd'hui par de nombreux Français qui veulent espérer; c'est elle aussi qui nous sera demandée en 2012.


Voilà pourquoi nous appelons les socialistes à l'unité et au courage.


David Assouline
(sénateur PS, Paris), Delphine Batho (députée PS, Deux-Sèvres), Dominique Bertinoti (maire du 4e arr. de Paris), Jean-Louis Bianco (député PS, Alpes-de-Haute-Provence), Aurélie Filippetti (députée PS, Moselle), Guillaume Garot (député PS, Mayenne), Jean-Pierre Mignard (avocat), Vincent Peillon (député européen).


Source : Le Monde

 

 

 

 

 



http://sego-dom.over-blog.com/article-21594289.html



TAGS : P.S., Sarkozy, Gauche, Parlement, Sénat, VI e République...


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