Le blog de la journaliste-écrivain engagée Chantal Dupille, humaniste (souverainiste de gauche et verte) non-alignée sur les mensonges de la Pensée Unique. Pour s'exprimer en toute liberté sur tous les sujets. Avec passion et audace.
http://www.divxclasico.com/foro/viewtopic.php?t=53105 (Collection classiques immortels du cinéma espagnol)
"La Vengeance" de Bardem : Un film admirable qu'il faut exhumer. (C.D.).
La Vengeance
Mon analyse : "Histoire de travailleurs saisonniers dans la Mancha, confrontés à la misère et à la violence. Le titre laisse penser qu'il s'agit d'un film d'aventures, alors qu'il est d'abord un film d'ambiance, et engagé. Admirablement interprété par deux grandes stars, l'une italienne, Raf Vallone, l'autre espagnole, Jorge Mistral. Et aussi par la chanteuse et danseuse gitane Carmen Sévilla, qui se coule pour la première fois dans un rôle tragique. Car ce film est d'abord une tragédie antique... Deux hommes qui se détestent à mort partent faire la saison ensemble (avec trois autres camarades), mais l'un d'eux a une soeur... et il a juré de se venger. Pour tourner ce film en Espagne, Bardem a pris toutes sortes de risques. Par exemple, l'équipe ne dormait jamais au même endroit pour ne pas attirer l'attention. Assurément, le plus grand film de Bardem, et le plus engagé (séquence, par exemple, des ouvriers exploités en grève..). Tourné discrètement en pleine censure franquiste, au message légèrement édulcoré (pour pouvoir être distribué au moins à l'étranger). Mais seuls les cinéphiles, et les critiques les plus exigeants, ont su voir, derrière le film d'action, et surtout d'ambiance, le chef-d'oeuvre qu'il était. La Vengeance n'a pas vieilli. Il retrace la souffrance sociale en pleine Espagne franquiste. Il est temps de redécouvrir, ou de découvrir, ce film superbe sur une période obscure de l'Espagne".
ricardomartinezamores.blogspot.com
Drame - vie rurale
Poster du film - 123people.fr
La venganza es un drama rural centrado en las peripecias de una partida de segadores que intentan sobrevivir como pueden y resolver los inveterados conflictos familiares que amenazan con destruirlos.
Traduction de C. Dupille :
"La vengeance" est un drame rural sur les aventures d'un groupe de moissonneurs qui essaient de survivre comme ils peuvent et de résoudre les conflits familiaux qui menacent de les détruire."
Calidad: DVDRip
Formato:color
Genero-Drama
http://www.megaupload.com/?d=1BE340E
http://quepelitrae.blogspot.com/2011/02/la-venganza.html
Antonio Conde, Cádiz en 1956.
http://www.interarteonline.com/Antonio_Conde.htm
http://jcmllonja.balearweb.net/get/jorge%20mistral%20carmen%20sevilla.jpg
La Venganza, Bardem i els pagesos d'ara mateix
Climent Picornell
(..). En aquest cas La Venganza ( 1958 ) de Juan Antonio Bardem (1922-2002) i el tema de discussió, el camp, la seva evolució, la ruralia i el seu futur. Bé.
(..) acabà amb happy end, després de passejar-se pel melodrama rural, entre la tragèdia grega i el drama lorquià, tot en to menor i, en alguns moments, molt forçat per l'aspecte volgudament didàctic de Bardem. La pel·lícula és interessant per moltes coses, per la tècnica, la fotografia i l'escenografia, bones, un poc recercades, volgudament i excessivament "antropològiques", per simular els anys 30.
No se creguin, servidor té una empatia positiva envers el cas de Bardem -una de les tres "B" fonamentals de la història del nostre cinema: Berlanga, Buñuel, Bardem- i no va ser fins molt més envant que vaig haver de "llegir" la pel·lícula en clau evangelitzadora. Bardem, militant ordenat i convençut del Partit Comunista, construeix amb aquesta obra una paràbola -les coses no es podien dir clarament- respecte del que el PCE i Santiago Carrillo havien llançat com a nova estratègia dels comunistes espanyols: la "Reconciliación Nacional", la via pacífica cap a la democràcia, juny de 1956, vint anys després del començament de la guerra civil. (..) "regeneracionisme crític" es deia a la manera de fer de Bardem, com un trasplantament del neorealisme italià aquí. (..)
lapiedradelmediodia.blogia.co(peonture, moissonneurs)
(..) Mirau si Bardem dóna joc per a desfer troca. La venganza, fou nomenada per a un Oscar a la millor pel·lícula estrangera de 1958, cinquanta anys després al seu nebot, Javier Bardem, n'hi han donat un d'Oscar. El final. Quan es barallen a mort els dos protagonistes, els diu un pagès que s'entravessa entre ells: "Mataros! Pero sabed que al que quede vivo ya le mataremos nosotros!". I Carmen Sevilla i Raf Vallone, abans enemics però al final, enamorats, "reconciliats" carrillísticament, mirant els camps de blat, diuen una cosa com: "La tierra es grande y cabemos todos".
http://jcmllonja.balearweb.net/post/47629
Un film explosif pour l'époque,
massacré par la critique franquiste et au-delà,
objet de polémiques
tant il dérangea.
(note de C.D.)
Les gouvernants espagnols ne se découragent par pour autant et un an plus tard, en 1952, ils sont de retour avec Paquita Rico et son nouveau film María Morena, bien qu’à cette occasion est également présenté Surcos, un film intéressant de José Antonio Nieves Conde sur le thème du marché noir et de la corruption, des thèmes abordés en langage codé. Le néoréalisme apparaît plus tard dans le cinéma espagnol. Cette année-là, à Cannes, deux films sont présentés et primés : Due soldi di speranza, de Renato Castellani et Umberto D, de De Sica. Le cinéma qui dénonce la politique est illustré par Nous sommes tous des assassins, ou Viva Zapata, film pour lequel Marlon Brando reçoit le prix du meilleur acteur. Que peuvent apporter les films espagnols censurés de l’époque? Des films de bien meilleure qualité tels que Cómicos, 1954, et La venganza, 1958, de Juan Antonio Bardem, sont en Compétition à Cannes mais leur diffusion hors du pays reste exceptionnelle 4.
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Los olvidados de Luis Buñuel | La venganza de Juan Antonio Bardem |
A la simbología citada, y para alejarse del maniqueísmo, Bardem hace referencia a un tercer punto de vista: el del espectador neutro, el que sólo quiere que la gente viva en paz. Así, el realizador incluye a Fernando Rey para dotar a la trama de un personaje culto, un escritor ajeno al conflicto entre Juan y “El Torcido” que aboga por el bien y el sentido común. También el resto de integrantes de la cuadrilla, que prácticamente representan todas las edades de la población adulta, podrían ir en el mismo sentido. No así el personaje interpretado por Carmen Sevilla (debe ser una de las mejores actuaciones de la actriz, muy lejos de su habitual registro de folclórica), que se sitúa en la línea de salida con el mismo odio visceral que los protagonistas.
Conviviendo con el casting estelar, Bardem acerca el drama a una estética realista. Y lo consigue gracias a la muy buena ambientación, al sentido naturalista de la trama y a las imágenes casi documentales de las labores de siega (evidente alegoría) que se asemejan al tono épico de los cineastas rusos.
Juste après le générique, un carton situe la région où fut tourné le film, du 20 avril au 24 mai 1932 :
"Cet essai cinématographique de géographie humaine a été tourné en 1932, peu de temps après l'avènement de la République Espagnole. De l'avis des géographes et des voyageurs, la contrée que vous allez visiter, appelée "Las Hurdes" est une région stérile et inhospitalière, où l'homme est obligé de lutter, heure par heure, pour sa subsistance. Jusqu'en 1922, année où la première route y fut tracée, "Las Hurdes" étaient presque inconnue du reste du monde et même des habitants de l'Espagne".
Nous traversons d'abord La Alberca où nous assistons à une "fête étrange et barbare. Devant la population rassemblée, les hommes les plus récemment mariés doivent, chacun, arracher la tête d'un coq". Puis, dans la vallée des Batuecas, nous remarquons le grand nombre d'édifices religieux avant d'arriver aux Hurdes dans les villages desquels "détail curieux, nous n'avons jamais entendu une chanson". La misère y est grande. Pas d'eau ou presque: "le ruisseau sert à tous les usages" et le pain y est presque inconnu. Et cependant, à l'école: "à ces enfants affamés, on apprend comme partout ailleurs, que la somme des angles d'un triangle est égale à deux droits. La majeure partie des habitants sont malades. Le goitre est la maladie spécifique des Hurdes Hautes" . Nourriture rare, haricots, pommes de terre, porc ou chèvre. Des ruches produisent également un miel très amer et parfois les abeilles s'attaquent aux animaux mais aussi aux hommes. La terre est très aride et produit peu au prix d'un énorme travail. La sécheresse favorise la transmission du paludisme et il n'est pas rare que des villages entiers soient atteints. "Les nains et les crétins sont en grand nombre". Quant à la mort, dont une vieille en prière dit: "Il n'y a rien qui ne tienne mieux en éveil que de penser toujours à la mort" elle est un problème car nombre de villages des Hurdes n'ont pas de cimetière. Nous assistons au transport, sur plusieurs kilomètres, du cadavre d'un enfant. "La seule chose luxueuse que nous avons rencontrée aux Hurdes, ce sont les églises".
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Dans une région montagneuse particulièrement deshéritée, Luis Bunuel filme la vie misérable des habitants. Cet "essai cinématographique de géographie humaine" fit scandale et fut interdit jusqu'en 1937. Le gouvernement républicain lui reprochait de donner une image pitoyable de l'Espagne.
Pourtant même si le constat débouche sur des visions dignes de Goya, jamais Bunuel ne se délecte de l'atrocité qu'il montre : un bébé meurt sous les yeux de sa mère, un âne est dévoré par les ruches qu'il transporte...
Seul film documentaire de Luis Buñuel, tourné en 1932 dans la région de Las Hurdes (Estrémadure) à partir de la thèse ethnographique de Maurice Legendre, directeur de l'Institut français de Madrid, Las Jurdes : étude de géographie humaine[1] (1927), Terre sans pain ne fut sonorisé qu’en 1937 puis en 1965 lorsque Buñuel décida de diffuser une version non censurée du film avec son producteur Pierre Braunberger. Remarquable par son sujet, la misère en milieu rural, peu traité à l’époque), par son montage (fait par Buñuel « sur une table de cuisine, à Madrid »), l'usage du gros plan, de la piste sonore et par la place assignée au spectateur par le film, le film continue à surprendre aujourd’hui encore.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_sans_pain
On a donc pu revoir le chef d’œuvre du film documentaire de Buñuel, Las Hurdes (ou Terre sans pain), court métrage surréaliste et cruel produit dans les années trente (tourné en 1933 et sorti en 1937, en pleine Guerre civile espagnole avec un commentaire et un carton final enflammé en faveur naturellement du camp républicain).
Le film n’a pas vieilli. On avait oublié la séquence du début qui décrit de manière ethnographique un rite rappelant les fantasias arabes et le polo persan auquel on a, depuis un certain temps, heureusement, renoncé, se déroulant dans le village le plus riche de toute la région, entre Salamanque et le Portugal : La Alberca (cf. http://www.danse-light-magazine.com/spip.php ?article236) : il s’agit, pour chacun des jeunes mâles du village, les mariés de l’année, tout en chevauchant leur monture, d’arracher à la main la tête d’un coq vivant accroché à une corde par ses ergots au milieu de la rue principale, pas loin de la plaza Mayor, On a la description froide, clinique, de la vie misérable, arriérée (le mot moyenâgeux est trop souvent employé à tort et à travers), de la population des villages La Aceitunilla, Martinandran, Fragosa : les enfants y meurent prématurément, sont victimes de la malaria ; la procréation limite incestueuse, en tout cas en vase clos, a produit des générations de « crétins » à la Zurbaran ou à la Ribera et, les vitamines et l’iode étant rares, d’individus à goitre ; les femmes survivent en gardant les orphelins des villages voisins ; la morale chrétienne est sauve puisque, fataliste, ce peuple analphabète obéit à la loi de la propriété privée : « respecte le bien d’autrui ». La survie est la seule préoccupation des habitants des Hurdes. Une veilleuse de nuit, parcourant les ruelles de la Alberca semble dire : « Il n’y a rien qui tienne mieux en éveil que de penser à la mort ». Telle est la conclusion de Buñuel.
http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article4857
Bande annonce de "Terre sans pain" ici :
O' Cangaceiro
"(Nouvelle version O'Cangaceiro): On revoit avec plaisir ce bon film bien fait, soigné et intéressant: une sorte de Corbucci sub-tropical, ce qui est un compliment. Rien, toutefois, qui fasse oublier le 0 Cangaceiro de Lima Barreto (primé à Cannes en 1953) dont la tension dramatique et l'âpre beauté confèrent un tout autre caractère. FANGO a manifestement voulu obvier à la critique formulée autrefois à l'encontre de Barreto: celle de ne pas avoir su restituer la dimension socio-politique du banditisme dans le sertao du début du siècle. Ses efforts en ce sens donnent un résultat un peu caricatural et justifient a postériori le parti adopté par Barreto qui s'en tenait à une intrigue sentimentale qui n'était dénuée d'une certaine grandeur, digne de la tragédie antique. Dommage que ce grand film ne soit toujours pas réédité en DVD..."
http://www.2xmoinscher.com/acheter-vendre/ProductDetails
Synopsis :
La région du Nordeste, dans le Brésil du début du siècle. S’opposant au pouvoir fédéral, les cangaceiros, bandits d'honneur violents et craints, distribuent vivres et butins aux pauvres mais font néanmoins régner la terreur. Au cours d'une razzia dans un village, le cruel capitaine Galdino Ferreira et sa bande enlèvent Olivia, une institutrice dont ils espèrent obtenir une confortable rançon. Alors qu’ils sont traqués par la police, Teodoro, le bras droit du capitaine, tombe amoureux de la jeune femme et va mettre sa vie en jeu pour l'aider à s'évader...
PRIX INTERNATIONAL - FESTIVAL DE CANNES 1953
http://www.films-sans-frontieres.fr/fiche-film/film-o-cangaceiro-345.html
dvdfr.com
La sortie de O Cangaceiro est l’occasion de lancer un rapide coup de projecteur sur le catalogue de Films sans Frontières,
Le film, hélas, a très mal vieilli, il a été plagié partout ! (CD)
http://www.dvdfr.com/news/3363-critique-express-o-cangaceiro-dvd.html
O cangaceiro
DVD
Editeur : FSF - Distributeur : FSF
Sortie : le 23 mars 2010 (11,28 €)
Les vrais Cangaceiros, au milieu le Chef et son épouse,
le chapeau du chef serait conservé au musée des Cangaceiros (C.D.)
torredahistoriaiberica.blogspot.com
Voilà ma description
Le film évoque les Cangaceiros, les célèbres bandits brésiliens qui écumaient la région au début du 20 e siècle, volant les riches pour redistribuer aux pauvres. Un musée, au Brésil, évoque cette bande qui semait la terreur. La tête du Chef était mise à prix. Ce film connut un succès sans précédent: Il resta à l'affiche presque autant de temps que West Side Story. Et il compte un grand nombre d'inconditionnels. Il inspira, en matière de réalisation, de photographie (par exemple avec le générique), les plus grands westerns italiens, et sa musique fit le tour du monde. Extraordinaire interprétation du Chef (Milton Ribeiro). Son épouse, dans le film, était incarnée par la plus célèbre chanteuse de l'époque, Vanja Orico. De manière étonnante, O Cangaceiro qui marqua le début du film brésilien, et le Festival de Cannes, est très peu diffusé, comparativement aux oeuvres sur le même sujet qui ont suivi, signées Rocha.
La musique (de Ze Do Norte) qui fit le tour du monde (je l'ai en plusieurs versions, grâce à un mordu du film comme moi)
http://www.decoration-guadeloupe.com/ext/http://westernland.free.fr/Fiches_films_O/Affiches/O_Cangaceiro_Barreto_aff.htm
bande annonce : http://cinema.aliceadsl.fr/video/default.aspx?filmid=FI000364&abbreviation=bavf&groupeid=13013
histoire du "cangaço" : http://www.univ-paris-diderot.fr/hsal/hsal96/pss96.html
http://www.decoration-guadeloupe.com/article-34417976.html
kinocrazy.blogspot.com
revistaepoca.globo.com
Corisco, le vrai chef Cangaceiro dont la tête était mise à prix
http://www.kinoforum.org.br
L'interprète du film, pour moi l'une des plus belles compositions de l'histoire du cinéma !
Festival Internacional de Cannes, França
Prêmio Internacional de Melhor Filme de Aventura (Lima Barreto)
Menção Especial (Melhor Trilha Sonora)
Groupe de Cangaceiros, grupodoprouni.blogspot.com
Clássico brasileiro é restaurado.
Um dos filmes mais importantes do cinema brasileiro
http://programacensuralivre.blogspot.com/2010/12/falando-de-cinema_14.html
Se procurer le film en vidéo
(cliquer sur le lien ci-dessous):
O CANGACEIRO - Sans peur, sans pitié