Le blog de la journaliste-écrivain engagée Chantal Dupille, humaniste (souverainiste de gauche et verte) non-alignée sur les mensonges de la Pensée Unique. Pour s'exprimer en toute liberté sur tous les sujets. Avec passion et audace.
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L'âme du poète
Commentaire reçu fort intéressant,
je le mets donc ici :
Diable, voilà que je me retrouve pour ainsi dire au centre de cette nouvelle note aux propos par ailleurs élogieux. Que dire ? Que de mon côté j’apprécie beaucoup le ton de votre site et que vos analyses politiques sont hélas criantes de vérité. Cela nous change du discours ambiant sur la libre entreprise et le néo-libéralisme.
Pour le reste, l’éditeur dont vous donnez le site en lien pratique l’auto-édition. Le problème, c’est qu’aucune diffusion n’est assurée. Référencé à la Fnac ? Cela signifie que le livre sera dans leurs fichiers et que les amis intimes pourront aller se le procurer là. Mais comme l’auteur le leur aura déjà offert gracieusement (car que ferait-il avec cent exemplaires chez lui ?), cela n’a pas beaucoup de sens. Pour le reste, le livre n’étant pas en librairie, il ne se vend pas et donc n’est pas lu, ce qui était le but initial. A la limite, l’auteur lui-même aurait fait imprimer et relier son manuscrit, que le résultat serait le même. De plus, il paraît que pour toute publication ultérieure auprès d’un vrai éditeur, cette auto-édition est très mal vue, étant un signe (à tort évidemment), de médiocrité (puisque c’est en désespoir de cause qu’on y a eu recours).
Maintenant, il est vrai que beaucoup d’auteurs travaillent ainsi et que petit à petit ils se font connaître. Cela en impose plus de dire qu’on a écrit et publié trois livres que d’avouer qu’on a quelques vieux manuscrits qui dorment dans un tiroir.
Le problème de fond, c’est celui de la reconnaissance. Celui qui s’édite lui-même ne semble pas crédible et il ne peut se targuer d’avoir été reconnu par un éditeur, lequel reste la personne qui a autorité pour dire si un manuscrit est bon ou mauvais.
L’autre problème, c’est qu’il faut rencontrer un éditeur qui a la même sensibilité que vous et qui en plus ne cherche pas à faire un profit financier, sinon c’est le refus assuré.
Pas facile, tout cela.
En tout cas, merci pour cette note. Feuilly