Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 14:47

 

Oui, comme en Islande, on peut se débarrasser de la dette ! (vidéo)

 

.

Publiée le 29 avril 2012 par


C'est le moment ou jamais ! Il faut diffuser cette vidéo et parler autour de soit de ce qui se passe en Islande. Ce qui se passe est historique et j'espère que la contagion gagnera le reste du monde soit-disant libre. Cette vidéo est la preuve que nous povons changer les choses et je remercie Peter de "The Plot 911" de l'avoir mise en ligne. C'est par soucis de maximisation de sa diffusion que je me permet de la mettre à nouveau en ligne. N'hésitez pas à faire comme moi en changeant le titre pour que cette vidéo se propage comme un virus, vous participerez ainsi à la libération !

Original:
https://www.youtube.com/watch?v=PId9igNyXoM
suite ici :

Mercredi 3 octobre 2012

Oui, comme en Islande, on peut se débarrasser de la dette ! (vidéo)

 

.

belize central america south of mexico east of guatemala

  1. C'est arrivé cet été, dans l'indifférence à peu près totale. Le Bélize, petit pays d'Amérique centrale bien connu de ceux qui font de la plongée, a arrêté de rembourser sa dette.

    La faillite d'un pays - on aime mieux employer le terme défa
    ut de paiement, plus politiquement correct - est assez rare. Il y a eu la Grèce, récemment, mais il faut remonter 10 ans en arrière pour trouver le précédent défaut de paiement d'un pays souverain, celui de l'Argentine en 2002.

    Le Bélize a fait ça discrètement. Le 14 août dernier, la Banque centrale a affiché sur son site internet que le pays n'avait plus les moyens de rembourser un paiement de 23 millions US dû sur une dette de 548 millions US.

    L'annonce a pris plusieurs observateurs par surprise. Le Bélize n'est pas le plus mal pris des pays de la région. Il a un peu de pétrole, et des touristes. Et il n'est pas en récession. Sa croissance économique a été de 2,7% en 2010 et de 2% en 2011, ce qui est mieux que bien des pays en ces temps difficiles.

    La dette totale du Bélize, à 80% du PIB, n'est pas non plus la plus alarmante, même parmi les pays comparables comme la Barbade (117%) ou la Jamaïque (139%).

    Mais avec seulement 330 000 habitants et des ressources limitées, le pays a fait des choix risqués. Sa fiscalité accommodante en a fait un havre pour les entreprises et les nantis de ce monde.

    Parce qu'il n'est qu'à une heure de vol de Miami et que l'anglais y est la langue d'usage, le Bélize avait pris les moyens pour devenir une terre d'accueil pour les riches retraités américains, en leur accordant une exemption complète d'impôt. Plusieurs d'entre eux ont ainsi pu acheter des îles désertes du pays et se bâtir des palaces à bon compte.

    Pour séduire les touristes fortunés, le pays s'est aussi lancé dans la modernisation de ses infrastructures et a nationalisé les secteurs des télécoms et de l'électricité. Le réseau électrique était d'ailleurs contrôlé par une entreprise canadienne, Fortis, rachetée contre son gré par le gouvernement.

    Le Bélize avait malgré tout réussi à traverser sans trop de mal la crise financière de 2008. Mais voilà, on n'a plus d'argent, a fait savoir le gouvernement nouvellement réélu de Dean Barrow.

    Il propose aux créanciers différentes options, comme leur accorder un congé de paiement de 15 ans, réduire le taux d'intérêt actuel de 8,5% à 2%, et étirer l'échéance de la dette à 50 ans. Toute autre combinaison de ces solutions qui lui permettrait de passer au travers de ses difficultés est bienvenue, a-t-il fait savoir.

    Les créanciers se sont rebiffés. La période de grâce de 30 jours après l'annonce de l'arrêt des paiements, qui devait servir à en arriver à une entente, a pris fin mercredi dernier sans résultat.

    Les options sont pourtant assez limitées. Contrairement à la Grèce, aucun pays ne se portera au secours du Bélize, même s'il est membre du Commonwealth. Ou les créanciers acceptent de perdre une grosse partie de leur mise et s'entendent avec le gouvernement, ou ils acceptent de tout perdre et de poursuivre le pays devant les tribunaux.

    La voie des tribunaux est rarement empruntée par les créanciers, parce que la justice est souvent incapable de saisir les biens d'un pays souverain. Dans le cas du Bélize, les biens saisissables seraient probablement bien insuffisants pour permettre aux créanciers de se rembourser.

    C'est ce qui fait dire à un analyste de l'agence de crédit Moody's que le gouvernement du Bélize semble avoir le gros bout du bâton de cette négociation.

    Mais la réputation du pays en souffrira, et sa population aussi. Il lui sera désormais plus difficile, sinon impossible de financer son développement en recourant au financement étranger.
  2. Naufrage dans les Caraïbes | Hélène Baril | International
  3. affaires.lapresse.ca
  4. C'est arrivé cet été, dans l'indifférence à peu près totale. Le Bélize, petit pays d'Amérique centrale bien connu de ceux qui font de la plongée, a arrêté de...

 

 

Argentine : la présidente Kirchner tient tête au FMI

 

.

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 02:11
Une collection à découvrir ! (Chantal)
.

Les Rebelles - Vol. 1 à 10

 

Ceux qui ont dit non ! Avec Le Monde, retrouvez dix anthologies originales, dix manuels d'insoumission pour les temps présents.

 

 

Ceux qui ont dit non !
Dix anthologies originales, dix manuels d’insoumission pour les temps présents.


On reproche souvent à notre société sa pente vers l’acquiescement et le consensus frileux. Pourtant, des voix se sont depuis toujours élevées qui prêchaient l’impatience et la colère, et fustigeaient les accommodements et les démissions. Des voix qui croyaient au formidable pouvoir des mots pour éveiller les consciences.  

Ces grandes voix de l’insoumission, nous avons choisi de vous les faire écouter de nouveau à travers ces dix anthologies originales que les meilleurs spécialistes ont préparées pour vous, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney : les appels des héros de la Résistance, les discours de Jaurès et les articles de Victor Hugo, les diatribes contre l’argent fou, les manifestes contre la peine de mort et la torture… Vous réentendrez ces paroles de progrès, aussi vibrantes aujourd’hui que pendant les combats qu’elles soutenaient de leur éloquence.

Dix ouvrages brochés aux couleurs de la révolte, qui ne demandent qu’à être pris en main pour faire éclater leur indomptable et indémodable énergie ! Rigoureusement présentée et annotée, chacune de ces anthologies éclaire les textes choisis en les replaçant dans leur contexte historique.

 

 

hugo-irreductible-images.jpg

Au programme


 1. LES RÉSISTANTS 1
Jean Moulin et les soutiers de la gloire
Une anthologie présentée par Charles-Louis Foulon et Christine Levisse-Touzé

2. LES RÉSISTANTS 2
Lucie Aubrac et l’armée des ombres
Une anthologie présentée par Charles-Louis Foulon et Christine Levisse-Touzé

3. VICTOR HUGO
L'irréductible
Une anthologie présentée par Sylvain Ledda et Judith Wulf

4. LES ANARCHISTES
Ni Dieu ni maître !
Une anthologie présentée par Sylvain Boulouque

5. JEAN JAURÈS
Justice d'abord !
Une anthologie présentée par Gilles Candar

6. CONTRE L'ARGENT FOU
Une anthologie présentée par Damien de Blic et Jeanne Lazarus

7. GEORGES CLEMENCEAU
La liberté à tout prix
Une anthologie présentée par Sylvie Brodziak

8. LE CONTRE-RÉVOLUTION
Une anthologie présentée par Jérôme Besnard

9. LÉON BLUM
La force d'espérer
Une anthologie présentée par Aude Chamouard

10. FRANÇOIS MAURIAC
Contre son camp
Une anthologie présentée par Merryl Moneghetti

Vous recevrez votre collection en deux envois, fin octobre et début décembre. N’hésitez donc pas à faire honneur à votre bibliothèque avec ce tumultueux florilège de l’insoumission.

 


Prix 59,90

 

Victor Hugo 001

 

 


Partager cet article
Repost0
2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 05:03

 

Petits potins sur le Front National, les nazis, Charlie Hebdo, Article 11, Ornella Guyet et autres...
Maxime VIVAS

Ce qui fait la force des idées d’extrême droite, c’est (mis à part que peu les combattent « sur le fond ») le parfait cynisme avec lequel elles avancent masquées (masquées comme les sites dits anars, qui oublient également de combattre « sur le fond » les idées d’extrême droite).




Le FN, seule organisation de cette mouvance susceptible d’accéder au pouvoir, a procédé avec Marine Le Pen à un ravalement de façade, tandis que son père, président d’honneur du parti, veille à garder les adhérents attachés aux « fondamentaux » les plus brutaux. C’est comme au commissariat : le gentil, le méchant et le gogo au milieu.


Cependant, et même si l’extrême droite chasse sur le terrain de la vraie gauche (impérialisme, oligarchies, Palestine…), la théorie de la convergence « entre les deux extrêmes » est une duperie. L’extrême droite n’a jamais été pacifiste (pas vrai, Jean-Marie ? Pas vrai Adolf ?), ni attentive à la souffrance du monde du travail, ni fâchée avec l’argent, ni soucieuse du sort des arabes.


Les médias se délectent à rejeter d’une même chiquenaude les deux bouts de l’omelette dont on se passerait à la table de la démocratie baveuse et bipartite. Ainsi, LO, le NPA, le PG et le FN, ça se vaudrait, se ressemblerait. Les extrêmes ! Sauf que les premiers n’ont pas un passé factieux et agissent par empathie envers les petits, les obscurs, les sans grades et que le dernier, appuyé sur une idéologie qui a toujours été violente dans sa mise en œuvre, cultive la détestation des autres (le F. Haine). De plus, des paroles du père sur les « détails de l’Histoire » aux valses de la fille dans un bal Viennois de nostalgiques du 3ème Reich, le loup ne cesse de laisser entrevoir son échine sous sa cape en peau de mouton.


Les partisans, bien structurés, d’une « alliance patriotique et nationale » voguent sur un vide idéologique où se dilue une gauche (?) décérébrée. Mais le temps n’est pas encore venu de la cécité totale qui empêche de voir les crânes rasés sous les perruques, la trique dans le bouquet de fleurs.


Sur l’effrayante distorsion entre le programme du Front National et ce qu’il devient quand les clés d’un pouvoir lui ont été confiées, voir : www.legrandsoir.info/ces-villes-gerees-par-l-extreme-droite.... (Note de C.D. : Cela, je n'ai cessé de l'écrire sur mes blogs et de le répéter à tous ceux qui votent pour le FN. Vous avez vu ce qu'ont fait dans leurs villes respectives les Elus du FN ? Vous croyez qu'en changeant de candidats, ils ont changé leur vraie nature ?)


Restent les anarchistes (les « antifas  ») qui peuvent se prévaloir d’une Histoire courageuse et de martyrs, mais leur émiettement en chapelles qui se haïssent, leur noyautage qui les fait parfois épuiser leurs maigres forces en des combats contre des cibles véritablement antifas, combats où ils pervertissent ce que l’anarchie a de généreux et de beau, qui les mettent hors-jeu de la scène politique où ils ne pèsent rien, ne peuvent rien, hormis exercer un pouvoir de nuisance (dont ils s’enivrent) contre ceux qui affrontent l’ennemi commun.


Sur l’infiltration et la manipulation de ces milieux par un service de renseignements (DCRI), voir ce que confesse un site qui s’opposa à ma présence dans un salon du livre aux cris de « Pas de fachos dans nos quartiers. Pas de quartier pour les fachos ! » : http://www.legrandsoir.info/ii-les-potes-de-nos-calomniateur...


Donc, la vraie gauche (mettez-y LGS, ) n’est pas extrémiste. Disons radicale, puisqu’on ne peut être tiède dans son hostilité aux guerres d’ingérence, aux massacres (quels qu’en soient les auteurs), aux famines organisées, aux tortures externalisées, au racisme, aux spoliations des plus démunis, à la confiscation des droits des peuples à être souverains, autant de fléaux dans lesquels la responsabilité des médias est peu ou prou engagée.

On voit, ci-dessus esquissée, la diabolique ligne éditoriale du GS.


Or, les choses sont étranges : alors que LGS a publié plus de 20 articles dans le premier semestre 2012 qui a vu le FN remporter quelque succès électoraux, articles dont certains sont des études approfondies contre le FN, alors que nous avons publié 4 longs articles critiques sur la pensée d’un des principaux théoriciens de cette nébuleuse (Alain Soral), des Pères la Vertu, docteurs es-chasses aux fascistes (diplôme décerné par le patron du Café du Commerce après vote des pochetrons déneuronisés), fouillent les armoires du GS et y découvrent, croient-ils, de quoi nous faire pendre (Eric Simon, Charlie Hebdo du 8 août (N° 1051, page 11). On me dit qu’ils sont en train d’ouvrir nos malles (non cadenassées) du grenier...


Viktor Dedaj et Jacques Richaud vous ont livré ici des analyses assez poussées et hautement pertinentes sur ces aberrantes perquisitions au GS par la Police de la Pensée (pour quel Politburo ?) et notre embarquement, échevelés, par la Milice Populaire brandissant des documents dont Beria, Goebbels et McCarthy eux-mêmes n’auraient pas voulu. Et dont certains ont été déposés dans nos tiroirs par ceux qui font semblant de les y avoir trouvés (1). Je vais donc redescendre une marche, faire dans l’anecdotique et dans le caca-prout. Avec l’espoir que cet angle de contre-attaque soit complémentaire des autres et porteur d’une théorie filigranée.


1- Pourquoi j’peux pas entrer en boite ? Mes baskets ?


Une question méritera un jour de trouver une réponse convaincante : « Pourquoi TOUTE la presse est-elle autorisée, dès lors qu’elle reste dans le cadre de la loi, à tout écrire, à parler à qui (et de qui) elle veut, oui, pourquoi toute la presse (journalistes et dessinateurs) peut-elle y aller tranquillou, excepté LGS qui se fait traiter d’antisémite par un site (Article 11) subjugué par les intellectuels fascistes, un autre (Rue89) qui reçoit Marine Le Pen chez lui et qui s’est vendu à un hebdo dont le directeur passait naguère ses vacances avec Le Pen (le père, oui, le para d’Algérie française) et un autre hebdo (Charlie) qui nous parle de « youpins » à répétition dans sa première page ? »


Attention ! Les mauvaises réponses sont :

-  « Parce que, eux, on sait qu’ils sont cleans, ils font de l’info, alors que vous, vous n’avez pas le master de journalistes-objectifs : vous êtes des Croisés qui ont fait voeux de chasteté. »

- « Parce que c’est de l’humour (et du bon !), et que vous ne savez pas rire. C’est bien simple : vous ne savez pas, dites pas le contraire. Vous savez pas, vous savez pas, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? »


Hé, ho ! Pour qui vous vous prenez ? Vous ne vous seriez pas décerné vos diplômes entre vous, des fois, sous l’œil indulgent du reste de la profession qui vous sait inoffensifs et si délicieusement potaches ? En échange, ne seriez-vous pas un peu, lèche, heu, bottes avec eux ?

JPEG - 30.6 ko

Notez bien que ce que font les susnommés, on s’en fiche, et depuis toujours. Mais faudrait qu’ils ne flatulent pas à table en nous reprochant de ne pas lever le petit doigt quand on boit. Faudrait qu’ils ne vomissent pas sur le tapis en nous ordonnant de mettre des chaussons et que (ils vont aimer ça : c’est scato), ils ne défèquent pas sur le lit en dénonçant nos postillons. Ou encore (et allons-y !), qu’ils ne se masturbent pas dans le salon en s’horrifiant de notre baisemain à la fille de la maison.

Or, observez bien : c’est exactement ce qu’ils font !

Fatigués, nous sommes, des pétomanes qui vomissent en coulant un bronze dans les draps et qui se tirent sur l’élastique en ameutant la population sur ces affreux, sales et méchants du Grand Soir (cette phrase, qu’on me la pardonne, c’est pour dire que dès que mes comparses du GS ont le dos tourné, je peux sombrer dans le craignos : c’est moins fatigant que de faire du Dedaj/Richaud et aussi reposant que du Guyet/Simon).


2 - Et Judas frappa à toutes les portes.


Quand Marie-Anne Boutoleau, le 28 mars 2011, commet sur le site Article 11 un long réquisitoire, mensonger autant que malveillant contre LGS, accusé de publier de plus en plus de textes fascisants (aucun, en fait. Faut-il le redire ?), LGS a choisi d’afficher le pamphlet diffamatoire en sa première page et de l’y laisser 15 jours, sans réagir (façon torero qui tourne le dos au taureau et qui part d’un pas assuré, même pas peur !). Pendant ces deux semaines, nous avons multiplié les démarches auprès du site assaillant pour qu’il revoit un tantinet sa copie.


Des amis communs, désolés par ce qu’ils avaient lu, jouèrent aux intermédiaires. L’un, étudiant à Science-Po avec qui j’avais fait au Venezuela un périple de soutien à la Révolution bolivarienne, était en stage à Article 11. Il se porta garant de mon antiracisme. Un autre, qui a créé le journal Fakir (2), a prévenu sans ambages le site Article 11 et Marie-Anne Boutoleau que cet article était « ce qu’ils avaient publié de plus mauvais ». Nombre de lecteurs du brûlot se déchaînèrent contre tant de bassesse mensongère et les administrateurs d’Article 11 (deux frères signant JBB et Lémi) durent se fendre d’un deuxième article de soutien au premier. En quelques jours, plus de 800 commentaires furent publiés, dont une centaine de Marie-Anne Boutoleau, contrainte de verser des seaux d’eau jour et nuit sur l’incendie qu’elle avait allumé.


Il me fut révélé que le site belliqueux admettait en privé que l’article anti-LGS ne valait rien.

LGS (visionnaire ou rompu dans l’art de décrypter les plans de guerre secrets) publia alors une réponse argumentée, en annonçant que les attaques contre nous allaient perdurer et venir de différents endroits.


Voir : http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensong...

 

Cruellement touché par notre salve en retour, le webmaster d’Article 11 me téléphona pour, me tutoyant (le faquin !), geindre sur les bleus entourant son œil fourbe. Qu’auriez-vous fait ? Ah ! Vous aussi ? Donc, je l’ai rudement prié de me dire (en me vouvoyant) s’il allait démentir ses mensonges et condamner la promesse de coups de manches de pioches publiée sur son site contre moi et mon complice inoffensif et pacifiste : Viktor Dedaj. Comme ce n’était pas l’intention de l’arroseur-arrosé, nous avons abrégé.

JPEG - 50.4 ko

Cependant, outre les deux valeureux intermédiaires sus-cités, je disposais dans mon jeu d’un atout-maître pour faire chanceler Article 11. En effet, j’avais fait, à Marseille, la connaissance d’une jeune journaliste qui s’était spécialement déplacée pour m’entendre présenter un de mes livres dans une librairie. Puis, elle se déplaça aussi pour me rencontrer à Toulouse, où j’habite. Cette aimable personne avait travaillé dans un fanzine : CQFD (Ce Qu’il Faut Détruire) que LGS avait référencé parmi les sites à lire. Boutoleau aussi y avait travaillé. Elles pouvaient donc se connaître et Ornella Guyet pouvait intervenir auprès d’elle pour plaider ma cause. Je la sollicitai donc et elle me répondit qu’elle était au courant de cette affaire mais que « très franchement » , elle ne voulait pas s’en mêler .

Pardon si je ressasse devant nos lecteurs habituels (mais, je suppose que des nouveaux nous lisent ici) : j’ai appris plus tard, qu’Ornella Guyet était Marie-Anne Boutoleau. Voir : http://www.legrandsoir.info/quand-le-grand-soir-recevait-le-...


Après les approches marseillaises et toulousaines, une information me vint des militants de France-Cuba Paris qui subirent les mêmes manœuvres guyetiennes. Dans un mail à Charlie Hebdo, Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique, proteste contre l’article d’Eric Simon : « Reposant sur des allégations proférées antérieurement par une pseudo journaliste dénuée de talent – sauf celui de l’intrigue –, Ornella Guillet, cette accusation calomnieuse, en période de Jeux olympiques, vaut au moins à l’auteur de cet article – « Les soutiens bruns de Damas » –, la médaille d’or du « copier-coller » (et même, pour certaines de ses allégations, du « inventer-coller »). N’est pas Albert Londres qui veut ».

Dans un mail au GS, qu’il nous autorise à utiliser ici, il insiste : «  Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’elle (Ornella) a cherché à s’infiltrer partout : LGS, Acrimed, le Diplo...

 
Je l’ai eu comme stagiaire au Diplo et je m’en suis toujours intuitivement méfié... »
[...] (Note de C.D. : La mauvaise réputation d'Ornella Guyet n'est plus à faire. Tout le monde la connaît, s'en méfie,  sauf Wikipedia faux support neutre - et vrai organe au service de la Pensée Unique atlantiste - qui réduisit scandaleusement mes engagements multiples à un seul article, celui d' Ornella-Guyet-Judas, donc en se basant seulement sur les écrits d'une personne très sulfureuse et très controversée : La contributrice de WP Euterpia déclare dans ses tweets que "la vengeance se mange froide", qu'elle tient enfin la Dupille (coupable de relayer François Asselineau) avec cet article sur Rue89 (dans lequel plusieurs militants de gauche sont diffamés),  donc qu'elle peut enfin faire ma fiche à charge comme elle le souhaitait depuis longtemps; je publierai ses tweets désormais honteusement cachés par elle comme d'ailleurs sa biographie, où elle indiquait par ex qu'elle était une "suppressionniste" ! Et WP aggrave son cas en présentant cet article comme s'il était du site Rue89, comme s'il l'avait écrit, alors qu'il a, pour la 1e fois semble-t-il, ouvert ses colonnes à la demoiselle). Elle « a passé son temps (sans résultat) à essayer de me tirer les vers du nez sur ce qui se passait à l’époque dans l’équipe du Diplo (alors quelque peu en crise) et sur les petits (et grands) secrets du journal ».

Acrimed (Action CRItique MEDia), site d’analyse des médias dont elle faisait partie du CA (Comité d’animation) et dont elle se prévalait pour asseoir sa crédibilité, s’est séparé d’elle en condamnant sévèrement son article contre nous : « ... nous récusons les accusations de complaisances négationnistes ou antisémites portées contre Le Grand Soir dans l’article signé Marie-Anne Boutoleau (ainsi que dans ses réponses sur le forum d’Article 11), notamment et précisément parce qu’elles sont fondées sur des pratiques journalistiques que nous critiquons régulièrement (et que vous avez relevées à votre façon) : erreurs factuelles et amalgames confusionnistes, extrapolations et généralisations abusives, etc ».

Alerté par la cabale, Pierre Stambul coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), fils d’un rescapé du groupe Manouchian déporté à Buchenwald et d’une mère résistante, a écrit à Viktor Dedaj : « Ornella dérive grave [...] c’est ... du délire ».


Chaque fois que vous lirez Ornella Guyet, pensez de quelle duplicité elle est capable, comment elle est perçue par de hautes consciences et jugez de la véracité de ses écrits à ces aunes-là.


3- Eric Simon ouvre subrepticement la porte de service de Charlie Hebdo à Judas/Guyet

Muets pendant 15 jours sur les accusations d’Eric Simon, LGS a également passé du temps, en privé, à essayer d’éviter une querelle publique : mails, coups de téléphone avec le directeur de publication (Charb) et l’auteur (Eric Simon). LGS, bonne pomme, ne demandait pas un « Droit de réponse » qui affiche intrinsèquement une fâcherie grave, mais un simple correctif, pour que la meute de Guyet (qui a sévi depuis contre nous sur plusieurs sites, dont Rue89) ne puisse se prévaloir de Charlie Hebdo pour persévérer. Nous avons eu une « Petite mise au point » ( 22 août, N° 1053, page 3), mais pas le démenti minimal qui aurait informé les lecteurs de Charlie Hebdo que nous ne sommes ni d’extrême droite, ni les héritiers des chemises brunes des nazis. Notre prétendue « porosité » avec les fachos nous y était reprochée du haut de L’Aventin d’où les lorgnettes montrent que le bel alignement des troupes est devenu mêlée ouverte de belligérants, mélange de corps en furie dont on voit mal, de loin, s’ils se battent ou s’embrassent pour ne pas dire plus (dans le doute, penchons pour la deuxième hypothèse, la plus vendeuse), si les émissaires ne sont pas porteurs d’invitations à dîner, si les infiltrations chez l’ennemi ne sont pas trahisons, si une percée dans nos rangs ne prouve pas notre ralliement. Tout ce qu’on voit de la haut, c’est que le camp du bien devrait occire sans atermoiement toute figure non familière et tout soldat adverse entré dans ses lignes et en déposer la dépouille aux pieds d’Eric Simon.

Au cours d’une longue conversation téléphonique avec Eric Simon, j’ai appris des choses alarmantes :

- ayant à s’expliquer devant son directeur de publication, loin de reconnaître que l’article était politiquement insoutenable, loin même de confesser de nombreuses erreurs de détail, il choisit de prouver qu’il avait raison.

- Par suite, il lança des recherches contre moi et il m’avoua, penaud (et terriblement inconscient) : « Sur toi, je n’ai rien trouvé. »

- Ce « Sur toi je ne n’ai rien trouvé » doit être complété par « de négatif », car du « positif » abonde sur la Toile pour prouver mon implication antifasciste ardente et constante. Mais ce ne sont pas là des informations à divulguer à qui veut instruire un procès de Moscou.

- Il a constitué une équipe avec des journalistes de Charlie Hebdo, renforcée d’éléments extérieurs en France et à l’étranger pour étayer le dossier anti-LGS.

- Pour l’écriture de son article, il a puisé chez.... Ornella Guyet et REFLEXes, un site qu’elle recommande vivement et que les anarchistes de la CNT-AIT (Confédération nationale du travail - Association internationale des travailleurs) accusent d’être financé par...des services de police européens (fr.wikipedia.org/wiki/REFLEXes).

Le pire est que, ainsi que l’avaient fait des faux-anars et Guyet, il me révéla la faute majeure du GS : sa grille de lecture anti-impérialiste. Et comme les impérialistes le font « gerber », nous avions-là un point de désaccord majeur et sans doute durable.

D’autant plus que l’argument à la mode chez les défenseurs des mauvaises causes est :

anti-impérialiste = anti-américain= anti-israélien= antisémite.

C’est idiot, mais solide comme un front de bélier.

Par conséquent, il y a peu de chances que nous soyons lavés des jets de bave que cette engeance nous balance depuis 17 mois. Habitués à l’odeur du jus qu’ils font mariner entre leurs bajoues, ils vont s’acharner, rassembler un troupeau bêlant et nous allons continuer à lutter sans eux, malgré eux, contre l’extrême droite et ses alliés objectifs (eux !).

4- Les ennemis qu’ils épargnent (« Ils » : Guyet/Simon. Pas Charb, soyons justes, nous).

A l’intention de nos lecteurs (pas de ces menteurs ou de ces incultes qui n’en sauraient user), voici quelques informations sur l’amour que le FN porte au peuple :

Le 16 janvier 2011, « Invité du dimanche » d’Aujourd’hui en France/Le Parisien, Jean-Marie Le Pen éclairait les naïfs en parlant de sa fille : « Politiquement, à quelques nuances près, elle a les mêmes opinions que moi. ».

Sous le titre «  Le Front National ou l’imposture sociale », la CGT a édité en avril 2011 un argumentaire sur le FN. On peut y lire : « Quant à son empathie pour le sort des salariés, il suffit de rappeler les propos de Marine Le Pen contre le mouvement social opposé à la réforme des retraites en 2010 : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos … La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. »

Et la CGT de citer ce cri du cœur du concurrent malheureux de Marine Le Pen à la présidence du FN, Bruno Gollnisch, le 4 novembre 2010 : « Le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT … Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l’emploi … La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre  ».

Programme du FN pour les présidentielles : « Une grande réforme des syndicats sera mise en œuvre avec comme objectif principal d’assurer une meilleure représentation des salariés. Le monopole de représentativité institué après la Libération sera supprimé, et les modalités d’élections des représentants des salariés seront revues. Des syndicats plus représentatifs travailleront mieux à la réelle défense des intérêts des salariés : ils seront en effet plus à même d’entrer dans des logiques de concertation constructives et moins tentés de recourir à un rapport de forces (grève, manifestation) pour pallier leur manque de légitimité ».

En juin 2012, pendant la campagne électorale, Marine le Pen, plus explicite, a exprimé le souhait de voir un nouveau syndicat, lié au FN, remplacer les syndicats existants.

Et maintenant, voici ce que les champions de l’antifascisme qui nous mordent les talons ont oublié de vous montrer (mais le savent-ils ? Ont-ils envie de savoir ?).

Le 2 mai 1933, en Allemagne, les SA (les chemises brunes, oui : comme celles de Dedaj. Comme les miennes, aussi ? Si vous le dites...) et les SS ont occupé les sièges des syndicats et ont saisi leurs biens. Une nouvelle organisation, regroupant patrons et salariés est née. Les différends sont (doivent être) réglés par la concertation.

L’ « honneur » du travail (qui « rend libre ») interdit alors la grève. Toute infraction était jugée par des tribunaux.

JPEG - 48.6 ko

Source : http://fr.myeurop.info/2011/04/15/sur-l-economie-marine-le-p...

A suivre (hélas !).


Maxime Vivas

(«  Père, gardez-vous à gauche, père, gardez-vous à droite »).


PS. Eric Simon m’apprend, par deux mails, que son article n’était en fait qu’une aimable proposition pour nous aider à nettoyer LGS, que ce travail sera dur, qu’il va continuer avec ses potes puisqu’il n’a pas réussi à nous ouvrir les yeux sur le danger qu’il y a à s’accommoder « d’alliance avec les fascistes. » Tel quel ! Dans son premier mail, il ne retient contre nous que le péché de « confusionnisme » (contredisant donc en privé son article), dans le second, il dépasse tout ça et s’inquiète de notre alliance avec les fascistes.

Un jour, je vous raconterai l’histoire d’Olive qui, voyant un moustique sur le crâne de Marius, se porte volontaire pour l’écraser d’un bon coup de marteau... sur la tête du GS. Le moustique s’échappe et va semer la dengue et le chikungunya (modernes pestes brunes).
LGS, sanguinolent, se fait engueuler par Olive : « Oui, bon, t’avais qu’à pas être là, aussi ! »

Enfin, pour remercier Eric Simon de sa sollicitude, je me dois de le mettre en garde : dans la logique guyettiste sur laquelle il s’appuie pour engager des centaines d’heures de travail avec son équipe (internationale !) de nettoiement du GS, l’homme qui a parlé à l’homme qui a parlé à un brun est lui-même un brun. Simon vient de rejoindre la liste honteuse. N’en soufflons mot à personne, mais persevare diabolicum.



(1) Exemples : dans les deux articles calomnieux d’Article 11 et les commentaires afférents, le nom de Dieudonné nous est jeté 117 fois au visage alors que nous ne l’avons jamais publié ni soutenu. Quant à Eric Simon, il ne saurait prouver l’alliance entre LGS et les fachos sans avoir déposé chez nous un faux traité signé. Idem pour les cartons d’invitations réciproques LGS/ Fachos.

(2) Fakir, excellent bimestriel, 32 pages, 3 euros : des articles fouillés, des « brèves », de l’humour, des dessins. Essayez-le pour comparer avec Charlie Hebdo. A quand un Fakir Hebdo ?

URL de cet article 17520
http://www.legrandsoir.info/petits-potins-sur-le-front-national-les-nazis-charlie-hebdo-article-11-ornella-guyet-et-autres.html
.
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 00:29

 

Mise au point de l'intellectuel J. Bricmont

sur les "bruns-rouges" (vidéo)

 

medias-voix-maitre.jpg

 

 

Introduction de Chantal Dupille


Vous êtes indépendant, libre penseur, dissident,

non-conformiste, impertinent, irrévencieux,

vous êtes un opposant, un journaliste d'investigation,

un chercheur de vérité

et vous dénoncez les mensonges

des Médias et de la Pensée Unique,

vous n'êtes pas d'accord avec la politique ultra-libérale,

avec l'Europe de Bruxelles

modelée par Washington et par Tel-Aviv à leur profit,

avec les guerres impérialistes de l'OTAN,

et même si vous êtes gaulliste ou engagé à gauche,

les larbins du Pouvoir

(Zélus, journaleux, Wikipéteux, etc)

vous diffameront en vous traitant

de "bruns-rouges" même si toute votre vie

vous avez dénoncé le fascisme, le racisme...

comme Michel Collon, René Balme, Maxime Vivas, 

Jean Bricmont, Silvia Cattori,

ou moi-même comme ici en 1982.

Et tant d'autres...

Alors, démocratie... ou démocrassie ?

"Notre" démocratie est seulement d'apparence

(avec l'alternance de la Droite et de la Gauche

faisant presque la même politique

et avec des Médias totalement aux ordres)

et simple prétexte pour attaquer

les pays refusant la dictature de l'Occident.

 

Honte à ceux qui propagent

des calomnies !

Honte à l'Occident

qui discrédite ses vrais intellectuels,

ses libres penseurs !

Voilà ce qu'ils méritent...


Chantal Dupille

 

Un pantin au service de la guerre et de la haine.

 

NB 1 : Bientôt 4.000.000 de visiteurs uniques sur mes blogs

sous mon pseudo eva R-sistons

(eve est mon second prénom),

les Wikipéteux appellent cela une audience

"hurler dans le désert"... un désert qui m'a valu tout de même

d'être choisie par le Mouvement International Démosophie

pour le représenter à la Présidentielle en 2012 §,

ce que j'ai finalement refusé.

.

§ Fin 2010, elle est contactée par Eric Fiorile fondateur du Mouvement international de libres penseurs "La Démosophie" pour représenter les citoyens opposés au Nouvel Ordre Mondial lors de la présidentielle de 2012 en France. Eric Fiorile sur Facebook, Démosophie Présidentielles, 14.8.2011: "Je propose comme représentant officiel du mouvement "EVA", journaliste politique qui, l'un des premiers en France, a dénoncé TOUS les partis politiques, toutes les manigances du Nouvel Ordre Mondial, et anime les plus importants blogs de France. EVA est une femme qui de par son âge comme par son parcours personnel nous offre toutes les garanties de sincérité, et qu'aucune forme de corruption ne pourra l'atteindre. De plus, par ses blogs, elle est une "leader d'opinion", habituée aux médias elle sait s'exprimer"

 

 

 

NB 2 : Tous mes projets ont pris beaucoup de retard cet été,

mais tout sera fait peu à peu.

A commencer, en principe avant fin septembre, par une vidéo

"Le petite fille impertinente", très impertinente

(Vous y découvrirez l'imitatrice eva

à l'humour très caustique et très irrévérentieux

vis-à-vis des Pouvoirs établis, trop établis.

Improvisations, bien sûr !).

Et puis un site unique regroupant désormais tout

(les blogs existants ne seront pas fermés)

avec mes analyses perso de l'actualité

toujours à contre-courant, très à contre-courant,

de plus en plus à contre-courant,

de quoi énerver de plus en plus les wikipéteux,

les journaleux, les zélus très alignés.

Enfin diffusion de mes textes

 non publiés par Hachette, Balland, le Cerf,

c'est-à-dire mon premier roman

"Et l'espérance jaillit du gang"

sur pdf et en version papier (texte sans illustrations),

"Résistons avec eva R-sistons !"

avec, complètement remaniés, mes meilleurs textes

de résistance + des inédits, livre non illustré également,

ensuite "Le monde selon eva R-sistons", etc, etc,

comme, plus tard, un reportage sur les gangs de rues

et mon autobiographie que Fayard (2 Comités de Lecture)

voulait éditer lorsque j'avais 31 ans,

autobiographie prétexte à mille portraits

de personnalités rencontrées

comme François Mitterrand, Michel Simon,

Michel Jobert, Dalida, Mochel Rocard,

ou du petit peuple des trottoirs, etc etc.

Et cette fois, plus de grands Editeurs
(sauf s'ils me contactent),

terminée la fastidieuse et longue recherche ! 

Mais comme d'autres avant moi

ayant choisi le non-alignement sur la Pensée Unique,

l'auto-diffusion

(avec l'aide technique et amicale d'un Lecteur

lui-même blogueur et écrivain).

A nouveau, le projet de mise en place de Maison d'Edition

est abandonné, trop lourd, trop contraignant.

Tant pis, on ne peut tout faire !

 

.

 

.

Entretien avec Jean Bricmont
Impérialisme humanitaire

 

 

L'intellectuel belge Jean Bricmont

répond à Charlie Hebdo

l'extrême-gauche de l'extrême-droite

 

 

 

 

 

Publiée le 13 août 2012 par

.

Jean Bricmont a été, comme d'autres intellectuels et militants comme Michel Collon, calomnié lors d'un article intitulé "Les soutiens bruns à Assad" paru dans le numéro du 8 août de Charlie Hebdo. Il répond aux accusations fallacieuses dont il fait l'objet et déconstruit l'idéologie qui se trouve derrière Charlie Hebdo ainsi que la "gauche" autoproclamée en général.

Voir la lettre de Maxime Vivas lui aussi calomnié : http://bernard-gensane.over-blog.com/article-lettre-ouverte-de-maxime-vivas-a...

Plus d'info ici : http://www.facebook.com/pages/Cercle-des-Volontaires/302002546528363

Catégorie :

Actualités et politique

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 19:53

 

 

resister-NOM-copie-1.jpg 

 

 

Introduction de Chantal Dupille

Le devoir de résister à la Pensée Unique

 

 

Lorsque j'annonce que je suis souverainiste de Gauche, qu'est-ce que cela veut dire exactement ?

 

Pendant quelques années, j'ai habité rue de l'Abbé Groult, à Paris (15e). Dans ma rue, il y avait une association, Citoyens du Monde, et ce nom m'était agréable alors que jeune, j'avais été impressionnée par le film "Si tous les gars du monde" (coopéraient au lieu de se tirer dessus..). Plus tard, j'ai eu l'occasion d'interviewer pour FR3 des militants de la Foi Baha'i, et j'aimais leurs idées progressistes et surtout leur credo : "La terre n'est qu'un seul pays, nous en sommes tous les citoyens". Je pensais déjà en termes universels, je rêvais même d'un Gouvernement mondial de Sages comme l'agronome Michel Dumont (Vert), Roni Brauman (Humaniste très engagé pour la justice et pour la paix), l'Abbé Pierre, etc, etc.

 

Puis vint la mondialisation... libérale, proposée comme horizon incontournable, et donc mon idéal d'universalité était désormais perverti, noyé dans la course au profit, à la compétition, à l'égoïsme... C'était intolérable. Puis j'ai pris conscience de la transformation du libéralisme planétaire en projet pour le monde, avec le Nouvel Ordre Mondial pour lequel des hommes comme DSK, Sarkozy, Attali... militent ardemment. C'était la négation de mes idéaux de coopération, de partage, de fraternité...

 

Je suis donc devenue, par nécessité, une adversaire résolue de cette Nouvelle Gouvernance Mondiale d'essence anglo-saxonnne et israélienne (Néoconservateurs Protestants et Sionistes-Talmudistes). A défaut de pouvoir vivre mon idéal universel de libération des peuples, de paix, de justice, face à l'imposition progressive des valeurs anglo-saxonnes partout, synonymes d'individualisme, d'égoïsme, de rivalité, de culte de l'Argent et de la réussite, etc, je me suis attachée à défendre l'indépendance de la France, sa souveraineté, pour protéger notre pays de cette monstrueuse Pensée Unique, de ce rouleau compresseur gommant tout au profit d'une culture unique, brutale, agressive... Et par ex, j'ai commencé à m'intéresser à la défense de la Langue française, à la Francophonie, à la mise en valeur de nos traditions, notamment rurales ou respectueuses des Droits de l'Individu.

 

A 30 ans, jeune maman de deux enfants, j'ai mis en place une "mini-school" d'anglais pour permettre aux plus petits de rapidement se familiariser avec une autre langue, et aujourd'hui, je regrette cet engagement car il nous conduit progressivement à renoncer à notre Langue, puis à notre culture et à nos valeurs, au profit de tout ce qui est anglo-saxon, au point de reléguer un jour notre idiome au rang de simple patois !

 

Et c'est ainsi que je suis devenue souverainiste, non par vocation alors que justement je rêvais d'un monde fraternel sans frontières, mais pour défendre la différence, le pluralisme... et finalement, le pays où je suis née, non pas par chauvinisme, mais parce qu'il représente des spécificités attachantes, une source positive d'inspiration pour le monde avec par exemple sa Révolution française, ses Droits de l'Homme, sa laïcité, son bon goût, le raffinement de sa culture, ses grandes figures comme le Gl de Gaulle, Jaurès, La Fontaine, Rousseau, etc.

 

Et c'est encore notre pays qui, pendant la guerre d'Irak, s'est opposé à la Pensée Unique en proposant à l'ONU à travers le brillant D. de Villepin, la mise en valeur des idéaux éternels de Liberté, de Paix, de Justice, de Droits de l'individu, etc.. Le discours fut, chose exceptionnelle, applaudi à l'ONU, et il porta très haut notre pays, devenant alors lumière et espérance pour le monde. Tout fut aussitôt fait par les Anglo-Saxons et par leurs amis israéliens pour éteindre cette voix différente, pour tuer politiquement le poulain de Jacques Chirac (D. de Villepin), pour dompter notre pays frondeur et gaullien en envoyant un agent apatride des Puissances de l'Argent, Nicolas Sarkozy. Les Médias ont été verrouillés, le Quai d'Orsay a été nettoyé de ses éléments gaulliens, les postes-clefs ont été confiés à des hommes sûrs : Sarkozy, Copé, Jacob, Delanoë, Huchon, DSK puis Hollande et bientôt Valls, Fabius, Moscovici, etc etc... Nous ne sommes plus un pays libre, mais occupé ! Pour nous en persuader, nous pouvons écouter les vidéos du conférencier François Asselineau, notamment "Qui gouverne réellement la France ?". Des pans entiers de notre pays, d'ailleurs, sont bradés à l'Etranger, notre patrimoine, nos réserves d'or, etc, tout y passe progressivement, et même nos soldats doivent désormais se former... en Anglais ! C'est insupportable...§

 

Tout cela a renforcé mon souverainisme non naturel, mais de circonstance. De surcroît, l'Europe de Bruxelles s'évertue à liquider la souveraineté des nations, leur indépendance, pour les asservir au dogme unique du Marché orchestré par les technocrates au seul service des gangsters des grandes banques... C'est absolument intolérable ! N'importe quel "Citoyen du monde" est contraint de s'adapter à ce nouveau monde en muant son internationalisme en défense des particularités de son pays. C'est un devoir de résistance !

 

Et finalement, ce sont les Nations qui ont permis l'émancipation des individus, elles garantissent l'expression de la diversité, et elles ne doivent en aucun cas se soumettre au moule unique imposé bien peu démocratiquement par la City, Wall-Street, Bruxelles, Francfort..

 

En ce qui concerne la France, l'Article III de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 établit la souveraineté du peuple français, il est utile de le rappeler. Et l'Article II prévoit le droit de résister à l'oppression... 

 

Quant à nous Français, nous devons impérativement protéger nos valeurs, nos traditions, nos particularités... de la mondialisation rouleau compresseur, nous devons résister à la main-mise politique et culturelle des néoconservateurs anglo-saxons ou israéliens sur la planète. Aujourd'hui, on tente de propager, via les Médias collabos, un nouveau patriotisme, "fédérant les citoyens d'Europe" ... pour ensuite mieux les fédérer dans le magma mondialiste dessiné par l'Oligarchie financière tuant Nations, Religions historiques, Cultures, idiomes, particularismes, etc.

 

Alors, faute de mieux, par nécessité, disons oui au nationalisme ouvert, fraternel, solidaire (notamment des autres nations en quête d'émancipation).. face à la pieuvre mondialiste étouffante.

 

Par contre, à mon avis une mondialisation doit être défendue, c'est celle... des luttes contre la dictature planétaire en gestation ! § 2 Nous devons absolument garder la maîtrise de notre destin...

 

Chantal Dupille

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 

§ The French Army informs you….............  ..

 

§ 2 : Voir ici mon post "A la mondialisation financière doit succéder la mondialisation des luttes" : A la mondialisation financière doit succéder la mondialisation des luttes (eva)

 

..

 

 

Pour alimenter la réflexion :

 

Quelques remarques sur le nationalisme français, par Jean Bricmont

 

arton11053-f8286.jpg

S’il y a un préjugé fort répandu dans l’extrême-gauche française, ainsi que chez de nombreux étrangers, c’est que les Français sont très nationalistes. Un incident récent permet néanmoins de s’interroger sur la nature de ce "nationalisme".

Un article du magazine Rolling Stone (*) rapporte des propos non démentis du général américain Stanley McChrystal, au moment où il dirigeait encore les forces de l’Otan en Afghanistan. En visite à Paris, McChrystal déclare à son entourage qu’il préfère « se faire botter le cul par une salle remplie de gens que d’aller à ce dîner ». Après qu’il soit parti, le journaliste demande à un de ses assistants avec qui le général va dîner. Réponse : « Un ministre français - c’est un foutu truc de pédés » ("It’s fucking gay", en anglais).

Suite à cet article, McChrystal a été démis de ses fonctions par Obama. Mais bien entendu pas pour ses propos peu élégants sur ses alliés français, mais pour d’autres remarques désobligeantes visant de hauts responsables américains, y compris le vice président américain Joe Biden.

À ma connaissance, ces propos n’ont suscité aucune réaction en France – ni protestation officielle, ni scandale médiatique. Or, vu l’impact exceptionnel de cet article aux Etats-Unis (le remplacement de McChrystal par Petraeus comme commandant en chef de la guerre en Afghanistan), il est difficile de croire que les journalistes et les services diplomatiques français n’en n’aient pas eu connaissance.

Que dit Libération, si prompt à traquer l’homophobie quand elle émane de « beaufs français », de « cathos tradis », ou de musulmans ? Rien. On ne va quand même pas attaquer le grand frère américain et la patrie du capitalisme.

Résumons : des soldats français se battent et parfois meurent en Afghanistan, en réponse aux appels insistants des Etats-Unis, et sous le commandement d’un général américain qui préfère « se faire botter le cul » plutôt que d’aller dîner avec un ministre français. Et cela ne suscite pas un murmure de protestation de la part des autorités politiques, des journalistes ou des excités de « l’identité nationale ».


Où est passé la fierté nationale française ?


En réalité, le nationalisme français a eu, depuis 1789, une nature duale. A cause de sa radicalité, à la fois antireligieuse, antiféodale et égalitariste, la Révolution française a souvent joué un rôle symbolique par opposition aux autres « révolutions bourgeoises », anglaise ou américaine. Au moins jusqu’en 1917, ce sont les idéaux de cette révolution qui servirent de référence à presque tous les contestataires de l’ordre établi et, dans beaucoup d’endroits hors de France, elle fut l’emblème de l’opposition aux oppressions religieuses et féodales et même, parfois, coloniales.

A cause précisément de cela, les réactionnaires et les cléricaux du monde entier ont vu la France de la révolution comme la bête à abattre, au moins symboliquement. Et, en France même, la version de droite du nationalisme s’est appuyé sur tout ce qui, dans l’histoire de France, faisait penser à autre chose qu’à la révolution de 1789 : la longue histoire de la monarchie, les deux Napoléon, l’empire colonial, la fille ainée de l’Eglise, etc. Du point de vue de ce nationalisme, il fallait que la France se repentisse de son exception historique révolutionnaire et devienne une nation « comme les autres », certains de ces « nationalistes » prenant modèle sur l’Allemagne, d’autres sur l’Angleterre, et aujourd’hui, presque tous sur les Etats-Unis. Le Sacré Coeur de Montmartre voulait expier les pêchés de la Commune. Le pétainisme était un régime de repentance – pour les « folies » du Front populaire, et trouvait son inspiration dans les régimes fascistes qui dominaient, avant 1940, presque toute l’Europe, sauf la France.

Bien entendu, tous les nationalismes ont quelque chose de mythique et d’intellectuellement indéfendable - pourquoi être fier d’être né ici et pas ailleurs ? Mais pas plus que les religions, qui sont souvent encore plus irrationnelles. En gros, il y a deux sortes d’instincts qui poussent l’être humain vers l’irrationnel : l’un est l’invention de causes imaginaires (qui engendre religions et superstitions), l’autre le sentiment d’appartenance à un groupe (qui engendre le nationalisme). Les deux sentiments se combinant pour le pire dans les « identités religieuses ».

Mais alors que presque toute la gauche applaudit au rôle progressiste de la théologie de la libération et pour certains, de la résistance islamique (Hamas ou Hezbollah), presque personne ne veut admettre qu’il pourrait y avoir un aspect objectivement progressiste dans une certaine version du nationalisme français, celle qui était présente dans la Commune de Paris, le front populaire et la résistance. Un nationalisme, qui contrairement à sa version de droite, insiste sur la tradition issue de la Révolution, sur la singularité française et sur son indépendance. Un nationalisme qui, étant politique plutôt qu’ethnico-racial, ne s’oppose pas à un véritable internationalisme : il y avait plus d’opposition (même si on peut la juger insuffisante) aux guerres d’Indochine et d’Algérie dans le PCF de l’époque (qui était porteur de ce nationalisme progressiste) que d’opposition, dans toute la gauche actuelle, à la guerre en Afghanistan ou à l’alignement français sur l’état d’Israël. Une ironie de l’histoire veut que la gauche actuellement dominante soit issue idéologiquement de la “nouvelle gauche” des années 60, laquelle est née de la critique du PCF et, en particulier, de la mollesse de son opposition aux guerres impériales.

Mais ce nationalisme progressiste a aujourd’hui quasiment disparu, de même que le PCF, qui d’ailleurs se garderait bien aujourd’hui de défendre la souveraineté de la France comme il le faisait dans les années 1960, à l’époque où il avait encore un certain poids.

Le discours nationaliste est entièrement aux mains de la droite et consiste en une exaltation d’une identité éternelle et mythique, qu’on a essayé pitoyablement et en vain de “définir” – sans arriver à autre chose qu’à une vague islamophobie. Le PS suit, en ajoutant une dose de “laïcité” et de “droits de l’homme”, ou de la femme, plutôt rhétorique. Tout cela va de pair avec une soumission croissante envers l’étranger — les Etats-Unis, Israël ou la bureaucratie européenne. Mais à la gauche du PS, la « riposte » consiste à insister encore plus sur l’auto-dénigrement. C’est-à-dire que ce qui domine aujourd’hui sont précisément les deux faces du pétainisme : prendre exemple sur l’étranger et dénigrer la spécificité française. Le paradoxe, c’est qu’une bonne partie de la gauche, souvent celle qui se croit la plus « antifasciste », assume le rôle de dénigreur, en refusant de percevoir la nature duale du nationalisme français.

En fait, c’est autour de Mai 68, mouvement dont la nature politique était ambigüe, qu’on est passé d’un nationalisme objectivement progressiste (gaullo-communiste), car accompagné d’avancées sociales et opposé à l’hégémonie américaine, à l’auto-dénigrement réactionnaire ; le changement de paradigme étant symbolisé par deux films : celui qui incarne le mythe résistancialiste, "L’armée des ombres", et celui qui a inauguré la religion de la culpabilité, "Le chagrin et la pitié". Sous Pétain, la France devait se repentir des crimes du front populaire ; aujourd’hui elle doit se repentir des crimes de Pétain (et, pour certains, du colonialisme). Mais aucune politique progressiste ne pourra jamais se fonder sur la culpabilité et la haine de soi.

Les discours de De Gaulle à Moscou ou à Phnom Penh dans les années 1960, ou celui de Villepin à l’ONU en 2003, semblent avoir disparu dans les poubelles de l’histoire. Des pays bien moins puissants que la France, comme le Venezuela, Cuba ou l’Iran, tiennent tête aux Etats-Unis et suscitent, comme la France l’a parfois fait dans le passé, l’admiration des peuples du monde.

Les conséquences de ce changement sont catastrophiques, à la fois à l’étranger et en France. Avant 1968, il aurait été impensable d’envoyer des troupes françaises combattre sous commandement américain, par exemple au Vietnam. Si un personnage politique avait suggéré une telle chose, il aurait été dénoncé comme "valet de l’impérialisme américain" par toute la gauche. Aujourd’hui, personne n’oserait utiliser cette expression "désuète" et "stalinienne" pour parler de Sarkozy. Pourtant, rhétorique mise à part, c’est exactement ce qu’il est.

Sur le plan intérieur, on ordonne aux gens issus de l’immigration d’aimer la France (ou, sous-entendu, de la quitter). Mais comment aimer un pays qui ne s’aime pas lui-même ? Qui se soumet aux puissants et qui méprise les faibles ? Qui combat la burqa et accepte les propos de McChrystal ?

Ce n’est que si la France renoue avec ce qui fit, dans le passé, sa véritable grandeur, la liberté de sa pensée, son idéal égalitariste et l’indépendance de sa politique, qu’elle sera acceptée par tous ses citoyens et redeviendra une source d’inspiration pour le reste du monde. Mais aucune force politique, et malheureusement pas la gauche de la gauche, n’est prête aujourd’hui à contribuer à cette entreprise.

(*) Version originale : http://www.rollingstone.com/politics/news/17390/119236
version française http://www.legrandsoir.info/Le-general-qui-sortait-du-rang-Rolling-Stone.html

 

6 juiullet 2010

URL de cet article 11053
http://www.legrandsoir.info/Quelques-remarques-sur-le-nationalisme-francais.html

 

 

 

Voir aussi :

URL de cet article 16958
http://www.legrandsoir.info/le-nationalisme-a-t-il-un-avenir-international.html

 

Robert Bibeau (2012). Le nationalisme a-t-il un avenir international ? http://www.politicoglobe.com/2012/06/le-nationalisme-a-t-il-... (2) http://etienne.chouard.free.fr/Europe/ (3) http://etienne.chouard.free.fr/Europe/

URL de cet article 17023
http://www.legrandsoir.info/le-nationalisme-a-t-il-un-avenir-international-2e-partie.html
13 septembre 2008 :
19740-gastaud-1.jpg
.http://www.politique-actu.com/actualite/patriotisme-internationalisme-georges-gastaud-note-jean-pujo/412182/

Hymne national, nationalisme et internationalisme

Par Hakim Arabdiou



L'attitude d'une frange de la gauche en France, principalement d'extrême gauche, à l'égard de l'un des deux principaux symboles de notre république - La Marseillaise- a pour sous-bassement une conception partiellement erronée du nationalisme, et son corollaire un international étriqué. Je comprends parfaitement la raison de cette défiance : l'expérience historique du nationalisme qui a constitué et continue de constituer en Europe la matrice des idéologies d'extrême droite et du fascisme, et dont s'est servi le capitalisme, comme arme de guerre, contre la classe ouvrière et les forces de progrès, pour justifier ses boucheries dans les guerres interimpérialistes de 1914-1918 et de 1939-1945, et ses entreprises coloniales de rapines. En un mot, l'Europe a connu un nationalisme exclusif, chauvin, raciste, expansionniste et oppresseur.

Or il oublie l'existence d'un autre nationalisme dans les pays anciennement sous domination coloniale. Ce nationalisme est une valeur vénérée par les peuples de ces pays, parce qu'il a été un nationalisme émancipateur. Il a toujours été indépendantiste, et souvent anti-impérialiste. En effet, certains nationalismes se sont limités à mettre fin à l'occupation militaire étrangère, puis à s'insérer dans la division capitaliste internationale du travail et à se ranger dans le giron impérialiste. Ce courant a été représenté par Habib Bourguiba de Tunisie, Léopold Sédar Senghor du Sénégal, le roi Hassan II du Maroc, Houphouët de Côte-D'Ivoire).

D'autres nationalismes ont voulu aller plus loin et parachever leur indépendance militaire et politique, par une indépendance économique, en essayant de sortir des liens de dépendance du système capitaliste international. Ils s'étaient sur le plan politique rangés, peu ou prou, dans le camp mondial qui comptait alors le mouvement de libération national des colonies, ex-colonies et semi-colonies, les principales forces de gauche et démocratiques dans les pays capitalistes et le système socialisme mondial. Ce fut le cas du Vietnam, de l'Egypte, de l'Algérie, de l'Irak, etc. Cependant, le rôle historique commun et majeur de ces deux nationalismes, au regard de l'histoire contemporaine, a été qu'ils avaient fait accomplir à leurs peuples et au monde un grand bond en avant dans l'accomplissement d'une des valeurs universelles essentielles : Aucun peuple ne doit être astreint à la servitude. Prenons l'exemple de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Les forces de droite avaient mené le combat national, patriotique, contre l'occupation allemande, une base nationaliste. C'est-à-dire qu'ils s'étaient limités à la libération de leur propre pays du joug étranger et en même temps à la préservation de leur empire colonial. Ce sont les mêmes, de Gaulle en tête, qui combattirent ensuite les résistants des ex-colonies, aussi impitoyablement que les nazis et les hitlériens parlant français[1] les avaient combattus, afin de maintenir les autres peuples sous leurs bottes. A l'opposé, les communistes et les autres forces progressistes avaient mené ce même combat national, patriotique, mais sur une base internationaliste, c'est-à-dire qu'ils reconnaissaient ce même droit à la liberté aux autres peuples.

Dans les ex-colonies et semi-colonies, les communistes avaient bien sûr participé aux mouvements indépendantistes de leur pays, que ce soit en alliance et sous direction des nationalistes, comme en Algérie, soit en étant à la tête de cette guerre de libération nationale, comme au Vietnam. Nous proclamions pourtant que : « Nous ne sommes pas des nationalistes, mais des internationalistes. » Cette proclamation n'est pas une défiance à ce nationalisme. Nous voulons et le voulons toujours une émancipation plus grande ; une émancipation qui fera succéder à la fin de l'oppression nationale, la fin de l'oppression et de l'exploitation sociale ou de classe. En d'autres termes, nous n' opposons pas artificiellement ce nationalisme à notre internationalisme.

Cette position nous avait valu beaucoup d'animosité d?abord de la part des nationalistes de droite, et parfois de gauche (ces derniers aussi bien par incompréhension que par souci d'hégémonisme), pour nous présenter comme des antinationaux, accusation mortelle chez des peuples encore meurtris par le système inhumain, qu'ils avaient subis : le colonialisme. Et ensuite, de la part de notre opinion publique, qui confond nationalisme, synonyme de cette chose sacrée, appelée indépendance, et patriotisme.

Car nous sommes d'ardents patriotes. Notre patriotisme n'a d'égal que notre internationalisme. Notre amour de la patrie trouve son prolongement naturel dans notre solidarité indéfectible avec les luttes des peuples pour leurs émancipations nationales et sociales. Cette patrie s'appelle -provisoirement- Algérie, France, Guinée, Russie, Congo, Vietnam, Cuba, Suède, Israël, Palestine, etc. Provisoire, car nous sommes pour une seule et unique patrie : la Terre.

Nous sommes par conséquent pour le démantèlement des frontières étatiques. C'est objectivement un immense progrès, qui nous rapprochera d'autant d'un monde meilleur, auquel nous sommes nombreux à aspirer. Mais nous refusons que ce démantèlement se déroule sous la houlette et au service sociétés transnationales. Il doit au contraire s'effectuer au fur et à mesure que les travailleurs et les forces de progrès reprennent confiance en eux-mêmes, qu'ils rassemblent leurs forces, aujourd'hui divisées et désemparées, pour passer à la contre-offensive, et au rythme correspondant aux rapports de forces qu'ils établiront en leur faveur, face au grand capital.

L'une des caractéristiques principales qui définit à mes yeux les gauchistes, c'est leur incapacité à articuler l'universel et le particulier, et à comprendre par conséquent que le second n'est que la forme que prend le premier. Autrement dit, un véritable internationalisme prolétarien ne peut s'appuyer que sur un nationalisme conséquent, ouvert sur les autres peuples et les autres nations.

[1] Expression empruntée à Alain Guérin dans sa Chronique de la résistance, éd. France Loisirs, (1972-1976) 2000.

Article publié Vendredi 20 avril 2007 sur Respublica

 

 

Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? par Jean Bricmont.

arton2845-14f1e.jpg
Jean Bricmont

Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « À l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment appelés à défendre les (...) Lire la suite »
.
Les communistes, la nation et l’internationalisme
Jean Lévy

mardi 1er février 2011, par Comité Valmy

drap_r_et_t-2.jpg

 

Dans le débat permanent, qui se poursuit au sein du mouvement ouvrier, le lien ou l’opposition entre les concepts de nation et d’internationalisme, sont récurrents. Il y a un siècle, Jean Jaurès, dans une formule fameuse en établit les rapports étroits. Depuis lors la polémique n’a pas cessé.


Pour nombre de camarades, évoquer « la nation », déployer le drapeau tricolore, c’est sombrer dans l’idéologie bourgeoise, c’est trahir la notion de classe, c’est se placer dans le camp de l’ennemi. Or, quand il s’agit d’assumer la solidarité avec des peuples en lutte pour leur indépendance, ces mêmes camarades défendent bec et ongles le droit de ces peuples à combattre pour leur « libération nationale » et brandissent hardiment leur drapeau, qu’il ait été vietnamien, cubain, ou algérien, hier, ou palestinien aujourd’hui.


Seul, le drapeau français fait exception…


Or, l’indépendance de notre pays n’est-elle pas aliénée de par son intégration forcée dans l’Union européenne ? Les hommes liges de celle-ci se font gloire d’avoir limité la souveraineté de la France et multiplient leurs efforts pour poursuivre plus avant dans cette voie. Leur horizon, c’est l’abandon complète de l’indépendance nationale de chacun des Etats qui composent l’UE, au profit du grand capital européen. Celui-ci a pour perspective la suppression pure et simple des lois et dispositions nationales, acquises par la lutte de chaque peuple. Elles protégent encore trop les travailleurs aux yeux des oligarchies financières et des politiciens à leur service. Les législations sociales sont autant d’obstacles à supprimer, telles les frontières des Etats au sein de l’Europe.


Dans la mesure où cette analyse est partagée, chacun devrait en tirer la conclusion que la reconquête des droits sociaux, et mieux encore la lutte pour une autre société, vont de pair avec le combat pour recouvrer la pleine souveraineté de chaque nation.


Si Cuba, le Venezuela, la Bolivie, peuvent suivre aujourd’hui une voie de développement propre aux intérêts de chacun de leur peuple, c’est que ceux-ci ont rompu les liens d’aliénation avec l’impérialisme US, c’est qu’ils ont d’abord reconquis leur souveraineté.

Pour eux comme pour nous, la libération sociale est inséparable de la libération nationale.


Jean LEVY


Faut-il rappeler, à ce sujet, ce que notait Georges Dimitrov, dans son journal, le 12 mai 1941, un mois avant l’agression nazie contre l’Union soviétique, donc propos non de circonstance :


Georges_Dimitrov.bmp « Il faut développer l’idée d’un mariage entre un nationalisme sain et bien compris et l’internationalisme prolétarien. Celui-ci doit reposer sur ce nationalisme dans les divers pays (…) entre le nationalisme bien compris et l’internationalisme prolétarien, il n’y a pas et ne peut y avoir de contradiction. Le cosmopolitisme sans patrie, refusant tout sentiment national et l’idée de patrie, n’a rien à voir avec l’internationalisme prolétarien ».

Domenico Losurdo : « Staline, histoire et critique d’une légende noire » (page 34)

Editions aden

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1128

.
Partager cet article
Repost0
15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 01:00

 

 

 

Comment s'opposer à la mondialisation militaro-financière

quand on est non-violent

( Chantal Dupille )


 

Bonjour

 

On m'a souvent demandé, à moi qui suis suis non-violente : Comment résister à la mondialisation militaro-financière ? 

 

Je ne crois pas à la violence pour s'opposer à la violence économique, sociale etc. Je crois à l'intelligence, comme Aspeta, "Ne dépensez plus, pensez !" Je vous invite à visiter ce site, sobre et remarquable. Il prépare un formidable dossier pour l'après-élection de 2012...  ASPETA


Donc, comment s'opposer à un Système qui broie l'humanité, qui tue les Nations et l'emploi, qui rend inaccessible le logement, qui pollue notre alimentation et nos terres, qui déclenche partout des guerres, etc ? Dans le désordre, voici quelques pistes...

 

La première des choses, est de se tenir informé(e), en lisant la Presse non alignée... sur Internet. Et ensuite, de devenir, tous, journalistes : En informant à notre tour nos voisins, nos familles, nos collègues, nos amis, etc... Sans connaissance de la vérité, on ne peut choisir librement.

 

La seconde, est de consommer le moins possible, de s'astreindre volontairement, et même joyeusement, à la simplicité de vie, ensuite de consommer intelligemment, le plus naturel possible par exemple. Bannissons tous les gadgets. Préférons la petite enseigne locale au grand distributeur, le producteur au super-marché, l'artisan à l'industriel...

 

La 3e chose que je conseille, est de recourir au maximum au troc de services et de biens.

 

La 4e, et l'une des plus importantes, est de laisser le moins d'argent possible dans les banques, d'emprunter le moins possible, et si l'on doit emprunter, qu'on le fasse auprès de particuliers, pas auprès des banquiers. Le Système ne fera pas long feu !

 

La 5e, en cas de guerre, n'acceptons pas de la faire, et les femmes, le cas  échéant, devront refuser, à l'arrière, de remplacer leurs hommes pour fabriquer le matériel de mort qui tuera leur compagnon, leurs fils, leurs frères etc...

 

La 6e chose, est de former nos anciens à l'informatique, et tous ceux qui ne connaissent pas Internet, afin qu'ils puissent accéder à l'information vraie, non-alignée sur l'officielle.

 

La 7e est de refuser de faire tout ce qui nuit aux autres, comme exploiter un employé, dénoncer des voisins, porter atteinte à la vérité ou à la liberté... et bien sûr de refuser ce qui est nocif pour soi (comme les vaccins lors de pandémies artificiellement créées) ou injuste ou intolérable (par exemple la puce RFID, préparant le contrôle absolu de chaque individu). 

 

La 8e, vivons sainement et frugalement, en économisant les biens périssables, en chauffant peu (d'ailleurs c'est plus sain), en ne gaspillant pas (l'eau notamment), en partageant tout ce que nous pouvons (par exemple, avoir une machine à laver pour plusieurs familles), en utilisant au maximum les transports en commun, en étant vraiment solidaires les uns des autres. D'une façon générale, il conviendra toujours de choisir la qualité plutôt que la quantité,  le durable plutôt que l' éphémère. Et boudons (puisqu'en France patrie des Droits de l'Homme, on n'a plus le droit de boycotter) les articles fabriqués par les nouveaux esclaves ou vendus par des pays ne respectant pas la vie des autres, comme Israël ou les Etats-Unis.

 

D'une façon générale, vivons au maximum sinon en autarcie, du moins de façon autonome, en fabriquant le plus possible tout nous-mêmes. Favorisons pour nos enfants les activités manuelles et les jeux d'autrefois, comme ceux de ballons, la marelle, etc.  Ca suffit la désinformation, la violence, la propagande, le matérialisme, l'abrutissement, l'abêtissement même,  etc,  véhiculés par la télévision ou par les jeux vidéos - d'ailleurs incitant à dominer les autres !  D'une façon générale aussi, ne soyons pas dupes du conditionnement quotidien qui nous conduit à penser, par exemple, en termes de compétition (se battre les uns contre les autres, avoir un esprit de domination au lieu de coopérer et de partager), au contraire mettons en commun nos capacités et nos biens,  etc. Coopérons, soyons solidaires et fraternels !


Non seulement notre mode de vie doit changer, mais aussi notre comportement et notre état d'esprit, notre manière de voir les choses.

 

Naturellement, soyons exigeants en matière de liberté ou d'information, développons l'esprit critique de nos enfants, expliquons leur l'Histoire - si redoutée par ceux qui s'évertuent à dissimuler les périodes d'émancipation des peuples - , ne soyons pas des moutons... qu'on conduit à l'abattoir. Quant aux élections-bidons, ne soyons pas dupes et exigeons de décider nous-mêmes de la politique, par exemple en imposant le référendum d'initiative citoyenne. Le vote blanc doit être institué, les petits partis doivent être représentés (signatures anonymes des Elus) et nous devons militer pour une Constituante. Ce n'est que mon avis.

 

On pourrait dire plein d'autres choses, je partage avec vous ce qui me passe par la tête. Je vous invite à communiquer vos idées, que je publierai à la fin de ce post le cas échéant.

 

Ne dépensons plus, pensons !!! Et le Système militaro-financier s'effondrera de lui-même sans que nous ayons à le combattre..

 

C.D.

 

Partager cet article
Repost0
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 10:20

Zola plus que jamais d'actualité !

NOM-Zola.jpg


Appel à s'insurger contre la Pensée unique

Appel au renouveau de l'esprit critique

 

Je viens de trouver cet article de Pierre Rimbert sur le site de Michel Collon au sujet de l'esprit critique. Je m'insurge contre l'absence de voix fortes, aujourd'hui, réellement indépendantes, libres, courageuses, prophétiques, insurgées contre ce monde à la dérive, capables d'aller à contre-courant, d'oser contredire les tenants de la sombre Pensée Unique, de défier l' "Ordre" établi imposé de force, sans alternative possible, structurant la planète en une seule entité dessinée par les Anglo-Saxons ! 


http://exdisciplesleblog.unblog.fr/files/2010/05/rollingstonebanksters.jpg

 

Il est temps de retrouver notre esprit critique, de retrouver notre capacité à discerner le vrai du faux, à dénoncer, à crier au-dessus de la mêlée ! Il est temps que se lèvent des âmes libres, originales, hardies, fortes, pour résister à l'inhumanité et à l'injustice de notre monde !

 

Déjà en octobre 2007, à peine créé mon premier blog, je m'insurgeais contre ce monde uniforme, bien mal pensant - extraits :

 


fusilles-01.jpg

 

 

Au sujet de la commémoration sarkozienne de Guy Moquet

 

(..) Du temps où je militais (au PS, aile gauche, celle de Chevènement) avec les camarades communistes pour la victoire du Programme commun de gouvernement, je garde la nostalgie. Nul  mieux qu'eux ne savent défendre les couches populaires. Ce sont des personnes dévouées, fraternelles, idéalistes, généreuses, convaincues, honnêtes, et de remarquables gestionnaires de municipalités quand ils sont élus. Des Guy Moquet, il y en a encore, je les salue, ils portent très haut les valeurs les plus nobles. Ils sont de moins en moins nombreux, hélas. Même les plus beaux idéaux se perdent; Il est temps de les réveiller. 

Quand j'étais encore à Marseille, voici un an, les trois hommes qui m'ont le plus marquée étaient communistes (..)  Voilà des personnes qui ont repris le flambeau de Guy Moquet, et qui résistent, dans un contexte très dur, de plus en plus dur. Merci Jean-Pierre (Cavalié, de la Cimade), je te dis mon amitié, et je salue tous tes frères dans la foi active en un monde meilleur.

Je ne veux pas voir un parti tel que le P.C. s'éteindre. Ses militants représentent sans doute le meilleur d'entre nous. Frères et soeurs épris de paix et de justice (dans la Bible, il est dit : " Heureux ceux qui procurent la paix ", " Heureux ceux qui ont soif de justice " , ce sont les préférés de Dieu - et pas les va-t-en guerre chrétiens ou sionistes qui nous gouvernent !), répandez-vous dans les rues, dans les immeubles, partout, pour répandre la bonne parole de l'amour entre les individus, de la solidarité, du partage, de l'altruisme. Soyez les magnifiques successeurs de Guy, le jeune militant communiste mort pour la liberté, l'égalité, la fraternité - pour la France.

 

  • Senor Informations


Résistant. Regarde de Là-Haut où le Dieu Juste t'aura certainement accueilli, regarde mon frère Guy ma photo, j'avais une bonne dizaine d'années de plus que toi. Mais nos regards brillent de la même flamme, nos sourires irradient de la même façon, nous ne sommes pas tous deux des personnes que l'on couche pour de l'argent ou le prestige ou le pouvoir. Nous avons le même esprit de résistance à l'intolérable que les gouvernants préparent sur le dos des peuples, ou pire derrière leur dos, en secret (ainsi la guerre que des néoconservateurs comme B.H.Lévy ou Kouchner appellent de leurs voeux). Nous avons la même soif de liberté, de paix, de justice, de solidarité, de fraternité universelle.

Aujourd'hui, on dresse les individus les uns contre les autres, pour susciter une guerre d'extermination de la moitié de la planète, afin que les privilégiés puissent s'engraisser toujours plus, accaparer toujours plus, accumuler toujours plus. On dresse les individus toujours plus les uns contre les autres, Occident judéo-chrétien contre Musulmans, pour masquer les vrais enjeux, ceux de la Mondialisation carnassière, prédatrice, broyeuse de vies humaines et d'espérances. Peuples, soyons comme Guy Moquet, ne nous laissons pas faire, résistons. Comme mon blog. (..)

" Article 35 du texte de 1793, affirmant solennellemnt : " Quand le gouvernment viole les droits du peuple, l' INSURRECTION est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ". La Déclaration des Droits de l' Homme et du Citoyen de 1789, intégrée au préambule de l' actuelle Constitution, range aussi la résistance à l' oppression parmi les droits naturels et imprescriptibles de l' homme " .

Citoyens de France, peuples du monde entier, je vous appelle à devenir tous des Guy Moquet ! Prenez l' étendard de la résistance à l'intolérable que les Sarkozy ou les B.H. Lévy, les Bush ou les Kouchner, tous néoconservateurs - programment pour les peuples ! Libérez-vous de tous les jougs de la désinformation, de l' ultra-libéralisme ou de la guerre qu'on veut vous imposer, au nom de l' intérêt, bien dissimulé, de lobbies abjects ou d'une poignée de multinationales de l'armement, du pétrole, de la reconstruction !

Et vous, femmes du monde entier, porteuses de vie, grâces et énergies de ce monde, redressez-vous, levez-vous, refusez que les hommes nous imposent de nouveaux esclavages, de nouvelles guerres où vous perdrez votre famille, votre foyer, vos enfants, vos animaux, votre joie de vivre ! Femmes, vous êtes l' avenir de l' homme, sa beauté, son esprit de vie, sa muse, sa persévérance, son authenticité, son humanité, son courage, sa chance.....  dressez-vous contre l' intolérable qu'il veut vous faire subir ! Dites non au Libéralisme assassin, à la désinformation trompeuse, à l' intolérance mortifère, aux guerres si meurtrières !  Soyez à la pointe du combat pour la VIE partagée ! Comme Guy Moquet, cette fleur tendue à tous pour que nous n' oublions pas la solidarité, la liberté, la paix !

C'était votre Eva, femme, résistante, et soeur de Guy Moquet notre modèle à tous. Abonnez-vous à mon blog de résistance, prophétique, pour puiser l' énergie de tous les combats à mener contre l' intolérable qu'on veut nous imposer. 

Soeur, aussi, des femmes du monde entier, opprimées, déconsidérées, avilies, discriminées... et pourtant si vaillantes, si fraternelles, si généreuses, si belles ! Réenchantez le monde, mes soeurs, il en a bien besoin !

Je joins un copié-collé de l'intervention de mon frère musulman en humanité,
en fraternité, en tolérance, en générosité. Il a eu la gentillesse de conseiller la lecture de mon blog à ses lecteurs. J'ai découvert le sien §, et  à mon tour, je vous le recommande. Parce qu'il a été créé pour contribuer à la communion des peuples, des races, des cultures. Beau progamme, n'est-ce pas ? § http://robocup555.blogs.nouvelobs.com/, un blog si bien nommé : Opinions libres !

P.S.: Ci-joint aussi un appel à signer contre le nouveau traité européen concocté par Sarkozy et quelques autres... Et un appel des journalistes pour l'indépendance de la presse.


 

Et aujourd'hui, plus que jamais, je lance un Appel universel à résister à l'intolérable, à tous les intolérables ! Sinon, nous serons submergés par l'infâme, injuste et meurtrier !

 

Chantal Dupille, esprit libre et résistant

 

 


Islamistes light et la laïcité !!

sur le site de Michel Collon

 

1er mars 2012

De plus en plus décrié en raison des dégâts qu’il occasionne, le système économique suscite manifestations populaires et analyses érudites. Mais aucune théorie globale ne relie plus ces deux éléments en vue de construire un projet politique de transformation sociale. Les intellectuels critiques n’ont pourtant pas disparu. Que font-ils ? Les institutions qui les forment et les emploient leur permettent-elles encore de concilier culture savante et pratique militante ?

Des rues noires de monde, des slogans offensifs, des chants au poing levé, des directions syndicales dépassées par leurs bases. Le combat social de l’automne 2010 contre la réforme des retraites aura mobilisé plus de manifestants qu’en novembre-décembre 1995. Cette fois, pourtant, nulle controverse opposant deux blocs d’intellectuels, l’un allié au pouvoir et l’autre à la rue, ne vint troubler la bataille. Quinze ans auparavant, en revanche...

 

Un hall bondé de la gare de Lyon, des banderoles, des visages tournés vers un orateur qui ne parle pas assez fort. Le sociologue Pierre Bourdieu s’adresse aux cheminots. «  Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent, depuis trois semaines, contre la destruction d’une civilisation associée à l’existence du service public.  » Un intellectuel français de réputation internationale aux côtés des travailleurs  ? Scène devenue insolite depuis les années 1970. Ce mardi 12 décembre 1995, deux millions de manifestants ont défilé contre le plan de «  réforme  » de la Sécurité sociale et des retraites porté par le premier ministre, M. Alain Juppé. La grève installe un climat où l’inconnu se mêle aux retrouvailles. Car revoici le salariat, dont philosophes, journalistes et politiques avaient cru riveter le cercueil lors des restructurations industrielles des années 1980. Et revoilà des chercheurs critiques, décidés à mener la bataille des idées tant sur le terrain économique que sur les questions de société.

 

Deux pétitions aux tonalités antinomiques révèlent alors une fracture du monde intellectuel français. La première, intitulée «  Pour une réforme de fond de la Sécurité sociale  », salue le plan Juppé, «  qui va dans le sens de la justice sociale  »  ; ses signataires se recrutent par cercles concentriques au sein de la revue Esprit, de la Fondation Saint-Simon, de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et, plus généralement, d’une gauche ralliée au marché. L’«  Appel des intellectuels en soutien aux grévistes  » réunit de son côté chercheurs, universitaires, militants syndicaux et associatifs  ; des troupes jusque-là sans lien qui s’agrègent en une nébuleuse contestataire.

 

Quinze ans après l’adresse de Bourdieu aux cheminots, comment ont évolué en France les rapports entre les producteurs d’idées contestataires, les institutions auxquelles ils se rattachent et le mouvement social  ? Sur les tables des librairies, dans les rangs d’une assemblée générale, dans un séminaire de sciences sociales, deux mouvements contradictoires semblent coexister. D’un côté, la pensée critique s’aiguise et se démultiplie  ; de l’autre, elle se spécialise et s’aligne sur les normes en vigueur chez les universitaires.

 

Les mobilisations de 1995 ont sonné le signal d’un renouveau de l’édition indépendante. Raisons d’agir (1996), Agone (1997), La Fabrique, Exils (1998), Max Milo (2000), Amsterdam (2003), Les Prairies ordinaires (2005), Lignes (2007)... Une trentaine de maisons d’édition (1) s’emploient à populariser des travaux critiques.

 

Par-delà différences et divergences, un trait commun ressort des catalogues : l’importance des traductions. Sans l’obstination d’équipes souvent désargentées, des travaux hier dédaignés par l’édition industrielle seraient restés inaccessibles en langue française. Ceux, par exemple, de l’historien Howard Zinn et de Noam Chomsky, aujourd’hui largement diffusés. Mais aussi les analyses culturelles, historiques et sociologiques produites par la «  nouvelle gauche  » britannique dans les années 1960 et 1970 (Stuart Hall, Raymond Williams, Perry Anderson)  ; les ouvrages néomarxistes de l’économiste Giovanni Arrighi ou du géographe David Harvey  ; les études sur le genre, la sexualité, les identités dominées. Sans oublier les noms désormais connus de Judith Butler, Michael Hardt, Toni Negri, Slavoj Žižek…

 

Simultanément, une demi-douzaine de revues critiques, parfois adossées aux maisons d’édition (2), ont introduit puis discuté ces textes, assurant leur acclimatation au contexte hexagonal. Point commun entre ces auteurs et leurs commentateurs : tous ou presque sont liés au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche.

 

Comme le note l’historien britannique Perry Anderson, «  la “crise du marxisme” fut essentiellement un phénomène latin. (...) Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, en Allemagne fédérale et dans les pays scandinaves, il n’existait pas de partis communistes de masse susceptibles de faire naître les mêmes attentes ni les mêmes espoirs au cours de la période d’après-guerre (3)  ». Tandis qu’au mitan des années 1970 nombre de marxistes français abjuraient, des universitaires majoritairement britanniques ou américains jetaient, autour notamment de la New Left Review, les bases d’un marxisme renouvelé mais confiné aux donjons des citadelles académiques. La traduction de leurs travaux ne fut pas toujours facile.

 

En 1997, le directeur de la collection «  Bibliothèque des Histoires  », chez Gallimard, refusait de publier L’Age des extrêmes (4) de l’historien britannique Eric Hobsbawm, au motif que l’auteur manifestait encore un «  attachement, même distancé, à la cause révolutionnaire  ». «  En France, et en ce moment, poursuivait Pierre Nora, il passe mal. C’est ainsi, on n’y peut rien (5).  »

 

Mais avec les convulsions du capitalisme et l’essor international du mouvement altermondialiste, le balancier idéologique déporté sur la droite au cours de la décennie 1980 (6) se recentre. Les temps ont changé, des combats ont porté leurs fruits — et, parfois, des marchands les ont cueillis. Averties du succès commercial de titres à la fois critiques et exigeants parus sous la houlette des éditeurs indépendants, les directions des «  grandes maisons  » appréhendent à nouveau la contestation comme un créneau porteur et multiplient les collections ciselées pour attirer l’œil (et la bourse) du militant.

 

Signe des temps, Le Monde des livres (26 novembre 2010), qui avait déployé tant d’ingéniosité pour taire le succès des premiers livres de la collection militante Raisons d’agir, consacre sa une aux «  écritures insurgées  » et célèbre le style insurrectionnel. Hier circonscrite aux marges, la critique des médias, de la finance débridée et de l’ordre occidental constitue désormais un genre commercial disputé.

 

Rapport de fascination-répulsion

 

Au début des années 1930, Paul Nizan dépeignait une université conservatrice peuplée de «  chiens de garde  » (7)  ; dans le bouillonnement radical des années 1960 et 1970, sciences humaines, critique sociale et révolution semblaient marcher d’un même pas. Le rapprochement éclaire une institution traversée de tensions, adossée au régime auquel elle fournit ses piliers, mais capable aussi de distiller des révolutionnaires farouches. Cette contradiction nourrit le rapport équivoque de fascination-répulsion qu’entretient l’édition critique avec le monde académique et les enseignants-chercheurs. L’idéal type de l’homme trentenaire ou quarantenaire révolté, ayant entrepris et parfois achevé des études doctorales en sciences humaines sans trouver dans le monde de la recherche ou de l’enseignement supérieur une place lui permettant de concilier travail intellectuel et action contestataire, ne rend pas compte de la diversité des parcours d’éditeurs «  militants  ». Il cerne néanmoins le tiraillement constitutif d’un milieu littéralement assis entre deux chaises : entre savant et politique.

 

L’éditeur recherche dans l’université la robustesse de la méthode scientifique et le prestige des signatures. Mais il déplore la focale toujours plus étroite des objets d’étude, un goût pour l’hermétisme, et s’arrache les cheveux face aux exigences de mandarins vétilleux, prêts à intenter un procès pour une virgule déplacée. La prudence et l’intérêt lui commandent d’installer à la tête de sa collection de critique sociale un enseignant-chercheur ou, à tout le moins, un candidat à cheval entre science et politique (entre producteur et consommateur). Dans la même logique, le directeur de revue critique incline à garnir son comité de lecture de maîtres de conférence, thésards et auteurs consacrés, parfois au détriment d’intellectuels organiques du mouvement social, c’est-à-dire attachés aux formations syndicales, politiques ou associatives.

 

Quand les comités de rédaction de revues «  engagées  », chargés de sélectionner des textes contestataires destinés au grand public, alignent les mêmes noms que les conseils scientifiques de revues savantes, toutes les pensées critiques ont-elles une chance égale de passer le tamis  ? Assurément, la formation doctorale offre à ses titulaires une solide méthode analytique, un corpus de connaissances et, parfois, un sens critique. Mais elle implique aussi une pédagogie du renoncement, une éducation à la bienséance et aux préséances, une incitation aux renvois d’ascenseur, un encouragement à juger les choses «  toujours plus complexes  », surspécialisation disciplinaire oblige. Elle autorise la critique mais rejette la politique, brouille volontiers la frontière entre sérieux et pompeux. L’Homo academicus appelé à sceller le sort éditorial d’un article remettant en cause l’ordre établi n’est pas un observateur neutre. Il engage dans sa lecture les lumières autant que les biais liés à sa position.

 

Le statut légitime le propos

 

Un phénomène analogue s’observe du côté des auteurs. Dans les années 1960, les universités allemandes, américaines, françaises, italiennes, britanniques agissent comme autant de centres de socialisation politique pour les jeunes radicaux. Avec le ressac conservateur et la dissolution des groupuscules, nombre de militants révolutionnaires se replient sur l’enseignement supérieur et la recherche en sciences sociales qui recrutent alors massivement. Au moment où leur carrière s’achève, une cohorte d’étudiants radicalisés dans le sillage des grèves de 1995 accèdent à des positions dans le monde académique.

 

Certes, ils demeurent très minoritaires au sein de l’université. Mais, «  aujourd’hui plus que jamais, les penseurs critiques sont des universitaires, (...) ce qui ne peut manquer d’influer sur les théories qu’ils produisent  », note Razmig Keucheyan dans son panorama international des théories critiques contemporaines. «  Pleinement intégrés au système universitaire, [ils] ne forment nullement une “contre-société intellectuelle”, comme pouvait l’être au début du XXe siècle l’école des cadres de la social-démocratie allemande, ou plus tard celle du Parti communiste français [PCF] (8).  » Ces institutions avaient établi une liaison permanente entre directions politiques, producteurs d’idées et forces sociales mobilisées — à la fin du XIXe siècle, les animateurs anarcho-syndicalistes des Bourses du travail avaient tenté de fusionner ces trois rouages du changement autour d’un axe unique.

 

Après guerre, le rayonnement du PCF se réfractait à travers l’enseignement supérieur. Ceux des philosophes, historiens et économistes communistes qui parvenaient à y arracher des positions apportaient avec eux des problématiques, des concepts et une terminologie marxistes  ; ils drainaient en retour de nouvelles recrues vers un parti qui exerçait une puissante force de gravité intellectuelle. L’affaiblissement de l’éducation politique au sein des organisations de gauche et le déclin des centres de formation interne des syndicats ont miné les derniers refuges des intellectuels organiques du mouvement ouvrier.

 

Fondations, coordinations permanentes, états généraux, «  boîtes à idées  » : les solutions mises en œuvre pour restaurer l’engrenage en dehors des moments d’effervescence sociale n’ont guère abouti. En attendant, la force d’attraction s’est inversée. Et l’autorité des savants éblouit jusqu’aux autodidactes cultivés — personnages si centraux dans l’histoire politique française — à tel point que même une revue libertaire se sentira tenue de recourir aux lumières d’un maître de conférences pour crédibiliser son dossier sur la répression policière : le statut légitime le propos.

 

En réhabilitant l’idée d’une relation directe entre théorie critique et mouvement social, les mobilisations intellectuelles consécutives aux grèves de novembre-décembre 1995 ont fourni à ceux qui voulaient s’en saisir des outils d’analyse rigoureux et accessibles, une manière de voir le monde tel qu’il est, et non tel qu’on le voudrait. Conjuguée aux succès du mouvement altermondialiste, cette dynamique a engendré, au début des années 2000, une inflation d’ouvrages à cheval entre culture militante et culture savante dont les auteurs, universitaires «  engagés  », explorent chaque détail des nouvelles contestations.

 

Ces travaux contribuent à imposer «  à chaud  » une vision emphatique des luttes sociales ou à légitimer ces dernières aux yeux des journalistes (qui, dès lors, peuvent faire appel à des experts pour les commenter et les «  mettre en débat  »). Mais ils rencontrent vite la limite de la critique académique, son point aveugle : la question stratégique. Si elle avait dû soumettre ses textes à l’approbation d’un comité de lecture d’une revue d’économie politique, Rosa Luxemburg n’aurait sans doute pas visé le même public ni poursuivi les mêmes fins. Organiser les masses, renverser l’ordre social, prendre le pouvoir ici et maintenant : ces problématiques communes aux révolutionnaires du XXe siècle et aux socialistes «  bolivariens  » du XXIe sont insolubles dans la recherche universitaire — si tant est qu’elles y trouvent un jour leur place. Elles requièrent des intellectuels certes armés de l’état le plus avancé du savoir, mais autonomes vis-à-vis des normes de consécration académique et des carcans disciplinaires.

 

Economistes, historiens, sociologues, philosophes, démographes, politologues : les divisions de la critique reflètent la division du travail académique. La contestation ne manque pas d’experts capables d’opposer les acquis de leur spécialité à l’autorité des technocrates. Mais cette logique d’expertise et de contre-expertise a peu à peu évincé de la scène publique les intellectuels qui, à l’instar de Chomsky ou d’Edward W. Said (9), ont fondé leur action politique sur des catégories universelles : rationalité, égalité, émancipation. Leur quasi-disparition, combinée à celle de grands noms de la pensée française (Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Pierre Vidal-Naquet, Jean-Pierre Vernant), a laissé le champ libre aux essayistes médiatiques qui assujettissent l’universel à leur double activité de marketing intellectuel et de conseil au Prince (10).

 

Un destin d’inspecteur de bigoudis

 

De prime abord, l’emprise de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la pensée critique paraît correspondre aux aspirations des étudiants politisés. Concilier durablement cursus savant et engagement relève de la gageure. Pour repousser l’heure du choix, tout incitera l’étudiant-militant à mettre son engagement non pas entre parenthèses mais entre guillemets : on analyse les mobilisations, on défile en étudiant les défilés. A l’heure de rédiger son mémoire, il faut se distancier des convictions, devenues objets d’études. Se montrer moins engagé pour paraître «  plus objectif  », plus modéré pour sembler «  plus subtil  », car ici radicalisme rime avec simplisme. Imperceptiblement, on franchit une frontière. Passée d’un milieu populaire au monde des lettres, la romancière Annie Ernaux écrivait : «  J’ai glissé dans cette moitié du monde pour laquelle l’autre n’est qu’un décor (11).  » D’autres l’y ont rejointe sans toujours s’en apercevoir.

 

Là, on se persuade de contribuer à l’émancipation humaine en assurant la promotion auprès de ses camarades d’amphithéâtre d’un ouvrage sur la sociologie des mouvements sociaux. On intègre le comité de rédaction d’une revue «  critique  » — où siègent également des personnalités susceptibles de composer, demain, son jury de thèse. On transmet à sa liste de contacts électroniques l’annonce d’un colloque à Chicago où des universitaires exposent à des universitaires leurs réflexions sur «  La crise globale : repenser l’économie et la société  ».

 

On répond à un appel à contributions sur le thème «  Héritages coloniaux, contestations postcoloniales : décoloniser les sciences sociales et humaines  », prélude à une conférence à la Goethe Universität de Francfort visant à «  illustrer la pertinence épistémologique et méthodologique d’une perspective (féministe) postcoloniale dans différentes disciplines des sciences sociales  » (12). Au terme du processus, des militants convertis en théoriciens du militantisme se montrent plus disposés à noircir du papier qu’à battre le pavé. Ou à ériger leurs méthodes de recherche en causes politiques qui menacent l’ordre des mots plus que celui des choses.

 

La conviction que combat politique et carrière universitaire peuvent ne faire qu’un résistera-t-elle aux transformations qui secouent un système scindé entre une minorité de grandes écoles et une masse d’établissements fragilisés par les réformes (lire «  Les universités françaises dans la tourmente des réformes  »)  ? Dans ces derniers, la dégradation des conditions d’enseignement s’ajoute à la précarisation des étudiants. Disciplines portées au pinacle dans les années 1960 et 1970, les sciences sociales subissent une dévaluation brutale, dont témoignent des doctorants découvrant la face ternie d’un diplôme si cher payé. Pour l’obtenir, ils ont certes beaucoup appris, mais aussi beaucoup concédé : périodes de chômage et de petits boulots pour ceux, nombreux, qui ne bénéficient pas d’une allocation, prise en charge des transports pour se rendre à un colloque, travail gratuit pour le laboratoire ou le directeur de recherche, insertion en catastrophe dans le manuscrit de thèse d’une constellation de notes de bas de page saluant les travaux «  séminaux  », «  matriciels  » et «  fondateurs  » des membres du jury, même lorsqu’ils n’entretiennent avec le sujet qu’un rapport lointain...

 

Les haies franchies une à une avec une vigueur décroissante, les recalés des établissements d’élite découvrent sur la ligne d’arrivée un monde professionnel délabré, un prestige évanoui. Et, sur une liste de diffusion électronique, la préfiguration d’un avenir suggérée par cette offre de stage adressée en septembre 2010 à un «  Universitaire bac + 5 : étudiant(e) en fin de cursus en sociologie/ethnographie avec une sensibilité scientifique  » : «  Le Groupe SEB recherche pour la société CALOR, un Stagiaire en vue d’une Mission en Analyse Ethnographique du Cheveu (H/F). (...) Mission : Intégré(e) au sein de la division Soin de la Personne, le (ou la) stagiaire dressera un panorama des principaux profils (caractéristiques de diamètre, d’épaisseur, de forme, etc.), des différences fondamentales, des pratiques associées (gestuelles, routine cosmétique…) ainsi que des problématiques rencontrées dans ces pays en matière de cheveu, de poil et de peau.  » On se croyait héritier de Durkheim, on se retrouve inspecteur de bigoudis.

 

La discordance entre les aspirations conçues au cours de la formation universitaire et les chances professionnelles qu’elle offre réellement peut conduire à la résignation — ou à la révolte. Par sa radicalité et sa détermination, le mouvement des étudiants contre la précarité et le contrat première embauche (CPE) de l’hiver 2006 suggère déjà un déplacement des lignes. Des premiers cycles aux doctorants, tout se passa comme si la croyance dans le salut par les études supérieures avait soudain chaviré. Le temps d’un hiver, les campus parurent retrouver leur fonction de socialisation politique. Certaines assemblées générales, imperméables à la pression des médias, mirent à profit des outils des sciences sociales pour élaborer des revendications de portée générale, en lien avec des militants syndicaux. Une variante inattendue de l’«  intellectuel collectif  » que Bourdieu appelait de ses vœux  ?

 

 

Pierre Rimbert

 

Source : Le monde diplomatique

 

(1) Cf. Sophie Noël, «   La petite édition indépendante face à la globalisation du marché du livre : le cas des éditeurs d’essais “critiques”   », dans Gisèle Sapiro (sous la dir. de), Les Contradictions de la globalisation éditoriale, Nouveau Monde, Paris, 2009.

(2) Entre autres Agone, Contretemps, Lignes, Mouvements, Multitudes, La Revue internationale des livres et des idées (dont la parution s’est interrompue en 2010), Vacarme.

(3) Perry Anderson, In the Tracks of Historical Materialism, Verso, Londres, 1983, p. 76-77.

(4) L’ouvrage fut finalement traduit et édité par Le Monde diplomatique et Complexe en 1999.

(5) Lire Serge Halimi, «   Maccarthysme éditorial   », Le Monde diplomatique, mars 1997.

(6) François Cusset, La Décennie. Le grand cauchemar des années 1980, La Découverte, Paris, 2006.

(7) Paul Nizan, Aden-Arabie, Maspero, Paris, 1960 (1931) et surtout Les Chiens de garde, Agone, Marseille, 1998 (1932).

(8) Razmig Keucheyan, Hémisphère gauche. Une cartographie des nouvelles pensées critiques, La Découverte, coll. «   Zones   », 2010, p. 28-29.

(9) Lire Edward W. Said, Des intellectuels et du pouvoir, Seuil, Paris, 1994.

(10) Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali et Alain Minc ont publié à eux trois au moins soixante-trois ouvrages entre 1995 et 2010.

(11) Annie Ernaux, La Place, Gallimard, 1983, p. 96.

(12) Exemples glanés au cours de l’automne 2010 sur la liste de diffusion historicalmaterialism@yahoogroups.com.


Haut de la page - Accueil

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 04:30

 

 

 

Comment s'opposer à la mondialisation militaro-financière

quand on est non-violent

 

 

 

On m'a souvent demandé, à moi qui suis suis non-violente : Comment résister à la mondialisation militaro-financière ? 

 

Je ne crois pas à la violence pour s'opposer à la violence économique, sociale etc. Je crois à l'intelligence, comme le blogueur Aspeta, "Ne dépensez plus, pensez !"


Donc, comment s'opposer à un Système qui broie l'humanité, qui tue les Nations et l'emploi, qui rend inaccessible le logement, qui pollue notre alimentation et nos terres, qui déclenche partout des guerres, etc ? Dans le désordre, voici quelques pistes...

 

La première des choses, est de se tenir informé(e), en lisant la Presse non alignée... sur Internet. Et ensuite, de devenir, tous, journalistes : En informant à notre tour nos voisins, nos familles, nos collègues, nos amis, etc... Sans connaissance de la vérité, on ne peut choisir librement.

 

La seconde, est de consommer le moins possible, de s'astreindre volontairement, et même joyeusement, à la simplicité de vie, ensuite de consommer intelligemment, le plus naturel possible par exemple. Bannissons tous les gadgets. Préférons la petite enseigne locale au grand distributeur, le producteur au super-marché, l'artisan à l'industriel...

 

La 3e chose que je conseille, est de recourir au maximum au troc de services et de biens.

 

La 4e, et l'une des plus importantes, est de laisser le moins d'argent possible dans les banques, d'emprunter le moins possible, et si l'on doit emprunter, qu'on le fasse auprès de particuliers, pas auprès des banquiers. Le Système ne fera pas long feu !

 

La 5e, en cas de guerre, n'acceptons pas de la faire, et les femmes, le cas  échéant, devront refuser, à l'arrière, de remplacer leurs hommes pour fabriquer le matériel de mort qui tuera leur compagnon, leurs fils, leurs frères etc...

 

La 6e chose, est de former nos anciens à l'informatique, et tous ceux qui ne connaissent pas Internet, afin qu'ils puissent accéder à l'information vraie, non-alignée sur l'officielle.

 

La 7e est de refuser de faire tout ce qui nuit aux autres, comme exploiter un employé, dénoncer des voisins, porter atteinte à la vérité ou à la liberté... et bien sûr de refuser ce qui est nocif pour soi (comme les vaccins lors de pandémies artificiellement créées) ou injuste ou intolérable (par exemple la puce, préparant le contrôle absolu de chaque individu). 

 

La 8e, vivons sainement et frugalement, en économisant les biens périssables, en chauffant peu (d'ailleurs c'est plus sain), en ne gaspillant pas (l'eau notamment), en partageant tout ce que nous pouvons (par exemple, avoir une machine à laver pour plusieurs familles), en utilisant au maximum les transports en commun, en étant vraiment solidaires les uns des autres. D'une façon générale, il conviendra toujours de choisir la qualité plutôt que la quantité,  le durable plutôt que l' éphémère. Et boudons  les articles fabriqués par les nouveaux esclaves ou vendus par des pays ne respectant pas la vie des autres, comme les Etats-Unis ou Israël.

 

D'une façon générale, vivons au maximum sinon en autarcie, du moins de façon autonome, en fabriquant le plus possible tout nous-mêmes. Favorisons pour nos enfants les activités manuelles et les jeux d'autrefois, comme ceux de ballons, la marelle, etc.  Ca suffit la désinformation, la violence, la propagande, le matérialisme, l'abrutissement, l'abêtissement même,  etc,  véhiculés par la télévision ou par les jeux vidéos - d'ailleurs incitant à dominer les autres !  D'une façon générale aussi, ne soyons pas dupes du conditionnement quotidien qui nous conduit à penser, par exemple, en termes de compétition (se battre les uns contre les autres, avoir un esprit de domination au lieu de coopérer et de partager), au contraire mettons en commun nos capacités et nos biens,  etc.


Non seulement notre mode de vie doit changer, mais aussi notre comportement et notre état d'esprit, notre manière de voir les choses.

 

Naturellement, soyons exigeants en matière de liberté ou d'information, développons l'esprit critique de nos enfants, expliquons leur l'Histoire - si redoutée par ceux qui s'évertuent à dissimuler les périodes d'émancipation des peuples - , ne soyons pas des moutons... qu'on conduit à l'abattoir. Quant aux élections-bidons, ne soyons pas dupes et exigeons de décider nous-mêmes de la politique, par exemple en imposant le référendum d'initiative citoyenne. Le vote blanc doit être institué, les petits partis doivent être représentés (signatures anonymes des Elus) et nous devons militer pour une Constituante. Ce n'est que mon avis.

 

 

Ne dépensons plus, pensons !!! Et le Système militaro-financier s'effondrera de lui-même sans que nous ayons à le combattre...

 

Chantal Dupille

 

 

Au fait, je viens de trouver cette vidéo pleine d'humour

sur le 11/9 2001, la voici :

 

 


.

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 01:01

 

 

 

 

 

 

.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 22:54

 

N-O-M-Bilderberg-monde-captif.jpg

 

Appel aux déçus de la politique:

Non aux extrémismes, tous unis contre le NOM !

Par Chantal Dupille

 

 

 

Les évènements d'Oslo mettent en lumière la montée, un peu partout, de l'Extrême-Droite fanatiquement identitaire, raciste, intolérante, sectaire, souvent liée aux néoconservateurs chrétiens d'inspiration américaine, et réponse simpliste à la destruction de tous les repères de nos sociétés par les maîtres d'oeuvre du Nouvel Ordre Mondial criminel.

 

A l'absence de perspectives, à la montée des inégalités et en même temps des peurs, à la paupérisation croissante, à l'individualisation croissante, etc en un mot à la barbarie "moderne" liée au matérialisme de notre société et à ses idéaux pervertis (comme la compétition, la consommation effrénée etc), répondent l'enfermement sur soi, le rejet de l'autre dès qu'il est un peu différent, les crispations de tous ordres, et même la haine. Tout cela est soigneusement provoqué et entretenu par la Pensée unique relayée par les médias, et ceux qui plongent dans les chimères de l'Extrême-Droite raciste et intolérante ne voient malheureusement pas qu'ils font le jeu des auteurs de leurs souffrances, des ennemis de leur vie. Sans pour autant que soient solutionnées leurs angoisses, car au Pouvoir l'Extrême-Droite ne résout rien, au contraire, elle aggrave et multiplie les problèmes : Parce qu'elle est clivante, anti-républicaine et anti-sociale, impitoyable envers les  plus faibles et envers ceux qui ne se coulent pas exactement dans le moule. Bref, un cocktail explosif, avec  des désillusions, des souffrances supplémentaires pour tous, et au final, les seuls gagnants sont les vrais auteurs des malheurs des peuples.

 

Non seulement l'Extrême-Droite prospère sur les décombres de nos sociétés orchestrées par l'Oligarchie mafieuse, mais elle s'étend un peu partout dans le monde, sulfureuse et vaine réponse aux angoisses dûment entretenues. Et cette "nouvelle" Extrême-Droite, sous l'influence insidieuse des tenants de la Pensée unique, remplace le bouc-émissaire juif par le musulman, l'arabe, commode déversoir de toutes les frustrations. La chose est facilitée par le pouvoir israélien, lui-même d'extrême-droite et allié aux éléments les plus fanatiques du christianisme, se réclamant des évangéliques inspirés par leurs modèles anglo-saxons puritains, ultra-libéraux et va-t-en guerre. Le tout dresse un sombre tableau d'une humanité à la dérive, en proie à toutes les peurs, se réfugiant dans de fausses solutions, comme à Oslo, pour tenter, désespérement, d'échapper aux conséquences de la chape qui s'étend sur la planète, celle du Nouvel Ordre Mondial totalitaire, "esclavagiste", destructeur d'emplois, de lien social, de territoires, de nations, broyeur de vies, va-t-en guerres, génocidaire.

 

Je m'adresse à toutes les victimes des politiques monstrueuses qui sont mises en place par les  Bilderberg. Je leur dis solennellement : Votre colère contre les mondialistes, légitime, est détournée ! Si vous voulez avoir une chance d'échapper à l'horreur, ne vous trompez pas d'adversaires ! Ce ne sont pas les Arabes ou les Musulmans comme vous le montrent les Maîtres du Monde (via les Médias) pour vous inciter ensuite à faire les chocs de civilisations, les guerres qui leur profiteront et qui achèveront de ruiner vos vies ! Au contraire, ils véhiculent une idéologie empreinte d'éthique notamment en matière de finance : En cela, ils sont voués à l'élimination par les mondialistes, par le Cartel bancaire qui veut continuer à pressurer les peuples en les endettant, en les enchaînant par l'usure sans cesse multipliée.

 

La Finance islamique rejette la spéculation et l'usure, elle est éthique, elle ! Voilà le vrai sens du combat sans merci que l' OLIGARCHIE livre aux Musulmans (combat qui entretient la xénophobie et détourne artificiellement la désespérance sur d'injustes boucs-émissaires) : Pas seulement, donc, pour éliminer les non-alignés au NWO et pour faire main-basse sur les ressources juteuses des terres arabes, mais d'abord afin d'anéantir un rival idéologiquement dangereux pour SES profits faramineux et toxiques.

 

Lorsque ceux qui se réfugient dans les chimères des Droites extrêmes comprendront que les Musulmans sont en fait un rempart contre l'horreur du NOM, et qu'avec eux, ils peuvent, tous unis, faire échec aux plans diaboliques du Cartel bancaire, alors un grand pas vers la libération aura été franchi.

.

 

unite-paix-solidarite.jpg

 

.

Ma position, pour être originale, n'en est pas moins réfléchie, judicieuse, sage : Ni Droite ultra, ni ultra-Droite, bien sûr, mais aussi ni fausse gauche, ni Europe-Ecologie à la sauce Cohn--Bendit (vert pâle et ultra-libérale), ne changeant rien, ni chimères xénophobes, antagonistes, évidemment...  C'est très simple: Au lieu de nous disperser et de faire le jeu des VRAIS ENNEMIS de nos vies, unissons-nous tous, partout, au même moment en lançant un Appel planétaire via Internet, afin de faire tomber la forteresse du NOM qui est sur le point de nous emmurer et de nous broyer définitivement, implacablement. Le temps presse ! Les plans d'asservissement et de liquidation de l'humanité s'accélèrent. Si nous nous dispersons, nous sommes tous condamnés !

 

Alors à tous, quelle que soit appartenance sociale, religieuse, politique, raciale, culturelle, philosophique etc, je dis : Unis, nous ne serons pas vaincus ! Il y a urgence, les temps sont comptés ! Ce n'est pas en distillant la haine et le rejet que nous changerons les choses, mais en agissant intelligemment, positivement (comme à travers la Démosophie, Mouvement International pour une politique sans politiciens). Alors nous pourrons avoir une chance de briser les chaînes en gestation !

 

Malheur à ceux qui persisteront dans la folie de la division. Ils seront condamnés, et ils condamneront avec eux l'humanité à aller définitivement droit dans le mur !

 

C. D.

 

.

TAGS :

.

Nouvel ordre Mondial, Bilderberg, Démosophie,

Cartel bancaire, mondialisation, crise, dette, finance,

extrême-droite, Gauche, Europe-Ecologie, Cohn-Bendit,

Oslo, racisme, xénophobie, fanatisme, néocons, évangéliques,

finance islamique, Musulmans, Israël


  

.

Le monde qu'on nous impose

 

.

a-planete-3.jpg

 

.

Le monde à bâtir ensemble

.

 

Images-avant-2011-998.jpg

 


 


Partager cet article
Repost0