par Paul Craig Roberts
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4208
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Introduction, par Chantal Dupille
WW3 ? Personnellement, je crois moins au choc de civilisations parfois annoncé (comme par François Asselineau), que comme je l'ai dit depuis longtemps, à l'attaque de la Russie puis de la Chine par l'Occident, soit directement, soit via la Syrie, ou l'Iran... deux pays pouvant être les tremplins vers la 3e guerre mondiale (WW3) car impliquant la Russie leur alliée. L'Occident ne peut supporter une Russie renaissante, puissante, souveraine, et une Chine rayonnante, donc rivale. Il veut régner seul, accaparer toutes les ressources, et imposer à la terre entière la dictature malfaisante du Nouvel Ordre Mondial (NWO).
Lorsqu'en décembre 2008 j'avais dans un article posé la question de la Crimée comme point de départ de la WW3, c'est en pensant à 2010 (accord à renégocier avec la Russie). Je savais que si cet accord n'était pas prolongé, la Russie, avec sa base navale Sébastopol, ne l'accepterait pas, et que tout pouvait démarrer à ce moment-là. La suite, on la connaît : Ianoukovitch a prolongé cet accord, évitant ainsi un conflit. Quant à la Syrie, elle a failli être le point de départ de la WW3, mais en interceptant les deux premiers missiles américains lancés, la Russie a empêché son attaque par les USA puis par la France. Le contentieux est donc lourd avec la Russie : Pays souverain, conservateur (refusant les réformes de société du NWO, par ex), patriote, puissant, empêchant notamment à l'ONU par ses vétos la mise à mort de la Syrie, ou maintenant privant l'Occident de tous les fruits de son coup d'Etat contre l'Ukraine (avec le départ des Russes de Crimée), en proposant un référendum, c'est-à-dire un vote populaire qui fait peur au 4e Reich (l'UE totalitaire). Alors, tôt ou tard, la Russie sera provoquée, acculée à se défendre, ou attaquée. Peut-être lorsque d'autres régions russophiles demanderont à leur tour le rattachement à la Russie... A suivre de très près, donc.
Chantal Dupille
Textes conseillés, et vidéo :
#DeGaulle explique la position de la France sur l'OTAN. Perspective d'une guerre mondiale impliquant l'#UE = https://www.youtube.com/watch?v=ivkrEMXeKhM
Tweets sur la WW3 :
Mon opinion (mes tweets récents):
Plan d'USraël pour le Proche et le Moyen-Orient : 1) Détruire les pays arabes laïcs (Syrie, Libye, Irak..) et même en Palestine occupée (Israël a suscité le Hamas). 2) Installer au pouvoir les Musulmans les plus radicaux, les plus fanatiques, les terroristes. 3) Ils seront ensuite le prétexte pour attaquer et annexer les pays arabes.
Guerre mondiale ? Mon opinion depuis longtemps: L'Empire (+ le caniche européen) s'effondre (sauf l'industrie militaire), il est en pleine décomposition, seule reste la fuite en avant guerrière.
Israël a demandé une trêve aux Palestiniens... pendant ses festivités. Ensuite, en avant attentats ciblés et représailles.. ! Et nouvelle attaque, aussi ?
C'est effrayant, quelle responsabilité ! Les "journalistes" savent qu'on danse sur un volcan, et ils continuent leur propagande nauséabonde !
Quand la Russie déploie ses troupes en Crimée, les meRdias se précipitent. Mais silence quand l'OTAN masse ses troupes en Ukraine, en Pologne...
WW3 ? D'un côté USA-UE-Israël-Canada-Turquie.. contre Russie-Iran-Syrie-Palestiniens-Hezbollah.. Et la Chine ? Pour moi son intérêt est d'intervenir. Et la Corée du Nord, interviendra-t-elle aux côtés de la Chine ?
WW3 2) Pour moi, la Chine (visée par les USA aussi) devrait intervenir avec la Russie... sinon, ensuite elle sera seule à faire face à tous !
A suivre... Chantal Dupille (eva R-sistons)
NB : Il faut aussi prendre en compte les délires des Décideurs, en particulier à Tel-Aviv, messianiques (Voir Gog et Magog, référence chère aussi au fanatique Bush Jr). Eux espèrent, sur les décombres de l'humanité, régner en "seigneurs". Bref, ils veulent la guerre ! Il suffit de voir les réactions bellicistes d'un Fabius (appelé en dehors de l'hexagone, "le Ministre des Affaires Etrangères d'Israël"), pour comprendre qu'effectivement, nous "dansons" sur un volcan. Surtout en France, avec nos centrales nucléaires... et la haine que nous suscitons, comme en Amérique Latine depuis l'affaire de l'avion en difficulté du Président Moralès, que F Hollande se disant lui aussi socialiste, n'a pas voulu voir atterrir sur le sol français, ou en Russie (voir les Infos nous concernant, de la chaîne Pro-Russia.TV). Et que dire des rancoeurs face aux guerres néoconservatrices que nous menons partout ? Notamment en Afrique ou dans des pays arabes.. Notre meilleur ami est à Ryad, et ce n'est pas une référence ! Pauvre France contre son gré aux mains de Dirigeants aux ordres de l'Empire... Ch D.
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Sur mes blogs,
- Ukraine-Crimée,l'escalade. La mécanique diabolique de l'OTAN. (+ Alerte peste brune)
- 2 Généraux s'expriment (Ukraine,Armée française): Gl Desportes et Pinard-Legry
- J-20 Dragon: La puissance militaire de la Chine. Mariage ours et dragon (AHURA)
- Comment gagner une guerre sans combattre selon Sun Tzu ? L’exemple de la Russie en Crimée
- Ukraine: Pour Poutine,une partie d'échec. Explication avec un joueur d'échec
- Vers une attaque de la Crimée avant le référendum,avec néo-nazis puis OTAN?
- L'Amérique mène le monde à la guerre - La sagesse de Poutine
- La puissance militaire de la Chine…
- Général Desportes: "La Russie ne viole aucune loi, UE et OTAN n'ont pas à intervenir en Ukraine"
- L'UPR demande une enquête sur les fonds versés à l'Ukraine - Un complot ?
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- La crise ukrainienne révèle l’alignement de l'UE sur la vision américaine
- L’Ukraine tombe sous le coup des banquiers fascistes
- Alerte ! Un nouveau complot se dessine, cette fois contre l’Algérie
- Nicolas Maduro: "Nous avons fait face à un coup d’État, il a été neutralisé"
- DU NAZISME À L’UE : UN SIÈCLE DE DOMINATION AMÉRICAINE.
- Ukraine : Autopsie d’un coup d’Etat. Corruption, fascisme, et UE complice
- Discours de Poutine février 2007: La gouvernance unipolaire est illégitime et immorale
- Ukraine: La géopolitique du coup d’Etat. Les risques d'embrasement
- Le Venezuela : Amorce d’un Coup d’État
- L'affrontement Est-Ouest en Ukraine-Crimée - Les néo-nazis - Gladio
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Une grave question que j'aborde souvent sur mes tweets,
ou dans des articles :
L'accaparement des terres
http://farmlandgrab.org/wp-content/uploads/2009/12/L_accaparement_des_terres_et_la_crise_alimenta.jpg
À Rome, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, installé dans les locaux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, s’apprête à lancer un processus de consultation sur les principes proposés pour réglementer ces transactions. De leur côté, conscients de l’extrême urgence de la situation, les mouvements sociaux et les organisations de la société civile (OSC) se mobilisent pour mettre fin à l’accaparement des terres et défaire les accords déjà en application. Pourquoi La Banque mondiale, les agences onusiennes et bon nombre de gouvernements concernés s’efforcent-ils de favoriser ces accords d’accaparement de terres comme des “investissements agricoles responsables” ?
Aujourd’hui l’accaparement des terres se fait à une allure galopante. Des contrats sont signés, les bulldozers sont déjà au travail, la terre se trouve délimitée de manière brutale et les populations locales sont chassées de leur territoire ; les conséquences sont dévastatrices. Quoiqu’il soit difficile d’obtenir des renseignements précis sur la question, il est clair qu’au moins 50 millions d’hectares de terres fertiles – ce qui suffirait à nourrir 50 millions de familles indiennes – sont, au cours des dernières années, passés des mains des paysans à celles des grandes entreprises et chaque jour, de nouveaux investisseurs se joignent à la ruée. 1
Certains de ces accords sont présentés comme une nouvelle manière de satisfaire les besoins de la sécurité alimentaire de pays qui dépendent des marchés extérieurs pour se nourrir eux-mêmes, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud ou la Chine. D’autres sont exposés sans détour pour ce qu’ils sont en réalité : des contrats d’affaires et de nouvelles opportunités de bénéfices très intéressantes. Même si certains États jouent un rôle actif, la plupart de ces transactions se font entre les gouvernements hôtes et des entreprises privées. Les sociétés concernées estiment que 25 milliards de dollars US ont déjà été alloués mondialement et elles se targuent de vouloir multiplier ce chiffre par trois dans un très proche avenir.
suite ici :
http://www.alterinfo.net/Rien-ne-peut-justifier-l-accaparement-des-terres--disent-les-mouvements-sociaux-et-les-OSC-a-la-Banque-mondiale-aux_a57794.html
http://pcf.venissieux.org/IMG/png/carte_faim_terres.png
Après la crise financière de 2007, les terres cultivables (et particulièrement celles situées dans les pays en voie de développement) sont devenues l’objet d’un frénétique accaparement dans lequel se sont engagées les pétromonarchies arabes, riches en liquidités mais pauvres en terres arables ou des multinationales de l’agro-business, intéressées par la création d’immenses plantations pour la production de biocarburants. On retrouve également un certain nombre d’entreprises financières convaincues que l’investissement dans la terre peut garantir des profits en toute sécurité. On voit apparaître au final une véritable forme de colonialisme qui risque de modifier l’équilibre international, comme le montrent les récentes révoltes en Afrique du nord liées à l’augmentation du prix des denrées alimentaires.
On a commencé récemment à considérer la crise alimentaire comme un phénomène structurel, dont le land grabbing (l’accaparement de vastes portions de terres dans les pays en voie de développement, NDLR) est un aspect particulièrement préoccupant. Les grands investisseurs, avec la bénédiction des gouvernements locaux corrompus et le coupable appui des organismes internationaux, ont lancé une ambitieuse campagne pour prendre le contrôle de la terre et de l’eau en les soustrayant au contrôle des paysans d’Afrique et d’Amérique du sud.
Ces derniers se plaignent des graves dommages sociaux et environnementaux produits par les grands propriétaires terriens, mettant l’accent sur les dangers qui pèsent sur eux lorsque le prix des denrées alimentaires fluctue un peu trop sur les marchés internationaux. La course pour le contrôle des terres et de l’eau a pour toile de fond une crise plus générale liée à la distribution et l’utilisation des ressources qui apparaissent de plus en plus limitées.
Derrière le land grabbing se cache un colonialisme cruel et pervers où les terres fertiles des pays pauvres se négocient pour trois fois rien. On enregistre depuis une dizaine d’années une hausse constante de la demande mondiale en denrées alimentaires et en biocarburants. Des pays riches n’ayant ni terres arables ni eau (comme l’Arabie saoudite) ou qui comptent une forte densité de population (comme le Japon) ont commencé depuis longtemps à acquérir ou à louer sur le long terme des terres à l’étranger. En 2009, Daewoo logistics avait d’ailleurs prévu de produire du maïs et de l’huile de palme sur 1.300.000 hectares de terres agricoles de Madagascar soit près de la moitié des terres arables du pays. Il n’y a dans la plupart des cas aucune difficulté à faire main basse sur les terres convoitées : les paysans qui la travaillent vivent dans la pauvreté et ne possèdent que trop rarement un titre de propriété.
Le phénomène de l’accaparement des terres touche tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. 47 % des États touchés par le phénomène se trouvent en Afrique et 33 % en Asie. Enfin, 90 % des terres cédées sont concentrées dans vingt-quatre pays. Tout ce qui y est cultivé l’est grâce à l’eau : à partir du moment où cette ressource est exploitée, surtout dans les zones où on enregistre déjà une malnutrition diffuse, la situation s’aggrave. Les gouvernements locaux, qui cèdent à des prix dérisoires des régions entières (un hectare de terrain ne coûte parfois qu’un ou deux dollars par an dans certaines contrées) sont, avec les acheteurs, les principaux gagnants de ce business hors norme. Bien entendu, ces tarifs favorisent la venue d’investisseurs étrangers, y compris dans des zones vierges de toute infrastructure ou politiquement instables. Mais une fois cette terre vendue, le vendeur est indifférent à l’utilisation qui en est faite ; il n’existe aucune protection sociale et environnementale, et des régions entières peuvent être polluées ou vidées de toutes ses ressources sans qu’aucune autorité ne lève le petit doigt.
Les communautés locales sont de surcroît souvent chassées des terres qu’elles travaillent depuis des générations. Mais les indigènes les plus chanceux seront embauchés comme ouvriers dans la nouvelle entreprise pour des salaires de misère. José Graziano da Silva, directeur général de la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), a récemment comparé l’accaparement des terres en Afrique à la conquête de l’Ouest sauvage. C’est dire s’il semble difficile de freiner ce phénomène barbare…
L’accaparement sauvage des terres émane principalement des industries produisant des biocarburants qui nécessitent de vastes étendues pour cultiver le palmier à huile, le maïs, le colza, le tournesol, la canne à sucre et d’autres espèces de plantes à partir desquels elles obtiennent les carburants alternatifs aux produits pétroliers.
Pour rendre attrayant ce type d’investissement, il convient de bien déterminer les termes des contrats qui vont être conclus. Deux-tiers des terres et des ressources naturelles « accaparés » au cours des dernières années sont en Afrique et plus particulièrement en Afrique sub-saharienne. Ceci est une donnée essentielle pour comprendre la portée et les conséquences de ce phénomène.
Il est évident que les terres rurales apporteraient beaucoup plus aux populations autochtones si ces dernières les cultivaient, les exploitaient et vendaient elles-mêmes leurs produits aux entreprises et aux États étrangers. Ce serait encore plus profitable si elles avaient les moyens de développer des industries locales de transformation de produits récoltés. Les dégâts provoqués par l’accaparement des terres sont encore plus importants quand on considère que de nombreuses familles, parfois des milliers, perdent leur foyer et leurs moyens de subsistance pour faire place nette aux nouveaux propriétaires des lieux.
Tout ceci se passe dans les pays en voie de développement où les ventres crient bien trop souvent famine. La sous-alimentation et la malnutrition sont encore très importantes, comme le montre le dernier rapport de la FAO sur l’insécurité alimentaire dans le monde. Pourtant, on y importe la nourriture à un prix élevé.
En ce qui concerne l’Afrique, les prévisions sont apocalyptiques. Rights and Ressources Initiatives, une confédération internationale d’ONG, a publié en février 2012 le résultat d’une enquête menée dans trente-cinq pays africains. Il ressort qu’au moment où ce continent connaît une croissance exponentielle de ses besoins alimentaires, les nouveaux investisseurs ont pris pour cible les terres des communautés rurales, qui contrôlent traditionnellement un milliard 400 millions d’hectares composés de forêts et de terres arables. Mais les systèmes juridiques en place dans la plupart des États africains ne leur reconnaissent que très rarement des droits de propriété. Partout, c’est l’État qui s’est emparé de ces terres ou de ces forêts. Et partout, c’est l’État qui distribue des droits d’exploitation à des grandes sociétés étrangères. Selon l’un des dirigeants de Rights and Ressources Initiatives, Jeffrey Hatcher, « dans les trente-cinq pays africains étudiés, l’essentiel des terres agricoles a été confisqué par les États. Ce phénomène affecte 428 millions de paysans pauvres de l’Afrique sub-saharienne ».
L’Afrique est un continent frappé chaque année par les pénuries saisonnières et parfois par une pénurie de produits alimentaires de base. Pis, les terres fertiles sont destinées à la production de biocarburants dont on tire de l’énergie, et ce au détriment des cultures alimentaires. Lorsque la terre et l’eau sont des sources de profits comme une autre et qu’on « tire avantage de la hausse du prix des denrées alimentaires », on spécule avec la famine. C’est néanmoins une vision à très court terme car une situation qui voit des pans entiers de l’humanité vivre dans la misère porte nécessairement en elle les germes de la guerre.
Capitaine Martin