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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:01

 

topor-liberte-dexpression1.jpg 

 

Le totalitarisme qui rôde,

la subtile et performante dictature hédoniste

 

"Le totalitarisme qui nous fait face est le plus implacable qui soit. De toutes les dictatures, la dictature hédoniste est de loin la plus performante et la plus solide de toutes. Aboutissement logique d’un long processus historique, sociologique et psychologique, la domination moderne s’est imposée comme une idéologie totale, omniprésente, dont chaque individu se fait aujourd’hui le vecteur à son insu, dans son langage, dans son comportement, dans son mode d’appréhension du monde.
Aucune sphère de la société, publique ou privée, n’est épargnée par ce vaste élan de subversion qui ravage les structures et les institutions traditionnelles, impose un rythme effréné, et induit un déracinement à la fois spatial et temporel des hommes, transformés en nomades dans un monde purgé de son sens, amputé de son Histoire, privé de son avenir.

L’aliénation est ainsi totale, et à mesure que les derniers remparts à l’hégémonie moderne s’effondrent, de nouvelles promesses hédonistes émergent, ouvrant comme seules perspectives d’avenir les satisfactions éphémères, organiques, conditionnées et perverses de la consommation et de la sexualité.

 
Accompagnant ce mouvement, la standardisation des personnalités par les médias de masses systématise les comportements individuels qui s’inscrivent ainsi dans un paradigme global purement matérialiste dont la fonction première est d’isoler l’individu de l’ensemble de ses appartenances, substituant le bien au lien, la possession à la relation.

Un tel totalitarisme neutralise alors l’ensemble de ses oppositions tout en alimentant son essor en s’appuyant sur les archaïsmes psychologiques d’individus qui se trouvent bombardés pluri-quotidiennement d’injonctions publicitaires et normatives qui excitent les plus bas instincts et leur offrent dans le même temps des débouchés pour décharger ces pulsions, que ce soit dans l’acte d’achat ou l’acte sexuel. La mobilisation de ces processus primaires – et parfaitement inoffensifs pour le Système – entraînant par ricochet une dégradation générale de l’intellect dont la source sublimatoire se trouve tarie par le « jouir-sans-entrave » qui s’y manifeste.

Dès lors, c’est un cercle vicieux qui s’enclenche. Standardisés et aliénés, les individus renforcent par leurs comportements et leurs discours une pression sociale qui broie insidieusement le collectif et normalise le processus de décivilisation.

 

C’est là le caractère le plus abject de ce totalitarisme : sa domination ne repose ni sur la coercition, ni sur la force. Elle s’appuie sur l’adhésion collective, sur un contrat tacite et inconscient par lequel l’individu renonce à son âme, à ses responsabilités, en échange des quelques satisfactions immédiates à ses désirs, des désirs étant par ailleurs conditionnés par le Système (à travers les phénomènes de mode par exemple).

C’est la mort du corps social, tué de l’intérieur par ceux-là mêmes qui en dépendent."

Extrait de : "Résister à l'Empire"


-> http://la-dissidence.org/2012/11/14/vincent-vauclin-au-milieu-des-ruines-les-dissidents-face-a-lempire/


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totalitarisme-chaussures-copie-1.jpg

 

 

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Totalitarisme,

dictature du capitalisme,

voir aussi :

 

 

 

 

et en version plus complète :

 

 

 

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       Naomi-Klein---La-strategie-du-CHOC.jpg

 

Ponérologie Politique
La science du Mal
La ponérologie politique ou la science de la genèse du Mal
appliquée à des fins politiques

La ponérologie politique ou la science du Mal appliquée à des fins politiques

 


 

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Jamais nous ne sommes trouvés

en position aussi précaire,

aussi proches de la destruction totale

 


Laura Knight-Jadczyk et Henry See pensaient que la situation terrible à laquelle cette planète et ses habitant-es sont confrontés pouvait avoir un lien avec la question de la psychopathie. Les phénomènes abordés dans La ponérologie politique — en rapport avec les groupes et la façon dont ceux-ci sont corrompus par des déviants pathologiques qui s’y infiltrent sous l’aspect de la normalité — leur étaient très familiers. Ils savaient qu’il se passait quelque chose d’étrange, mais ils ne savaient pas encore le nommer ou le catégoriser. Ils avaient trouvé certaines dénominations et catégorisations dans des textes sur la psychopathologie, mais qui n’abordaient pas la dimension sociale, jusqu'à ce qu'ils aient accès à l’ouvrage d'Andrzej Lobaczewski. Dans La ponérologie politique – La science de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques (Political Ponerology), Lobaczewski présente le sujet d’une manière radicalement différente des autres textes sur la psychopathie, en suggérant que l’influence des psychopathes et autres déviant-es n’est pas qu’une simple influence parmi tant d’autres affectant la société, mais que, si les circonstances sont favorables, elle détermine la manière dont nous vivons, ce que nous pensons, et la façon dont nous jugeons ce qui se passe autour de nous.


Quand on comprend la véritable nature de cette influence : qu’elle est sans conscience, sans émotion, égoïste, froide et calculatrice, dénuée de tous standards moraux ou éthiques, on est horrifié, mais en même temps, tout commence à s’éclairer soudainement. Notre société perd de plus en plus son âme parce que les personnes qui la dirigent et qui donnent l’exemple sont sans âme — ils n’ont littéralement aucune conscience. Quand vous en venez à comprendre que les rênes du pouvoir politique et économique sont entre les mains de personnes sans conscience qui ne possèdent pas de faculté d’empathie, cela permet de regarder ce que nous appelons le "Mal" d’une façon totalement nouvelle. Le "Mal" n’est plus seulement une question morale; il peut alors être analysé et compris scientifiquement.

 

 

extrait d'un formidable article :

 

 http://femmesdelafrancophonie.org/2008/03/la-ponrologie-p.html

 

 

 

http://www.decitre.fr/gi/25/9782916721125FS.gif.

 

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commentaires

R
Publié en 1576, Le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit ans.<br /> Ce texte (ô combien actuel !) analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent<br /> sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais aussi<br /> leçon éthique et morale, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation,<br /> toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir.<br /> <br /> http://www.desobeissancecivile.org/servitude.pdf<br /> <br /> http://www.1001nuits.com/auteur/1001-nuits-auteur-000000009633-Etienne-La-Boetie-de-Discours-de-la-servitude-volontaire-hachette.html<br /> <br /> https://www.un.org/fr/documents/udhr/#a19
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